Calcul du taux d’abondance des différentes parties végétales

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Le Lémur à Front Roux ou Eulemur fulvus rufus

Le Lémur à Front Roux possède une taille de 80 à 103cm. La longueur de la tête et du corps est de 35 à 48cm, celle de la queue est de 45 à 55cm. Le poids est de 2 à 2,75kg (11). Il est sexuellement dichromatique. Les mâles ont le pelage gris avec des poils jaunes crèmes autour de la figure et le nez noir. Leur front présente une touffe orange (Figure 2). Les femelles ont un pelage allant du brun au gris, le nez est noir et la raie du nez se continue à travers le front (Figure 3).

Le Lémur à Collier Roux ou Eulemur fulvus collaris

Le Lémur à Collier Roux a une taille allant de 89 à 95cm de longueur. La queue mesure 50 à 55cm. La longueur de la tête et du corps varie de 39 à 40cm. Le poids est de 2,25 à 2,5 kg (11).
Le dimorphisme sexuel s’observe aussi chez Eulemur fulvus collaris. Les deux sexes possèdent des joues de couleur orange mais les mâles ont une sorte de collier plus touffu. La couleur du pelage est brune foncé ou brun gris. La face et le front sont noirs chez les mâles (Figure 4) et gris chez les femelles (Figure 5).

Le Lémur Brun

Le Lémur Brun de la réserve de Berenty est sexuellement dichromatique. Les mâles ont le pelage brun gris avec des poils jaunes crèmes autour de la figure. Le front présente une touffe orange (Figure 6) que les femelles n’ont pas (Figure 7). La longueur de la queue est supérieure à celle de l’ensemble de la tête et du corps. La preuve que ces lémuriens conservent des caractères hérités d’Eulemur fulvus collaris est la présence de poils oranges sur les joues chez les deux sexes mais ceux des mâles sont plus touffus.

Aire de répartition et organisation sociale

Le Lémur à Front Roux vit dans la forêt tropicale humide de la Côte et également dans les forêts sèches à feuilles caduques de la région ouest de Madagascar (11). Dans la partie occidentale de Madagascar, leur aire de distribution s’étend de la rivière Mangoro à la rivière Manampatra, au sud de la rivière Fiherenana et au nord de la rivière Betsiboka (11).
Le Lémur à Collier Roux se rencontre dans des forêts primaires de faible et moyenne altitude ainsi que dans des forêts secondaires pluviales de la région orientale de Madagascar s’étendant de la rivière Mananara Sud jusqu’au nord de Fort Dauphin (11) (24) (Figure 8).
Le Lémur à Front Roux vit en groupe de 5 à 15 individus (13). Les groupes ont plusieurs mâles et plusieurs femelles (27). Généralement, il y a légèrement plus de mâles que de femelles (43). Le bébé Eulemur fulvus rufus est porté à travers le ventre de sa mère dès sa naissance.
Il commence à jouer autour d’elle vers l’âge de 3 mois (11).
Il n’existe aucune hiérarchie à l’intérieur de la troupe (29) (20) (21). Ils poussent de petits grognements comme ceux des cochons, ce qui les rend facilement repérables en forêt. Nous les appelons les cochons de la forêt.
Le Lémur à Collier Roux vit en groupe de 3 à 12 individus. Les groupes ont aussi plusieurs mâles et femelles [DONATI dans (8)].

Scan Animal Sampling

Les animaux ont été observés par l’échantillonnage Scan Animal Sampling (2) lequel consiste à enregistrer toutes les 5 minutes l’activité de la majorité des individus du groupe dans un même lieu. On enregistre donc des données concernant :
– Les activités du groupe telles que le repos, l’alimentation,  le  toilettage,  le déplacement et le jeu .
– La position de l’animal dans l’arbre (sur le tronc, au milieu des branches ou au bout des branches) lors du repos et de l’alimentation .
– La hauteur de l’animal dans l’arbre lors du repos et de l’alimentation .
– L’espèce de plantes et les parties consommées (bourgeons, feuilles : nouvelles, matures, jaunies ; fleurs, fruits verts et fruits mûrs).
– Le lieu et l’heure où l’on a rencontré les animaux .
– Le numéro des arbres où se nourrissent les animaux ; Pendant l’intervalle de 5 minutes, on enregistre aussi :
– Les espèces de lémuriens qui se rencontrent .
– Les agressions ainsi produites .
– Les différents marquages effectués par chaque individu du groupe .
– Les vocalisations.

Estimation de la phénologie

Nous avons enregistré les variations de l’abondance des parties constitutives d’un individu plante (ou « patch ») uniquement exploité par les animaux. L’étude a été menée tous les 15 jours à partir de la fin du mois de Novembre, sur 250 arbres ayant un D.H.P. (Diamètre à Hauteur de Poitrine) supérieur à 10 cm. Les variations de l’abondance des parties sont enregistrées selon une échelle graduée variant de 0 à 3. Le nombre 0 indique l’absence totale de la partie, 1 indique sa présence dans un tiers de l’arbre, 2 indique sa présence dans les 2/3 de l’arbre et 3 dans l’arbre tout entier. Nous l’avons estimée visuellement. Les parties végétales sont : les bourgeons des feuilles ou des fleurs, les jeunes feuilles, les feuilles matures, les feuilles jaunes, les fleurs, les fruits verts et les fruits mûrs.

