AUGMENTER LA TAILLE DU TROUPEAU

AUGMENTER LA TAILLE DU TROUPEAU

QUELLES ALTERNATIVES POUR CES PROJETS D’ÉVOLUTION ?

R et JC rencontrent le problème d’une augmentation de leur dépendance vis à vis des herbes sauvages ramassées, qu’ils distribuent tous les deux aux vaches. La concurrence pour cette ressource est forte entre les producteurs comme avec les fabricants de briques qui les utilisent. Les projets de R et JC sont donc assez risqués en cas d’indisponibilité de la ressource. C’est pourquoi les scénarios alternatifs construits avec eux ont cherché à diminuer la dépendance vis à vis des herbes sauvages, qui de plus représente un coût en main d’oeuvre.
Pour JC l’utilisation des herbes a été supprimée en augmentant la surface cultivée en kizozi en remplacement de la culture de maïs associée au haricot et de la culture de la pomme de terre (soit 15 ares au total en incluant les 3 ares de kizozi déjà cultivés actuellement). Ceci l’assure de pouvoir conserver une production de lait égale à la production actuelle même en cas de raréfaction des herbes. L’utilisation d’un système SCV permet de conserver une culture vivrière sur 3,75 des 15 ares lors de l’année de l’installation du kizozi renouvelé tous les 4 ans. Celui-ci en année d’installation est alors associé au maïs ou au haricot. La marge brute de l’exploitation ne change pas par rapport au scénario projet, mais ce scénario offre une sécurité en assurant l’indépendance fourragère. Le producteur est intéressé par ces résultats et notamment par l’indépendance fourragère car il est conscient du risque face à la raréfication de la ressource. Supprimer la culture de la pomme de terre au profit de culure fourragère lui parait une bonne idée car cette culture n’a pas été rentable pour lui mais il n’enviseage pas de supprimer la culture du haricot et du maïs, cultures importantes pour nourrir la famille, et ce malgré l’introduction de 3.75 ares de maïs ou haricot associés en SCV au kizozi. Sans utiliser la parcelle de maïs et de haricot, la surface de kizozi ne serait que de 5 ares. Le bilan fourrager sous CLIFS montre que ce serait trop peu pour atteindre l’indépendance fourragère, le scénario perd de son intérêt.
Pour R, 4 ares de kizozi viennent remplacer la pomme de terre qui produisait peu car sujette à des pathologies et exigeante en nutriments. 38 ares de culture de saison sèche (avoine et ray grass) ont été ajoutées dans le bas-fond après la culture du riz. Ceci lui permet d’augmenter sa production de 130 L par vache par an rapport au scénario projet et également de ne plus utiliser d’herbes sauvages en saison sèche (mais toujours en saison des pluies), période où cette ressource est difficilement disponible. Le coût de la main d’oeuvre temporaire utilisée pour ces cultures a donc été pris en compte. Le scénario intéresse le producteur mais augmente les travaux aux champs en saison sèche, qu’il ferait faire par de la main d’oeuvre extérieure La marge brute de l’exploitation dans le scénario alternatif augmente alors de 6% par rapport au scénario projet.
Chez Id et An2, qui souhaitent conserver une même production par vache, voire l’augmenter, des scénarios alternatifs visant à intensifier la production par vaches ont été proposés.
Dans le cas d’Id, le coût des fourrages achetés à l’extérieur étant très important, un scénario permettant l’autonomie fourragère a été proposé. Id achète en effet non seulement des herbes sauvages mais aussi de la paille de riz et du maïs fourrager. De plus, les résultats d’une augmentation de la taille du troupeau, d’une part, et de l’intensification de la production par vache sans augmentation de taille, d’autre part, ont été comparés.
Dans le scénario alternatif, le troupeau est maintenu à 4 vaches, le kizozi sera renouvelé sur 80 ares à raison de 20 ares par an en SCV associé à du haricot afin d’obtenir de nouveau des rendements proche de la moyenne régionale. 30 ares de chloris seront cultivés sur une partie de la parcelle de 3 ha à la place du vieux kizozi et 50 ares de carottes en saison sèche sur tanety irrigué, comme dans le scénario projet. Ce nouvel assolement permet de s’abstenir d’acheter des herbes naturelles et du maïs fourrager et d’enrichir la ration fourragère pour chaque vache (Figure 8). La production de lait par vache augmente de 49% par rapport à la situation de base. La production livrée par an est quasi équivalente à celle du scénario projet à sept vaches. La marge brute de l’exploitation augmente de 27% par rapport à celle du scénario projet.

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Table des matières

Introduction 
1. Contexte et Objectifs de l’étude 
1.1 ATOUTS ET CONTRAINTES DU VAKINANKARATRA POUR LE DEVELOPPEMENT D’UN ELEVAGE BOVIN LAITIER
1.2. UN FONCTIONNEMENT DES EXPLOITATIONS LAITIERES INFLUENCE PAR LA SAISON ET LA TOPOSEQUENCE
1.2. LES EVOLUTIONS D’UNE FILIERE LAIT HISTORIQUEMENT IMPLANTEE
1.3. L’AGRICULTURE DE CONSERVATION DANS LA REGION DU VAKINANKARATRA
1.4. OBJECTIFS DE L’ETUDE
2. Matériel et Méthode 
2.1. LA DEMARCHE D’ACCOMPAGNEMENT PROSPECTIVE
2.1.1 Trois outils de simulation articulés
2.1.2. Une démarche d’accompagnement en plusieurs étapes
2.1.3. Paramétrage des outils au contexte du Vakinankaratra
2.2. L’ECHANTILLON D’EXPLOITATIONS
3. Résultats 
3.1. HUIT EXPLOITATIONS AUX PROFILS VARIES
3.1.1. Quelques traits généraux
3.1.2 Spécificités de chaque cas
3.2. QUATRE TYPES DE STRATEGIE D’EVOLUTION
3.3. AUGMENTER LA TAILLE DU TROUPEAU
3.3.1. Configuration des projets des producteurs
3.3.2. Quell es alternatives pour ces projets d’évolution ?
3.4. ATTEINDRE L’AUTOSUFFISANCE FOURRAGERE PAR L’ INTRODUCTION DE LA FENAISON
3.5. AUGMENTER LA PRODUCTIVITE PAR VACHE
3.6. STRATEGIES DE DECAPITALISATION
4. Discussion 
4.1. QUELLES STRATEGIES INDIVIDUELLES DANS LE CONTEXTE D’EVOLUTION DE LA FILIERE LAIT ?
4.2. INTERETS ET LIMITES DES INNOVATIONS EVALUEES PAR SIMULATION
4.3. LA DEMARCHE PAR VOIE DE SIMULATION : EVALUATION ET PERSPECTIVES
Conclusion 
Bibliographie 
Annexes 

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