Biologie des Acridiens

Biologie des Acridiens

Description morphologique

La morphologie des acridiens est l’un des éléments de base dans leur identification. Comme tout insecte, leur corps est fusiforme, divisé en trois parties ou tagmes, qui sont : la tête, le thorax et l’abdomen. Ces différentes parties portent les différents organes vitaux (locomotion, sensoriels…).
Les Caelifères se caractérisent par un polymorphisme sexuel. Généralement, les femelles sont caractérisées par une taille plus importante que les mâles (Louveaux et Ben Halima, 1987), mais l’aspect général est conservé chez les deux sexes.
Tête : proportionnellement grande et forme un angle droit avec le reste du corps. Elle se subdivise en deux parties : une partie ventrale constituée par des pièces buccales, articulée sur la capsule céphalique, portant les yeux composés, les ocelles et les antennes. Cette capsule est constituée dorsalement du vertex, prolongée latéralement par les joues. La côte frontale, de configuration variée, à carènes parallèles ou non. La partie antérieure du vertex est le fastigium, limité vers l’arrière par l’espace interoculaire et vers l’avant par les fovéoles. La forme de la tête peut servir comme critère de distinction entre les espèces.
Thorax : deuxième tagme du corps, divisé en trois parties: prothorax, mésothorax et métathorax. Le prothorax porte les pattes antérieures et se caractérise par le pronotum. Les élytres et les pattes médianes sont portés par le segment mésothoracique. Le métathorax porte les ailes membraneuses et les pattes postérieures, qui se caractérisent par des fémurs très renflés, adaptés au saut.
Abdomen : dernier tagme du corps, typiquement formé de onze segments séparés par des membranes articulaires. L’extrémité, porte du côté ventral, les organes sexuels et permet de différencier facilement les sexes. L’organe copulateur des mâles est placé à l’extrémité de l’abdomen, sous les valves anales, flanqués de deux cerques. Les valves génitales des femelles se situent à l’extrémité de l’abdomen, en position ventrale par rapport aux valves anales.
Les critères systématiques de l’abdomen portent sur la forme de la crête d’une part, et sur les pièces génitales d’autre part (Doumandji et Doumandji-mitiche, 1994 et Benkenana, 2012).

Description anatomique

Les principaux organes internes suivent une implantation précise dans le corps des criquets et répondent à un plan bien respecté. Ceux-ci peuvent être classifiés selon la fonction qu’ils remplissent:
 Le système nerveux : un cerveau au niveau de la tête, un collier péri-œsophagien et un double cordon nerveux conduit vers l’arrière, localisé sous le tube digestif. Il joue un rôle de lien entre les organes et/ou avec le milieu extérieur.  Le tube digestif : parcourt tout le corps, de la bouche à l’anus, en emplacement central, et patronne la nutrition.  L’appareil excréteur : essentiellement composé de tubes aveugles, insérés en couronne sur le tube digestif, entre l’intestin moyen et l’intestin postérieur.  Le système circulatoire : occupe toute la longueur du corps et comporte peu de vaisseaux. L’un d’eux forme un cœur aortique parcouru par des contractions rythmiques.  le système respiratoire : formé de tubes flexibles (trachées) de création cuticulaire, prolongés vers les organes par des trachéoles et s’ouvrant à la périphérie du corps par des stigmates.  Les organes génitaux : sont disposés entre le tube digestif et le cœur.

Cycle biologique

Les orthoptères sont typiquement ovipares et leur cycle de vie passe par trois états biologiques successifs , qui sont : l’état embryonnaire (hypogé): l’œuf ; l’état larvaire: larve et l’état imaginal: l’ailé ou l’imago (les deux stades sont épigés). La rencontre et l’accouplement des deux sexes, de la plupart des espèces, se réalisent au sol, sur les végétaux et même en vol (Zahradnik et Severa, 1984) pendant la belle saison et disparaissent dès les premiers froids (Douro et al., 2000).
 Développement embryonnaire
Après la ponte, l’œuf s’hydrate et augmente de taille. Le développement commence avec la différenciation d’un embryon appelé “bandelette germinative” près du pôle postérieur de l’œuf, sur la face concave (Douro et al., 2000). L’embryon subit un ensemble de mouvements dans l’œuf (blastocinèse) et qui sont inopinés par des segmentations, pour former progressivement les différentes parties du corps (tête, thorax et l’abdomen), (Benkenana, 2012). L’éclosion se produit en fin de développement.
Développement larvaire
Après l’éclosion, les jeunes larves se frayent une sortie en se faufilant le long du cylindre spumeux, jusqu’à la surface du sol. La larve du premier stade est obtenue par la mue intermédiaire ou fausse mue, quoique minuscule, elle ressemble déjà à l’adulte (exceptée d’ailes). Globalement, chez les acridiens on distingue cinq stades larvaires, mais ce nombre peut varier en fonction des espèces (Simbara, 1989 et Douro et al., 2000). La durée du développement larvaire est très variable selon l’espèce et les conditions environnementales de son habitat.
Etat imaginal
La dernière mue donne naissance à un imago. Le tégument se durcit et les ailes se développent. Les jeunes imagos ne sont pas immédiatement fertiles et ne le seront qu’après un temps, plus au moins long (Simbara, 1989). L’ensemble des trois stades ; l’œuf, larve et imago correspond à une génération. Le cycle de vie complet pour la plupart d’entre eux est d’un an.

