Caractéristiques de l’offre et de la demande de riz

LE RIZ DANS L’ECONOMIE MALGACHE

Caractéristiques de l’offre et de la demande de riz

La demande
Le riz constitue la base de l’alimentation de la population malgache. La plupart du riz produit à Madagascar est destinée à la consommation domestique. La riziculture est donc une culture de subsistance. De plus la part des prioritaires de dépenses des ménages malgaches est à l’alimentation avec de faible part pour celui de l’investissement. Ces dépenses alimentaires sont en grande majorité le riz. En effet, la structure des dépenses en produits de premières nécessités (PPN) montre que le riz occupe la première place, soit 55,1% des dépenses en PPN pour l’ensemble des ménages dont 59,5% pour le milieu rural et 40,1% pour le milieu urbain .

Donc c’est l’aliment de base, voire l’aliment unique de tout un peuple et les quantités nécessaires sont considérables : 200 kg par habitant et par an en moyenne.

L’offre
Le riz est la principale culture occupant les terres agricoles (voir graphique 1).La proportion des ménages cultivateurs de riz est de 70% des ménages, soit près de 87,5% des ménages agricoles . La culture du riz ou riziculture est pratiquée dans toute l’île, à l’exception de l’extrême Sud où le climat aride ne le permet pas. La vie quotidienne repose essentiellement sur cette denrée devenue un véritable pilier économique, social et religieux de toute une nation. C’est sur les hautes terres et surtout dans la région Betsileo de Fianarantsoa que se trouvent les plus belles rizières en terrasses, à flanc de collines .

La production nationale reste, cependant, insuffisante pour satisfaire les besoins d’une population en constante augmentation (le taux de croissance annuel de la population est de 3%). En effet, depuis les années 80, la croissance annuelle de la production rizicole tourne autour de 1,5% et les rendements moyens restent souvent inférieurs à 3 tonnes à l’hectare . Une telle stagnation de la production a conduit le pays à importer chaque année entre 5 et 10% de la consommation nationale.

Caractéristique de la production

L’exploitation

Le riz est ainsi un produit à la fois économique, social et politique.65% des ménages malagasy cultivent le riz et en milieu rural, 75% des ménages sont des riziculteurs. La production totale avoisine les 3 millions de tonnes mais la filière rizicole malgache comporte des atouts notamment dont un ensemble de situations agro-écologiques favorables et un savoir–faire séculaire, un niveau de consommation élevé, le développement d’un potentiel de recherche, et enfin les impacts positifs non négligeables de la mise en œuvre des projets de développement dans les zones de couverture. Il y a 2 millions de petits producteurs de riz à Madagascar dont plus de 60% ne disposent même pas de 60 ares de rizière. Un tiers de ces exploitants sont en situation de subsistance, ils ne produisent que quelques 800 kilos sur une surface de moins de 1 hectare. En terme spatial, le riz est cultivé un peu partout sur le territoire malgache, même dans la Commune Urbaine d’Antananarivo (la capitale), mais la région d’Alaotra Mangoro,comprenant les districts d’Amparafaravola et d’Ambatondrazaka, est le premier grenier à riz (le deuxième est Marovoay). Sur presque toutes les Hautes Terres,et dans les régions du Moyen-Ouest et du Menabe, le riz est la principale culture occupant les terres agricoles.

Les exploitants agricoles familiaux (EAF)

