L’aménagement d’un bassin versant un concept en perpétuelle évolution

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L’aménagement d’un bassin versant un concept en perpétuelle évolution

L’aménagement des Bassins versants date de 5 000 ans (FAO, 2008). Tout au long de la période le concept de l’aménagement du bassin versant ainsi que les actions y afférant ont évolué en plusieurs étapes. Dans le premier temps il a été rattaché à la sylviculture et à l’hydrologie forestière, l’aménagement concernait tout simplement les services forestiers publics sans prendre en compte les utilisateurs et les bénéficiaires des projets.
Dans le deuxième temps, un lien a été établi avec la gestion des ressources en terres et les bénéfices économiques y afférant. Les bénéficiaires sont les premiers à être concernées.
Ces deux approches par rapport à l’aménagement des bassins versants constituent une période d’expérimentation en matière d’aménagement et de gestion des bassins versants.
Actuellement, on parle surtout d’un aménagement participatif et intégré dont la participation et la contribution des populations locales est le fondement. Par rapport aux deux approches menées dans le cadre de l’aménagement plusieurs sont les éléments innovateurs dans cette nouvelle approche. Les éléments novateurs dans la politique d’aménagement actuelle : intégration de la population
Désignée comme chef de file du chapitre 13 dédiée à la mise en valeur durable des montagnes de l’action 21 depuis 1980, la FAO a encouragée l’aménagement et promut une approche intégrée et participative de l’aménagement et l’introduction dans les tribunes politiques les questions liées à l’aménagement des Bassins Versants. La population est l’entité clé de l’aménagement, c’est la première à être concernée. Ce sont les bénéficiaires directes des actions à mener mais c’est également le garant de la réalisation et la mise en œuvre des aménagements. Approche intégré dans l’aménagement des Bassins Versants.
Approche intégrée dans l’aménagement des Bassins Versants, l’aménagement tient compte des caractéristiques de la terre et des ressources hydriques que des facteurs socioéconomiques. La mise en œuvre des projets de cette approche nécessite d’un appui opérationnel permanent. Cette approche considère les caractéristiques physiques et socio-économiques de l’amont et l’aval du Bassin Versant. L’aménagement intégré d’un Bassin Versant a pour but le développement durable, liée à la fois aux ressources naturelles et aux moyens d’existence durable. Dans cette approche les questions environnementales et socio-économiques sont étroitement liées et ne peuvent être traitées séparément. Ainsi, les programmes et les projets découlant de cette approche traite l’ensemble des questions ayant trait à l’environnement et aux moyens d’existence durable. Aménagement participatif des Bassins Versants (FAO, 2008)
La participation est considérée comme une caractéristique des pratiques efficaces d’aménagement des bassins versants depuis plus de 20 ans. Un guide de conservation sur la participation des populations locales dans l’aménagement des hautes terres a été élaboré par la FAO en 1983. Il mentionne que l’appui et la participation des utilisateurs des Bassins Versants sont les garants de la réussite de la gestion des ressources naturelles, la décentralisation des pouvoirs et le renforcement des capacités des participants dans l’aménagement des Bassins Versants sont primordiales et aussi des moyens adéquats sont nécessaires afin de promouvoir la participations des acteurs dans l’aménagement. Ce type d’approche à l’aménagement suscite la participation de différents acteurs à l’instar de la population locale, les divers acteurs institutionnels, les groupes d’usagers, les associations, les ONG…..L’aménagement participatif rencontre toutefois des obstacles à l’instar de la diversification des intérêts des différents participants dans l’aménagement, il porte également sur la négociation et l’instauration de partenariats.

LA DEMARCHE ET METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE ADOPTEES

La démarche de recherche est divisée en trois étapes : d‟abord l‟analyse bibliographique, ensuite les travaux de terrain et enfin le dépouillement des données.

