Au CM2 les élèves pensent déjà au collège?

PROBLEMATIQUE

Afin de définir les éléments de rupture et de formuler ma problématique, je me suis appuyée sur un document de l’Inspection Générale de l’Éducation Nationale intitulé La liaison entre l’école primaire et le collège datant d’octobre 2000. L’IG distingue deux grands types de mutations. Premièrement les changements liés au contexte de la vie scolaire, autrement dit les mutations structurelles et relationnelles qui sont :
– la taille des bâtiments qui impose un changement d’échelle structurelle , à quel rythme les élèves s’approprient l’espace qu’impose cette situation ?
– le nombre d’élèves est plus important au sein des établissements du secondaire, qu’en est -il des relations avec les plus grands ?
L’intégration est un processus de socialisation que subissent les enfants au sein de la sphère scolaire (Xavier de Brito, Vasquez, 1996). Qu’en est -il des interactions avec leurs camarades, leurs professeurs dans les pratiques quotidiennes de la classe, au sein de l’établissement ?
– la démultiplication des acteurs autour de l’enfant, un changement relationnel avec l’enseignant ressenti comme moins sécurisant, comment est ressenti le passage d’un unique référent en primaire à de nombreux professeurs au collège ?
– la démultiplication des disciplines et l’é clatement de l’emploi du temps en séquences courtes accentuent-ils l’impression d’instabilité ?
Deuxièmement, les élèves doivent faire face aux modalités de travail et d’apprentissage différentes.
Les élèves doivent adopter de nouvelles façons d’apprendre et de travailler face à la démultiplication des disciplines et des professeurs qui demandent chacun un travail non plus jour par jour mais selon un rythme basé sur l’organisation des disciplines dans l’emploi du temps. Face aux différents constats énumérés ci-dessus, quelles actions sont mises en place réciproquement dans les établissements du premier et du second degré pour limiter leur impact sur le vécu des élèves ? Quels sont les acteurs de la liaison CM2-6ème ?
Au cours d’un court entretien, avec le directeur de l’école où s’est déroulé mon dernier stage en M1, j’ai eu l’occasion de discuter des différentes actions mises en place pour améliorer la liaison école/collège aux seins des établissements.
Dans un premier temps, il serait intéressant de vérifier que tous les élèves ont la chance d’être plus ou moins préparés à l’entrée en sixième au cours de la deuxième année du CM. Et, par le biais d’une question précise, de leur permettre d’auto-évaluer s’ils sont suffisamment préparés à l’entrée en sixième.
Dans un deuxième temps, il me paraît intéressant de recueillir des données sur le développement école-collège, une documentation qui me semble importante en tant que future PE pour ma propre pratique professionnelle. Il serait intéressant de fixer cette recherche autour de trois axes : – le fonctionnement, – l’évolution, – l’efficacité. Pour finaliser celle-ci, il serait donc intéressant de mêler la recherche documentaire aux données recueillies par entretiens auprès de directeurs du premier et second degré. Il serait profitable au cours de ces entretiens de demander aux directeurs leur avis sur l’efficacité des actions mises en place dans leur établissement. De plus, il serait intéressant de distinguer les divergences et les similarités dans les discours t enus par les Directeurs d’école et les Chefs d’établissement.
Par conséquent, ma problématique est celle-ci : face à ces ruptures, comment l’entrée en sixième est-elle vécue par ces élèves ? Face à ces constats, les actions mises en place pour la transit ion CM2-6ème sont-elles alors efficaces ?
A partir de la distinction faite entre les différents types de mutations et l’émergence de certaines questions, à partir des hypothèses formulées, on peut définir et cibler trois axes de recherche : le stress, l’intégration, les modalités de travail afin d’évaluer le vécu des élèves.

