Big data, surveillance et confiance

Paul N’Da définit la thèse de doctorat comme un « travail scientifique et un exercice académique exigeants qui, non seulement mettent en valeur les qualités et les capacités intellectuelles du doctorant, sa culture scientifique, sa compétence dans un champ d’investigation et son domaine de spécialisation, mais aussi consacré son aptitude à la recherche. » Dans ce travail de recherche, nous tenterons de prouver nos compétences quant à la recherche des auteurs, des concepts et des méthodologies adéquates pour la mise en examen de notre sujet.

Dans un monde en continuelle mutation, nous assistons depuis quelques années à une nouvelle forme de révolution industrielle qui se veut digitale. Elle soulève parmi ses débats majeurs celui des enjeux de l’économie de la donnée, avec comme point de mire les usages du Big data. Les lois du capitalisme informationnel introduisent dans la société la culture de la donnée comme source de création de valeur à l’aune d’une économie de la donnée. Nous pouvons parler de la monétisation des données dans ce capitalisme informationnel qui se repose de moins den moins sur des supports matériels, de plus en plus sur des connaissances et les informations. Les données sont devenues la matière première de la « société de l’information ».

Notre ère actuelle est dominée par un afflux intarissable et sans précédent de données générales aux sources multiples et variées, l’individu, les institutions publiques comme privées, les machines, etc. Dans ce « global village » , ces données se retrouvent stockées tour à tour toujours en plus grande quantité. Et c’est l’ensemble de ces données aux flux tous les jours plus élevé que l’on nomme Big Data.

Ainsi du micro au macro pouvons-nous observer une analyse de l’individu et la connaissance de son profil psychologique à des fins commerciales qui permettent par la suite d’avoir connaissance de groupes de besoin à des fins publicitaires, ceci conduisant à la possibilité d’étudier une population en son entier à des fins économiques.

L’individu est au cœur de la traçabilité et « cette convergence témoigne de l’importance prise par les procédures de traçabilité dans l’ensemble des transactions- commerciales, administratives ou relationnelles. Apres avoir été pensée comme une cible, qui venait après une information déjà constituée, la personne est devenue une ressource, un agent de pertinence et un opérateur de liens entre les informations. » .

Désormais, la question de la surveillance représente un enjeu central dans cet océan de Big Data. Quand nous parlons de surveillance, peut venir à l’esprit le souvenir du film américain Minority Report, réalisé par Steven Spielberg en 2002. Celui-ci met en scène de façon quelque peu prémonitoire, des personnes douées de précognition ayant des visions sur le futur et qui sont capables d’arrêter des criminels du futur avant même qu’ils ne commettent leur crime. Aujourd’hui, en 2016, la science-fiction est partiellement rentrée dans la sphère du réel. « On surveillait jadis les criminels, aujourd’hui on surveille surtout les innocents » . Cette surveillance vient alimenter le Big Data, pétrole de notre siècle du tout numérique, comme certains le nomment. On peut même parler d’un data déluge qui impose la création de bases de données gigantesques pour lesquelles nous n’avons pas, à l’heure qu’il est, le moyen de savoir à quel point elles sont sécurisées. Mais en addition à nos activités conscientes, celles où nous savons que nous laissons des traces, vient s’ajouter une nouvelle forme de surveillance. C’est celle-là qui nous rappelle le scénario de Minority Report. Ce phénomène, en particulier dans les lieux publics n’est pas récent. Cependant, aujourd’hui plus que jamais, la surveillance est devenue une haute nécessité car elle se porte comme une garantie de notre protection.

Contrairement au scenario du film Minority Report qui présente le côté « sombre » de la surveillance, Eric Sadin dans son livre La vie algorithmique en présente un scenario plutôt positif. Il expose la vie quotidienne hyper connectée et interconnectée d’un individu, marquée par « la capacité de systèmes électroniques diffus, dotés d’une forme d’omniscience, de le délester de nombreuses taches, de se charger de son plus grand confort, de lui faire profiter des meilleures offres commerciales, et de s’assurer en toute circonstance de sa plus haute sécurisation.» .

On pourrait donc imaginer que cette surveillance est envisagée pour la sécurité physique et le confort de l’individu. Or l’expérience vécue suite aux sanglants attentats de Bruxelles en début d’année ou démontre bien que cette surveillance a été un échec.

Certes, durant le contrôle à l’aéroport, et du point de vue du passager, le sentiment de surveillance personnelle, celle de celui qui n’a rien à se reprocher est inexistant, la demande et l’acceptation du contrôle allant de soi car devenus habituels depuis les événements terroriste du 11 septembre 2001. Les récents événements notamment l’attaque terroriste à l’aéroport de Bruxelles a renforcé dans l’esprit des voyageurs la nécessité de surveillance accrue. Nous verrons alors que la surveillance est en relation directe avec la confiance dans le contexte précis de la fréquentation des lieux publics par les usagers dont l’aéroport est l’un des exemples vif.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : LE BIG DATA, LE PETROLE DU SIECLE
Section 1 : Le Big Data, un espace de data déluge
Big Data, un essai de définition
Le Big Data selon les chercheurs et les professionnels de Berkeley
Un tsunami des données
Le Web des objets et le Big Data
Le caractère universel de Big Data
Les valeurs créées par le Big Data
Les technologies de Big Data
Section 2: La traçabilité comme une nécessité face aux données
Un vadémécum de la traçabilité
La traçabilité implique la responsabilité
CONCLUSION
CHAPITRE 2: UNE ECONOMIE INFORMATIONNELLE QUI IMPOSE DES TRACES
Section 1 : Entre la donnée et la trace
La donnée
La trace
Section 2 : La composition d’un espace européen autour du régime juridique des données personnelles
La directive 95/46/CE
La Convention européenne de sauvegarde des Droits de l’ Homme
La Convention de Strasbourg
La Loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés du 6 janvier 2012
Normes aéroportuaires
Le PNR – Le Passenger Name Record
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : VERS UNE SOCIETE DE SURVEILLANCE ?
Section 1 : La surveillance
La surveillance, un essai de définition
Le panopticon de Bentham
Le panopticon et les sociétés contemporaines
Section 2 : La surveillance pour le contrôle et la sécurité
Le contrôle
Le contrôle, un essai de définition
Les formes de contrôle
La « société de contrôle »
La sécurité
La sécurité, un essai de définition
CONCLUSION GENERALE 

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