Analyse bibliographique

Les travaux bibliographiques ont pour but de capitaliser toutes les données disponibles en vue d‟élaborer la problématique et les hypothèses de recherche. Différents centres de documentation ont été fréquentés.
La documentation est surtout axée sur les méthodes de caractérisation d‟un bassin versant, les approches et techniques adoptées d‟aménagement. Différents ouvrages font l‟objet de consultation.
Simone RATSIVALAKA, Georges Serpantié, Georges de Noni, Eric Roose, 2005, « Erosion et gestion conservatoire de l’eau et de la fertilité des sols », AUF, GB, 310 pg.
Article écrit par Simone RATSIVALAKA et Haja Maminiriana Andrianavalona Miarinjatovo dans la rubrique Méthodes : indicateurs, SIG, cartographie intitulé l’implication de l’érosion hydrique dans l’aménagement du Bassin Versant d’Antsaharatsy, Haute terre centrale de Madagascar.
Il a été d‟une grande utilité, la finalité des travaux est de proposer des mesures de protection adéquates dans la cadre d‟un schéma d‟aménagement. Il illustre des exemples de dégradation par l‟érosion du bassin versant d‟Antsaharatsy à 40 km d‟Antananarivo. Il évoque également l‟utilité et la méthodologie d‟application du SIG dans la modélisation de l‟érosion en utilisant l‟équation universelle de perte en terre de Wischmeier. Les conséquences de l‟érosion sur la population ont été également citées. Trois scénarii sont proposés pour l‟identification et le choix des actions à entreprendre : en restant sur l‟état du paysage du bassin versant c’est-à-dire le type de couverture du sol, la simulation du feu de brousse et l‟évolution de la perte en terre dans le cas la présence humaine est absente. Les aménagements identifiés porte sur la protection du sol contre le ruissellement et sur la gestion des activités des agriculteurs.
Étant donné que le bassin Versant d‟Andoharina se trouve dans les Haute Terres Centrales de Madagascar, les cas du bassin versant d‟Antsaharatsy illustre déjà un exemple un type de dégradation par érosion. Le but de ce travail est également de proposer des lignes directives d‟aménagement du bassin versant, cet article nous a permis d‟identifier des actions et des mesures d‟aménagement qui peuvent être apportées dans le cas du bassin versant d‟Andoharina après la caractérisation.
Cet ouvrage illustre les historiques et l‟évolution de l‟approche utilisée dans l‟aménagement des bassins versants en les montrant par des exemples mondiaux. C‟est à partir de cet ouvrage qu‟une synthèse de l‟évolution du concept d‟aménagement d‟une Bassin Versant ainsi qu‟une comparaison de différentes approches sont effectuées.
Cet ouvrage se concentre sur l‟élaboration du plan d‟aménagement des terroirs villageois d’Androhifary et celui d’Antsahanampiana qui sont délimités dans un bassin versant. Il propose également des activités envisageables au niveau de ces derniers. Les principes de base qui constituent le cadre conceptuel de l’aménagement de l‟élaboration du plan d‟aménagement de ces terroirs sont : un aménagement dicté par les objectifs et les vocations du milieu, un aménagement qui respecte les caractéristiques naturelles du milieu, un aménagement qui offre un lien et contact étroits entre le milieu naturel et les paysans bénéficiaires du projet et un aménagement qui respecter les principales exigences liées à l’implantation des ouvrages et infrastructures, en matière de fonctionnalité et d’intégration. En s‟inspirant de ces principes, des directives d‟aménagement ont été étalées dans le présent travail en se concentrant sur la vocation du milieu mais surtout qui respecte les caractéristiques naturelles du bassin versant Andohariana.
HADIR (S.), 2010, « Modélisation du ruissellement et de l’érosion par le modèle STREAM dans le bassin versant de l’Oued Saboun », Institut agronomique et vétérinaire HASSAN II RABAT, Département des ressources naturelles et de l‟environnement 175 pg.
Cet ouvrage illustre la méthodologie de la Modélisation du ruissellement et de l‟érosion par modèle STREAM dans le logiciel Système d‟Information Géographique. HADIR Sofia a utilisé l‟équation universelle de pertes de sol (USLE) de Wischmeier et Smith (1978). Cet équation a été développée pour estimer les pertes en sol d‟un champ sur une base annuelle à partir de paramètre caractérisant le climat, le sol, la topographie, la couverture végétale. A= R*K*L*S*C*P.
A= Perte en terre moyenne annuelle en sol en t/ha/an, R indique le facteur d‟érosivité des précipitations exprimé en unités, K est le facteur d‟érodibilité du sol, L le facteur de longueur de pente, S l‟indice de pente, C est le facteur lié au couvert végétal et à son taux de recouvrement (entre 0 et 1) et P est le facteur lié aux pratiques antiérosives (entre 0 et 1). Cette équation est très utilisée à cause de sa simplicité relative et sa fiabilité (Desmet et Govers, 1996). L‟ouvrage énumère les matériels et les méthodes nécessaires dans la confection de la carte de perte en sol. En s‟inspirant de cette méthodologie, une modélisation de l‟importance de l‟érosion par calcul des pertes en terre est effectuée pour la Bassin Versant d‟Andoharina. Plusieurs données ont été utilisées dont les données concernant la végétation, le climat, la pédo- morphologique et la topométrie ainsi que l‟occupation du sol.
Gestion intégrée de l’eau par bassin versant. L’analyse de bassin versant, GANGBAZO, Georges, Yvon RICHARD et Lyne PELLETIER, ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, fiche n° 6, Québec, novembre 2006.
Le chapitre 2 de cet ouvrage qui s‟intitule « la caractérisation du bassin versant » traite des différentes étapes de la caractérisation du bassin versant et présente divers renseignements utiles à sa réalisation. Le principal objectif de la caractérisation est de dresser un portrait global du bassin versant. Plusieurs étapes sont nécessaires afin d‟y procéder dont la collecte des données de bases, des données de terrain et la compilation des données. En partant de cet extrait on a pu effectuer une première étape de caractérisation du bassin versant d‟Andoharina.