Période d’observation

Les données analysées dans le présent mémoire sont celles provenant des suivis du 25 octobre 2004 au 15 janvier 2005. Ce qui donne un nombre total d’heures de 287h 45mn pour les observations diurnes et de 72h pour celles des nocturnes.
Les observations diurnes commencent à 6h du matin et se terminent à 18h et durent ainsi normalement 12h par jour et de 18h à 6h pour les observations nocturnes, ce qui donne une durée de 12h par nuit. Comme les observations du mois d’octobre n’ont été effectuées que pendant quelques jours, les données ont été traitées avec celles du mois de novembre.

Les différents paramètres étudiés

Nous avons enregistré les activités des animaux suivantes :
– Le repos : l’individu se repose lorsqu’il reste immobile avec les yeux ouverts ou fermés, membres pendants ou non, queue en écharpe ou non.
– La locomotion : l’individu effectue un  long trajet ou une petite distance sur n’importe quel support.
– L’alimentation : l’animal met quelque chose dans la bouche, le mâche et l’avale. Elle prend fin lorsqu’il s’adonne à une autre activité.
– Le toilettage : l’individu s’adonne à des soins d’hygiènes comme l’épouillage, le brossage de ses propres poils ou ceux d’un autre congénère.
– Le jeu : C’est le mouvement de l’animal qui s’accroche à un autre et il se balance l’un et l’autre. L’animal fait des acrobaties et quelques fois, il frappe la tête d’un autre individu ou bien le poursuit sans émettre aucun cri.

Les vocalisations

Nous distinguons trois types de cris poussés par Eulemur fulvus ssp. :
– Le grognement sec ou court : « kou ! » : c’est un cri de ralliement. Ce cri est entendu dès que les animaux se réveillent.
– Le grognement long : « koukou !» : C’est un cri d’alarme en présence de prédateurs terrestres.
– Le fort grincement : « kouêêêhhh ! ». C’est un cri d’alarme en présence de prédateurs terrestres et aériens et est toujours suivi du balancement de la queue.

Le comportement de marquage

On distingue trois sortes de marquage :
– Le marquage à l’aide de la tête : l’individu marque un objet en y frottant le dessus de sa tête.
– Le marquage anogénital sur un objet : l’animal s’approche d’un objet, s’accroupit et frotte sa région anogénitale le long de la surface de l’objet ou d’un support quelconque.
– Le marquage anogénital porté sur les congénères : seuls les mâles marquent le corps des femelles à l’aide de leur région anogénitale.

Le comportement sexuel On distingue 

– Le reniflement anal : les mâles reniflent la vulve des femelles.
– La posture d’accouplement : un mâle suit une femelle, lui renifle la vulve et s’assoit derrière elle, la partie ventrale contre la partie dorsale de la femelle et la tient très serrée.

Les différents statuts des animaux

– Le petit qui a le pénis et la bourse non distinctifs.
– Le juvénile qui a des organes génitaux assez distinctifs.
– Le subadulte qui a des organes génitaux déjà assez grands.
– L’adulte qui a des organes génitaux très visibles et distinctifs. Pendant l’étude, nous n’avons pas noté le comportement des petits.

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Table des matières

PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU MILIEU
1.1. Localisation géographique et statut de la réserve
1.2. Climat et sol
1.3. Végétation de la réserve
1.4. Faune de la réserve
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE L’ANIMAL ETUDIE
2.1. Taxonomie et statut de conservation
2.2. Descriptions morphologiques
2.2.1. Le Lémur à Front Roux ou Eulemur fulvus rufus
2.2.2. Le Lémur à Collier Roux ou Eulemur fulvus collaris
2.2.3. Le Lémur Brun
2.3. Aire de répartition et organisation sociale
PARTIE II : METHODOLOGIE DE TRAVAIL ET EXPLOITATION DES DONNEES
CHAPITRE 3 : COLLECTE DES DONNEES SUR TERRAIN
3.1. Matériels utilisés
3.2. Méthodes d’observation
3.2.1. Scan animal sampling
3.2.2. Estimation de la phénologie
3.3. Période d’observation
3.4. Les différents paramètres étudiés
3.4.1. Les différentes activités
3.4.2. Les vocalisations
3.4.3. Le comportement de marquage
3.4.4. Le comportement sexuel
3.4.5. Les différents statuts des animaux
3.4.6. Les comportements conflictuels
CHAPITRE 4 : METHODOLOGIE D’ANALYSE DES DONNEES
4.1. Arrangement des données
4.2. Calcul du taux d’abondance des différentes parties végétales
4.3. Tests statistiques
a) Test de chi-carré (χ²)
b) Test de corrélation des rangs de Spearman
PARTIE III : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
CHAPITRE 5 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
5.1.Le budget d’activité
5.1.1. La distribution des activités de Lémur Brun….
5.1.2. Les hauteurs occupées et les positons prises par le Lémur Brun dans l’arbre
5.1.3. La relation entre cris poussés par les animaux et leurs activités
5.2. Le comportement alimentaire de Lémur Brun
5.3.Le comportement social
5.3.1. La rencontre entre les espèces de lémuriens
5.3.2. Les agressions et les réponses lors des rencontres
a) Les niveaux d’agressions entre les différentes espèces de lémuriens
b) Les différentes réponses de chaque sexe
5.3.3. Les marquages effectués par sexe et statut des individus et le comportement sexuel
CHAPITRE 6 : DISCUSSION
6.1. Le budget d’activité
6.2. La consommation de plants de Tamarindus indica ou Kily
6.3. L’agressivité
PARTIE IV : INTERETS SCIENTIFIQUES ET PEDAGOGIQUES
IV.1. Illustration pour l’enseignement de l’écologie..
IV.1.1. Etude d’une classification animale
IV.1.2. Etude de quelques modes d’adaptations
a) Adaptation morphologique
b) Adaptation comportementale
c) Adaptation alimentaire
IV.2. Education environnementale
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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