CARACTERISTIQUES DE LA VEGETATION DANS LES PLOTS DE SUIVI 

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Flore et végétation

La FCK comme dans toute la partie Est de Madagascar abrite une flore au vent et la végétation est à feuillage persistant (PERRIER DE LA BATHIE, 1921). Elle appartient au domaine oriental (HUMBERT, 1965) de la série à Anthostema et MYRISTICACEAE. D’après CORNET (1974), le site d’étude fait partie de l’étage de végétation humide. Selon FARAMALALA & RAJERIARISON (1999), elle fait partie de la zone écofloristique orientale de basse altitude (0-800 m) dont la végétation climacique est représentée par des forêts denses humides sempervirentes avec un sous bois herbacé de la série à Tambourissa et à Weinmannia.

Démographie

L’ethnie majoritaire de la région constituant la population locale est celle des « Tanala », mais on note également la présence d’autres ethnies (Betsileo et Antaisaka) qui ont pu s’intégrer à la communauté par le biais du mariage ou par l’immigration. Avec une superficie de 360km2, la commune de Kianjavato est organisée en neuf fokontany : Ambohitsara, Fotobohitra, Kianjavato, Ambodibonary, Ambalahosy Sud, Ambolotara, Ambodifandramanana, Vohipotsy, Ankosibe. On compte au total près de 10727 habitants dans cette commune dont 55% sont des jeunes de moins de 18ans, 34,5% entre 18 et 50ans et seulement 10,5% de la population ont plus de 50ans (Recensement de la commune rurale de Kianjavato, 2009).

Structure traditionnelle et administrative

Le pouvoir traditionnel et le pouvoir administratif coexistent dans la région. Le prince, appelé Ampanjaka, descendant de la lignée royale Tanala, représente le pouvoir traditionnel, il détient le pouvoir de décision et est dépositaire des coutumes. Le pouvoir administratif est représenté par le maire et le président du Fokontany, considérés comme des représentants de l’Etat et ils possèdent une autorité juridico-policière.

Activités agricoles

L’agriculture est largement concentrée sur la culture de rente de plusieurs types d’arbres fruitiers et des caféiers (FREUDENBERGER, 2003). Ce dernier occupe une part importante dans les surfaces cultivées et est installé avec des plantes d’ombrage caractéristiques sur les bas des pentes, les collines et les plaines non inondées. La culture fruitière est abondante, surtout le bananier qui vient seconder le caféier avec les agrumes et les litchis. Globalement, l’agriculture reste tributaire du régime des pluies. Sur la falaise, les accidents de relief et l’exiguïté des vallées aménageables limitent les surfaces en riz irrigué et la population locale a recours à la culture du riz sur brûlis.

METHODES D’ETUDE DE LA VEGETATION

La végétation a été étudiée selon la méthode de relevé écologique. Un relevé est un ensemble d’observations effectuées sur un lieu déterminé (GODRON, 1968).

Evaluation de l’aire minimale

La méthode des transect selon DUVIGNEAUD (1946) permet, d’une part, de déterminer l’aire minimale en établissant le cortège floristique de chaque type de formation végétale, et d’autre part, de tester la représentativité floristique. Pour ce faire, une ligne de transect a été tracée au niveau de la végétation. Cette ligne doit être parallèle à la ligne de la plus grande pente et suivant la variation topographique. A partir de cette ligne, une bande de 10m de large a été établie. Le transect a été divisé par la suite en carrés contigus de 10m de coté (Figure 6). Pendant les relevés, tous les individus ayant un DHp supérieur ou égal à 10cm (DHp≥10cm) ont été recensés à l’intérieur de chaque surface élémentaire.

Etude qualitative et quantitative de la végétation

Afin de caractériser l’habitat des espèces cibles, la méthode de Braun Blanquet permet de faire une étude quantitative et qualitative de la végétation sur une surface homogène appelée « placeau ». Les trois critères d’homogénéité ont été pris en compte (GOUNOT, 1969) : – l’uniformité des conditions écologiques apparentes .
– l’homogénéité physionomique .
– l’homogénéité de la composition floristique.
Dans un milieu jugé homogène et fréquenté par Varecia variegata variegata, des placeaux de 20m×50m ont été délimités et subdivisés en placettes de 10m×10m (Figure 7.). Les relevés ont été faits à l’intérieur de chaque placette. Les limites de l’aire choisie sont matérialisées par une ficelle tendue à 1,5m du sol entre quatre piquets.

