Cadre géologique et hydrogéologique de la zone d’étude

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Hydrographie

Du point de vue hydrologique, la région est drainée par le fleuve Sénégal et ses principaux affluents qui sont, du Sud Est au Nord-Ouest : les oueds Niordé, Garaf et Gorgol. Ces oueds sont alimentés par un chevelu hydrographique dont la densité est due à la nature argilo-sableuse des sols et à la faiblesse des reliefs. Ils n’entrent en crue que pendant la saison humide (BRGM, 1967).
La vallée du Sénégal s’élargit progressivement en aval de Dembakané lorsque le fleuve quitte la série de Bakel pour couler dans les formations du tertiaire. Sa largeur dépasse 20 Km vers Ganguel-soulé. Le fleuve se dirige vers le Nord-Ouest, puis vers le Nord ; après Ornoldè il change brusquement de direction et coule plein Ouest. (BRGM, 1967).
On considère généralement qu’aucune infiltration directe n’est possible lorsque le seuil minimal de 400 mm de précipitation annuelle n’est pas atteint, ce qui est actuellement le cas sur la majeure partie du territoire étudié (PHVP, 1988). Le chevelu des est très marqué : il résulte d’un ruissellement assez fort, sur des collines de grés quartzites plus ou moins accentuées, puis sur des ‘’rags’’ généralement argileux qui recouvrent les terrains anciens imperméables.
Les affluents de la rive droite du Karakoro ont une longueur généralement faible, de moins de 20 km. Des oueds moyens drainent le sud du Guidimakha ; le plus long, qui passe à Sélibaby, a une soixantaine de kilomètres (PHVP, 1988).
Deux grands oueds recueillent les eaux de ruissellement des 2/3 de la surface du Guidimakha :
ce sont l’oued Niorde au centre et l’oued Graf au nord-ouest.
En raison de la faible pente du terrain et de leur bassin versant important, ces oueds restent en crue pratiquement pendent toute la durée de l’hivernage (PHVP, 1988).

Cadre géologique et hydrogéologique de la zone d’étude

Cadre géologique

En Mauritanie, on rencontre quatre grands ensembles géologiques :
– La Dorsale Réguibat, il s’agit d’une vaste boutonnière en arc de cercle qui se présente comme une vaste pénéplaine parsemée par endroit de reliefs en inselbergs avec le point culminant atteignant 917 m. Cette Dorsale est composée de roches métamorphiques, de granites et de formations volcano-sédimentaires ferrifères assez développées. (CNRE, 2016).
– Le bassin sédimentaire de Taoudeni présente une structure simple et Monoclinique, formé de séries gréseuses infracambriennes peu déformées. (CNRE, 2016).
– Le bassin sédimentaire de Tindouf, au nord de la Mauritanie, constitué de formations sédimentaires essentiellement gréseuses. (CNRE, 2016).
– La chaîne des Mauritanides, c’est une longue bande qui s’étend du Sahara occidental au Nord, jusqu’en Sierra Léone au Sud, en passant par la Mauritanie occidentale et l’Est du Sénégal, elle est constituée de formation sédimentaires et métamorphiques fortement plissées et tectonisées. (CNRE, 2016).
– Le bassin Côtier de Sénégalo-maurtanien, mis en place à la suite de l’ouverture de l’océan Atlantique. Il forme un plateau continental très développé et affecté d’une forte subsidence contrôlée par des failles normales bordières du bassin atlantique, sur lequel s’est déposée une succession stratigraphique allant du Trias au Quaternaire. (CNRE, 2016).
La zone d’étude se situe géologiquement dans la chaine des Mauritanides. Les Mauritanides occupent en superficie les deux tiers de la région du Guidimakha, appelée “Greenstone Belt”, caractérisée par des plis et des chevauchements formés par l’orogenèse Hercynienne du Paléozoique. Elle se situe à la marge occidentale du craton Ouest-Africain, et s’étire sur plus de 2.500 km, du Sénégal au Maroc en passant par la Mauritanie. Elle montre une direction NNW – SSE en Mauritanie où elle atteint une largeur de 150 km. Elle est constituée par des roches sédimentaires, des roches éruptives et métamorphiques du Precambrian au Paléozoique (BRGM, 1975).
Les Mauritanides sont divisées en trois unités d’Est en Ouest :
-La zone externe, les formations sédimentaires de Sangafara et la série de Kiffa y affleurent et sont formées de la manière suivante : La série de Sangafara est constituée de grès, de quartzites, de conglomérats et siltstones et correspond au groupe Précambrien ; tandis que la série de Kiffa comprend des tillites, des grauwackes et des dolomies et correspond au système Cambro-Ordovicien (BRGM, 1975).
– La zone axiale est caractérisée par un complexe volcano-sédimentaire et par des roches plutoniques. Le complexe volcano-sédimentaire est divisé en quatre groupes : le Groupe de Gadel, le groupe d El Aouidja, le Groupe de Ouechkech et le Groupe de Rhabra.
Les roches plutoniques sont composées de granodiorite du Guidimakha et de granite d’Aftout. La granodiorite du Guidimakha est accompagnée de granites à biotite-muscovite.
– L’arrière-pays renferme le groupe d’Oua-Oua. Il est constitué de quartzites, de schistes à muscovite, chloritoschistes et de grès.
La géologie du Guidimakha, composée de ‘’socle’’ ancien, est très complexe dans le détail :
elle s’organise schématiquement en bandes parallèles de direction méridienne :
a) Le compartiment central : d’âge précambrien est composé des terrains les plus anciens :  d’origine volcano-sédimentaire. Ils ont été plissés, métamorphisés en schistes et micaschistes, puis injectés de granites contemporains, mais aussi de roches volcaniques plus récentes. On rattache ces formations très complexe, à la série d’Akjoujt et à la chaine des ‘’Mauritanides’’. (PHVP, 1988).
b) Le compartiment oriental : la série sédimentaire de Kiffa, cambro ordovicienne (tillite, pélites, jaspes, grés chamois), de tectonique calme repose, à l’Ouest comme à l’Est sur des formations gréseuses d’âge infra cambrien : les grés plissés de Sangrafa à l’Ouest, les grés tabulaires de l’Afollé à l’Est du Karakoro. La série est couronnée par le large plateau gréseux ordovicien de l’Assaba, après une intercalation dolomitique. (PHVP, 1988).
c) Le compartiment occidental : à l’Ouest de la chaine des Mauritanides se trouve la série de M’bout-Bakel ; composé de schistes, et des quartzites à séricite qui forment les monts Oua-Oua, cette série serait de la série cambro-ordovicienne. (PHVP, 1988).