Les travaux de Terrain

Lors des travaux de terrain trois types d‟entretien ont été effectué en fonction des informations nécessaires pour la recherche. Les interviews semis structurés (ISS) au niveau des personnes ressources (chef fokontany, Ray aman dReny, Maire, Adjoint au Maire), les enquêtes socio-économiques au niveau des ménages et la réunion communautaire au niveau de l‟Association des Usagées de l‟Eau (AUE).
L‟ISS consiste à avoir des données qualitatives concernant, les points de vue des autorités locales sur la destruction du bassin versant, les causes de dégradation de ce dernier. Les points de discussion dans la réunion communautaire concernent les perceptions de la population concernant les causes de la dégradation du Bassin Versant, les mesures et stratégies adoptées des populations pour y faire face. Les données sont d‟ordre qualitatif.
Pour l‟enquête ménage, le questionnaire est de type semi structuré afin d‟avoir des informations à la fois quantitatives et qualitatives. Le questionnaire est focalisé sur plusieurs thèmes dont: les modes d‟exploitation des terres, les autres activités impactant directs par rapport au Bassin Versant, les caractéristiques des ménages qui l‟exploitent ainsi que leur dynamique.

Zone caractérisée par un climat tropical d’altitude

Le BV d‟Andoharina est dotée d‟un climat tropical d‟altitude, caractérisée par l‟alternance de deux saisons biens contrastées: la saison chaude et humide du mois de novembre au mois d‟avril et la saison sèche et fraîche du mois de mai au mois d‟octobre. La température moyenne annuelle est inférieure ou égale de 20°C avec un maxima de 25°8 et minima de 1°C. (Tableau 9) .A titre indicatif la pluviométrie annuelle dépasse les 1 000 mm, soit 1505,9 mm dont le mois de janvier constitue le mois le plus humide.

Un relief collinaire typique des Hautes Terres Centrales

La topographie de la zone d‟étude est généralement marquée par la prédominance du paysage collinaire. L‟altitude est comprise entre 1789 m et 1412 m avec une moyenne de 1551 m. On note que les altitudes diminuent graduellement de l‟Ouest vers l‟Est.
Appartenant à la région d‟Ambatolampy, du point de vue géologique, le Bassin Versant correspond à un ensemble gneissico migmatique rapporté au système du graphite. Elle est intégrée dans les séries précambriennes qui sont pour la plupart d‟origine para gneissique à la suite du métamorphisme des roches intrusives ancienne gabbroique (Rabemanambola, 1999).

