Caractéristiques de l’écoulement des eaux souterraines

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Positionnement géographique

Le bassin de Gareat El Tarf est située dans la partie Nord Orientale de l’Algérie ; à l’extrême Est des hautes plaines steppiques entre l’Atlas Tellien au Nord et l’Atlas Saharien au Sud (massif des Aurès) .
Le bassin versant de Gareat El Tarf fait partie de l’ensemble des bassins versants des hauts plateaux constantinois d’après l’agence des bassins (Fig.1et 2) .Il Couvre une superficie de 2432 km2.Il se situe entre les latitudes 35°22’ et 35°56’ N et les longitudes 6°49’ et 7°34′ E.
Le centre est jalonné par une dépression endoréique (Gareat) plus connue sous l’appellation de sebkha (lac salé) et qui couvre une superficie de 200 km2. Les limites du bassin de la dite «Sebkha » correspondent à :
 au Nord, la ligne de crêt, de direction NW-NE des massif de Sidi Reghis et Aamamet El Kebir.
 à l’Est, la ligne de crêt, de direction NE-SW des massifs de Dj. Fedjidjet, Dj.Bou tokhma, Tafrennt et Chettaia.
 au Sud, la ligne de crêt de direction SE-SW, des djebels Feraoun, Aurès, el Aoud.
 à l’Ouest le talweg de Oued Gueiss, Dj. Fedjoudj et Dj. Tarf.

Aperçu sur l’orographie du bassin versant

Le bassin de Gareat Et Tarf est situé à la limite S-E des hautes plaines constantinoises. Il est bordé au N-E par les monts de Meractas (massif isolé à l’Est d’Oum El Bouaghi) formant l’extrémité orientale des Hautes plaine constantinoise. Au Nord l’horizon s’ouvre largement vers les Hautes plaine de Berriche, loin au Nord Ouest les premiers hauteurs du tell constantinois qui détermine les massifs de la Chebket Sellaoua, à l’Est se développent les chotts constantinois tel que Gareat El tarf et Guellif, loin au Sud Ouest, la partie N-E du quadrilatère montagneux des Aurès ; enfin au sud et S-E les monts de Mellegue et à l’Est les monts de Nememchas.

Le relief du bassin de Gareat el Tarf (Fig. 3)

Le bassin de Gareat El Tarf constitue une dépression endoréique très étendue et relativement élevée, environ 960 m, qui a reçu tous les apports d’érosion des reliefs environnants.
La géomorphologie est dominée par des hautes plaines parsemées des dépressions constituant le chott (Gareat El Tarf), avec une altitude d’environ 830 m ce dernier s’étend sur 20 km de long et 15 km de large dont seulement le 1/4 est inondé, Tout autour, on trouve des chott satellites qui fusionnent avec celui d’El Tarf lors des grandes crues. Les périmètres de ce lac salé sont caractérisés par un niveau plat. Les massifs qui encadrent le bassin dépassent les 2000 m. Les bordures Sud et nord du bassin sont marquées par des inclinaisons relativement importantes ; conséquence d’une activité tectonique ayant affectée ces régions, permettant un écoulement superficiel plus important (Guiraud 73).

Aperçu socio-économiquie

Démographie 

Dans son ensemble, le bassin possède un caractère rural prononcé : la densité moyenne est de 106 habitants au km2 (Est.2007) le tiers de la population vit dans des communes rurales. Deux espaces s’opposent :
 Les limites Nord et Sud du bassin, qui comprennent les principales villes (Khenchela ; Kais, Ain Beida et Oum El Bouaghi, Constitues les agglomérations de taille importante ( 100 hab/km2) et l’essentiel de l’industrialisation ;
 le reste de la partie intérieure du bassin, à dominante rurale.

Principales activités 

La population active au niveau du bassin de Gareat El Tarf, est évaluée à 40 % de la population totale. Répartie comme suit: 41 % dans l’agriculture, 10 % dans l’industrie, 11 % dans les travaux de bâtiment, 38 % dans les services. La majorité de la population active des wilayas de Khenchela et Oum El Bouaghi travail dans le domaine agricole.