Définitions du stress

Siaud-Facchin J. (2008) définit le stress comme un état nécessaire pour fonctionner, mobiliser des ressources ou au contraire un état qui peut bloquer les possibi lités. « Le stress naît de l’écart entre ce que l’élève pense pouvoir faire et ce qu’il parvient effectivement à faire. »
Pour compléter cette définition on peut citer Gorin (2001) : « on ne peut parler de stress à l’école que si la situation scolaire est perçue par l’élève comme porteuse d’enjeu […] L’enjeu, c’est celui de la socialisation, c’est celui de la réussite de l’entrée dans la société. » Parler de stress « c’est mettre l’accent sur la relation entre la personne et son environnement, c’est prend re en compte les caractéristiques de la personne et la nature des événements environnants » (Lazarus et Folkman, 1984, p.21).
Au cours de son parcours scolaire, face à ses apprentissages, avec ses copains, l’enfant est régulièrement soumis à des déséquilibres, à des inquiétudes, à des difficultés, à des conflits (Siaud Facchin, 2008, p.199).
En m’appuyant sur les définitions des différents auteurs, je cherche à mettre en évidence le lien existant entre ces trois thèmes. Effectivement, dans un nouvel environnement où les modalités et le contenu de travail sont différents, où les relations sont à construire, les situations de stress sont multiples pour les enfants.

HYPOTHESES

De manière générale, cette rupture est plus ou moins déstabilisante pour les élèves qui s’adaptent plus ou moins rapidement.
Différentes hypothèses peuvent être formulées selon le type de mutations sélectionné.
• Concernant les changements relationnels, on peut supposer que les nouveaux collégiens sont plus ou moins bien accueillis par les autres collégiens d’une part, par les professeurs d’autre part. On peut observer différents types de comportement entre les élèves, on imagine que les enfant s d’âges différents se mélangent avec facilité sans tension particulière.
• Concernant les changements structuraux, on admet que les élèves n’ont pas encore leurs repères au sein de l’établissement en début d’année. Ils s’approprient leur nouvel environnemen t à leur rythme.
• Par rapport aux changements des modalités d’apprentissage et de travail, on présuppose que les élèves s’adaptent difficilement au nouveau rythme scolaire. Le changement de rythme est un facteur de stress et de mal-être pour les élèves. Les capacités d’adaptation et d’autonomie ne sont pas encore acquises à la sortie en primaire.
• Au CM2 les élèves pensent déjà au collège, ils sont tous préparés à l’entrée en sixième par le biais d’au moins une visite organisée d’un collège et/ou la rencontre de collégiens. En classe de CM2, les élèves pensaient déjà au collège, par rapport à leur représentation passée les élèves sont plus ou moins déçus du collège.
Face à la rupture, on suppose que les directeurs du premier et du second mettent en œuvre des moyens efficaces et suffisants favorisant :
• la continuité entre les apprentissages,
• l’accueil et le suivi des élèves.
Ils tiennent un discours cohérent et en conformité avec les textes officiels sur la thématique, on imagine que les discours sont plutôt similaires.

METHODOLOGIE

Une enquête par questionnaire semblait la plus adéquate pour réaliser ma recherche. Ce dispositif de recueil de données est destiné à tester mes hypothèses de recherche, il consiste à poser à un ensemble de collégiens une série de questions relatives à leur situation, à leurs opinions. L’un des avantages du questionnaire est la possibilité de quantifier de multiples données et de procédures dès lors à de nombreuses analyses de corrélation (Quivy R., Van Campenhoudt L., 2011). Au cours du semestre 3, je me suis concentrée essentiellement sur l’approfondissement de cette méthodologie en vue de recueillir des données le plus tôt possible. Rappelons ma volonté d’évaluer les impressions premières des nouveaux collégiens de l’année 2011-2012. Ainsi l’organisation du déroulement de l’enquête s’est précisée au cours des derniers mois de l’année 2011. Au cours de septembre/octobre, la conception et le test du questionnaire ont été effectués en vue de récupérer les données au mois de novembre. La prise de contact avec chaque directeur des collèges s’est concrétisée en rendez-vous organisés au mois de novembre pour la passation des questionnaires. L’une des difficultés rencontrées est celle du respect des délais choisis l’an passé. Il est difficile d’accorder du temps à la réalisation d’un questionnaire dans le contexte du concours.
Les enquêtés sont un ensemble de collégiens issus de trois collèges différents. Au total, 150 élèves de sixième ont participé à l’enquête dont 72 filles et 79 gar çons. Parmi ces 150 élèves, on compte :
– 2/7 classes de 24 et 21 élèves d’un grand collège de l’Avesnois, ce collège compte au total 677 élèves ;
– 3/3 classes de 20, 19, 17 élèves d’un petit collège de l’Avesnois, ce collège accueille 324 élèves par jour ;
– 2/5 classes de 26 et 23 élèves d’un collège de la métropole lilloise, il y a 502 élèves scolarisés à cet établissement.
Les collèges de l’Avesnois sont placés sous la responsabilité d’un seul principal depuis la rentrée 2010. Les trois établissements se distinguent par leur effectif, leur structure, leur milieu environnant.
La rédaction du premier questionnaire joint en annexe s’appuyait sur l’enquête de l’AFEV. Avant de le faire lire à deux professeurs, il a été tester entre étudiantes : on a vérifié la compréhension des questions, la pertinence des modalités de réponse et des réponses elles-mêmes. A la suite de cela et d’une discussion avec les professeurs, le questionnaire a été longuement modifié et finalisé ( Cf. annexes). Effectivement, le premier questionnaire présentait une mauvaise organisation sans axe bien défini.
Par exemples, les questions 6/7/8 nécessitaient une reformulation pour favoriser une meilleure compréhension. La question 3 plus délicate ne devait pas être placée au début du questionnaire. Les questions 9/11 ont été supprimées car la 9 était mal dite, les réponses proposées étaient uniquement négatives, puis, la 11 était trop floue.
Ensuite, les hypothèses présentées dans mon projet de mémoire exigeaient l’élaboration d’un questionnaire à destination d’élèves de sixième. J’ai affiné mes hypothèses afin de réduire le nombre de données à récolter, puisque le questionnaire aurait été trop conséquent par rapport au public ciblé. Il a été nécessaire de cibler trois axes que j’ai défini à partir des hypothèses de départ : l’intégration, le stress, les modalités de travail. Sans oublier, la vérification des actions faites entre écoles élémentaires et collèges pour le développement CM2-6ème auprès des élèves. La difficulté rencontrée fut la transfo rmation des trois axes sélectionnés pour l’enquête en un nombre suffisant de questions.
Ainsi, la formulation des questions devait être claire et univoque pour faciliter la compréhension des élèves. La façon d’interroger devait être variée afin d’éviter le côté rébarbatif.
Donc, l’insertion d’un tableau varie la présentation ; les modalités de réponse ont été diversifiées.