Caractère pédologique sensible à l’érosion

Le bassin versants est marqué par la dominance de deux types des sols: les sols ferralitiques rouge et jaune/ rouge couvrant une grande partie de la région et les sols alluvionnaires, constituant les bas fonds. Du point de vue érosion, les sols ferralitiques rouge et jaune/ rouge sont perméables, de texture limoneuse, très acide, à faibles capacités d‟échange, fortement dé saturés et pauvres en bases échangeables.

Une hydrographie dense

Le Bassin Versant d‟Andohariana appartient au Bassin hydrologique de Manjakatompo appartenant aux bassins fluviaux de Sisaony. Le réseau hydrographique du bassin versant est dense, les cours d‟eau provenant des sources des vallées rejoignent la rivière Manjakatompo pour rejoindre le fleuve Andromba. Le réseau hydrographique s‟écoule globalement de l‟Est vers l‟Ouest. Le débit moyen journalier est de 1,65 m3/s tandis que le débit spécifique du Bassin Versant est de 25,9 l/s/km². Les lits des rivières sont peu profonds à cause de la résistance du matériel rocheux traversé (Rabemanambola, 1999).

Une zone à faible couverture végétale

La couverture végétale de la zone d‟étude est dominée par la savane herbeuse à Aristida (31,12 %) dont le système radiculaire exploite essentiellement les 10 cm supérieur du sol (Rakotomanana J.L. 1987) par la savane herbeuse (%) et le reboisement (10,30 %) (Tableau 10).

Activités économiques accès sur l’agriculture et l’élevage

L‟agriculture est la principale activité de la population dans le Bassin Versant d‟Andoharina. La riziculture des bas fonds est la base des activités des paysans. Au total dans le bassin versant, la rizière occupe une superficie de 261,18 ha. Cette activité est la prioritaire par rapport à l‟élevage et la culture sur tanety, elle occupe 80% du temps de chaque ménage. Le calendrier agricole (Tableau 12) est le même dans les quatre (4) fokontany. Le semis est fait en mois d‟Octobre, le repiquage entre le mois de Novembre et le mois de Janvier et la récolte entre le mois d‟Avril et le mois de Juin. Parmi les 4 fokontany, Antanimbarilehibe est le principal producteur de paddy. Pendant la contre saison, sur les parcelles de rizières sont pratiquées les cultures maraîchères et légumineuses. Cependant, dans le fokontany Manjakatompo Firaisana, une minorité des ménages peut pratiquer cette activité faute de problème d‟irrigation due à la destruction de l‟infrastructure hydro-agricole. Le fokontany Ambohipihaonana est le principal producteur de pomme de terre.