Abondance numérique et densité spécifique

Evaluée dans le but d’estimer la densité des individus dans une unité de formation (GOUNOT, 1969), l’abondance numérique (A) d’une espèce est exprimée par le nombre total des individus de cette espèce dans une surface donnée (EMBERGER & al., 1983). Par définition, la densité spécifique est le nombre d’individus présents par unité de surface (DAJOZ, 1975). Elle est évaluée en dénombrant tous les individus matures (DHP≥10cm) de chaque espèce cible qui se trouvent à l’intérieur d’une parcelle installée au hasard dans leur habitat.

Observations phénologiques

La phénologie est l’étude de l’apparition d’événements périodiques dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat (GUYON & al., 2010).
Des observations directes sur terrain ont été effectuées pendant un an (Mai 2011 – Avril 2012). Le dispositif d’observation est constitué de 9 plots de suivi installés dans les endroits fréquentés par les groupes de Varecia variegata variegata. Ces plots permanents permettent d’acquérir des connaissances concernant la dynamique du peuplement, l’écologie des essences et l’effet de l’exploitation (ALGOET, 2008). Trois plots de 20mx50m ont été installés dans un îlot forestier situé sur le mont Vatovavy (à l’Est), et six plots de suivi installés dans un même îlot forestier dont 3 à Sangasanga (au centre) et 3 à Ambatovaky (situé plus à l’Ouest).
A l’intérieur de chaque plot, les arbres et arbustes ayant un diamètre à hauteur de poitrine (DHp) supérieur ou égal à 10cm ont été mesurés et numérotés.

Elaboration de la carte de distribution

La carte de distribution représente la répartition géographique des espèces tant sur le plan local (site d’étude) que national. Pour son élaboration, les coordonnées géographiques des sites de récolte ont été notées. Ces coordonnées ont été par la suite complétées par celles mentionnées sur les étiquettes d’herbiers de TAN et TEF ainsi que celles enregistrées dans les bases de données (TROPICOS-MBG). Ces coordonnées ont été converties en degré décimal dans EXCEL et ont été traitées avec le logiciel Arc GIS 10 pour être ensuite cartographiées en utilisant un Système d’Information Géographique ou SIG. Enfin, pour avoir la distribution définitive des espèces cibles, une vérification et une correction de la carte ainsi obtenue sont nécessaires.

Analyse de la carte de distribution

L’analyse de la carte de distribution permet d’obtenir des informations sur la répartition des espèces cibles telle que la zone d’occurrence, la zone d’occupation, le nombre total de sous populations, le nombre de sous populations à l’intérieur et hors Aires Protégées et la prédiction du futur déclin des sous populations de chaque espèce cible.

Zone d’occurrence

La zone d’occurrence est la superficie de l’habitat de l’espèce étudiée correspondant à la plus petite surface contenant tous les sites de récolte (UICN, 2001). Elle est délimitée par un polygone convexe dans lequel aucun angle ne doit dépasser 180°.

Zone d’occupation

La zone d’occupation est la surface réelle correspondant à la somme des aires d’occurrence occupées par les sous populations (KEITH, 1998). Elle a été évaluée à partir d’une grille superposée à la carte de distribution de chaque espèce cible.

Nombre de sous populations

Une sous population est un groupe séparé géographiquement d’une population où l’échange génétique avec un autre groupe est faible (KEITH, 1998). Deux points distants de 10km sur la carte de distribution sont considérés comme deux sous populations. Deux individus présents dans deux sites de récoltes distants de 10km sont aussi considérés comme deux sous populations différentes (BIRKINSHAW & al., 2000). Le nombre de sous population à l’intérieur et hors des Aires Protégées (AP) est calculé en superposant la carte de distribution de l’espèce étudiée avec celle des AP (ANGAP, 1997). Ainsi, les points dénombrés à l’intérieur de chaque AP correspondent au nombre de sous population dans les AP.

