Autocritique via la critique du paradigme de l’être

Autocritique via la critique du paradigme de l’être

 L’unité de la pensée théologique de Zundel, selon M. Donzé

La thèse doctorale de Marc Donzé212 a montré l’unité théologique et la cohérence de la pensée zundélienne par une sorte de synthèse systématique des mystères de la foi et de questions relatives à l’homme d’aujourd’hui213. L’étude permet de constater que Zundel traite effectivement des points fondamentaux du mystère chrétien : l’Incarnation, la Rédemption, la Trinité, l’Église, sans oublier les dogmes marials et tout ce qui a trait à la morale humaine. L’auteur veut démontrer que le traitement de ces divers sujets n’est pas aussi décousu, disparate, libre et désordonné que le laisse paraître un premier contact avec l’œuvre. Au contraire, ces sujets s’organisent de manière sensée et cohérente, se développant toujours autour du mystère de la pauvreté divine dont la marque en l’homme est celle de la libération214.
Le travail de Donzé permet à l’œuvre de Maurice Zundel de trouver davantage une place dans le monde théologique, pour désorganisée qu’elle paraisse encore à l’époque et compte tenu des présomptions défavorables, réductrices et superficielles qui règnent alors à son sujet.

 La théologie thomiste des vertus, selon O. H. Pesch

J’illustrerai autrement une perspective semblable de théologie à partir, cette fois, d’une étude qui reprend, à sa façon évidemment, les vues traditionnelles en matière de vertus et de morale chrétienne. Je souhaite simplement étendre mon exemplification à un cas qui ne concerne pas l’œuvre de Zundel.Dans une étude sur Thomas d’Aquin, Otto Hermann Pesch226 explique l’organisation de la Somme Théologique ainsi que son contexte, historique et intellectuel, de production. Il veut montrer la possibilité de prendre une certaine distance par rapport à tout cet enracinement. Il cherche aussi à dégager (entre autres) la nature et la portée d’une théologie des vertus, qui a pu prendre un véritable essor grâce au docteur angélique.
L’auteur relève comment Thomas d’Aquin, tout en reprenant sensiblement le schéma platonicien de l’émanation et du retour (de l’Un), développe son œuvre selon l’idéal aristotélicien de science. De là, sa « théo-logie », science de Dieu, science subordonnée et science déterminée par un savoir

Hypothèse : éthique implicitement déterminée par la spiritualité

En reconsidérant les ouvrages de Maurice Zundel en fonction de ces autres thèmes ou motifs, je crois reconnaître davantage une éthique, une éthique de type kantien, ainsi qu’une spiritualité, une approche typiquement spirituelle et issue des théologiens et maîtres spirituels des XVIe et XVIIe siècles.Kant s’intéresse au fondement de la morale, suivant son projet de critique de la raison par lequel s’opère un renversement majeur – copernicien – en direction du sujet qui connaît et agit. Au siècle des Lumières (Aufklärung), il expose la moralité comme tenant du sujet seul, c’est-à-dire de la volonté libre qui, justement, s’autodétermine. Est libre qui agit par devoir et non pas en conformité à un devoir établi en fonction d’un ordre ou d’un but extérieur. Il n’est point de moralité pour qui vise un quelconque bonheur, entendu comme mobile sensible ou motif matériel de l’agir (eudémonisme de la morale aristotélicothomiste) ; une inclinaison (sensible) individuelle ruine toute moralité, à sa racine même. Toute hétéronomie s’oppose à l’autonomie morale. Celle-ci exprime une causalité libre, représente une législation de la raison (pure) pratique, renvoie à une loi a priori de liberté. La liberté est un fait transcendantal (Faktum). Sur ce plan transcendantal, la liberté peut représenter une loi (d’agir moral) pour la raison (pratique), sans que cette loi lui soit extérieure ; car la liberté unit, là, en tant que troisième terme, volonté bonne et loi morale. Bref, la liberté est le fondement de la loi morale, qui est elle-même la loi propre de l’autonomie. À la différence d’une morale définie en fonction des contenus moraux, c’est-à-dire de ces biens et vertus d’emblée établis dans un ordre éternel des choses, l’éthique est formelle ; elle se définit en fonction du principe intérieur de l’agir moral et définit les règles (formelles) universelles et nécessaires de cet agir. L’impératif catégorique est l’expression par excellence de telles règles. Il exhibe ce commandement même de la volonté non sainte, pour laquelle les actions sont objectivement nécessaires mais subjectivement contingentes ; dans le cas de « Dieu », au contraire, les conditions subjectives et objectives de la Loi morale concordent toujours et d’emblée. Si le devoir moral requiert assurément la vertu, celle-ci ne concerne plus que le caractère suprasensible de l’être humain. La vertu « rend digne d’être heureux » (suivant l’expression kantienne) ; mais le bonheur représente ici un principe purement intelligible (suprasensible, non causal par rapport à la vertu) et sa réalisation intégrale pointe vers un Bien Souverain. C’est donc une métaphysique des mœurs qu’instaure Kant, à partir de trois postulats de la raison pratique : liberté ou âme, immortalité, Dieu. Dans l’optique kantienne, il s’agit de déterminer quelles sont les conditions de possibilité de la vie morale, c’est-à-dire en quoi consiste l’expérience fondamentale de la liberté3.

