Caractérisation physique du cours d’eau et du bassin versant

Caractérisation physique du cours d’eau et du bassin versant 

Localisation

Le bassin versant du Battereau se situe dans le département de l’Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire, à l’Est de Tours entre Amboise et Saint-Martin-le-Beau. Pour un périmètre de 26,35 km et une superficie est de 10,47 km², il englobe les communes de Saint-Martin-le-Beau, Dierre, Amboise et Lussault-sur-Loire.

Le cours d’eau et son bassin versant 

Le réseau hydrographique

Le linéaire du ruisseau du Battereau est de 7,44 km. Cependant, seule une partie est classée en tant que “cours d’eau” avec un écoulement permanent tandis que le tronçon à l’amont du bassin versant dans la forêt d’Amboise est classé comme “fossé”.

Le cours d’eau du Battereau prend son origine dans la forêt d’Amboise où il est alimenté par deux sources. D’une valeur de 3 selon l’ordination de Strahler à son exutoire, il est affluent du Filet, cours d’eau alimentant le Cher en rive droite.

Obstacles à l’écoulement

Au sein d’un cours d’eau, plusieurs obstacles peuvent être dénombrés et certains auront plus d’incidence sur la continuité écologique et sédimentaire que d’autres. Dans le but de dénombrer et de connaître la nature des obstacles au sein du cours d’eau le Battereau, un recensement a été effectuée le dimanche 20/10/2019 après deux jours de pluie. Au total une quinzaine d’obstacles de différents types ont pu être observés.

Les obstacles ont été classés en trois catégories : ceux dit naturels, c’està-dire des embâcles (branches, tronc, etc.) présents dans le cours d’eau et qui vont dans certains cas gêner l’écoulement. Ce sont les obstacles les plus nombreux   mais ces derniers peuvent servir d’habitats pour de nombreux invertébrés aquatiques. Cependant, ils n’ont pas tous été répertoriés à l’intérieur de la forêt car le cours d’eau était inaccessible.

Les autres obstacles sont de nature anthropique et ont été divisés en deux groupes : mineurs et majeurs. Les obstacles dits mineurs sont ceux ayant une largeur inférieure à la moitié de la largeur de la section. C’est le cas, par exemple, de l’aval du cours d’eau où ce dernier est canalisé et la présence de ponts vient réduire la section du lit mineur. Le lavoir présent dans le bourg est également considéré comme obstacle mineur puisqu’il contraint le cours d’eau et le fait dévier . Concernant les obstacles majeurs, ce sont les aménagements responsables de la rupture de la continuité écologique et sédimentaire du cours d’eau. Un de ces obstacles est situé à l’aval de l’étang privé où deux ouvrages sont présents : l’un permet la régulation de l’étang et passe par la propriété privée du moulin, l’autre permet d’éviter un débordement de l’étang en cas de crue . Cet obstacle est source de contentieux entre la mairie et la propriétaire du terrain mais cette partie sera abordée plus en détails dans la partie usage et acteur.

Un autre obstacle majeur est présent sur le cours d’eau et retient l’eau au sein de Saint-Martin-Le-Beau  . Cet obstacle pourrait servir de retenue d’eau pour les particuliers qui sont aux alentours. A noter que l’ensemble du cours d’eau n’a pas pu être étudié car il passe au sein de plusieurs propriétés privées.

Topographie 

Afin de rendre compte de la topographie des lieux, une carte des pentes a été réalisée ainsi qu’un profil topographique.

Globalement, la pente du bassin versant est plutôt faible avec une moyenne de 4,0% et toutefois un écart-type conséquent de 5,43 %. Les pentes apparaissent de plus en plus importantes en se rapprochant de l’exutoire. Par endroit, celles-ci peuvent atteindre une valeur maximale de 35,27 % sur les berges du Battereau.

La topographie du milieu ne paraît pas favorable à de forts écoulements de surface, limitant ainsi l’érosion. Toutefois, près de la moitié de la surface paraît présenter une pente au moins supérieure à 1,0 %. Ainsi, les écoulements peuvent donc se faire même à faible vitesse sur une grande partie du lieu. Concernant le profil topographique, celui-ci nous montre que l’altitude maximum du cours d’eau est de 102 mètres et se trouve dans la zone amont. Ce profil présente plusieurs accentuations de la pente notamment à 250 mètres environ de la source et vers l’exutoire.

La courbe hypsométrique représente la proportion de la surface du bassin versant en fonction de l’altitude. Elle vient appuyer les observations rendues possibles grâce à la carte des pentes et au profil topographique en fournissant une vue globale de la pente et du relief sur le bassin versant. D’après le Modèle Numérique de Terrain (MNT), l’altitude moyenne est de 89 m, l’altitude maximale est de 127 m et le minimum est de 51 m. L’altitude médiane est de 98 m, ce qui est assez proche de la moyenne. Les pentes les plus fortes se trouvent majoritairement à basse altitude, tandis que la partie à plus haute altitude est plus plate.

Géologie

Le bassin versant du Battereau est situé dans la partie centre orientale de la Touraine. La géologie du territoire étudié concorde ainsi avec celle de cette région : une géologie relativement récente dont les débuts remontent à l’Ère secondaire (-252 à -65 millions d’années). Située au sud-ouest du bassin sédimentaire du Bassin Parisien, l’histoire géologique de la Touraine témoigne d’un contexte maritime. Le retirement de la mer a précédé un contexte de plaine alluviale dont les reliefs ont été creusés par les cours d’eau (Zadora-Rio 2014). L’étude géologique suivante du bassin versant du Battereau s’appuie sur la notice de la carte géologique d’Amboise et sur la modélisation faite sur le logiciel ArcGIS de la carte géologique du département d’Indre et Loire (37).

