Caractéristiques des exploitations agricoles périphériques au Parc W

Caractéristiques des exploitations agricoles périphériques au Parc W

Aspects démographiques

Les chefs d’exploitation sont relativement jeunes. En effet, les moins de 50 ans occupent une proportion de 53,7 %. Concernant leur situation matrimoniale, les chefs d’exploitations sont en majorité polygames et les foyers polygames représentent 63 %. Ce statut de polygamie est associé à une forte taille des exploitations avec près de 60 % des familles qui comptent au moins 10 membres. Le niveau d’instruction des chefs d’exploitation .en périphérie est faible; seuls 1,9 % ont le niveau primaire et 20,4 % sont alphabétisés. 77,8 % des exploitations sont membres d’organisations paysannes dont notamment les groupements de producteurs de coton (GPC).

Adoption des spéculations par les producteurs

Plusieurs spéculations sont diffusées dans la zone. Il s’agit principalement du sorgho et du maïs cultivés par la presque totalité des producteurs, de l’arachide et du coton par plus de 70% et enfin du riz, du niébé, du soja, du voandzou et du sésame.

Gestion de la fertilité

La fertilisation chimique est la plus fréquente. Elle est systématique chez les producteurs de coton. La fumure organique utilisée concerne surtout les déchets d’animaux apportés aux champs de maïs. Le compost est rarement utilisé bien que 14,80 % des producteurs se disent formés en techniques de compostage. En matière de défense-restauration et de conservation des eaux et sols (DRS/CES), aucune action n’est entreprise sur le terrain. Par contre des pratiques agro forestières consistant à conserver des pieds d’arbre dans les champs sont déclarées adoptées par l’ensemble des producteurs.

En matière de gestion de fertilité, des structures interviennent dans le terroir. Il s’agit essentiellement du PICOFA et de la SOCOMA. Le PICOFA a mis en œuvre de nombreuses actions liées à la réalisation de fosses fumières et de cordons pierreux dans six (06) localités, à savoir Kotchari centre, Natondi, Kobana, Pielgou et Kpenkouandi. Il faut préciser que ces localités ne sont pas directement contiguës au parc. Le PICOFA relève un manque de motivation de la part des producteurs pour engager la promotion des technologies sus citées. Les résultats enregistrés sont insuffisants .

C’est une technologie consistant en un “travail zéro” du sol à travers un abondant empaillage herbacé sur lequel se développe une culture donnée en association avec une plante de couverture. Deux variantes de SCY sont développées: le SCY/coton et le SCV/céréales. Les plantes de couverture utilisées sont des légumineuses, à savoir Mucuna sp (le Mucuna), DoUchos /ab/ab (la dolique) et Vigna unguicu/ata (le niébé). Selon la SOCOMA, les résultats obtenus sont encourageants. Cependant, la principale difficulté réside dans la mobilisation de la paille. Pour y faire face, des haies vives défensives sont installées autour des parcelles SCV en vue de protéger la paille produite au cours de la saison contre les animaux et les feux de brousse.

Apiculture

L’apiculture est un domaine non exploité malgré les potentialités du milieu. Néanmoins, au cours de nos tournées d’enquête, quelques ruches traditionnelles ont été rencontrées. Sur l’échantillon d’étude, seule une personne déclare avoir mené l’activité mais qu’elle a abandonnée de nos jours. En somme, le secteur apicole reste à explorer et peut contribuer à améliorer les revenus des producteurs.

Evolution des ressources naturelles dans le terroir

Dynamique de l’occupation des terres de 1992 à 2002

En 1992 le terroir disposait de 18164,1 ha de formations naturelles composées de forêts claires, de savanes arborées et arbustives et de végétations clairsemées. En 2002, on a assisté à un effritement important de ce capital forestier (Carte 2 et Carte 3) qui est passé à 12225,11 ha soit une régression de 19,1 % au profit de l’agriculture (Tableau VII). Les différentes unités de végétation ne sont pas touchées au même degré. Les forêts claires et les végétations clairsemées ont été plus ou moins épargnées de la dégradation. Quant aux savanes, le taux de régression a été de 0,53 % en savanes arbustives contre 18,57 % en savanes arborées. Au cours de la période, on a assisté à une perte moyenne annuelle d’environ 600 ha de formations naturelles.