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Table des matières

Première partie: MILIEU D’ETUDE
I- SITUATION ADMINISTRATIVE ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
II- MILIEU PHYSIQUE
II.1- Topographie
II.2- Hydrographie
II.3- Géologie et pédologie
II.4- Climat
II.4.1- Température
II.4.2- Précipitation
II.4.3- Diagramme ombrothermique de GAUSSEN (1955)
II.4.4- Humidité atmosphérique
II.4.5- Vents
III-MILIEU BIOTIQUE
III.1- Flore et végétation
III.2- Faune
III.3- Milieu humain
III.3.1- Démographie
III.3.2- Structure traditionnelle et administrative
III.3.3- Activités agricoles
III.3.4- Autres activités
Deuxième partie : METHODES D’ETUDE
I. ETUDES PRELIMINAIRES
I.1. Recherches bibliographiques
I.2. Prospection sur terrain
I.3. Choix et localisation des sites d’étude
II. CHOIX DES ESPECES CIBLES
III. METHODES D’ETUDE DE LA VEGETATION
III.1. Evaluation de l’aire minimale
III.2. Etude qualitative et quantitative de la végétation
III.3. Etude structurale de la végétation
III.3.1. Structure verticale
III.3.2. Structure horizontale
1) Abondance numérique et densité spécifique
2) Etude de la flore associée
III.4. Méthode d’étude du sol
III.5. Observations phénologiques
III.6. Etude de la régénération naturelle spécifique
1- Pollinisation
2- Dispersion des diaspores
3- Calcul du taux de régénération
IV. EVALUATION DU STATUT DE CONSERVATION DES ESPECES CIBLES 
IV.1- Etude de la distribution des espèces
IV.1.1- Elaboration de la carte de distribution
IV.1.2. Analyse de la carte de distribution
1) Zone d’occurrence
2) Zone d’occupation
3) Nombre de sous populations
4) Prédiction du futur déclin
IV.2- Evaluation des risques d’extinction
IV.2.1. Utilisations, pressions et menaces sur les espèces et leurs habitats
IV.2.2. Estimation des risques d’extinction des espèces
Troisième partie : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. CARACTERISTIQUES DE LA VEGETATION DANS LES PLOTS DE SUIVI 
I.1. Caractéristiques biologiques
I.1.1. Bilan floristique
I.1.2. Richesse floristique des sites d’étude
1- Forêt de Vatovavy
2- Forêt de Sangasanga
3- Forêt d’Ambatovaky
I.2. Physionomie de la végétation
1) Forêt de Vatovavy
2) Forêt de Sangasanga
3) Forêt d’Ambatovaky
II. DESCRIPTION BOTANIQUE DES ESPECES CIBLES
III. DESCRIPTION DE L’HABITAT DES ESPECES CIBLES
III.1. Caractéristiques pédologiques des sites d’études
III.2. Abondance numérique et Densité spécifique des espèces étudiées
1) Forêt de Vatovavy
2) Forêt de Sangasanga
3) Forêt d’Ambatovaky
III.3. Flore associée aux espèces cibles
IV- REGENERATION NATURELLE DES ESPECES CIBLES
IV.1- Variation de la phénologie des espèces cibles
IV.2- Pollinisation
IV.3- Dispersion des diaspores
IV.4- Structure démographique de la population et taux de régénération
V- EVALUATION DU STATUT DE CONSERVATION DES ESPECES CIBLES 
V.1- Analyse de la carte de distribution
V.2- Evaluation des risques d’extinction des espèces cibles
V.2.1- Utilisations, pressions et menaces sur les habitats des espèces cibles
V.2.3- Evaluation du statut UICN
VI- SYNTHESE DES RESULTATS
Quatrième partie : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
I- REMARQUES SUR LES METHODES D’ETUDE ET LES RESULTATS
I.1- Problèmes et difficultés sur terrain
I.2- Phénologie des arbres et régime alimentaire des Varecia variegata variegata
I.3- Richesse floristique et familles de plantes les plus consommées par Varecia
I.4- Structure verticale de la végétation
I.5- Régénération naturelle des espèces étudiées
II- RECOMMANDATIONS
II.1- Sur la gestion et la conservation
II.2- Restauration forestière
II.3- Perspectives
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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