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Analyse de l’organisation formelle des contenus

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Table des matières

RÉSUMÉ (LONG)
RÉSUMÉ (COURT)
AVANT-PROPOS
LISTE DES ABRÉVIATIONS.
INTRODUCTION
Élémentaire état de la question.
Éléments de problématique
Statut de la thèse et démarche méthodologique
Corpus de lecture
CHAPITRE PREMIER MORALE ET MYSTIQUE
Hypothèse : morale spécifique issue de la mystique
Démarche de vérification de l’hypothèse
1. Analyse des contenus
1.1 Le thème de la morale
Bien mesuré \ mesure du bien.
Morale naturelle \ moralité
Règle des mœurs \ autonomie morale
Libre arbitre \ liberté
Vertu \ racine morale
Conclusions intérimaire
1.2 Le thème de la mystique
Mystique de l’être \ union mystique
Contemplation de mystères \ mystère de la contemplation
Dogme \ sens spirituel
Conclusions intérimaire
2. Analyse de l’organisation des contenus
2.1 La thématique : morale et mystique
Conclusions intérimaires.
2.2 La mise en forme de thématique
2.2.1 Examen méthodologique
Définition classique \ définition liminaire
Dialectiques classiques \ achèvement dialectique
Conclusions intérimaires
2.2.2 Examen épistémologique
Ontologie \ relation ontologique
Conclusions intérimaires
3. Bilan herméneutique et critique
3.1 Autocritique via la critique du paradigme de l’être
Assises cosmologiques, anthropologiques et théologiques
Établissement du savoir
Organisation du savoir
Du sens comme « interprétation » substantialiste, une et univoque du réel
Conclusions intérimaires
3.2 Autocritique via la critique de discours théologiques apparentés
3.2.1 L’unité de la pensée théologique de Zundel, selon M. Donzé
3.2.2 La théologie thomiste des vertus, selon O. H. Pesch
Conclusions intérimaires
Conclusions générales
CHAPITRE DEUXIÈME ÉTHIQUE ET SPIRITUALITÉ
Hypothèse : éthique implicitement déterminée par la spiritualité
Démarche de vérification de l’hypothèse
1. Analyse des contenus (formels)
1.1 Le problème formel de l’éthique
Fondement(s) a priori \ fondement(s) contextualisé(s)
Liberté a priori \ libération
Bien Souverain a priori \ attestation d’un souverain Bien
Conclusions intérimaires
1.2 Le problème formel de la spiritualité
Itinéraire spirituel universel \ parachèvement spirituel vécu.
Désappropriation-identification \ don intime et vécu de soi
Dieu pauvre \ attestation intime de la Générosité-source
Conclusions intérimaires
2. Analyse de l’organisation des contenus (formels)
.1 La problématique : éthique et spiritualité
Conclusions intérimaires
2.2 La mise en forme de problématique purement formelle
2.2.1 Examen méthodologique
2.2.2 Examen épistémologique
Conclusions intérimaires
3. Bilan herméneutique et critique
3.1 Autocritique via la critique du paradigme du Sujet
Ordre nouménal et ordre phénoménal
Constitution du savoir
Organisation du savoir
Du sens comme interprétation formelle, commune et univoque du réel
Conclusions intérimaires
3.2 Autocritique via la critique de discours théologiques apparentés
3.2.1 La théologie fondamentale formelle de K. Rahner
Conclusions intérimaires
Conclusions générales
CHAPITRE TROISIÈME ÉTHIQUES ET SPIRITUALITÉS
