Politiques et instrument du développement agricole

L’agriculture algérienne a longtemps été le théâtre de contradictions et de problèmes, qui sont le résultat du non concordance des politiques agricoles avec la structure socioéconomique du monde rural. Elle se trouve aujourd’hui face à un défi majeur, celui d’assurer la sécurité alimentaire.

La situation de l’agriculture

L’agriculture est un facteur important de l’économie algérienne. Elle génère, en incluant les industries agroalimentaires en termes de balance commerciales des produits agroalimentaires repartis comme suit (248 Millions d’euros d’exportations, et 7845 Millions d’euros d’importations) d’un solde qui s’élève à 7597 Million d’euro, près de 10 % du produit intérieur brut (PIB), mais avec des variations importantes selon les années en fonction des conditions climatiques. Le secteur agricole emploi 11 % de la population active.

Depuis les années 2000, l’agriculture est devenue l’une des priorités du gouvernement afin de diversifier son économie, encore dominée par la production pétrolière. Les principales productions végétales sont les céréales, largement majoritaires en surface, l’arboriculture, les cultures maraichères, notamment les pommes de terre, et les fourrages. Les petites exploitations de moins de 10 ha dominent largement puisqu’elles représentent 70 % environ de l’ensemble des exploitations, mais elles couvrent seulement 25 % des surfaces cultivées. Les grandes exploitations sont très minoritaires (2% de l’ensemble), mais leur poids économique est important car elles occupent une superficie quasi équivalente aux précédentes. Les exploitations de taille moyenne (entre 10 et 50 ha) représentent une catégorie intermédiaire non négligeable (plus de 25 %) qui occupe la moitié environ de la surface cultivée. Par ailleurs nous soulignons que 2,5 millions d’ha relèvent du domaine privé de l’État. Elles font l’objet aujourd’hui d’attributions sous le régime de la concession d’une durée de 33 ans renouvelable.

Le secteur agricole algérien souffre d’une faible productivité en raison de plusieurs facteurs défavorables, qu’ils soient externes (aléas climatiques) ou internes (sous mécanisation, faiblesse des investissements, infrastructures déficientes, manque de formation des ressources humaines. Cette faible productivité est encore accentuée par le niveau élevé des terres « en repos » qui représenteraient plus de 3 millions d’ha. L’élevage occupe une place non négligeable, en particulier l’élevage bovin et l’aviculture.

La croissance dans le secteur agricole a été à 13.7% en 2012 contre 10.5% en 2011 du fait de la dynamique des filières des céréales, du lait, des viandes et de la pomme de terre. Cette hausse est également imputable a l’extension de la superficie irrigué qui va atteindre environ d’un millions d’hectares. La part du secteur agricole dans la formation du PIB a été a 10% en 2012.

En 2014, la production agricole algérienne a atteint 35 milliards de dollars permettant de satisfaire les besoins du pays à 72%. Mais l’Algérie doit importer du lait et massivement des céréales pour un coût de l’ordre de 4 milliards de dollars. Ce sont en effet ces deux derniers produits qui constituent le principal talon d’Achille de l’agriculture nationale et qui l’empêchent de réaliser, du moins à court terme, l’autosuffisance alimentaire .

Les prix alimentaires mondiaux ont reculé à leur plus bas niveau au premier semestre 2015, en raison d’une offre toujours abondante pour la plupart des produits, y compris les céréales et la viande, selon la FAO. Chose qui s’explique par la hausse de la production mondiale et la baisse des prix du pétrole qui ont permis de plafonner le prix des denrées alimentaires l’an dernier et l’indice recule depuis avril 2014.

Toutefois, les cours du lait ont connu une perturbation aux premiers mois de l’année 2015. Parmi les grandes céréales, les cours internationaux du blé ont baissé de 18% entre août 2014 et mai 2015 qui s’explique par des récoltes record en 2014/2015 et des stocks à leur plus haut niveau. Durant la même période, les cours internationaux du riz ont cédé 14 %, du à la baisse de la demande des pays acheteurs. Le maïs a vu ses prix internationaux reculer de 6 % sur la période à cause de l’abondance des récoltes et la forte concurrence entre exportateurs, liées à plusieurs campagnes favorables.