Hydrogéologie

Les aquifères

Les différentes unités hydrogéologiques en Mauritanie sont identifiées selon des critères essentiellement géologiques (conditions de dépôts pour les bassins sédimentaires et schémas structuraux pour les formations métamorphiques et cristallins), elles se rapportent : -au Bassin Côtier Sénégalo‐Mauritanien
– à la Chaîne des Mauritanides
– au Socle précambrien et la dorsale Réguibatt
– au Bassin de Taoudeni
La région du Guidimakha, constituée de roches anciennes, de géologie extrêmement complexe, se caractérise par l’absence d’aquifère continu, et par une hydrogéologie corrélativement difficile.
On peut distinguer :
-Les nappes alluviales
Elles sont alimentées durant l’hivernage par le ruissellement et les marigots.
Leur capacité varie selon l’épaisseur des alluvions, l’étendue du lit majeur du marigot, le bassin versant de l’oued, et la pluviosité de l’hivernage précèdent.
Ces aquifères sont exploités par des oglats généralement non coffrés dont le diamètre est compris entre 0.5 et 5 m, et la profondeur peut atteindre 10 m. la pénétration de ces oglats dans l’aquifère sableux mouillé est faible, faute de soutènement (elle ne dépasse généralement pas 10 à30 centimètres). Les débits sont donc faibles, variant de 0.1 à 1 m3/j selon les ‘’oglats’’, pour satisfaire leurs besoins en eau et ceux de leurs troupeaux, les populations sont donc amenées à creuser un grand nombre de ces oglats qui doivent être recreusés chaque année, car ils sont détruits durant l’hivernage. (PHVP, 1988).
Les nappes alluviales alimentent également la plupart des puits modernes en exploitation actuellement. Mais aussi la nappe alluviale peut alimenter localement la frange supérieure altérée du substratum rocheux qui est atteinte et exploitée par certains puits hors des zones alluviales, cette frange d’altération est généralement dénoyée. (PHVP, 1988).
Les niveaux d’eau baissent progressivement du fait de l’exploitation jusqu’à tarissent, pour la plupart, en fin de saison sèche.
Le débit des puits modernes, qui à la différence des oglats, captent toute l’épaisseur alluviale est compris entre 1 et 5 m3/j jusqu’au début de la saison sèche chaude. Il reste rarement supérieur à 1 m3/j en fin de saison sèche. (PHVP, 1988).
– Les aquifères discontinus dans le socle ancien
Ils sont stériles, sauf dans des zones fracturées très localisées.
La fracturation affecte le socle. Elle peut être superficielle avec un réseau lâche de fissures, ou importante au niveau de fractures ou elle se traduit par des zones broyées décelables sur les photographies aériennes.
La puissance de ces aquifères discontinus est fonction de l’intensité et de l’extension de leur fracturation ainsi que de leur alimentation.
Une zone broyée, en contact avec un marigot, se révèlera un très bon aquifère. Les puits implantés au droit de fractures ou mieux à l’intersection de deux fractures montrent des débits constants et élevés, pouvant excéder 10 m3/j. la profondeur du niveau statistique, généralement inférieure à 20 m, atteint exceptionnellement 30 m. ces aquifères sont les seuls exploitable par forages, dont les débits instantanés dépassent rarement le m3/h.
Les puits qui captent le socle en dehors d’une zone broyée ne possèdent que de faibles débits. S’ils sont peu réalimentés, parce qu’ils sont loin d’un marigot ou séparés de celui-ci par une zone moins fracturée, ces aquifères discontinus peuvent contenir de l’eau salée. (PHVP, 1988).