Couvert Végétal

La végétation ne trouve pas des conditions favorables pour sa croissance, la couverture végétale est xérophile (adaptée à l’aridité), l’arbre est absent, seules les plantes steppiques comme le Diss (Ampelodesma mauritanica). En revanche, les cultures de blé et de l’orge peuvent se faire sans irrigation sur ces vastes hautes plaines.
Le sud du bassin de Gareat El Tarf dispose en altitude de belles forêts constituées essentiellement par de pin d’Alpes, genévriers, ifs, à partir de 1500 m des forêts de cèdres. Les prairies sont bien représentées ; Et les périmètres irrigués sont développés surtout dans la plaine de F’kirina et Remila.
Tout autour de la Sebkha subsiste une végétation herbacée composée essentiellement d’Armoise blanche et d’Atriplex.

Réseau hydrographique

La majorité des oueds sont endoréiques ; ils coulent en direction du lacs salés.
o Oued Gueiss
C’est un oued permanant qui ouvre un long couloir dans l’Aurès ; il sort du djebel Noughiss, il va se jeter dans la Gareat El Tarf sous le nom d’oued Marouf. Les rivières qu’il reçoit dans l’Aurès sont nombreuses.
o Oued El Hammam
Oued El Hammam sort du Kef El Biod (1815 m) par une étroite vallée sous le nom de Oued
El Kissane, reçoit à quelques kilomètres de Khenchela la source chaude d’Aîn El Hammam, , prend le nom d’oued El Hamma et débouche dans la plaine par 1 m défilé de Foum Tfist près de la route de Khenchela et termine sont parcours dans les chotts .
o Oued Baghai
Oued Baghai prend source à djebel Chellalaia, montagne isolée au sud-est de Khenchela après avoir servi travers la route Khenchela-Zoui-Tébessa, arrose la plaine de Khenchela, Ksar Baghai et va se jeter dans la Guerat El Tarf ; il reçoit à gauche de petits affluents alimentés par des sources et qui sourdent du djebel Chabor (1216 m).
o Oued Aimer, Oued Aissaoui ,Oued Nini et Oued El Hassi ces oueds prennent sources successivement des massifs de Djebel Chettaia (1455 m), Djebel Knif (1224 m) Djebel Fedjidjet 1291 m et Dj.Galaa (1135 m) et se déversent à Gareat El Tarf.
La partie Nord du bassin versant est a arrosé par des Faids (plaine inondée) :
• Faid Abdalah bou Lakhdar.
• Faid el Madfoun.
• Faid Tegouft.
• Faid Somar

Lithostratigraphie du bassin de Gareat El Tarf :

La lithostratigraphie à été tirée pour l’essentiel, des notices explicatives des cartes géologiques au 1/ 50 000 ; Khenchela, Gareat El Tarf, Oum El Bouaghi, Ain El Beida, F’kirina, Gareat El Tarf, Delâa et la carte géologique de Constantine 1 /200 000, et des coupes géologiques (Fig. 10)

Trias

Les affleurements triasiques sont assez nombreux et très localisés à proximité de Khenchela, ou il isole le Miocène du Crétacé, suivant une bande de 4 à 5 Km de long et de 300 à 400 m de large et, sur Djebels El Krouma et Knif en contact anormal avec l’albien, le Cénomanien et le Sénonien.
La série triasique comportait probablement à l’origine, de la base vers le sommet : une formation évaporitique épaisse, en particulier sous forme d’amalgame intensément replissés, représentent les indices les plus surs de la présence du trias. Le gypse est le plus fréquent, en amas saccharoïdes blanc grisâtre, durs,ou sous forme de grands cristaux (Laffitte,1939 et Vila ,1977).
L’abondance du sel caractérise cet affleurement, visible dans les diapirs de Khenchela et Krouma, mais cela tient, non pas un caractère original particulier au Trias de cette région, mais au fait que ce pointement étant récent (post-miocène),le sel n’a pas eu le temps d’etre dissous ,tandis que dans les autres pointements ,qui sont anté-miocène,il a disparu depuis longtemps (R.Laffite 1939). Les argiles et marnes bariolées de couleur verdâtre ,rougeâtre à violacée ;constituent les roches les plus abondantes à l’affleurement,Des passées calcaro-dolomitiques ,de couleur gris bleuté à noirâtre ,généralement bien stratifiés et présentant parfois quelques passées marneuses ,sont fréquemment emballés dans les complexes triasique.

Crétacé

Formant l’ossature de la région .Il correspond à une bande grossièrement orientée SW-NE, formée essentiellement de calcaire et de marnes.