Ce sont des ménages qui travaillent dans le secteur agriculture. 71% des EAF font de la riziculture. Les EAF en situation d’auto-suffisante alimentaire (type 2) qui dégagent périodiquement des surplus agricoles autre que le riz (la taille des rizières est comprise entre 0,5 et 1 hectare). Ces exploitations disposent généralement de quelques têtes de zébus qui leur permettent de fumer les parcelles. Ce type d’EAF n’est également pas confronté aux problèmes de « soudure ». Elles mobilisent occasionnellement de la main d’œuvre extérieure. Les EAF conjoncturellement ou chroniquement déficitaires en riz (type 3), de petite taille (inférieure à 1 ha), dont certaines disposent de quelques parcelles de rizière (de taille comprise entre 25 et 50 ares), qui sont confrontées régulièrement à des problèmes de soudure, car elles sont obligées de vendre une partie de leur riz à la récolte en particulier pour rembourser des emprunts (ces EAF sont chroniquement endettées). Ces déficits sont compensés soit par des prestations occasionnelles de travail extérieur, soit par la diversification d’activité (artisanat, cultures de contre saison, etc.). Ces exploitations ne disposent pas de gros bétail. Les EAF tournées vers le marché (type 1) qui vendent une part importante de leur production (en particulier de riz), qui investissent dans leurs activités et qui capitalisent (achat de bétail de terre, d’équipements motorisés, etc.). Ces EAF, gérées par des exploitants alphabétisés (dont des cadres « reconvertis ») recourent régulièrement à la main d’œuvre extérieure. On a vu que le riz est ancré aux habitudes alimentaires, aux sources de rémunération surtout pour les ménages ruraux. Le riz tient une place important dans le secteur primaire. Entamons maintenant les contraintes rencontrées par la filière riz à Madagascar .

LES CONTRAINTES DE LA RIZICULTURE MALGACHE

Au lieu d’assurer la sécurité alimentaire du pays, le secteur rizicole n’arrive pas à répondre les besoins croissantes d’une population accrue. Un enfant né augmente le nombre de bouche à nourrir alors que le secteur rizicole est handicapé par différentes contraintes. En 2009, l’Etat a importé 20 000 tonnes de riz destinées à constituer des stocks de sécurité et de régulation . Nous allons voir les différentes contraintes qui empêchent le développement du secteur rizicole.

Contraintes d’ordres naturels

Le climat
Les cyclones, l’inondation, les criquets, la manque de pluie, etc. sont des facteurs, encore non maîtrisé, sont défavorables à l’agriculture. A Madagascar, le changement climatique, le plus grand problème des riziculteurs, touche beaucoup la riziculture.

Baisse de pluie et sécheresse
L’insuffisance de pluie a fait baisser la production dans certaines régions productrices. Il faudra donc compter sur des importations. Le manque de pluie a touché la région d’Alaotra Mangoro, un des greniers à riz, situé dans l’est de l’île, la production y a chuté, comme le déplore Albert Randriamitasoa, agriculteur de la région : « La production a baissé d’environ un tiers. C’est surtout pour les rizières en altitude, c’est là qu’on n’a pas de récoltes, et pour les cultures dans les zones basses, on arrive à produire un peu. Le problème de la région, c’est qu’il n’y a pas assez de barrages, donc dès qu’on manque de pluie, les récoltes chutent. » L’Alaotra Mangoro n’est pas la seule région à subir les effets du changement climatique. Hajasoa Rakotomandimby, secrétaire général de la Confédération paysanne de Madagascar et agriculteur dans le Bongolava, région du moyen Ouest, craint aussi lors de la saison 2013 : « Il n’y a presque pas eu de pluie jusqu’à maintenant, et dans la région c’est du riz pluvial, on ne peut travailler la terre sans pluie. La sécheresse est très grave cette année (2013), je pense que la production va diminuer pour cette saison. » .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : REVUE DU SECTEUR RIZICOLE A MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : LE RIZ DANS L’ECONOMIE MALGACHE
Section 1 : Caractéristiques de l’offre et de la demande de riz
Section 2 : Contribution dans le revenu
Section 3 : Caractéristique de la production
CHAPITRE 2 : LES CONTRAINTES DE LA RIZICULTURE MALGACHE
Section 4 : Contraintes d’ordres naturels
Section 5 : Contraintes d’ordres économiques
Section 6 : Contraintes institutionnelles
Section 7 : Contraintes techniques
PARTIE 2 : PERSPECTIVES DUDEVELOPPEMENT DU SECTEUR RIZICOLE
CHAPITRE 3 : POLITIQUES RIZICOLE DE L’ETAT
Section 8 : Vision, objectifs et résultats attendus
Section 9 : Les principaux axes stratégiques
Section 10 : Politique de mise en œuvre de la stratégie
CHAPITRE 4 : PROPOSITION DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE RIZICOLE
Section 11 : Recommandations
Section 12 : Le système de riziculture intensif (SRI)
CONCLUSION

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