Hypothèse : une éthique surdéterminée par une spiritualité
Démarche de vérification de l’hypothèse
1. Analyse des contenus (formels)
1.1 Le problème formel d’une éthique située
Fondement(s) et médiation(s) |
Valeur(s) |
Conclusions intérimaires
1.2 Le problème formel d’une spiritualité située .
Avènement et chemins spirituels |
Témoignage spirituel original |
Conclusions intérimaires
2. Analyse de l’organisation des contenus (formels)
2.1 La problématique : éthique(s) et spiritualité(s)
Conclusions intérimaires
2.2 La mise en forme de problématique formelle contextualisée
2.2.1 Examen méthodologique
2.2.2 Examen épistémologique.
Conclusions intérimaires
3. Bilan herméneutique et critique
3.1 Autocritique via la critique du paradigme de la conscience
Le donné du (monde) vécu
Reconstruction d’un savoir
Organisation du savoir
Du sens comme interprétation contextualisée, unique et plurivoque du réel
Conclusions intérimaires
3.2 Autocritique via la critique de discours théologiques apparentés
3.2.1 L’originalité et l’actualité de M. Zundel, selon R.M. de Pisón.
3.2.2 L’actualité originelle de M. Zundel, selon F. Darbois
3.2.3 Gratuité et responsabilité chez M. Zundel, d’après R. Simon
Conclusions intérimaires
Conclusions générales
CHAPITRE QUATRIÈME ÉTHIQUE ET MYSTIQUE
Hypothèse : de l’éthique comme du mystique
Démarche de vérification de l’hypothèse
1. Analyse de l’organisation formelle des contenus
1.1 Sommaire de deux parcours figuratifs
Le parcours figuratif de l’éthique, à grands traits
Le parcours figuratif du mystique, à grands traits
1.2 De ces problématiques autour de l’« éthique » et de la « mystique » à la problématisation de l’éthique comme du mystique
1.2.1 Problématique de description phénoménologique de la morale et de la morale typiquement chrétienne
De la morale
Du sacré.
De la consécration de la morale
Bilan transitoire : une problématique descriptive de la morale consacrée
Bilan global : inconsistante description de la morale chrétienne.
1.2.2 Problématique théorético-pratique de la morale chrétienne
De la morale
2 De la métaphysique ou dogmatique
D’une dogmatique ou métaphysique de la morale chrétienne
Bilan
1.2.3 Problématique éminemment pratique de l’éthique humaine
De l’éthique
5 Du spirituel
D’une éthique humaine en la dénégation du spirituel
Bilan
1.2.4 Problématisation chrétienne de l’éthique et du mystique
De l’éthique
Du mystique
De l’éthique comme du mystique
Bilan
Conclusions intérimaires
2. Bilan herméneutique-critique
2.1 Problématisation ou mise en forme de discours
2.2 Autocritique depuis le paradigme du langage
L’accès même au(x) lieu(x) du monde et de soi
Du savoir comme pratique signifiante
Organisation entre modes de production
De la signification comme interprétation singulière, réfléchie en acte de lecture
Conclusions intérimaires
2.3 Autocritique via la critique de discours théologiques apparentés
2.3.1 La méthode pastorale de Maurice Zundel, selon M. Donzé
2.3.2 La théorie de l’agir communicationnel de Jürgen Habermas
Conclusions intérimaires
Conclusions générales
CONCLUSION
Éthique et mystique
Herméneutique et critique
Acte de lecture et acte théologique
BIBLIOGRAPHIE

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