Crétacé inférieur

Barrémien supérieur : à dominante gréseuse

C’est une série essentiellement composée de grés blancs fins, à ciment argilo carbonaté, à tendance quartziteuse .Leur base n’est visible qu’au Sud du Djebel Touzzeline.

Aptien marneux (inf)

Au Sidi Reghiss l‘Aptien marneux est représenté par environ 100 m de marnes gris noir à débris schisteux et à minces intercalations de marno-calcaire gris à cassure noire. c- Aptien supérieur calcaire bien lité à Orbitoline
Ces couches forment l’essentiel de la masse calcaire du Djebel Sidi Reghiss et du Djebel Tarf. Au Djebel Sidi Reghiss la série est épaisse d’environ 250 à 300 m.
Au niveau de la coupe géologique prise à Djebel El-Krouma , nous avons la succession suivante de bas en haut :
 Marnes gypseuses
 Calcaires sombres en bancs métriques, alternant avec des marnes beiges
Son épaisseur dépasse les cinquantaines de mètre.
Sur le versant Nord-Ouest du Djebel Sidi Reghiss, seul quelques bancs gréseux quartzitiques sont visibles.

Crétacé moyen

a- Albien de l’anticlinal de Khenchela (marnes, dolomie et grés) et de Djebel el Krouma L’Albien entoure régulièrement l’anticlinal de Khenchela en formant une ceinture plus ou moins continue au-dessous de l’Aptien .Il se présente généralement sous un faciès gréseux ou alternent, à la base et au sommet, des marnes, des dolomies et des biosparites.
Au niveau de la coupe géologique prise à Djebel El-Krouma , nous avons la succession suivante de bas en haut :
• Marnes gypseuses
• Calcaires sombre en bancs métriques, beiges
Son épaisseur dépasse les cinquantaines de mètre.
Sur le versant nord-ouest du Djebel Sidi Reghiss, seul quelques bancs gréseux quartzitiques sont visibles.