Ecologie

L’environnement des acridiens est une mosaïque spatiotemporelle, résultant des interactions des composantes dynamiques (météorologie et couvert végétale) et celles statiques (nature du sol ou éléments du relief) (Hassani, 2013). Les orthoptères exhibent des privilèges écologiques très divers. A côté des espèces euryèces, qui s’accommodent dans des conditions très variées et colonisent des milieux très divers, se trouvent des espèces sténoèces. Ces dernières ne se développent que dans certains biotopes très spécialisés (Barataud, 2005 et Benkenana, 2012). La densité et la diversité des espèces varient selon le type de l’habitat (Boitier, 2004).
La température, l’altitude et l’hydrologie constituent les principaux facteurs (abiotiques) qui influencent la présence et/ou l’activité des espèces acridiennes (Allen et al., 2006 et Whitman, 2008). Une place privilégiée est réservée au tapis végétal, qui intègre un grand nombre de conditions écologiques locales et forme un intermédiaire entre le milieu et l’acridien (phytophile et phytophage). Les acridiens colonisent des habitats très variés : des zones tropicales aux déserts, des milieux cultivés, des sols dénudés, des terrains boisés, etc.
 Comportement trophique
La phytophagie présente le type trophique fondamental des acridiens (Voisin, 1986). On distingue trois grands ensembles acridiens : Les monophages, les oligophages et les polyphages. Les monophages ne consomment qu’une seule espèce végétale et/ou un nombre restreint d’espèces très proches (du même genre) (Legall, 1989). Les oligophages ayants un spectre trophique rétréci à un genre ou même une famille végétale particulière et les polyphages caractérisés par la diversité des plantes consommées. Ces derniers sont divisés en deux groupes : les acridiens exclusivement consommateurs des Dicotylédones, dénommés forbivores et ceux qui se nourrissent à la fois des Poacées et les Dicotylédones, sont nommés ambivores (Uvarov, 1977).
Globalement, la majorité des acridiens présentent des tolérances alimentaires étendues, et ne sont pas limités dans leur quête de nourriture (Essakhi et al., 2015). Le spectre trophique est lié aux différents paramètres intrinsèques et/ou extrinsèques de l’espèce ; les chimiorécepteurs labiales et palpales, la composition en microorganismes de leur flore intestinale, la nature des plantes présentes dans leur milieu de vie, ainsi que la coïncidence spatiotemporelle des cycles biologiques des espèces végétales et des criquets sur le terrain.
Le choix alimentaire des acridiens résulte de l’équilibre entre la tolérance et les exigences de chaque espèce. Les acridiens utilisent aussi le système visuel et les chimiorécepteurs pour l’interception des plantes (Zaim et al., 2013). Dès le premier contact avec le végétal, l’acridien met en action ses récepteurs mécaniques et chimiques de contact. La dureté et la pilosité, en tant que stimuli physiques et les substances volatiles (attractives et répulsives) en tant que stimuli chimiques, renseignent l’acridien sur la nature de la plante et lui permet d’adopter l’attitude la mieux adéquate.

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Table des matières

Sommaire
Dédicaces
Remerciement
Résumé
Abstract
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des abréviations
Introduction général
I. Généralités
1. Systématique
2. Biologie des Acridiens
2.1. Description morphologique
2.2. Description anatomique
2.3. Cycle biologique
2.3.1. Développement embryonnaire
2.3.2. Développement larvaire
2.3.3. Etat imaginal
3. Ecologie
3.1. Comportement trophique
3.2. Activités locomotrices
4. Importance économique
I. Matériel et méthodes
1. Détermination du régime alimentaire
1.1. Espèces étudiées
1.2. Méthode d’étude
1.2.1. Prélèvement des fèces
1.2.2. Préparation de l’épidermothèque de référence
1.2.3. Analyse des fèces
2. Dénombrement des sensilles au niveau du labre
2.1. Espèces étudiées
2.2. Méthode d’étude
3. Morphométrie classique
3.1. Paramètres étudiés
3.2. Espèces étudiées
3.3. Méthodologie
II. Résultats
1. Détermination du régime alimentaire
1.1. Analyse des fèces
1.1.1. Station de Séfrou
1.1.2. Station de Guigou
1.1.3. Station de Mazdou
2. Dénombrement des sensilles au niveau du labre
2.1. Répertoire des sensilles du labre
2.2. Relation entre la taille du labre et les sensilles
2.2.1. Relation interspécifique
2.2.2. Relation intraspécifique
2.3. Relation entre le régime trophique et les sensilles
3. Morphométrie classique
3.1. Longueur du corps
3.2. Capacités des déplacements
3.3. Relation entre le régime trophique et les déplacements
III. Discussions
1. Détermination du régime alimentaire
1.1. Analyse des fèces
2. Dénombrement de sensilles au niveau du labre
2.1. Répertoire des sensilles du labre
2.2. Relation entre la taille du labre et les sensilles
2.3. Relation entre le régime trophique et les sensilles
3. Morphométrie classique
3.1. Capacités de déplacement
3.2. Relation entre le régime trophique et les déplacements
IV. Conclusion
Références bibliographiques
Annexes

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