Bien-être et activité physique

Bien-être et activité physique

La dépendance 

Il existe chez les patients consommateurs , un continuum entre « l’usage » d’alcool sans retentissement psycho-somatique, et le « mésusage » (et ses différents degrés) dans lequel les répercussions médicales, sociales et psychologiques sont importantes. La caractéristique essentielle des troubles liés à l’alcool est un ensemble de symptômes cognitifs, comportementaux et physiologiques indiquant que le sujet continue à consommer malgré des problèmes significatifs. Les principaux systèmes de classification diagnostique reconnaissent au moins deux niveaux de sévérité des troubles liés à l’usage de l’alcool. [6] [Figure 1] Les systèmes de classification psychiatrique, Diagnostic and Statistic Manual IV (DSM-IV), proposent deux diagnostics hiérarchisés « l’abus » et « la dépendance », en fonction de critères précis. [Annexe 1] La Classification Internationale des Maladies 10 (CIM-10) validée par l’OMS, propose également deux diagnostics en fonction des critères remplis, proches de ceux du DSM-IV « l’usage nocif » et « la dépendance ». [Annexe 2] En ce sens, la dépendance est considérée comme la forme la plus sévère des troubles liés à la consommation de l’alcool. Le DSM-V, depuis 2013, substitut au modèle catégoriel du DSM-IV et du CIM-10 un modèle dimensionnel, supprimant la notion d’abus/usage nocif et de dépendance au profit d’un continuum de degré de sévérité, en remettant en question la notion de dépendance. Il propose un diagnostic unique à 11 critères, regroupé sous le terme de « troubles de l’usage de l’alcool », avec trois niveaux de sévérité en fonction du nombre de critères retrouvé chez un individu Faible, Modéré, Sévère. Concept étant peut être plus proche des réalités cliniques, mais faisant encore débat aujourd’hui en alcoologie.

Psychopathologie du patient alcoolodépendant

L’alcoolodépendance est un phénomène complexe. Elle se caractérise par l’interaction entre le produit et ses effets, un environnement et un individu avec sa personnalité et son propre fonctionnement. [8] Des caractéristiques communes aux sujets alcoolodépendants ont été identifiées (FOUQUET, 1971) [9] et constituent des éléments sémiologiques pouvant expliquer le développement psychopathologique du patient, qui se caractérise par le maintien trompeur des apparences, la perte de la capacité de se voir, de se juger par rapport aux autres (« l’apsychognosie »). Il correspond à une sorte d’ignorance du corps, vécu comme étranger (« l’asomatognosie »), pouvant expliquer la négligence corporelle et l’absence de préoccupation pour les manifestations somatiques. Le patient est dans le déni de sa pathologie, et ne veut rien savoir sur sa conduite alcoolique et sur ces conséquences (« l’anosognosie »). Selon les enquêtes épidémiologiques, 80% des patients alcoolodépendants ont eu, à un moment quelconque de leur parcours, des symptômes anxio-dépressifs, et 30% une dépression caractérisée. Les liens cliniques et psychopathologiques entre l’usage d’alcool et la dépression sont d’influence réciproque.[10] On estime à 67% le nombre de patients présentant un syndrome dépressif en début de sevrage, mais uniquement 15% persistent après la prise en charge du problème alcool.

Notons également un autre élément fondamental des alcoolodépendants, qui est une difficulté à ressentir une unité et un bien être corporel. Au delà des conséquences somatiques graves, l’alcool a des répercussions sur le vécu corporel. Celui-ci étant synonyme de souffrance. Le corps est ainsi souvent décrit comme manquant de contenance et de limite structurelle. [11] Le patient utilise l’alcool pour se procurer un sentiment de bien être, une anesthésie vis à vis des sensations désagréables. La personne se retrouve démunit au fil du temps des différentes sources de plaisirs et des habitudes autres que l’alcool, au détriment de l’attention portée à son corps et à son apparence. [6] Le syndrome anxio-dépressif, la faible image de soi et l’effondrement de l’estime de soi, constituent des mécanismes de développement du patient alcoolodépendant, mais également des facteurs de vulnérabilité qu’il est important de prendre en compte dans le cadre de l’accompagnement du patient et d’inclure dans la prise en charge. [10] e.

L’estime de soi Elle est définie par Coopersmith en 1984 comme le résultat d’une attitude fondamentalement personnelle, fondée sur une perception et une évaluation faites à partir de critères propres à l’individu. C’est une évaluation, un jugement que la personne porte sur différents aspects de sa personnalité . Elle repose sur trois piliers interdépendants l’amour de soi, la vision de soi et la confiance en soi, le tout étant une question d’équilibre. [12] C’est le sentiment plus ou moins favorable que chacun éprouve à l’égard de ce qu’il pense être. L’estime de soi est multidimensionnelle, elle est constituée de sous-ensembles relevant de compétences dans les domaines physiques, sociaux, professionnels et familiaux. L’estime de soi est un problème central chez le patient alcoolodépendant , une faible estime de soi facilite le recours à l’alcool et inversement, le recours à l’alcool diminue l’estime de soi. Une étude de 2004 montre que l’image de soi ainsi que l’estime de soi des patients alcoolodépendants sont plus négatives que dans la population générale. Elle note également une différence entre les hommes alcoolodépendants qui présentent une estime et une image d’eux plus faibles que les femmes.