Facteurs déterminants de l’évolution des ressources naturelles

Parmi les facteurs qui contribuent à la dégradation des ressources naturelles en général et du couvert végétal en particulier dans le terroir, les facteurs anthropiques occupent une place de choix. Ces facteurs anthropiques identifiés dans le cadre de cette étude sont principalement les défrichements, la culture cotonnière et le facteur démographique.

Dynamique des défrichements

Sur l’ensemble des exploitations, 66,7 % ont effectué des défrichements au cours des dix (10) dernières années. Selon le statut, on enregistre 82,4 % chez les allochtones contre 59,5 % chez les autochtones. Cette logique de résultats se répercute dans les zones. En effet, le Sud abritant plus d’allochtones se retrouve avec 76,9 % de défricheurs pendant qu’au Nord on n’enregistre que 57,1 %.

Les défrichements ne sont pas suivis par le service forestier. L’enquête a révélé que 88,9 % des défricheurs n’ont pas eu reCours au service technique pour la réalisation de leur défriche. Les raisons invoquées se répartissent comme suit:
♦ 40,6 % des producteurs ignorent qu’il faut toucher le service forestier avant de réaliser un défrichement;
♦ 31,3 % disent avoir défriché sur des jachères qUI selon eux, ne nécessitent pas un recours au service forestier;
21,9 % déclarent qu’au moment de la réalisation de leur défrichement, le serVIce forestier n’était pas exigeant en la matière;
♦ et enfin 6,3 % conçoivent que leurs défrichements ayant porté sur des friches composées d’arbustes ne nécessitent pas un recours au service forestier.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte et problématique
2. Objectifs de l’étude
3. Hypothèses de l’étude
4. Méthodologie
4.1. Approche démographique
4.2. Approche sociologique
4.3. Approche écologique
4.4. Approche cartographique
5. Plan d’ensemble du document
CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE
1.1. Présentation du milieu d’étude
1.1.1. Situation géographique et administrative
1.1.2. Milieu humain
1.1.3. Milieu biophysique
1.2. Aperçu sur les aires protégées
1.2.1. Notion d’aire protégée
1.2.2. Organisation spatiale d’une réserve de biosphère: notion de zone tampon
1.2.3. Problématique des aires protégées africaines
1.3. Etat des connaissances sur la dynamique de gestion des ressources naturelles à la périphérie du Parc w
1.3.1. Gestion du foncier
1.3.2. Pressions et menaces sur le parc
1.3.3. Déguerpissements des populations
CHAPITRE II: RESULTATS
2.1. Caractéristiques des exploitations agricoles périphériques au Parc W
2.1.1. Aspects démographiques
2.1.2. Adoption des spéculations par les producteurs
2.1.3. Niveau d’équipement agricole
2.1.4. Gestion de la fertil ité
2.1.5. Apiculture
2.1.6. Elevage
Evolution des ressources naturelles dans le terroir
Dynamique de l’occupation des terres de 1992 à 2002
Tendance de l’évolution du couvert végétal de 2002 à 2010
Facteurs déterminants de l’évolution des ressources naturelles
2.3. Dynamique foncière dans le terroir de Kotchari
2.3.1. Droits fonciers
2.3.2. Disponibilité des terres
2.3.3. Conflictualités
2.3.4. Transhumance
2.4. Avis des acteurs sur la création de la zone tampon
2.4. 1. Avis des chefs d’exploitation
2.4.2. Avis des gestionnaires traditionnels du foncier
2.4.3. Avis de la représentation communale
2.4.4. Avis des services techniques de l’Etat
CHAPITRE III : DISCUSSION
3.1. Système de production et pressions sur les ressources naturelles
3.2. Couvert végétal
3.3. Gestion du foncier
3.4. Création de la zone tampon
CONCLUSION/RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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