Les sources

Dans cette région les sources ont deux origines :
Elles peuvent être alimentées par un réseau de fissures qui draine un massif rocheux, comme les sources du pied de l’Assaba ; la diminution de la pluviosité des dernières années a entrainé le tarissement de certaines d’entre elles. Au sud de l’Assaba, la nappe du massif dunaire alimente sur son pourtour des sources qui montrent actuellement des débits compris entre 5 et 10 m3/j. (PHVP, 1988).

Conclusion

Le Guidimakha est la 10° région administrative de la Mauritanie, se situe au sud-Est de la Mauritanie, a une superficie de 10300 km2, considéré comme la zone la plus arrosée au pays. Du point de vue hydrologique, la région est drainée par le fleuve Sénégal et ses principaux affluents qui sont, du Sud Est au Nord-Ouest. La géologie du Guidimakha, composée de ‘’socle’’ ancien, est très complexe dans le détail. La région du Guidimakha, constituée de roches anciennes, de géologie extrêmement complexe, se caractérise par l’absence d’aquifère continu, et par une hydrogéologie corrélativement difficile on peut distinguer les nappes alluviales et les aquifères discontinus dans le socle ancien.

MATERIELS ET METHEDOLOGIE

Prospection Géophysique

Matériels géophysique utilisés

– Un Appareillage de EM 34 XL et accessoires ;
– Un résistivimètre OYO avec accessoires.

Méthodologie et travaux géophysiques

La recherche des eaux souterraines, parallèlement à celle des minerais et hydrocarbures, a donné lieu à des études qui ont abouti à la mise au point de certaines méthodes géophysiques dont l’utilisation est actuellement bien répandue.
Pour atteindre son objectif, l’équipe géophysique a utilisé deux méthodes indirectes basées sur les propriétés physiques des roches, la méthode électromagnétique et la méthode électrique. Ces travaux constituent des profils électromagnétiques et électriques dont les anomalies (fractures) les plus intéressantes ont fait objet de sondages électriques.
Les travaux géophysiques réalisés ont été intégrés dans le logiciel Map-info pour une bonne visualisation de la répartition des profils électromagnétiques et électriques ainsi que les sondages d’investigations électriques.

Méthode électromagnétique

Cette méthode permet de créer un champ électrique premier qui est transformé dans la boucle de l’émetteur en champ magnétique. Le champ magnétique est injecté dans le sous-sol, à la rencontre d’un corps conducteur, le corps a induit un champ secondaire qui est inversé par rapport au premier. Le champ secondaire doit être reçu par la boucle du récepteur et en circulant dans la boucle il va se transformer en champ électrique. A partir du champ électrique, l’appareil va calculer la conductivité du sous-sol. (SNIM, 2017).

Domaines d’applications

 Localisations des conducteurs très peu profonds ;
 Cartographie structurale (faille, zones de cisaillement) ;
 Cartographie géologie (dykes, contacts géologie, topographie du socle).

