Auscultation d’atelier de broyage ciment BK4

Auscultation d’atelier de broyage ciment BK4

La production de ciment en chiffres

Comme toutes les industries lourdes, celle du ciment fait dans la quantité. Ce sont 16,1 millions de tonnes qui sont sorties en 2010 des fours des cimenteries marocaines, soit presque autant que la production annuelle française pour deux fois moins d’habitants. La consommation moyenne de ciment par marocain et par an, stagne depuis trois ans aux alentours de 460 kg, alors que la production ne cesse d’augmenter. La répartition géographique de la consommation de ciment sur l’ensemble du territoire est disparate. Quatre régions sur 16 absorbent presque la moitié de la production nationale Grand Casablanca (15 %), Tanger-Tétouan (11,6 %), Marrakech-Tensift- Haouz (11,4 %), Souss-Massa-Draa (9,6 %). La superficie de ces 4 régions ne représente pourtant que 16 % du territoire national. Les quantités consommées sont dédiées à 80 % au logement, à 14 % aux travaux publics et à 6 % aux bâtiments non résidentiels. Quand le secteur du logement se porte bien, celui du ciment affiche donc lui aussi une bonne santé. Pour en revenir aux cinq frangines du secteur cimentier marocain, les implantations géographiques de leurs unités de production a été bien étudiée. Les installations couvrent la majorité du territoire. Elles sont présentes dans 11 régions sur 16. Toutefois, un certain ordre « naturel » de répartition est à relever. Au vu de la cartographie de l’ensemble du dispositif industriel des cimenteries marocaines, il est clair que certaines sociétés (si pas toutes) ont leurs zones de prédilection. Plus l’unité de production se situe à proximité de ses clients, moins le coût de transport sera élevé et meilleurs seront les résultats. Pour preuve, 2 usines sur 3 du leader du marché Lafarge, se trouvent dans les deux premières régions consommatrices de ciment (Grand- Casablanca et Tanger-Tétouan). La consommation du ciment au Maroc a enregistré une hausse de 9,25% par rapport à l’année précédente, traduite par une consommation additive à fin novembre de l’ordre de 1,24 million de tonnes, atteignant 14,59 millions de tonnes, indique le ministère de l’Habitat.

Un communiqué de ce Département souligne que conformément aux Hautes directives royales portant sur la relance du logement social, le nouveau dispositif mis en oeuvre en 2010, a permis d’engendrer une évolution importante de la consommation de ciment, au titre de l’année 2011 reflétant la bonne santé du secteur immobilier dont l’ensemble des indicateurs sont au vert. La même source relève que les plus grandes consommations ont été enregistrées au niveau des régions du Grand Casablanca et de Tanger-Tétouan, avec, respectivement, 2,22 millions et 1,62 millions de tonnes, signalant que ce sont les régions qui connaissent le démarrage du plus grand nombre de logements sociaux (30.498 logements pour le Grand Casablanca et 29.913 pour Tanger-Tétouan). D’après le graphique précédent on remarque que LAFARGE-Maroc englobe le secteur avec 38.9% de part de marché. Il est constitué de quatre usines (Bous Koura, Meknès, Tanger, et Tétouan) pour une capacité de production de 4 millions de tonnes. A travers les deux usines de Bous Koura et de Meknès, LAFARGE- MAROC produit près du tiers de la capacité de production totale du secteur.

LAFARGE au niveau mondial

La décennie quatre-vingt-dix est marquée par une politique de recentrage sur les métiers de base de la société, à savoir les matériaux de construction, grâce à une politique active de croissance externe. L’acquisition du groupe britannique Redland en 1997 a permis à Lafarge de passer du troisième au deuxième rang mondial des producteurs de béton et du cinquième au premier rang mondial des producteurs de granulats, l’un des composants du ciment. La politique actuelle d’investissement de Lafarge est marquée par de multiples implantations en Asie (Chine et Philippines), en Amérique du Sud (Brésil) ainsi qu’en Europe de l’Est (Roumanie et Pologne). Avec un chiffre d’affaires de 10 milliards d’Euros, le groupe Lafarge, dirigé par Bertrand Colomb, est le leader mondial des matériaux de construction. Il est en particulier le N° 2 dans le marché mondial du ciment. Il est présent dans plus de soixante pays avec un effectif de 66 000 collaborateurs. Présent au Maroc depuis 1913, Lafarge Maroc a bâti son leadership au fil des années pour devenir le leader national des matériaux de construction à travers ses 4 métiers le ciment, les granulats et bétons, le plâtre et la chaux.