Les couches géologiques non affleurantes 

Plusieurs couches n’apparaissent pas à la surface du bassin versant mais ont pu être identifiées car situées à l’affleurement dans des bassins versants adjacents. Ces couches relèvent d’une importance non négligeable puisqu’elles contiennent des nappes phréatiques permettant un approvisionnement en eau potable. Ces différentes couches géologiques datent de l’ensemble de la période du Turonien, période allant de -89,8 à -93,9 millions d’années ainsi que du Cénomanien datant de -93,9 à -100,5 millions d’années. L’ensemble de cette période est caractérisée par l’instauration d’une sédimentation marine (Alcaydé 1968). La période du Turonien est divisée en trois couches géologiques différentes. Plus précisément, on y trouve du Tuffeau jaune de Touraine d’une épaisseur de 20 mètres. C’est une formation géologique essentiellement détritique se présentant soit sous forme de calcaires gréseux, soit sous forme de craie jaune sableuse tendre et riche en quartz, soit sous forme de couches à Bryozoaires (invertébré marin dont l’enveloppe externe est calcaire) bien développées. Des silex composent aussi l’ensemble de cette couche. En-dessous du Tuffeau jaune se trouve la couche de la craie micacée ou “Tuffeau de Bourré” datant du Turonien moyen. Il s’agit d’une couche de craie blanche friable avec des bandes de 1,50 mètre de grains de quartz et de paillettes de muscovite. L’épaisseur de cette couche est d’une quarantaine de mètres. Enfin, la dernière couche est celle de la Craie marneuse d’une épaisseur de 20 mètres aussi composée de silex noirs volumineux disposés en lits épais ainsi que de 15 mètres de craie marneuse sans silex se chargeant de glauconie à la base. La couche correspondant au Cénomanien possède une épaisseur difficilement estimable. Cette couche est composée essentiellement de marnes à Ostracées, sableuses et glauconieuses, reposant sur des grès et des sables grossiers glauconieux. A la base de cette couche se trouve des argiles grises ou noires avec des cailloutis.

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Table des matières

Introduction
1. Caractérisation physique du cours d’eau et du bassin versant
1.1. Localisation
1.2. Le cours d’eau et son bassin versant
1.2.1. Le réseau hydrographique
1.2.2. Obstacles à l’écoulement
1.3. Topographie
1.4. Géologie
1.4.1. Les couches géologiques non affleurantes
1.4.2. Les couches géologiques affleurantes
1.4.3. Coupe géologique
1.4.4. Hydrogéologie
1.5. Pédologie
1.5.1. Classification des sols
1.5.2. Textures superficielles
1.5.3. Réserves utiles potentielles
1.5.4. Aptitudes agricoles
1.6. Lien entre la pédologie et la géologie
1.7. Hydrogéochimie
1.7.1. Points de prélèvement et méthodes
1.7.2. Résultats des analyses et évaluation de la qualité de l’eau
1.7.3. Limites de l’évaluation de la qualité des eaux de bassin versant
2. Occupation du sol et paysage
2.1. Occupation du sol
2.2. Historique du cours d’eau et du bassin versant
2.2.1. Observation de l’évolution du bassin versant
2.2.2. Observation de l’évolution de parcelles présentes au sein du bassin versant
3. Sol et vulnérabilité à l’érosion
3.1. Etape 1 : Taux de couverture des sols
3.2. Etape 2 : Pédologie
3.3. Etape 3 : Topographie
3.4. Le climat
3.5. Résultats et interprétations
4. Patrimoine culturel et naturel
4.1. Patrimoine naturel
4.1.1. Identification des zonages réglementaires
4.1.2. Espèces réglementées présentes sur le bassin versant
4.1.3. Limites de la démarche
4.2. Patrimoine culturel
5. Acteurs et usages liés à l’eau
5.1. Les usages et conflits d’usages du bassin versant
5.1.1. Population et usages domestiques
5.1.2. Industries
5.1.3. Activités agricoles
5.2. Les acteurs et la gestion du cours d’eau et du bassin versant
5.2.1. La gestion de l’eau en France
5.2.2. La gestion de l’eau à l’échelle régionale et départementale
5.2.3. La gestion de l’eau à l’échelle des intercommunalités et des communes
6. Synthèse de l’état des lieux des pressions sur l’eau et les milieux aquatiques à l’échelle du bassin versant
7. Diagnostic
7.1. Atouts / Contraintes – Opportunités / Menaces
7.2. Hiérarchisation des enjeux de gestion du bassin versant croisés avec les usages
8. Mesures d’aménagement de l’espace
8.1. Renaturation de la partie aval du bassin versant
8.1.1. Contexte
8.1.2. Objectif du projet
8.1.3. Localisation et mise en place du projet
8.1.4. Cadre politique et financier
8.2. La gestion des obstacles à l’écoulement
8.2.1. Objectif du projet
8.2.2. Localisation et mise en place du projet
8.2.3. Cadre financier et politique
8.3. Sentier de sensibilisation aux écosystèmes aquatiques
8.3.1. Concertation entre les habitants et la commune
8.3.2. Proposition d’aménagement
Conclusion

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