BOTANIQUE ET INPORTANCE DE L’OLIVIER

DESCRIPTION DES SYSTÈMES DE PRODUCTION

L’olivier est une culture méditerranéenne ; il demande beaucoup de soleil, est sensible au gel, utilise très efficacement l’eau et peut pousser sur des sols pauvres, rocailleux qui sont difficilement valorisables par une autre culture. Les oliveraies sont souvent cultivées sur des collines ou montagnes. Sur certaines terres marginales, c’est même parfois la seule culture possible et la seule alternative à l’abandon et la désertification. Si les oliviers peuvent être cultivés avec peu d’entretien, ils répondent néanmoins très positivement à une amélioration des pratiques, notamment l’irrigation. Une autre particularité de la culture d’oliviers est que la pointe de travail nécessaire se situe pendant l’hiver, ce qui rend compatibles d’autres activités agricoles et non agricoles – tourisme notamment (Fotopoulos et al., 1997 dans Mili et Mahlau, 2005). Par ailleurs, l’olivier a un développement lent et est pleinement productif entre 35 et 150 ans (dans les systèmes traditionnels).

Systèmes traditionnels à faibles rendements

Oliveraies à faible densité de plantation (voire arbres dispersés), souvent anciennes (les arbres peuvent être pluri centenaires), non irriguées, non mécanisées, faisant l’objet d’un minimum d’interventions culturales. Ce type de système se trouve en général dans des zones de collines ou de montagne ainsi que dans des zones de plaine marginales,

Systèmes traditionnels à rendements plus élevés

Oliveraies à faible densité de plantation mais avec des interventions culturales plus importantes (travail du sol, fertilisation, traitement phytosanitaires), souvent avec irrigation. Ces oliveraies peuvent être situées en zone de collines ou de plaines vallonnées,

Systèmes intensifs

Oliveraies à densité de plantation élevée (supérieure à 100-140 arbres/ha), irriguées (même si en Espagne on observe aussi des systèmes intensifs non irrigués), avec des interventions culturales importantes et une mécanisation accrue (récolte voire taille). La mécanisation permet de réduire de façon significative les coûts de production. Ces oliveraies sont en général localisées en plaine.

Systèmes super intensifs

Développé en Espagne depuis une dizaine d’années, Ces nouveaux systèmes sont très différents des autres. Les oliviers sont très rapprochés (entre 1000 et 3000 arbres/ha) et de petite taille. Ils sont conduits en haies pour faciliter la mécanisation (de la taille et de la récolte notamment à l’aide de machines à vendanger adaptées de la viticulture) et optimiser la distribution d’eau. Les variétés utilisées sont des variétés précoces. En l’état actuel des techniques, il semble que la durée de vie moyenne de ces plantations soit courte, 10 à 20 ans environ. Ces oliveraies sont localisées en plaine.