LAFARGE MAROC

C’est à partir de 1912 que le ciment commençât à être utilisé au Maroc, d’abord pour certaines réparations, puis pour les constructions principalement à Casablanca. La construction du port de Casablanca nécessita des quantités importantes de ciment, qui était à l’époque importé. C’est alors que fut décidée en 1913, l’implantation de la première cimenterie à Casablanca avec une capacité de production annuelle de 10 000 tonnes. Mais la naissance officielle de « Lafarge Maroc » a eu lieu le 01 Juin 1995, lors de la signature d’une convention de partenariat entre SNI (Société Nationale d’Investissement) et Lafarge qui aboutit à la création d’un Holding (50% LAFARGE et 50% SNI), mais notons que la SNI est achetée par ONA donc (50%LAFARGE et 50%ONA). La première conséquence de ce partenariat pour l’entreprise, est de pouvoir disposer d’une structure financière forte

La chimie du ciment La fabrication du ciment est un procédé complexe qui exige un savoir-faire, une maîtrise des outils et des techniques de production, des contrôles rigoureux et continus de la qualité. Le ciment anhydre est un mélange intime réalisé soit avant broyage, de plusieurs constituants principaux anhydres, cristallisés ou vitreux renfermant essentiellement de la silice, de l’alumine, et de la chaux, et dont le durcissement est principalement dû à la formation par combinaisons de ces constituants anhydres avec l’eau, de silicates et d’aluminates de calcium hydratés très peu soluble dans de l’eau. Soit après broyage par plusieurs ajouts chimiques. Le ciment est un liant hydraulique, c’est à dire une matière inorganique finement moulue qui gâché avec de l’eau, forme une pâte qui fait prise et durcit par suite de réaction et processus d’hydratation. Après durcissement, le ciment conserve sa résistance et sa stabilité même sous l’eau.

Le terme « hydraulique » est généralement réservé aux liants qui ont la propriété de faire priser et durcir même lorsqu’ils sont immergés dans l’eau, les autres liants sont généralement désignés sous l’appellation de liants aériens. Le ciment est généralement fabriqué en cuisant vers 1450°C des mélanges de calcaire, d’argile (pélite et phtanite) et minerai de fer. On obtient alors des nodules durs, appelés clinkers ; c’est en broyant très finement ceux-ci, additionnés d’un peu de gypse, calcaire et/ou pouzzolane et/ou adjuvant qu’on produit le ciment Portland. Pour des raisons de réduction des coûts de production, l’unité Lafarge ciment est implantée à proximité d’une carrière de calcaire de bonne qualité permettant à l’usine de MEKNES une exploitation estimée à la moyenne de 14 ans, pour les autres matières bauxite, schiste, minerai de fer (ferrite) et gypse sont livrées à l’usine par des fournisseurs extérieurs.

Pré-homogénéisation

Le pré-homo constitue un mode de stockage qui permet de construire un tas de matière pré dosé homogène (mélange très intime des constituants calcaire, Argile, sable, minerai de fer) à partir des déférentes matières concassées. Son objectif principal est d’avoir un stock aussi régulier que possible à la reprise et qui respecte les consignes des trois modules de la pré-homo. L usine de Meknès dispose de deux installations pré-homo polaires à chevrons de capacité 18000t*2 pour chacune. Le tas est constitué par des Couches de matières premières à l’aide d’un manège tournant avec deux navettes. La Pré-homogénéisation consiste à poser les matériaux en couches successives sous forme de cordons par un jeteur animé d’un mouvement rotatif. La reprise est faite par un gratteur. Le parc de Pré-homogénéisation (photo et figure ci-dessous) est une carrière plus homogène que la carrière d’origine.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 Présentation du secteur cimentier au Maroc et de LAFARGE ciment usine de Meknès
Le ciment un secteur en béton
La production du ciment en chiffres
Le groupe LAFARGE
III. LAFARGE MAROC
Historique
Implantation de LAFARGE Maroc
Présentation de LAFARGE de Meknès
_ Historique
_ Implantation de LAFARGE Meknès
_ Fiche signalétique
_ Organigramme d’usine de Meknès (MKS)
_ L’environnement à LAFARGE MKS
_ La sécurité à LAFARGE MKS
Chapitre 2 Processus de fabrication du ciment & Laboratoire et contrôle qualitéProcessus de fabrication du ciment
La chimie du ciment
Les produits fabriqués par LAFARGE
Extraction et concassage
Les matières premières
Extraction
Concassage
Echantillonnage et pré-homogénéisation
Echantillonnage
Pré-homogénéisation
Dosage
Broyage cru et homogénéisation
Broyage cru
Homogénéisation
Cuisson de la farine et refroidissement
Préparation du combustible
Cuisson
Clinker
Production du clinker
Tour EVS
Pré-calcination
iii. Four rotatif
Clinkérisation
Refroidisseur
E.Broyage ciment et expédition
Laboratoire et contrôle qualité
Introduction
Analyses chimiques
Analyse par fluorescence X
Analyse par chimie classique
Analyses physiques
Appareillages spéciaux
Mode de prélèvements des échantillons
Chapitre 3 Bibliographie de l’atelier du broyage ciment
Broyeur à boulets
Processus de marche
Fonction d’alimentation
Fonction de broyage
iii. Caractéristiques techniques
III. Filtre
Séparateur
Ventilation
LUCIE
VII. Présentation du circuit broyage
Chapitre 4 Auscultation d’atelier de broyage ciment BK4
Introduction
Audit d’atelier BK4 –MKS du 18 au 28 mai 2012
Introduction
Bilan aéraulique
Environnement
Bilan électrique ou énergétique
Test de broyabilité au BB10Bilan de séparation
Visite interne du séparateur
La courbe de partage
Charge en boulets
Visite interne du broyeur
Bilan matière
Stabilité procédé
Conclusion
Références webographiques et bibliographiques
Annexes
Glossaire

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