Avantage de la méthode électromagnétique

-Grande résolution de dipôle verticale et de dipôle horizontale ; -Rapidité de mesure ;
-Facilité de mise en œuvre ;
-Faible coût d’intervention.

Conductimètre EM 34

C’est un appareil très sensible qui permet de mesurer la conductivité du sous-sol. Il permet de mesurer la conductivité selon deux positions du champ électrique horizontal ou vertical. Pour mesurer le champ électrique horizontal, on met les boucles en position horizontale et en contact avec le sol, et pour mesurer le champ électrique vertical, on fixe les boucles en position verticale en contact avec le sol. L’EM34 est facile à utiliser, la mesure peut être prise par deux personnes, l’une porte l’émetteur et l’autre porte le récepteur. Elle est composée par :
-Une console du récepteur ;
-Une bobine du récepteur ;
-Une console de l’émetteur ;
-Une bobine de l’émetteur ;
-Un câble de la référence ;
-Deux câbles.

Traîné électrique

Cette méthode consiste à réaliser un ensemble de points de mesure le long de profil en déplaçant un dispositif de longueur fixe (Schlumberger). Pour chaque mesure, on retient une valeur de résistivité apparente qui a été positionnée au centre du dispositif. Les résultats sont présentés sous forme d’une courbe. La profondeur d’investigation est proportionnelle à la longueur du dispositif. Cette technique permet de déterminer la variation horizontale de la résistivité. (SNIM, 2017).
Interprétation de traîné électrique
Afin d’analyser les données obtenues, les valeurs de résistivité sont reportées sur un papier semi-logarithmique qui montre les variations de résistivité en fonction de la distance.
Les profils présentent généralement une allure en dents de scie (bruit de fond) liée aux hétérogénéités de surface. Une anomalie caractéristique devra donc affecter plusieurs stations de mesure avec des résistivités apparentes nettement inférieures ou supérieures à la moyenne. Deux types d’anomalies principales peuvent être observés :
 Les contacts entre deux unités géologiques ; l’anomalie est étroite et un changement général de résistivité est observé ;
 Les zones fracturées : l’anomalie est plus étendue ; elle peut être positive si la fracture est injectée de matériaux très résistants ou négative si la fracture est aquifère.
La méthode électrique a été utilisée, dans cette étude, pour étudier la résistivité de sous-sol et aussi confirmer les anomalies des profils électromagnétiques par des profils électriques puis explorer ces anomalies verticalement par des sondages électriques.
6 traînés électriques au total 660 m, à Lefkarine et 6 traînés électriques au total 650 m, à Gneitir, ont été réalisées sur 12 profils électromagnétiques 6 à Lefkarine et 6 à Gneitir, choisis par rapport à l’importance de leurs anomalies.
Les caractéristiques des traînés électriques réalisés sont consignées en (Annexe I).

Sondage électrique

Un sondage électrique est une coupe verticale des résistivités des couches. Pour ce faire, on utilise un dispositif de deux électrodes d’injection de courant et deux électrodes de mesures que l’on écarte pour atteindre des couches plus profondes, qui permettent de déterminer les épaisseurs des différentes couches traversées et leurs résistivités à partir de la résistivité apparente. (SNIM, 2017).

Dispositifs de mesure Schlumberger

Ce dispositif est utilisé pour la réalisation d’un sondage électrique. Il consiste à placer les quatre électrodes symétriques par rapport au centre O. La distance entre les électrodes MN est plus petite par rapport à la distance entre AB, en général MN< AB/5.

Loi d’Ohm

On calcule la résistivité ρ à partir de la loi d’ohm :
Interprétation sondage électrique
La coupe de résistivité apparente est interprétée au moyen de logiciels spécifiques ou des abaques. Pour notre étude on a utilisé le logiciel Excel pour interpréter les sondages électriques. L’interprétation des sondages électriques est une phase fondamentale qui détermine les épaisseurs des différentes couches verticales de résistivités par le moyen d’un logiciel spécial ou un modèle graphique bi-logarithmique crée en Excel. Les résultats des sondages représentés sur papier bi-logarithmique pour étudier l’allure de leurs courbes.
Au total onze sondages électriques ont été réalisés sur onze traînés électriques présentant des anomalies les plus importantes. 5 sondages électriques à Lefkarine et 5 à Gneitir ont été réalisés au niveau des meilleures anomalies conductrices enregistrées.
Les positions et les caractéristiques de ces points sont résumées dans les tableaux (Annexe I).