Crétacé supérieur a- Cénomanien inférieur

Il est présent dans tous les anticlinaux de l’Aurès, il est essentiellement calcairo-marneux .La partie supérieur est constituée de bancs calcaires massif mais peu épais, qui s’intercalent dans des marnes gris-bleu ou beiges ,avec une épaisseur variable peut atteindre 500 à 600 m.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I. LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-GEOGRAPHIQUES DU BV DE GAREAT EL TARF
I.1. Positionnement géographique
I.2. Aperçu sur l’orographie du bassin versant
I.3. Le relief du bassin de Gareat el Tarf
I.4. Aperçu socio-economiquie
I.4.1.Démographie
I.4.2. Principales activités
I.4.3. Agriculture
I.4.4. Industrie
I.4.5. Artisanat
I.4.6. Tourisme
I.5. les caractéristiques physiques du bassin de Gareat El Tarf
I.5.1. Les caractéristiques morphométriques
I.5.1.1. Surface et périmètre
I.5.1.2. Indice de compacité de Gravélius
I.5.1.3. Longueur et largeur du rectangle équivalent
I.5.2. Le relief
I.5.2.1. Courbe hypsométrique
I.5.2.2. Les altitudes caractéristiques
I.5.2.3. La dénivelée simple
I.5. 3. Les pentes
I.5.3.1. Indice de pente Global
I.5.3.2. Indice de pente
I.5.3.3. La dénivelée spécifique
I.6. Les caractéristiques du réseau hydrographique
I.6. 1. Densité de drainage
I.7. Climat
I.8. Couvert Végétal
I.9. Réseau hydrographique
II.LES CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES
II. 1.Introduction
II. 2. Lithostratigraphie du bassin de Gareat El Tarf
II. 2.1. Trias
II. 2.2 .Crétacé
II. 2.2.1 Crétacé inférieur
II. 2.2.3 Crétacé supérieur
II. 2.3. Eocène
II. 2.4. Miocène
II. 2.4.1. Miocène inférieur
II. 2.4.2. Miocène supérieur
II. 2.6.Quaternaire
II. 3. Cassures et flexures
II. 4. Localisation et age de la mise en place des pointements triasiques
II. 5. Le style structural
II. 5.1. Le domaine Atlasique
II. 6. Conclusion
III. CARACTERISTIQUES CLIMATOLOGIQUES
III. 1. Introduction
III. 2. Equipement du bassin
III. 3. Etude statistique des précipitations
III. 4. Analyse des données thermo- pluviométriques
III. 4.1. Analyse de la pluviométrie
III. 4.1.1. Répartition interannuelle des précipitations
III. 4.1.2. Répartition des précipitations moyennes mensuelles interannuelle
III. 4.2. Analyse des températures
III. 5. Synthèse climatique
III. 5.1. Diagramme pluviothermique
III. 5.2. Indice d’aridité
III. 6. Etude de l’apport liquide
III. 6.1. Evaluation de la lame d’eau écoulée
III. 6.2. Détermination de l’apport liquide annuelle
III. 7. Bilan hydrologique selon la méthode de Thornthwaite
III. 7.1. L’évapotranspiration potentielle
III. 7.2. Évapotranspiration réelle
III. 8. Interprétation du bilan hydrique
III. 9. Ruissellement
III.10.Infiltration
III. 11.Conclusion
VI.LES RESSOURCES EN EAU
VI.1. Introduction
VI.2. Ressources en eaux souterraines
VI.2.1. Détermination des aquifères et leur géométrie
VI.2.2. Mise en évidence des différents aquifères
VI.2.3. Mise en évidence des différentes nappes
VI.2.3. 1. La nappe superficielle du Mio-quaternaire
VI.2.4. Caractéristiques de l’écoulement des eaux souterraines
VI. 2.5.Caractéristiques hydrodynamiques
VI.2.6. Ressources souterraines potentielles
VI.3. Ressources en eaux superficielles
VI.3.1. Oued Gueiss
VI.3.2. Retenues collinaires
VI.4. Conclusion
V. QUALITE DES EAUX
V. 1. Qualité des eaux souterraines
V. 1.1. Paramètres physiques
V. 1.2. Classification des eaux
V. 1.2.1. Diagramme de Piper
V. 1.2. 2. Classification de Stabler
V. 1.3. Interprétation de la carte de faciès chimiques des eaux
V. 1.3. Potabilité des eaux
V. 1.4. Classification des eaux d’irrigation
V. 1.4.1. La salinité potentielle de l’eau
V. 1.4.2. Sodium absorption ratio
V. 2. Qualité des eaux de surface
V. 2.1. Evaluation de la qualité des eaux de l’oued Baghai
V. 2.1.1. Type de rejets dans Oued Baghai
V. 2.1.2. Résultats analyses physico-chimiques
V. 2.1.3. Taux de pollution des eaux de l’oued Baghai
V. 3.Conclusion
VI.ESSAI GESTION DES RESSOURCES EN EAUX
VI.1. Introduction
VI.2. Ressources en eaux mobilisées
VI.2.1. Ressources mobilisées pour l’ AEPI
VI.2.1.1. Estimation des prélèvements pour l’AEPI
VI.2.1.2 La distribution d’eau potable
VI.2.2. Ressources mobilisées pour IRR
VI.2.2.1. Prélèvement en eaux de surface
VI.2.2.2. Prélèvement en eaux souterraines
VI.3. Besoins et demande en eau par secteur d’utilisation
VI.3.1. Demande en eau potable
VI.3.1. Demande en eau industrielle
VI.3.2. Demande en eau pour l’irrigation
VI.4. Déficit d’alimentation en eau pour les différents usagers
VI.5. Taux de satisfaction en eau pour les différents usagers
VI.6. Les projets du PNE
VI.6.2. Station d’épuration des eaux usées de Khenchela
VI.6.3. Impact des projets du PNE sur la ressource en eau
VI.7. Scénarios et projections futures d’adéquation ressources / Besoins
VI.7.1. Les scénarios envisagés
VI.7.2. Conséquences des scénarios proposés sur la gestion des ressources en eau
VI.7.3. Résultats obtenus
VI.8. Gestion de la demande
VI.8.1. Définition de la gestion de la demande (GDE)
VI.8.2. Butes de la GDE
VI.8.3. Des mesures à prendre pour une gestion de la demande
VI.8.3.1. Augmentation de l’efficacité de l’usage agricole de l’eau
VI.8.3.2. Diminution des pertes au niveau du réseau d’AEP
VI.8.3.3. Utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation
VI.8.3.4. Tarification de l’eau
VI.8.3.5. Information, sensibilisation, formation des usagers aux économies d’eau
VI.9. Conclusion
CONCLUSION GENERALE
Références bibliographiques

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *