Autour de la paysannerie et de l’urbanisme

Madagascar, un pays insulaire de l’Océan Indien, compte 80% de ruraux, dont neuf (9) malgaches sur dix (10) vivent sous le seuil de pauvreté extrêmesoit 75 à 80% de la population.Même si le pays est à majorité rurale, ses sept grandes villes se trouvent à la base des changements rapides des sociétés et des espaces.La situation économique et politique ne font que se dégrader depuis les années 90 et 2000.Une analyse montre que la pauvreté dans les zones rurales ne fait qu’empirer de manière progressive tandis que dans les zones urbaines, elle a connu une légère baisse . C’est dans cette sphère de comparaison que nous allons donner un éclaircissement sur la relation entre l’urbanisation et le changement qu’elle amène.Plusieurs localités ont choisi la voie de la mutation urbaine dans le but de mettre en pratique le développement et l’amélioration du niveau de vie de la population, et d’autres cherchent à s’égaliser et/ouà se mettre en compétition avec les grandes villes africaines.

Le pays a connu son apogée urbaine et une amélioration du niveau de vie au temps de la colonisation françaiseet durant les années 60-70. Les changementsde la situation économique obligent les acteurs clés à modifier le cours de l’histoire- voirele passage de l’urbanismedu temps de la colonisation vers l’urbanisme à l’Occidental. Ce constat nous mène vers la théorie urbaine de Robert E. PARK de l’Ecole de Chicago qui voit la ville comme la nouvelle Société.

La transmutationurbaine devient alors l’enjeu des espaces rurales pour pouvoir sortir du marasme économique : des projets d’urbanisation ont été élaborés pour mieux entretenir et organiser la procédure de changement et ceux-ci afin d’adapter l’urbanisation aux modes de vie locaux.Peut-on dire qu’il y a négligence ? La contradiction entre paysans et migrants reflète la base d’une structure dialectique entre dominés et dominants, la théorie marxiste se rapportant à la lutte des classes et à la notion de classes sociales. Le terrain choisi estImerintsiatosika, une commune située à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de la Capitale Antananarivo, et qui a connu très récemment un changement de statut se répercutantsur les modes de vie de la population actuelle.

La décentralisation de la capacité urbaine dans certaines régions pourrait bien sûr amener les dirigeants locaux à adopter l’urbanisme durable. Mais parfois ils se trouvent confrontés à des phénomènes bloquant le système nouvellement mis en place pour permettre de ne rien changer dans chaque mode de vie : le système maïeutique entre l’oppression et la libération est remis en cause afin de donner une variation d’analyse sur la situation socio-économique locale.

AUTOUR DE LA PAYSANNERIE ET DE L’URBANISME

La paysannerie et l’urbanisme sont deux concepts contradictoires. Durant notre visite sur terrain, suite à une urbanisation prématurée, la plupart des habitants connaissent un effet constant mais coopératif. Pour permettre de comprendre la complémentarité entre le concept de paysannerie et celui de l’urbanisme, il faut déjà connaître la Commune Urbaine d’Imerintsiatosika, ses fonctionset les balises méthodologiques adoptés avec les concepts théoriques utilisés tout au long de l’étude.

MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE URBAINE D’IMERINTSIATOSIKA

Quand on dit Commune Urbaine d’Imerintsiatosika, il faut entendreCommune Urbaine de 2 èmecatégorie Imerintsiatosika. Située à 30 kilomètres au sud-ouest de la capitale Antananarivo, elle se trouve juste à 12 kilomètres après la commune d’Ambatomirahavavy, la porte d’entrée de la région Itasy, sa région d’appartenance.C’estun passage obligé pour la direction moyen-Ouest, si bien qu’elle est traversée par la Route Nationale 1. Elle est délimitée :
– Au Nord par la commune Rurale de MoraranoAmbohitrambo,
– Au Sud, la Commune Rurale d’Ambohimandry,
– A l’Est, la Commune Rurale d’Ambatomirahavavy,
– A l’Ouest, par la Commune Rurale d’Arivonimamo.

Considérée comme une zone migratoire pour les communes voisines, la localité concernée engage diverses activités économiques y compris la croissance de la production agricole que la plupart des paysansexportent vers la Capitale pour générer plus de bénéfice.

Aperçu historique de la localité

Faisant partie de l’ancien Royaume de l’Imerina, Imerintsiatosika a bien mérité son nom durant son expansion puisque c’était un ancien poste avancé militaire à l’Ouest, repoussant les tentatives d’incursion du Royaume Sakalava. L’authenticité de l’histoire locale peut être liée à celle d’Antongona et Mandrosoa.Antongona, appartenant actuellement à la Commune Morarano, est une Cité construite sur 1 500 m d’altitude à 5 km au Nord d’Imerintsiatosika, n’est actuellement plus qu’un lieu touristique composé d’une ceinture de muraille entourant le Rova ou Palais. Au sommet se trouvent deux maisons royales de style époque Andrianampoinimerina et à côtéd’ellesà l’Ouest se trouve un tombeau considéré comme celui du roi Andriambahoaka. Autrefois, avant le règne des Andriana, cette région était habitée par les Zanakalondrano, un clan Vazimba qui a été repoussé par l’armée des nobles sous l’initiative du roi Ralambo (1575-1610), comme Andriambodivato ou aussi Andriampanorimanga. Ce n’est qu’à partir du XIX èmeSiècle, quand la paix fût revenue en Imerina que les habitants décidèrent de quitter la colline pour s’établir sur la plaine.Aussi, Mandrosoase trouve à 11 km au Nord d’Imerintsiatosika.C’est un site représentatif de l’architecture des Hautes Terres Centrales avec les hauts murs et fossés dissuasives, etrenommée par la constante présence duHiraGasy très sollicitée lors des cérémonies de famadihana. Jadis, la ville était contemplée pour son célèbre atelier de fabrication de charrettes traditionnelles existantes encore dans la Commune.

Données démographiques

Comptant approximativement 53 698 habitants répartis sur 36 fokontany composant la Commune, elleabrite 8 242 toits, soit presque 7 habitants par toit. Aussi, sur une superficie de 173 km², elle a une densité moyenne de 310 habitants au km². Pour mieux spécifier le nombre d’habitants par fokontany, et avoir plus de précision sur le mode de répartition de la population .

On peut apercevoir que les habitants de sexe féminin (28 721) sont majoritaires que ceux du sexe masculin (24 977), soit un écart de 3 744 habitants. Le fokontany de Tsarafaritraabrite à lui seul 11,37 % de la population locale; ensuite vient en seconde position celui d’Antanambao avec un pourcentage de 7,43 %, soit 3 992 habitants et en troisième position le fokontany Labrousse avec 3 054 habitants, soit 5,69 % de la population. Le fokontany d’Ampitanomby présente le moins d’habitants de la commune avec 246, soit 0,46 % de la population.

Aperçu géopolitique actuel 

Bien que la Commune Urbaine 2ème catégorie d’Imerintsiatosika fasse partie de la région de l’Itasy, elle est toujours sous l’ordonnanceadministrative du District et Commune Urbaine d’ Arivonimamopour les traitements des papiers et affaires administratifs. Mais les flux économiques et humains se précipitent vers la Capitale. Aussi,à propos des migrations, la plupart des habitants viennent des communes limitrophes pour s’y installer, et rares sont ceux qui viennent de la Capitale. Comme elle est un point de passage obligé pour aller au cœur de la région Itasy et aussi pour l’entrée vers la région Analamanga, la Ville devient un axe stratégique pour éviter l’incursion des « Dahalo » vers les communes périphériques d’Antananarivo. Depuis la mutation du statut de la communevers l’urbanisme et pour faire face à l’insécurité locale,un poste de police et une brigade de la gendarmerie ont été mis en place.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : AUTOUR DE LA PAYSANNERIE ET DE L’URBANISME
CHAPITREI : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE URBAINE D’IMERINTSIATOSIKA
CHAPITREII : THEORIES, CONCEPTS ET METHODOLOGIE D’ENQUETES
PARTIE II : ENTRE REALITES SOCIALES, THEORIES ET ENQUÊTES SUR TERRAIN
CHAPITRE III : VERS LA FORMATION D’UN NOYAU URBAIN ET D’ELECTRONS RURAUX
CHAPITRE IV : IMERINTSIATOSIKA–UNE COMMUNE EN PLEINE CROISSANCE ET EN PLURALISME CULTUREL
PARTIE III : VERS DE NOUVELLES PERSPECTIVES
CHAPITRE V : LA « NOUVELLE » SOCIOLOGIE URBAINE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT LOCAL
CHAPITRE VI : PROJETS REALISES ET EN COURS, APPORT DE SUGGESTIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES

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