Réalisation de forages d’eau

Matériels

Organisation du chantier
Pour réaliser ces travaux, l’entreprise a mis en œuvre pour chacun des deux ateliers le matériel suivant :
Le matériel de forage est constitué de :
– Une Sondeuse Puntel sur camion MAN 4×4,
– Un camion Mercedes 1113, 4×4, porte compresseur,
– Un compresseur INGERSOLL RAND 17 bars puis un compresseur ELGI14 bars,
– Un camion grue MAN 4×4,
– Un véhicule 4×4 de type Hilux ;
– Un lot de matériel de foration (marteaux, taillants, tricônes, etc.),
– Une pompe à boue,
– Un groupe électrogène 16 KVA,
– 2 électropompes immergées 4’’,
– Etc.
Matériel de pompage :
– 1 Groupe électrogène 16 KVA ;
– 2 Electropompes de diamètre 4 ’’ (4kw et 7,5KW) ;
– Matériel annexe (tubage d’exhaure, câbles …) ;
– 1 Camion grue 4×4 pour le transport du matériel….
– 1 Sonde électrique 150 m ;
– 1 Conductimètre ;
– 1 Chronomètre ;
– Cuves de mesures débits : 220 litres, 110 litres, 50 litres, 20litres, 10 litres et 12 litres,
– 1 Poste de soudure.

Méthode de Foration

L’entreprise de forage est chargée de mettre en œuvre les techniques de forage adaptées aux conditions des terrains rencontrés. Le choix technique dépend de plusieurs paramètres :
• Les caractéristiques géologiques des terrains : roches dures et massives, roches tendres et friables ;
• La profondeur à atteindre ;
• Le diamètre souhaité ;

Généralités de la Méthode Marteau Fond de Trou (MFT)

La technique de forage utilisée pendant ces travaux, est celle du Marteau Fond de Trou (MFT). Cette méthode de forage utilise la percussion au fond de trou assortie d’une poussée sur l’outil qui se trouve lui-même en rotation. L’énergie utilisée pour actionner cet outillage est l’air comprimé à haute pression (10 à 25bar) permettant également d’évacuer les débris de forage. Cette méthode est surtout utilisée dans les formations dures car elle permet une vitesse de perforation plus élevée que celle obtenue avec les autres méthodes (Ould Mohamed Lemine, 2015). Elle permet une bonne observation des ‘’Cuttings’’ et limite la pollution des zones productrices.

Alésage

C’est une étape des travaux de forage qui consiste à agrandir le diamètre du forage de reconnaissance. L’agrandissement se fait en utilisant un outil de forage de diamètre plus grand que celui du forage de reconnaissance. L’alésage permet aussi d’avoir une bonne chambre de captage et de placer une pompe puissante assurant un bon débit d’exploitation (Ould Mohamed Lemine, 2015).

Equipement

L’équipement a lieu après l’arrêt de la foration, immédiatement après le nettoyage du trou de forage à l’air comprimé. Un équipement de forage est constitué de : tube décanteur, crépines et tubes pleins, disposés suivant un plan bien précis : celui du plan d’équipement. Les tubages utilisés sont soit en PVC soit en Acier et sont caractérisés par leurs longueurs, les épaisseurs des parois, la qualité de l’acier et son diamètre. (Ould Mohamed Lemine, 2015).
 Critères d’un bon choix des crépines sont :
– un grand pourcentage des ouvertures ;
– des ouvertures qui ne se bouchent pas ;
– une grande résistance à la corrosion ;
– une crépine résistante à la pression verticale et horizontale d’écrasement.
Les crépines facilitent le développement du forage, permettant de minimiser les pertes de charges de l’eau et contrôlent le sable pompé dans tous les tubes de la formation aquifère.

