Biologie des Tapinanthus

Biologie des Tapinanthus

Les Tapinanthus sont des hémiparasites épiphytoïdes se développant sur les branches et parfois sur les troncs d’arbres des régions intertropicales d’Afrique. La possibilité de vie des parasites sur leurs hôtes n’est établie que lorsque les vaisseaux conducteurs des deux espèces se raccordent. Cette jonction permet au parasite d’obtenir les substances nutritives puisées par le système racinaire de son hôte et d’effectuer sa photosynthèse. Avant ce raccordement vasculaire, la plantule vit grâce à ses substances de réserves contenues dans la grame.

La propagation des Loranthaceae est assurée par des oiseaux dont certains sont des pollinisateurs et d’autres des disséminateurs de graines. La pollinisation des fleurs est essentiellement assurée par les Soui-Manga, de la famille des Nectariniidae. La dissémination des graines du parasite est assurée par le petit barbu à front jaune (Pogoniulus chrysonocus). D’autres oiseaux disséminateurs ont été observés. Il s’agit de Turtur afer (l’émérauldine à bec noir), les étourneaux et le pigeon de Guinée (Columba guinea) (BOUSSIM, 1991).

Le processus de dissémination des graines par les oiseaux est assez identique quelle que soit l’espèce. A l’aide du bec pointu, l’oiseau détache la baie d’où il extrait la graine et abandonne aussitôt le péricarpe. Quelques instants plus tard, il rejette la graine presque blanchie qui tombe, soit à terre, soit le plus souvent sur une branche environnante. En effet, les oiseaux se nourrissent de la couche orange ou rouge, gélatineuse et peu collante du mésocarpe. Selon BOUSSIM (1991), l’oiseau peut s’attaquer à une dizaine de fruits en une minute. C’est la graine tombante qui va germer pour donner un nouveau pied de parasite (figure 3). Les branches qui sont aux abords immédiat de la touffe du parasite sont souvent couvertes de graines germées ou en germination.

Une des caractéristiques les plus nettes de la biologie des Tapinanthus semble être la faculté qu’ont les graines de germer très rapidement. Cette observation a été faite par BOUSSIM (1991) qui a constaté qu’il suffit de prélever la graine dans le fruit fraîchement cueilli et de la déposer sur un support quelconque pour obtenir une germination en moins de 48 heures.

Ecologie des Tapinanthus

Les Tapinanthus sont presque ubiquistes et se rencontrent aussi bien dans les formations secondaires que dans la forêt primaire. Certaines espèces de ce genre atteignent leur développement optimum sur des espèces des zones arides. Ce sont des arbrisseaux ou des sous-arbrisseaux toujours verts (sempervirents), buissonnants à cause de l’absence de tronc et de leur ramification toujours abondante et pendante ou dressée selon les espèces. La tige, toujours courte, subcylindrique ou tronconique, porte à sa base une excroissance formée de tissus de l’hôte et du parasite.

Feuilles

Les feuilles, toujours chlorophylliennes, généralement pétiolées, sont le plus souvent opposées, subopposées, ou parfois alternes, rarement verticillées par trois; polymorphes, elles présentent des dimensions variables selon l’espèce, la plante hôte; le limbe, épais, coriace. cassant, est pourvu de stomates repartis de manière uniforme ou différemment sur ses 2 faces (ROGER, 1954 ; BALLE et HALLE, 1961 ; BALLE, 1982 ; cités par BOUSSIM, 1991).