Versants et bas de pentes caractérisés par des lavaka

Comme le paysage bassin versant est de type collinaire, l‟analyse de la dégradation du Bassin Versant (croquis 1) par topo-séquence est adéquate. Le croquis résume la topo-séquence de l‟occupation du sol suivant les unités topographiques qui se trouvent dans la zone du bassin versant, il est suivi du tableau n°16 résumant l‟état de dégradation des unités topographiques (tableau 16).
Le Bassin Versant d‟Andoharina est composé de quatre unités topographiques: le sommet des collines; les versants, les bas de pentes et le bas fonds. Chaque unité topographique en fonction de son type d‟occupation du sol subit des dégradations.
Sur les sommets et les flancs supérieurs des collines, les mosaïques de culture occupent le paysage. L‟érosion en nappe attaque les sommets et les flancs supérieurs des collines, les techniques agricoles adoptées par la population jouent un rôle important sur l‟intensité du ruissellement. Par la priorisation de la riziculture des bas fonds et par choix, la population ne peut travailler les terres sur les tanety qu‟avant le début de la saison de pluie. Cette pratique agricole favorise le haut risque de ruissellement car le sol se comporte comme le sol nu. Les sommets occupés par des reboisements sont les mieux protégées, le risque d‟érosion est faible.
Parmi les unités topographiques, les versants dénudés et le mi pente sont les plus touchés par l‟érosion. Les ruissellements façonnent les sommets et les versants dénudés ou cultivés, les lavaka se développent dans les bas de pente. La mise en valeur des tanety par la pratique de la culture pluviale sans technique rend les tanety sensible à l‟érosion et provoque l‟ensablement des rizières et les infrastructures hydro-agricoles en aval d‟où la dégradation des SBV. Cette dégradation est surtout due à la pratique par la population des techniques culturales qui sont néfastes à la préservation du BV: les modes de cultures suivant le sens de la pente, la mise en culture des zones à forte pente, la mise en jachère des parcelles sans couverture végétale, la mise en culture toute proche de la saison de pluie mais également la non maîtrise des pâturages. Au niveau du Bassin Versant d‟Andohariana, par insuffisance de main d‟oeuvre, les tanety sont laissés sans culture. Les routes et chemins mal entretenus font aussi partie des zones sensibles à l‟érosion. Les unités topographiques à forte pente et dénudées sont les plus exposées à l‟érosion, ainsi que les zones occupées par des mosaïques de cultures. L‟érosion en amont du BV provoque l‟ensablement des rizières en aval. Cela est renforce par le ruissellement qui s‟opère dans les sommets et les versants des tanety provoquant la sédimentation des bas fonds. En 2008, 8,12 ha ont été ensablés. Cette situation constitue un problème majeur au niveau des cultivateurs par une perte importante de surface rizicole d‟où une perte importante de récolte menant l‟insuffisance et à l‟insécurité alimentaire des ménages.

UN PLAN D’AMENAGEMENT AXE SUR L’AMENAGEMENT DES ZONES DEGRADEES

Les aménagements locaux

Les zones dégradées constituent les lavaka, les rigoles et les ravinements. Vu les impactes de l‟existence de ces zones dégradées sur le point agricole et socio-économique, l‟aménagement de ces zones constitue une priorité absolue.
Au niveau du Bassin Versant, pour éviter les dommages provoqués par l‟érosion du sol, une partie de la population utilise des plantes antiérosives comme les bambous sur les versants à très forte pente (cliché 4) ainsi que des réseaux de canalisation des eaux de ruissellement. Pour les rizières subissant l‟ensablement, une énorme baisse de production est engendrée par la perte de surface cultivable. Aussi le coût du désensablement est élevé. Le désensablement de 100 m2 s‟élève au moins à 200 000 Ar. D‟après la population, le déplacement du barrage un peu plus en contre bas de sa localisation actuelle est une des alternatives qui pourraient éviter l‟inondation et ses impacts dévastateurs lors de la saison de pluie.

Proposition d’aménagement suivant les unités topographiques existantes

Des aménagements seront nécessaires pour la planification et la réorganisation spatiale du bassin versant Andohariana. Dans le but d‟assurer l‟autosuffisance des exploitants du bassin versant, elles seront focalisées sur la stabilisation de zones dégradées. Les différentes unités topographiques vont être considérées.

Aménagement des sommets et des flancs des collines par le reboisement

La couverture végétale joue un rôle très important dans la lutte contre l‟érosion. L‟arbre protège le sol à l‟aide des houppiers qui amortissent la force des gouttes de pluies, des litières qu‟ils produisent peuvent pour couvrir et améliorer le sol et les racines qui fixent le sol. Grâce au reboisement l‟approvisionnement de la population en bois d‟énergie et de consommation est assuré. Aussi, c‟est une source de revenu supplémentaire pour la population. En fonction de l‟étendue de la zone à reboiser, une mise en place de pépinière villageoise pour l‟approvisionnement des plants est nécessaire.
Eucalyptus, Pins, Acacias sont les espèces plantés par population. L‟intérêt commun de la population pour le reboisement de ces espèces est la destination des produits : bois d‟énergie, bois de construction, source de revenus supplémentaires.