Gravillonnage

Le gravillonnage consiste à remplir de gravier l’espace annulaire entre le trou et la colonne de tubage jusqu’au minimum dix mètre (10 m) au- dessus de la crépine supérieure.
 Caractéristiques du massif de gravier filtrant : Le massif de gravier filtrant peut être constitué par:
– Du gravier naturel, siliceux, calibré ;
– Des billes calibrées à base d’oxydes électro fondus (zirconium, silice, bauxite). (Ould Mohamed Lemine, 2015).
Quel que soit le matériau constituant le massif de gravier, il doit être à gravier arrondie, lisse et uniforme, propre et bien lavé. Ces caractéristiques lui donnent une meilleure perméabilité.
Le gravier de carrière ou concassé, dont les angles et les arêtes vives ont tendance à s’imbriquer les unes dans les autres lors de l’opération du développement, diminue la perméabilité initiale du massif filtrant. Un massif de gravier ne devra pas contenir plus de 5% des matériaux calcaires. Ceci est important, car sinon un traitement du forage sera nécessaire plus tard, la plus grande partie de l’acide utilisée servira alors à dissoudre les grains calcaires du massif de gravier filtrant plutôt que d’enlever l’incrustation, des dépôts de calcaire ou de fer. Pour qu’un massif de gravier filtrant soit efficace et permette des opérations de nettoyage et de développement dans de bonnes conditions, il faut que son épaisseur soit comprise entre 3 et 8 pouces. (Ould Mohamed Lemine, 2015).

Les rôles de massif filtrant

 Augmenter la perméabilité ;
 Diminuer les pertes de charge et le rabattement ;
 Permettre un accès plus facile à l’aquifère pour les opérations de développement ou d’éventuelle réhabilitions ;
 Minimiser les risques de formation de ponts de grain. (Lekwaeiry, 2017). b) Volume du gravier
Le Calcul du volume de massif filtrant se fait par la formule empirique : V=h*0.8*(D2-d2) Avec :
– V : le volume de gravier en litre.
– h : hauteur du massif de gravier en m.
– D : diamètre du trou en pouces.
– d : diamètre des tubes en pouce.

Développement

On procède au développement d’un forage lorsqu’il est déjà équipé de sa crépine et avant de placer la pompe d’exploitation. Il a pour but :
-D’améliorer la perméabilité de la formation aquifère située autour de la crépine et à stabiliser cette formation,
-D’accroitre la perméabilité naturelle de la formation aquifère, -D’accroitre la porosité d’une formation rocheuse de type grés, -D’améliorer la capacité spécifique du forage,
– D’éliminer le cake déposé sur les parois du forage,
– De produire une eau claire dépourvue matières solides avec un débit spécifique maximum. (Ould Mohamed Lemine, 2015).
Les forages équipés ont été développés d’abord à l’air lift jusqu’à l’obtention d’une eau claire sans particules sableuses, puis développés à la pompe immergée pour une durée de deux heures. Le développement pratiqué à la pompe permet de donner une estimation sur les débits avec lesquels les forages seront testés durant les essais de pompage.

Cimentation

La cimentation est une opération qui consiste à remplir avec un mélange eau et ciment l’espace annulaire au-dessus du massif filtrant jusqu’à la surface du sol. La cimentation a pour but de protéger le forage contre les pollutions extérieures. (Lekwaeiry, 2017).
La cimentation doit être faite en règle générale avant les essais de pompage, mais aussi il est possible de la faire après les opérations de développement et d’essais de pompage, dans la mesure où un bouchon d’argile a été déposé au-dessus du massif filtrant. (Lekwaeiry, 2017).

Les essais de pompage

Les essais de pompage consistent à mesurer les rabattements du niveau dynamique en fonction du débit de pompage et sa remontée après l’arrêt de l’opération.
 Types d’essais de pompage : On distingue deux types d’essai :

L’essai de puits

Il permet de déterminer les caractéristiques de l’ouvrage. Il consiste à effectuer une série de pompage à différents débits, pendant des temps relativement courts et de mesurer les rabattements correspondants.

L’essai de nappe

Il permet d’obtenir des indications sur les caractéristiques de l’aquifère et les paramètres hydrodynamiques qui sont la transmissivité, le coefficient de perméabilité…etc.
Le pompage proprement dit comprend essentiellement deux phases, les mesures et l’interprétation des données recueillies. Les phases de mesure concernant les mesures de débit de pompage et les mesures de niveau d’eau. Ces mesures constituent les niveaux statiques, dynamiques des forages. Elles sont prises de façon régulière au débit l’exercice et espacées progressivement. Pour chaque forage d’exploitation, des pompages d’essai ont été effectués pour déterminer les caractéristiques du forage (essai de puits) et les caractéristiques de l’aquifère (essai de nappe).

