Biologie de Stomoxys calcitrans

Biologie de Stomoxys calcitrans

Biologie de Stomoxys calcitrans

Le cycle de développement des stomoxes comprend 6 stades : l’œuf, trois stades larvaires, la pupe et l’adulte (Figure 10). Le passage d’un stade à l’autre dépend de la température et de l’humidité (Lysyk, 1998). Les différents stades de développement ont une durée de vie optimale pour une température comprise entre 20 et 30°C (Sutherland, 1979). Chez S. calcitrans, la durée moyenne du cycle de l’œuf à l’adulte est inversement proportionnelle à la température : il faut plus de 60 jours à 15°C et moins de 12 jours à 30°C (Lysyk, 1998). Il semblerait par ailleurs que S. calcitrans puisse passer l’hiver à tous les stades de développement (Sømme,1961). Par contre une température de plus de 45°C semble létale pour les œufs (Sutherland, 1979).La femelle adulte commence à pondre à partir de 4-5 jours après l’accouplement (Foil & Hosgette, 1994). Le choix des lieux de ponte repose sur des facteurs olfactifs et correspond aux milieux appropriés pour le développement larvaire, à savoir un site avec un taux d’humidité élevé, une température comprise entre 15 et 30°C et il doit être suffisamment friable pour que la larve puisse y évoluer. Les stomoxes sont attirés par le dioxyde de carbone libéré lors de la dégradation microbienne des glucides, lipides et protéines contenus dans les matières fécales (Mihok et al., 1996; Vale, 1980). Les sites de pontes et de développement larvaires sont donc relativement variés, la matière organique végétale en décomposition éventuellement mélangée à des déjections animales (fumier, végétaux coupés, refus d’aliment du bétail en décomposition) et les balles de foin stockées directement au contact du sol dans les champs sont des sites de ponte favorables (Zumpt, 1973; Lysyk, 1998).La femelle va pondre des grappes de 25 à 50 œufs. Au cours de sa vie, d’une durée de 2 à 4 semaines, la femelle va pondre 10 à 11 fois (Schoof, 1964). Les œufs mesurent 1 mm de long et mettent entre 19 et 120 h à 28°C (Zumpt, 1973) pour donner une larve L1 qui va subir deux mues successives (L2 et L3).Les larves mesurent entre 4 et 12 mm de long, elles ont un appareil buccal qui leur permet de broyer les aliments. À la fin du stade L3, la larve s’immobilise sous la matière organique en décomposition, dans le sol humide. Le tégument se durcit jusqu’à former une pupe renfermant la nymphe. Au bout de quelques jours l’imago émerge de cette pupe. La pupe mesure environ 6 mm de long (Skidmore, 1985).

Activité

Les stomoxes ont une activité diurne, ils passent la majeure partie de leur temps posés sur des supports : murs, fils électriques, poteaux des bâtiments, arbres… Ils ne parasitent les animaux et éventuellement l’homme que le temps du repas. Un stomoxe peut prendre un ou plusieurs repas de sang par jour (Hafez & Gamal-Eddin, 1959; Harris et al., 1974; Berry & Campbell, 1985; Carn, 1996). Pour rappel, mâles et femelles sont hématophages. Les stomoxes peuvent vivre en se nourrissant seulement de nectar mais le sang est nécessaire à leur activité de reproduction et améliore également la longévité des adultes (Moobola & Cupp, 1978).En pays tempéré, l’activité journalière est unimodale avec un seul pic d’activité en début d’après-midi (Hafez & Gamal-Eddin, 1959; Harley, 1965; Berry & Campbell, 1985). Alors que dans les régions tropicales et dans certaines conditions en milieu tempéré (températures trop élevées, pluviométrie importante) l’activité est plutôt bimodale avec un pic d’activité tôt le matin et un autre en fin d’après-midi (Hafez & Gamal-Eddin, 1959; Harley, 1965; Mihok & Clausen, 1996).De nouveau, la température est un paramètre important puisqu’elle contrôle l’activité de nourrissage chez les stomoxes. En effet, c’est entre 30 et 32°C (Hafez & Gamal-Eddin, 1959; Berry & Campbell, 1985) que le plus grand nombre de stomoxes se nourrissent. En dessous de 14°C, les stomoxes arrêtent de se nourrir et ils diminuent leur activité au-delà de 34°C. Lysyk (1995) a estimé que la température minimale autorisant le vol est de 10,7°C.
Il semblerait par ailleurs que les stomoxes puissent parcourir jusqu’à 3 km afin de se nourrir et de migrer vers des conditions plus favorables (Bailey et al., 1973)

Choix de l’hôte

Les stomoxes ont un sens visuel et un thermotropisme excellent ainsi qu’un sens olfactif affiné par des chémorécepteurs de contact (Leclercq, 1971). Le choix de l’hôte est fonction de la couleur, de l’épaisseur du pelage, de la température cutanée, de la taille, des mouvements et des odeurs (transpiration, CO2, odeurs particulières liées à la rumination : acétone, 1-octen-3-ol, méthylphénol et différents alcools) (Warnes & Finlayson, 1985 ; Holloway & Phelps, 1991; Schofield et al., 1995; Schofield & Brady, 1997; Jeanbourquin & Guerin, 2007). Les hôtes préférentiels sont les gros mammifères comme les bovidés et les équidés. Dans certaines situations, les hommes peuvent également être attaqués comme cela a été signalé sur des plages de Floride (Hogsette, et al., 1981). S. calcitrans se nourrit préférentiellement sur les parties inférieures des membres et le ventre chez les chevaux et les bovins et en particulier sur les membres antérieurs car à cet endroit la peau y est plus fine et les vaisseaux sanguins sont plus proches de la surface de la peau.
Il est probable que la vision ne soit pas utilisée seule dans la recherche de l’hôte, mais soit utilisée en combinaison avec d’autres sens. Il semblerait que l’insecte soit d’abord attiré par l’odeur de l’hôte et utilise l’odorat pour suivre l’hôte à distance. Lorsqu’il se rapproche de l’hôte, le contact visuel est fait et l’information visuelle est ensuite utilisée dans les étapes finales de l’orientation (Sutcliffe et al., 1995). Ce qui explique que les pièges à appâts olfactifs pour la mouche Tsé-Tsé, diptère proche du stomoxe, soient cinq à sept fois plus efficaces que les mêmes pièges reposant seulement sur l’attrait visuel (Politzar & Mérot, 1984).

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Table des matières

Remerciements
Table des illustrations
Introduction
Synthèse bibliographique
1. Stomoxes
a. Systématique et répartition
b. Morphologie de l’adulte
c. Biologie de Stomoxys calcitrans
d. Comportement trophique
e. Dynamique des populations
2. Tabanidae
a. Systématique et répartition
b. Morphologie de l’adulte
c. Biologie des Tabanidae
d. Comportement trophique
e. Dynamique des populations
3. Simuliidae
a. Systématique et répartition
b. Morphologie de l’adulte
c. Biologie des Simulies
d. Comportement trophique
e. Dynamique des populations
4. Effets pathogènes
a. Effets pathogènes directs
b. Effets pathogènes indirects
5. Moyens de lutte
Lutte environnementale
Lutte biologique
Lutte mécanique
Lutte chimique
Matériels et méthodes
1. Choix des pièges
2. Sites de captures
3. Protocole expérimental
4. Analyse des résultats
Résultats
1. Comparaison de l’efficacité des quatre pièges pour Stomoxys calcitrans
Effet piège
Effet emplacement
2. Comparaison de l’efficacité des quatre pièges pour les Tabanidae
3. Comparaison de l’efficacité des quatre pièges pour les Simuliidae
Effet piège
Effet emplacement
4. Comparaison de la spécificité des différents pièges vis-à-vis des insectes cibles (stomoxes, taons et simulies)
Effet piège
Effet emplacement
Discussion
Problématique
Conditions climatiques
Vavoua et piégeage des taons
Emplacement n°2
Impact sur l’entomofaune
Un piège unique
Efficacité du système de lutte
Conclusion
Annexes
Bibliographie

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