Principaux atouts de l’agriculture algérienne

◆ large diversité de milieux agro climatiques
◆ faible recours aux produits chimiques
◆ un grand marché (local et de proximité des marchés extérieurs : bassin méditerranéen, pays africains)
◆ possibilité de mettre sur le marché à longueur d’année et en hors saison:
• une large gamme de produits ;
• des produits de grande qualité voire même biologique .

La Superficie agricole totale (SAT):

La superficie agricole utile (SAU) : des terres sur lesquelles sont cultivées des spéculations depuis au moins 5 ans, La Surface Agricole Utile ou S.A.U est de 8,458 millions d’hectares, représentant 20 % de la S.A.T .elle se repartit comme suite:
– les terres labourables (cultures herbacées et terres au repos) ;
– les cultures permanentes (plantations fruitières, vignobles et les prairies naturelles).
Les pacages et parcours : terres sur lesquelles ne s’effectuent aucune façon culturale depuis au moins cinq ans, elles servent au pacage des animaux. Les terres improductives des exploitations agricoles : elles comprennent les fermes, bâtiments, cours, aires de battage, chemins, canaux, ravins, pistes etc.…
➤ Les autres terres. Elles se répartissent de la manière suivante :
Les terres alfatières : terres sur lesquelles l’alfa, plante vivace pouvant servir à la fabrication du papier, pousse naturellement en d’immenses nappes sur les hauts plateaux de la frontière marocaine à la frontière tunisienne ;
➤ Les Terres forestières : elles sont constituées de broussailles et de maquis ;
➤ Les terres improductives non affectées à l’agriculture : elles concernent les terrains improductifs non susceptibles d’être cultivés ou pacagés (dunes, terrains rocheux, couverts par les agglomérations, voies, rivières etc.…).

La superficie agricole totale est de l’ordre de 42 millions d’hectares, ce qui signifie que l’agriculture algérienne n’utilise en fait qu’une infime partie (18%) de la superficie du territoire national qui est de 238 millions d’hectares. Les forêts occupent une superficie de l’ordre de 4,2 millions d’hectares représentant ainsi 1,8% de cette surface, alors que les zones alfatières n’occupent que prés de 2,5 millions d’hectares, c’est à dire un peu plus de 1% de l’étendue du territoire. Par contre, les terres « dites » improductives s’étendent sur plus de 188 millions d’hectares représentant 79% de la superficie totale.