Elle apparaît donc comme un axe de soins privilégiés, dans une optique motivationnelle ou de prévention de la « rechute ». Il s’agit d’un travail complexe pouvant inclure plusieurs axes de travail comme expliqué dans une étude en 2000 [13] Par la parole avec des entretiens psychologiques ou psycho-thérapeutiques, des groupes de travail sur la communication … L’objectif étant de parler d’eux, de les impliquer et de donner un sens à leur maladie/histoire. La mise en place d’un cadre therapeutique avec ses règles, offre des limites dans lesquelles peut se jouer une dynamique, une réassurance. L’amélioration de l’estime de soi ne serait pas possible sans une evaluation, par le thérapeute, voire une auto-évaluation. L’ergotherapie permet de reprendre goût au plaisir d’être capable et réamorcer la boucle de l’estime de soi . Enfin une prise en charge corporelle est un excellent moyen de se renarcissiser. Le travail sur le corps permet de récupérer des sensations, de mieux se supporter, de réintégrer son corps, et optimiser sa connaissance de soi .

Le sevrage D’une façon générale, l’objectif du traitement de l’alcoolodépendant est l’amélioration de sa qualité de vie, et de son bien-être. L’intervention thérapeutique devant cibler la santé physique, psychologique et socio-professionnelle. Cette amélioration passe par un changement important des comportements du patients et notamment de ses consommations. L’abstinence a longtemps été considérée comme le seul objectif de consommation chez les personnes dépendantes, il a cependant été démontré que certains individus pouvaient avoir une rémission stable sans abstinence, et que l’acceptation de la préférence du patient permettait d’obtenir de meilleurs résultats. Les recommandations les plus récentes reconnaissent la possibilité d’intégrer la réduction de la consommation comme objectif de soins, même si l’abstinence reste l’objectif de consommation le plus sûr pour la plupart des patients. Tout syndrome d’alcoolodépendance justifie un sevrage intégré dans un projet thérapeutique dont les objectifs doivent être précisés avec le patient. Le sevrage en alcool apparaît comme la première étape indispensable au processus de soin. Il ne présente aucune contre-indication, mais certaines non-indications L’absence de projet thérapeutique ainsi que le manque de motivation, et les situations de « crise » (affective, sociale ou professionnelle).

Il convient d’envisager prioritairement le sevrage ambulatoire, qui permet la poursuite de l’activité professionnelle, le maintien des relations familiales et sociales, il est souvent mieux accepté et favorise l’implication active du patient. En outre le sevrage hospitalier (résidentiel) peut, et doit être proposé aux patients présentant une dépendance physique sévère, des comorbidités somatiques et/ou psychiatriques lourdes, des consommations d’autres substances psycho-active en grandes quantités, ainsi qu’un environnement socio-professionnel délicat. Seul 10 à 30% des sevrages se font en hospitalisation, pour une durée moyenne recommandée de sept à dix jours maximum, seuil au delà duquel il n’y a plus d’intérêt.

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Table des matières

Liste des abréviations
Plan
Introduction
Alcoolodépendance et sevrage
L’alcool en France
Quelques définitions
La dépendance
Psychopathologie du patient alcoolodépendant
L’estime de soi
Le sevrage
L’accompagnement
Le changement de comportement
Évaluation de l’accompagnement
Activité physique et sevrage
L’activité physique
Bien-être et activité physique
Estime de soi et activité physique
Motivation et activité physique
Matériel et méthode
Méthodologie
Centre participant
Population cible
L’activité physique
L’estime de soi
La motivation
Les freins
Les statistiques
Résultats
L’échantillon
L’activité physique
Dépenses énergétiques totales
Dépenses énergétiques par activité
Dépenses énergétiques et statuts socio-professionnels
L’estime de soi
Estime de soi totale
Dépenses énergétiques et estime de soi
La motivation
La motivation totale
Dépenses énergétiques et motivation
Les freins
Freins totaux
Freins et items
Dépense énergétiques et freins
Discussion et conclusion
Limites et avantages
La population
L’étude
Le questionnaire
Les résultats
Activité physique et freins
Activité physique et motivation
Activité physique et estime de soi
Perspectives
Conclusion
Bibliographie
Liste des Figures et tableaux
Table des matières
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Annexe 5
Annexe 6
Annexe 7

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