Morphologie florale

Les fleurs des Tapinanthus sont hermaphrodites, actinomorphes ou un peu zygomorphes. regroupées en petites ombelles sessiles à l’aisselle des feuilles ou au niveau des cicatrices foliaires. La fleur est constituée de la façon suivante:

– une petite bractée soudée ventralement au pédicelle et, le dépassant dorsalement, forme une cupule plus ou moins profonde qui persiste à la base du fruit ;
– un calice très petit, parfois tubuleux, lobé ou tronqué qui persiste souvent sur le fruit;
– une corolle tubuleuse, pentamère, souvent vivement colorée, qui se fend d’un côté à l’anthèse, les lobes pouvant rester dressés ou réfléchis; la corolle. habituellement caduque, est exceptionnellement persistante sur le fruit;
– des étamines, en nombre égal à celui des lobes de la corolle, et à filets soudés au tube de la corolle; du pollen tricolpé bréviaxe, à zones granuleuses (BALLE, 1982; cité par BOUSSIM, 1991).
– Un ovaire infère, à carpelles indistincts, sans ovule individualisé.

L’ovaire, porte à son sommet, un anneau nectarifère qui entoure la base d’un long style en « quille» (région moyenne renflée et colle étroite, stigmate globuleux, ovoïde, glabre à papilles très fines). La pollinisation des fleurs des Loranthaceae est assurée par des oiseaux parmi lesquels les Nectariniidae (ou « sun birds ») en Afrique du Sud (GODSCHALK, 1983a; cité par BOUSSIM, 1991) et les Dicaeidae (ou « mistletoe birds »), au Bengladesh (ALAM, 1984; cité par BOUSSIM, 1991). En ce qui concerne la pollinisation des espèces ouest africaines. on peut citer les Soui-Manga qui sont aussi des Nectariniidae.

Fruit 

La baie de Tapinanthus, de forme globuleuse ou ellipsoïde, est constituée de la façon suivante:
– un épicarpe légèrement charnu, plus ou moins vivement coloré, à maturité.
– un mésocarpe formé, de l’extérieur vers l’intérieur. d’un tissu charnu de consistance plus ou moins gélatineuse et d’un tissu plus adhésif appelé « viscine » ;
– un abondant albumen blanc;
– un embryon unique, chlorophyllien, droit ou arqué, axial ou latéral, dépourvu de radicule.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE l : CADRE DE L’ETUDE
1.1- Présentation du site de l’étude
1.2- Le climat
1.2.1- Les précipitations
1.2.2- Les températures
1.2.3- La demande évaporative
1.2.4- Les vents
1.3- La végétation
1.4- La géologie
1.5- Les sols
1.6- Milieu humain et système de culture
CHAPITRE II: ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE TAPINANTHUS
2.1- Biologie des Tapinanthus
2.2- Ecologie des Tapinanthus
2.3- Les feuilles
2.4-Morphologie florale
2.5-Fruit.
2.6-Dégâts causés par les Tapinanthus
2.7-Physiologie des Tapinanthus
2.8-Importance ethnobotanique des Tapinanthus
2.9-Essais de lutte contre les Tapinanthus
2.9.1- Lutte mécanique
2.9.2- Lutte biologique
2.9.3- Lutte chimique
2.9.4- Lutte intégrée
2.l0-Clé de détermination des Tapinanthus
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
3.1- Choix du site d’étude
3.2- Méthodes d’étude
3.2.1- Inventaire de la flore et de la végétation
3.2.1.1- La flore
3.2.1.2- La végétation
3.2.2- Traitements phytosanitaires
3.2.2.1- Traitement chimique
3.2.2.2- Contrôle biologique
3.2.2.3- Traitement mécanique
3.3- Analyses des données
CHAPITRE IV : RESULTATS
4.1- La flore de la Station
4.2- Etat de l’infestation des ligneux de la Station
4.3- Traitement mécanique
4.4- Traitement chimique
4.5- Effet du traitement chimique sur la plante hôte
4.6- Contrôle biologique
CHAPITRE V: DISCUSSION DES RESULTATS
5.1- Infestation des ligneux
5.2- Résultats des traitements phytosanitaires
5.3 – Les facteurs inhibiteurs au développement des Tapinanthus
CONCLUSION
PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
1- La lutte chimique
2- La lutte mécanique
3- Propagation du Tapinanthus
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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