L’examen du tableau relatif à l’évolution de la répartition générale des terres entre 2000 et 2010 nous indique que les superficies ont lentement variées. En effet, les superficies des terres utilisées par l’agriculture ont augmenté de 3,8%, soit un taux d’accroissement annuel moyen 0,37%, les terres forestières de 0,75%, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 0,075%.  Quant aux terres alfatières et terres improductives, elles ont été marquées respectivement, durant la période 2000-2010, par une régression de l’ordre de 15,06% et 0,60%. L’examen du tableau relatif à l’évolution de la répartition générale des terres entre 2000 et 2010 nous indique que les superficies ont lentement variées. En effet, les superficies des terres utilisées par l’agriculture ont augmenté de 3,8%, soit un taux d’accroissement annuel moyen 0,37%, les terres forestières de 0,75%, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 0,075%.  Quant aux terres alfatières et terres improductives, elles ont été marquées respectivement, durant la période 2000-2010, par une régression de l’ordre de 15,06% et 0,60%.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : cadre historique sur l’agriculture en Algérie
Section1 : La situation de l’agriculture en Algérie
1-1. La Superficie agricole totale (SAT)
1-2. L’opération de restructuration du secteur agricole
1-3. Des objectifs ambitieux
1-4. les moyens de réalisations et leur bilan
1-4-1. les moyens de réalisation
1-4-2. le bilan des réalisation
Section2 : politiques et instrument du développement agricole en Algérie
2-1 L’évolution de l’agriculture
2.1.1 Les principales causes du progrès agricole
2-1-2. Principaux atouts de l’agriculture algérienne
2-1-3 L’impacte du développement de la mécanisation sur l’agriculture
2-2 Le rôle de l’agriculture dans l’économie
2-2-1. L’économie et l’agriculture
2-2-2. Les structures économiques de l’agriculture
2-3. la place de l’agriculture dans l’économie nationale
2-3-1. la place de l’agriculture dans le PIB
2-3-2. taux de croissance de la production agricole
3-3. La politique agricole en Algérie
3-3-1. quelques politiques complémentaires
3-3-2. le renouveau agricole et le renouveau rural
3-3-3. Le Programme de Renforcement des Capacités Humaines et de l’Appui technique aux producteurs (PRCHAT)
3-3-4. L’élevage en Algérie
3-3-5. Les espèces d’élevages en Algérie
Section 3 : Le plan national de développement agricole (PNDA)
3-1. Rappel des principales orientations du plan national de Développement agricole
3-2. Démarche pour la mise en œuvre du plan national Développement agricole
3-3. Les objectifs du PNDA
Chapitre II : Les dispositifs et les modes de financement de l’élevage bovins
Section 1 : Les perspectives de l’élevage bovin en Algérie
1-1. Historique sur l’élevage bovin en Algérie
1-2. Le cheptel algérien
1-3. la filière lait en Algérie
1-3-1. la place de la filière lait dans le PNDA
1-3-2. la production litière en Algérie
1-3-3. contraintes de l’élevage bovin et de la filière lait en Algérie
Section 2 : Evolution des modes de financement de l’élevage bovin
2-1. le crédit agricole
2-1-1. Quelques généralités sur le crédit agricole
2-1-2. le crédit agricole et la libéralisation de l’économie
2-1-3. les caractéristiques du Crédit Agricole
2-1-4. Le financement des producteurs par crédit
2-2. les sociétés agricoles des prévoyances (SAP)
2-3. le financement bancaire
2-3-1. les organismes du financement
2-3-1-1. La Banque Nationale d’Algérie (BNA)
2-3-1-2. La Caisse Nationale de Mutualité Agricole (CNMA)
2-3-1-3. La Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR)
2-3-1-4. le Fonds National de Régulation et du Développement de l’Agriculture (FNRDA)
Section 3 : Le financement de l’élevage bovin dans le cadre des dispositifs publics
3-1. Agence National de Gestion du Micro crédit (ANGEM)
3-1-1. Présentation de l’ANGEM
3.1.2. Mission de l’ANGEM
3.1.3. Les objectifs de l’ANGEM
3.1.4. Conditions d’éligibilité du dispositif ANGEM
3-1-5. Constitution du dossier de crédit
3-2. La Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC)
3-2-1. Présentation de la CNAC
3-2-2. L’objectif de la CNAC
3-2-3. Les missions de la CNAC
3-2-4. Les conditions d’éligibilités du chômeur promoteur
3-2-5. Constitution du dossier de crédit « CNAC »
3-3. Agence Nationale de Soutien à l’Emploi de Jeune (ANSEJ)
3-3-1. Présentation de l’organisme de l’ANSEJ
3-3-2. Les Missions de l’ANSEJ
3-3-3. Les objectifs de l’ANSEJ
3-3-4. Les intervenants du dispositif ANSEJ
3-3-5. le financement de l’élevage bovin par le dispositif ANSEJ au niveau de la wilaya de Bejaia
Chapitre III : Etude de cas du financement bancaire d’un projet d’élevage bovins
Section 1 : Présentation d’organisme d’accueil (BADR)
1-1. Historique et évolution de la BADR
1-2. Les activités de la BADR
1-3. Les objectifs de la BADR
1-4. présentation de l’agence BADR de Kherrata (360)
1-5. Les ressources et emplois de l’agence
1-6. Présentation du service de crédit
Section2 : résultat de l’entretien du porteur de projet d’élevage bovin
2-1. Présentation du porteur de projet d’élevage bovin
2-2. Déroulement de l’activité d’élevage
2-3. Les constructions et les apports alimentaires
2-4. Les charges et les recettes d’exploitation
2-5. Les contraintes de l’élevage bovin
2-6. Les obstacles de l’activité d’élevage bovins selon l’enquête
2-7. Le point de vue général sur l’activité d’élevage bovin
Section3 : Etude de cas d’un porteur de projet d’élevage bovin
3-1. Décision d’éligibilité et de financement projet
3-2. Le contrat préforma multirisque bovine
3-3. Les Garanties
3-4. Devis d’assurance multirisques bovine
3-5. remboursement dans le cadre de L’ANGEM
3-6 les avantages accordés
Conclusion générale

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