Aménagement des pentes

– Stabilisation de lavaka et stabilisation des ravins:
La stabilisation des lavaka fait intervenir différents processus: diminution de son aire de drainage, la diminution des effets de cascades d‟eau venant de la partie supérieure, l‟arrêt de son approfondissement. Dans le bassin versant d‟Andohariana, les lavaka et les ravinements occupent un espace de 7,37 ha. La végétalisation joue un rôle important dans la stabilisation d‟un Lavaka. Elle fixe le sol et réduit les effets de l‟eau. Une recolonisation de l‟intérieur des lavaka par la végétation peut être adoptée. La méthode de stabilisation des ravins bordant le canal principal de la rivière est le terrassement, cette méthode a pour objectif de réduire les effets de la chute d‟eau. Toute la surface travaillée est gazonnée pour la protéger contre l‟eau de pluie. Les fascines sont des mécanismes de protection adéquate pour la maîtrise de l‟érosion des ravinements. Dans le traitement des lavaka et des ravines, les haies antiérosives sont installées sur la zone en amont à traiter mais également pour fixer l‟accumulation de sable en aval des ravines. Une vérification annuelle doit être effectuée pour le suivi des dispositifs de protection.
– Adoption des haies vives:
Dans la zone de culture, la dégradation du sol par l‟effet d‟érosion provoque la diminution de la récolte. La mise en place des techniques de restauration de sol est à prioriser par l‟adoption des techniques antiérosives.
L‟adoption des haies vives concerne la mise en place de lignes antiérosives équidistantes de 8,6 à 7,21 m selon la pente des versants et suivant les courbes de niveau des terrains. Les haies vives seront plantées sur la limite des parcelles. Concernant le choix des espèces, diverses espèces légumineuses ou graminées, des plantes fourragères sont envisageables. L‟association de ces deux espèces reste le meilleur choix possible. Les lignes anti érosives seront constituées soit par des Tephrosia avec du Vétiver et Citronnelle/Fourrages.
– Pratique de la jachère améliorée:
La pratique de la jachère améliorée à pour objectifs la fertilisation de la terre, la production des bois de chauffe, le pâturage des boeufs et la lutte contre le ruissellement dans les parcelles. Plusieurs espèces peuvent être utilisées dont: le fourrage comme Bracharia ruziensis (brizantha ou humidicola ou Styloranthes guianensis) ou les espèces légumineuse (tephrosia, Cajanus Cajan,……).

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Table des matières

PARTIE I : CADRE CONCEPTUEL ET DEMARCHE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE 1 : CONCEPT ET THEORIE
1.2 Le schéma et le plan d’aménagement (Elaboration d’un plan d’aménagement d’un Bassin Versant stratégique
1.3 L’aménagement d’un bassin versant un concept en perpétuelle évolution
CHAPITRE 2 : LA DEMARCHE ET METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE ADOPTEES
2.1 Analyse bibliographique
2.2 Les travaux de Terrain
2.3 Dépouillement des données
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE LA ZONE DE RECHERCHE
3.1 Situation géographique
3.2 Zone caractérisée par un climat tropical d’altitude
3.3 Un relief collinaire typique des Hautes Terres Centrales
3.4 Caractère pédologique sensible à l’érosion
3.5 Une hydrographie dense
3.6 Une zone à faible couverture végétale
3.7 Bassin versant d’Andohariana une zone de concentration de population
3.8 Activités économiques accès sur l’agriculture et l’élevage
DEUXIEME PARTIE: LES PREMIERS RESULTATS ET LA NECESSITE D’UNE AMENAGEMENT
CHAPITRE 4 : CARACTERISATION DU BASSIN VERSANT D’ANDOHARIANA ET AMENAGEMENT
4.1 Une modélisation de perte en terre
4.2 Techniques agricoles non adéquats pour la gestion durable du bassin versant
4.3 Versants et bas de pentes caractérisés par des lavaka
CHAPITRE 5 : UN PLAN D’AMENAGEMENT AXE SUR L’AMENAGEMENT DES ZONES DEGRADEES.
5.1 Les aménagements locaux
5.2 Proposition d’aménagement suivant les unités topographiques existantes
5.1 Une mise en place et renforcement de la capacité des structures socio-organisationnelles existants
5.2 L’élaboration du plan de gestion
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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