Oléiculture et environnement

Les effets environnementaux de l’oléiculture varient fortement selon les systèmes de production , et dépendent des conditions pédoclimatiques et autres caractéristiques spécifiques des territoires dans lesquels les oliviers sont cultivés. Ainsi, certains types d’exploitations productrices d’olives, par leurs pratiques culturales peuvent avoir des impacts négatifs sur l’environnement : érosion des sols en particulier sur des sols en forte pente (liée notamment à la mécanisation et au travail du sol non raisonné, et à l’absence de couverture du sol en automne/hiver), appauvrissement des ressources en eau (lié à l’irrigation),Pollution des sols et des eaux par des produits chimiques (ruissellement chargé en herbicides, lessivage), réduction de la biodiversité (utilisation de biocides, perte d’habitats surtout au sous-étage), résidus de produits chimiques sur les olives (utilisation de pesticides), pollution de l’air (notamment par le brûlage des résidus de taille ou les produits phytosanitaires), contribution au réchauffement climatique (utilisation d’énergie fossile pour la mécanisation, dégagement de protoxyde d’azote, gaz à effet de serre, lié à l’apport d’engrais minéral). Ces impacts négatifs sont donc plutôt liés à des systèmes irrigués, intensifs (mécanisés, utilisateurs d’intrants chimiques).
Cependant, la culture d’oliviers peut aussi avoir un impact positif sur l’environnement en termes de réduction du risque de ruissellement et d’érosion des sols (cultures en terrasse, couverture du sol), de maintien des habitats et de la biodiversité (arbres anciens, cultures associées, couverture végétale), de réduction du risque d’incendie (rôle de « coupure verte » dans des zones arbustives / de forêt sensibles aux incendies), de maintien de la diversité et du caractère des paysages (murets de pierre, arbres centenaires, etc.). Ces impacts positifs sont liés en général à des systèmes de production traditionnels, localisés sur des sols en pente, non mécanisés, non irrigués, à bas niveau d’intrants. (Ce Dgagri, 2002 ; Beaufoy, 2002 ; Metzidakis et al., 2007).
L’impact de la culture d’oliviers sur l’érosion des sols est un sujet particulièrement important puisque les oliveraies sont souvent situées dans des zones où le risque d’érosion des sols est important (zones méditerranéennes / sèches, avec des pentes fortes). Les effets de la culture d’oliviers sur l’environnement doivent aussi être considérés par rapport aux cultures alternatives qui pourraient se substituer aux oliveraies : cela a été mis en avant dans l’évaluation de l’impact environnemental de l’OCM huile d’olive (Oréade-Brèche, 2005).

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Table des matières

INTRODUCTION
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : SECTEUR AGRICOLE AU MAROC
I.1 : PRESENTATION DU SECTEUR AGRICOLE AU MAROC
I .1.1:Données socio-économiques
I .1.2- Politique agricole du Maroc
I-2- FILIÈRE OLÉICOLE AU MAROC
I.2.1 – présentation de la filière
I-2-2-Caractérisation du patrimoine oléicole national
I-2-3-Répartition du verger oléicole national
I-2-4 – Objectifs Du Plan National Oléicole
CHAPITRE II:BOTANIQUE ET INPORTANCE DE L’OLIVIER
II .1-Origine botanique
II.2-caractéristiques biologiques et morphologiques.
II.2.1- Description générale
II.2.2- Système radiculaire
II.2.3- Système aérien
II.2.4- Exigences en température
II.2.5- EXIGENCES EN EAU
II.2.6-Exigences édaphiques
II.2.7-Cycle végétatif et productif de l’olivier
CHAPITRE III-DESCRIPTION DES SYSTEMES DE PRODUCTION
III.1- systèmes traditionnels à faibles rendements
III.2-systèmes traditionnels à rendements plus élevés
III.3-systèmes intensifs
III.4-systèmes super intensifs
III.5-Oléiculture et environnement
CHAPITRE IV : NOTION DE STRESS HYDRIQUE CHEZ L’OLIVIER
IV.1- le Secteur d’irrigation au Maroc
IV.2- Effets du stress hydrique sur le comportement physiologique
IV.2. 1. Effet du stress hydrique sur la surface assimilatrice
IV.2. 2. Effet du stress hydrique sur l’activité photosynthétique
IV. 3. Mécanismes d’adaptation à la contrainte hydrique
IV. 3. 1. Eviter la contrainte hydrique
IV. 3. 2. Tolérer la contrainte hydrique
IV.4. Photosynthèse et transpiration en situation de stress hydrique
IV.5. Limitations de la croissance des organes de la plante
MATERIEL ET METHODES.
I.1- Matériel végétal et conditions de l’expérimentation
I.2- Densité stomatique
I.3-Teneur en cires
I.4-Teneur en chlorophylles
I.5 -Teneur en proline foliaire
I.6 – Suivi de la teneur en huile
I.7 -Poids de 10 olives
I.8 -Poids de pulpe,poids de noyau
I.9 -Matière sèche
I.10 -Évaluation de la vigueur de l’arbre
I.11 -Mesure du port le l’arbre
RESULTATS ET DISCUSSION
I.1 -Variation du poids frais du fruit
I.2 -Variation de la teneur en huile
I.3 -Variation du Rapport pulpe/noyau
I.4 -Matière sèche
I.5- Variation de la vigueur et du port
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES