Le système hydraulique

Le système hydraulique

SIMON et les enjeux liés à la gestion de l’information

La gestion du réseau secondaire est actuellement assurée par l’Office du Niger en collaboration avec les exploitants par l’intermédiaire de comités paritaires. Elle est financée par une redevance payée par les paysans. Cette redevance couvre l’ensemble des charges de l’Office du Niger ainsi que le financement des interventions de maintenance qui vont être réalisées sur le réseau. Un décret ministériel fixe annuellement le taux de redevance devant servir pour la maintenance. Celui-ci doit être dans tous les cas supérieur à 50% du montant total collecté. Chaque année, un plan d’entretien est discuté au sein du Comité Paritaire de Gestion du Fond d’Entretien. Ce plan tient compte de l’état du réseau, des interventions effectuées les années précédentes et est limité par le montant de la redevance collectée pour la campagne précédente. L’élaboration de ce programme pose cependant un certain nombre de problèmes. Tout d’abord parce que l’ON estime être limité dans ses actions par un montant de redevance trop faible.

Des problèmes d’archivage entraînent des difficultés d’évaluation de la qualité de ce qui a été effectué par l’ON les années précédentes, laissant ainsi libre cours à des récriminations de la part des exploitants. Les problèmes d’archivage entraînent aussi de grandes difficultés pour prévoir les actions futures de maintenance à mener. Il apparaît une asymétrie d’information entre les représentants des paysans qui sont peu formés à la maintenance, et ceux de l’Office du Niger qui possèdent quelques connaissances et surtout de l’expérience, réduisant le poids des exploitants dans les décisions. D’autre part, l’ON reproche aux paysans de ne pas effectuer l’entretien du réseau tertiaire qui leur incombe.

Cette situation conflictuelle a encore été renforcée suite à un nouveau désengagement de l’Etat malien, entraînant l’utilisation d’une partie de la redevance (7%) pour la maintenance du réseau primaire et laissant craindre qu’à terme l’ensemble des interventions effectuées sur le réseau primaire soit à la charge des exploitants. Une nouvelle source de conflit est apparue suite à une très forte augmentation du forfait à payer pour une culture maraîchère en contre-saison rizicole. Ce forfait a été multiplié par 13 passant ainsi de 4 300 F/ha en 1998 à 57 140 F/ha en 1999. Ceci s’explique par la forte augmentation de la surface des terres mises en culture maraîchère, notamment dans qui n’étaient pas initialement destinées au maraîchage, et donc l’obligation de laisser en eau beaucoup plus de canaux que prévu par les projets de réhabilitation. Ce qui entraîne une augmentation des coûts au niveau de la gestion de l’eau et de la maintenance. De façon à essayer de résoudre un certain nombre de ces conflits et enjeux, il a été proposé à l’ON d’élaborer une base de données sur la maintenance qui permettrait d’apporter 14 plus de transparence et de rigueur, tout en facilitant le suivi des réalisations, la production d’historiques par ouvrage et segment de réseau, la construction d’un référentiel local et l’élaboration de plans de maintenance plus adaptés aux conditions de l’ON.

Les différents acteurs formés

On peut distinguer quatre types d’acteurs ayant reçu des formations différentes : il s’agit de l’administrateur, des membres du groupe de travail, des aiguadiers et des utilisateurs directs (agents de saisies). L’administrateur a été formé tout d’abord par M. Bouklit comme on l’a vu précédemment puis il est venu trois fois à Montpellier au CIRAD pour recevoir une formation sur la conception des bases de données, une initiation aux SIG et pour discuter directement de certains problèmes spécifiques au logiciel SIMON. L’objectif de cette formation était de lui donner les bases nécessaires à la spécification des problèmes rencontrés sur l’application afin de faire le lien entre les concepteurs extérieurs et les utilisateurs. La formation des membres du groupe de travail s’est déroulée lors de la semaine organisée à Ségou par M. Passouant en octobre 2000.

Un manuel de l’utilisateur a été conçu pour cette formation et distribué à l’ensemble des participants. La formation a duré quatre jours et a porté sur l’ensemble des modules de l’application. Les chefs SGE ont aussi reçu une formation à Montpellier à l’informatique en général et plus particulièrement sur la conception de base de données. Il est largement ressorti des entretiens que cette formation n’était pas adaptée. Dans le sens où ils n’ont pas pu la mettre en pratique concrètement sur le terrain. Le fait que certains agents partent à Montpellier pendant que d’autres restaient sur place a créé aussi des jalousies internes. Certains agents se sont même désintéressés de l’application car ils n’avaient pas fait ce voyage… La formation des utilisateurs directs s’est déroulée de manière informelle. Initialement, ce sont les chefs SGE qui devaient transmettre leurs connaissances aux membres du service. Mais le manque de disponibilité a rendu l’opération difficile. Les stagiaires, pour pallier à cette difficulté de transfert de connaissance, ont formé directement certains agents. Il en résulte néanmoins une formation inégale suivant les zones, certaines présentant un sérieux déficit de formation.

Recette et test des modules de saisies

Puis une phase de tests et de validation des modules de programmation et de suivi des entretiens a été lancée. La démarche adoptée a été un peu différente puisque l’application corrigée a été déployée uniquement dans deux zones pilotes choisies pour leur implication dans le projet : les zones de N’Débougou et Kouroumari. Chaque module a été testé séparément. Les zones s’engageaient sur des objectifs précis à réaliser en un temps donné. La présence des directeurs de zones à cette réunion a été une grande nouveauté. Ils ont pris acte des engagements du SGE de leur zone et pouvaient donc suivre l’avancement du travail. De son côté la cellule s’est engagée à suivre très régulièrement les utilisateurs afin de corriger les problèmes relevés puis de redéployer l’application rapidement. Cette méthode a bien fonctionné, les zones tests ont joué le jeu et d’autres problèmes ont été soulevés par les utilisateurs puis corrigés par la cellule. En un mois cette méthode a permis de valider, par une utilisation en grandeur réelle, le module de programmation : la saisie de la totalité d’un PAE a pu être effectuée sur SIMON. De nouvelles modifications ont eu lieu lors de ce test, notamment au niveau du PAE afin qu’il reproduise au plus près la présentation habituelle sous Excel. Des problèmes très spécifiques, qui nécessitaient une utilisation sur des bases de données réelles, ont aussi été rapportés par les zones puis corrigés par la cellule VISION. Le détail des modifications effectuées est joint aux annexes dans les rapports de mission de suivi de SIMON.

Suite à cette phase de test réalisée avec des zones pilotes, une réunion du groupe de travail s’est tenue à Niono. Tous les chefs SGE et les utilisateurs directs de l’application ont été conviés. Il s’agissait de relancer la réflexion avec les utilisateurs sur l’avenir de SIMON. La démarche adoptée par la cellule a été expliquée et la version corrigée (avec le module de programmation validé) a été installée sur toutes les machines des zones et du SERP. Les zones se sont toutes engagées à saisir le PAE 2005, maintenant que le module était opérationnel. Le rôle d’animation du groupe de travail a été confié à l’agro-économiste de la cellule étant donné le manque de disponibilité de l’administrateur. Un planning de réunion avec un ensemble de points à aborder a aussi été discuté. Cette réunion a aussi été l’occasion de faire valider le cahier des charges de la nouvelle application par les utilisateurs. Chaque service décrit dans le document a été expliqué puis discuté.

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Table des matières

A CONTEXTE
I Le Mali
I.1 Généralités
I.2 Climat et cycles culturaux
II L’Office du Niger
II.1 Historique
II.2 Organisation administrative de l’Office du Niger
II.3 Le système hydraulique
II.4 La gérance des différentes entités
II.5 La gestion de l’eau
III Le concept de Maintenance
III.1 La gestion d’un système irrigué
III.2 Les différents types de maintenance à l’Office du Niger
III.3 Les différents acteurs
III.4 Les procédures d’élaboration du Programme Annuel d’Entretien
IV SIMON et les enjeux liés à la gestion de l’information
V Objectif de l’étude et problématique
B LES SI DANS L’ORGANISATION [REIX 2002
I Les objectifs et les contraintes de la conception d’un SI
I.1 Les objectifs de la conception :
I.2 Les différents plans de la solution
II Les étapes classiques de conduite d’un projet SI
II.1 L’analyse préalable
II.2 L’implantation au sein de l’organisation
III Equilibre à trouver dans la structure de pilotage
III.1 Responsabilité des spécialistes
III.2 Responsabilité des utilisateurs
III.3 Responsabilité de la direction générale
IV L’évaluation des projets SI
C METHODOLOGIE
I Les données utilisées
I.1 Etude bibliographique
I.2 Entretiens semi-directifs
I.3 Données issues de SIMON
II Analyse des données
D L’HISTORIQUE DU PROJET SIMON
I Les contraintes spécifiques au contexte du projet
I.1 Les contraintes de pertinences et de praticabilités :
I.2 Les contraintes d’adéquation
II Initiation du projet
II.1 Financement du projet
II.2 L’étude préalable
II.3 Approfondissement de la solution et mise en place d’une structure de pilotage : Le travail de M. Bouklit
II.4 Le développement du logiciel : le travail de M. Kébiri
II.5 La mise en place de l’application : les stages de C. Alménar et de L. Camara
III Une phase d’attente (2002-2004
III.1 La structure de pilotage
III.2 L’évolution du logiciel
III.3 Utilisation du logiciel
III.4 La mise en place de la cellule VISION
IV La prise en main du projet par la cellule VISION
IV.1 Evaluation de l’application
IV.2 Plan d’action
IV.3 Cahier des charges pour la partie maintenance du SI global
E RECOMMANDATION
I Les procédures de maintenance matérielle et de sauvegarde
II La formation des utilisateurs directs et indirects
III La planification du changement organisationnel
IV L’implication des utilisateurs
F CONCLUSION
G ANNEXE
I Guide d’entretien
I.1 Utilisateur direct
I.2 Utilisateur Client
I.3 Collecteur
I.4 Concepteur
II Synthèse thématique des entretiens
II.1 Officialisation du logiciel et implication de la DG.
II.2 Suivi des utilisateurs
II.3 Formation des agents
II.4 Intérêt de SIMON
III Les saisies effectuées avec l’application
III.1 Saisies des UEM sous SIMON
III.2 Saisies des lignes de programme sous SIMON
III.3 Saisies dans la zone de N’Débougou
IV L’organisation autour de SIMON
V Recette de l’application SIMON
VI Mission de suivi du test de SIMON dans les zones pilotes
VI.1 Compte rendu de la mission du 6 juin 2005
VI.2 Compte rendu de la mission du 13 juin 2005
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES MATIERES

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