Echantillonnage

C’est l’étape qui consiste à prélever les échantillons d’eau en vue des analyses chimiques au laboratoire. Mesure in situ des paramètres physico-chimiques tels que le pH, la température, la conductivité électrique, la salinité les résidus secs sont pris in situ. Cette opération s’effectue après les pompages d’essai. Le prélèvement pour les deux forages a été fait dans des bouteilles de 1.51, préalablement rincer trois fois à l’eau de chaque forage. Ces échantillons d’eau ont été acheminés au laboratoire de l’Institut National des Recherches en Santé (INRSP) de Nouakchott, pour des analyses chimiques des ions majeurs.

Conclusion

Deux méthodes de prospection géophysique ont été utilisée telles que la méthode électromagnétique et la méthode électrique. Plusieurs profils électromagnétiques ont été réalisés pour avoir le maximum d’anomalies électromagnétiques. Des traînés électriques ont été exécutés sur les profils électromagnétiques qui présentent les anomalies électromagnétiques les plus importantes. Les anomalies électriques les plus favorables ont été testées par des sondages électriques pour déterminer les profondeurs des franges altérées et/ou fracturées. Ainsi les sondages électriques les plus favorables ont été retenus pour la réalisation de forages de reconnaissance.
Dans chaque village, trois implantations ont été réalisées et matérialisées par des piquets métalliques numérotés par ordre de priorité (F1, F2 et F3). Les deux forages ont été exécutés au MFT.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

Résultats de la Géophysique

L’utilisation de la méthode électromagnétique dans les zones cibles déterminées par photo-interprétation a permis la mise en évidence d’anomalies électromagnétiques. Ces anomalies électromagnétiques on fait par la suite l’objet de traînés électriques.
Les anomalies des traînés électriques qui présentent le plus d’intérêt (anomalies de plus grandes amplitudes et les plus larges) ont fait également l’objet de sondages électriques.
Les études hydrogéologiques et géophysiques entreprises ont permis de proposer dans le but d’en choisir un qui est exploité par localité.

Lefkarine

L’analyse visuelle de l’allure de courbe PEM6 (figure.14) permet de mettre en évidence :
– une faible variation de la conductivité de la station 0 jusqu’à la station 120. Elle est comprise entre 23 et 28 µS/m pour la boucle verticale et entre 23 et 34 µS/m pour la boucle horizontale
– une variation relativement intéressante de la conductivité, de 28 à 10 µS/m pour la boucle verticale, est observée entre les stations (120, 140, 160, 180 et 200), cette variation est une anomalie considérable qui peut indiquer la présence d’eau ou de fractures.
Le profil PEM6 montre l’existence de deux contextes, un terrain conducteur et un second plus résistant, la réalisation de TE1 (figure.15) confirme cette hypothèse.

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Table des matières

Résumé
INTRODUCTION
1- Problématique et justification
2- Objectifs
3- Structure du document
CHAPITRE I : CADRE DE LA ZONE D’ETUDE
I.1 Situation géographique
I.2 Climatologie
I.2.1 Mécanismes généraux du climat
I.2.2 Les paramètres climatiques
I.2.3 Hydrographie
I.3 Cadre géologique et hydrogéologique de la zone d’étude
I.3.1 Cadre géologique
I.3.2 Hydrogéologie
I.3.2.1 Les aquifères
I.3.2.2 Les sources
I.4 Conclusion
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHEDOLOGIE
I.5 Prospection Géophysique
I.5.1 Matériels géophysique utilisés
I.5.2 Méthodologie et travaux géophysiques
I.5.2.1 Méthode électromagnétique
I.5.2.2 Méthodes électriques
I.5.2.2.1 Traîné électrique
I.5.2.2.2 Sondage électrique
I.6 Réalisation de forages d’eau
I.6.1 Matériels
I.6.2 Méthode de Foration
I.6.2.1 Généralités de la Méthode Marteau Fond de Trou (MFT)
I.6.2.2 Alésage
I.6.2.3 Equipement
I.6.2.4 Gravillonnage
I.6.2.5 Développement
I.6.2.6 Cimentation
I.6.2.7.1 L’essai de puits
I.6.2.7.2 L’essai de nappe
I.6.2.8 Echantillonnage
I.7 Conclusion
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
I.8 Résultats de la Géophysique
I.8.1 Conclusion
I.9 Résultats de la foration
I.9.1 Forage de reconnaissance et Alésage
I.9.1.1 Equipement des forages
I.9.1.2 Développements
I.9.2 Pompage d’essai
I.9.2.1 Essai de puits
I.9.2.2 Essai de nappe
I.9.3 Analyse chimique
CONCLUSION GENERALE ET RECOMENDATION :

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