ANALYSE DU RECUEIL DE DONNEES A LA SUITE DES ENTRETIENS

A la suite des entretiens avec les directeurs d’école et les chefs d’établissement, j’ai réuni en annexe tous les documents fournis et toutes les réponses récoltées. L’analyse de ces données s’organisera autour des trois axes précédemment cités : – le fonctionnement, – l’évolution,  l’efficacité. A noter, les références des documents donnant des réponses supplémentaires à mes interrogations sont répertoriées dans un tableau en annexe.
Premièrement, j’énumère de manière organisée les différentes actions possibles citées par les enquêtés et dans le B.O. De 2011. La présentation des actions s’appuie sur la typologie des liaisons CM2-6ème définie par N. Leval.
En résumé, le Bulletin officiel du 1er septembre 2011 redéfinit la continuité pédagogique. Ce texte renseigne sur les moyens d’assurer la continuité pédagogique école-collège, il insiste sur la nécessité de favoriser d’une part le travail en commun des enseignants en renforçant les échanges et en les formalisant, de favoriser d’autre part la continuité des apprentissages en créant les commissions de liaison notamment.
Liaisons de découverte, de passage d’un monde à un autre :
• organisation au collège de l’école ouverte pendant les vacances,
• organisation de la journée découverte où les CM2 découvrent le collège ;
• présentation du collège aux futurs parents et aux élèves de CM2, présentation des attendus de la classe de sixième avant l’entrée au collège.

Liaisons entre les élèves d’âges différents

• mise en correspondance scolaire,
• intégration des élèves de CM2 dans les classes de 6èmes au mois de juin, le repas est pris ensemble au restaurant scolaire,
• rencontres sportives au collège.

Liaisons entre professeurs et instituteurs

• projet d’échanges de services entre les professeurs de CM2 et du collège,
• constitution des classes de sixièmes avec la participation des professeurs du CM2 et du collège pour la rentrée prochaine,
• utilisation du livret personnel de compétences, outil de liaison et de continuité des apprentissages qui permet le suivi des élèves dans le cadre de l’école du Socle ;
• échanges régulier des informations des nouveaux 6èmes aux professeurs des écoles.
• Échanges sur les attentes, les contenus, et les programmes respectifs,
• mise en place de projets interdegrés pour partager les cultures pédagogiques,
• participation à un stage de formation des enseignants afin d’échanger sur les pratiques.

Liaisons sur des projets à construire ensemble et qui donnent lieu à une production publique

• sortie commune,
• participation à un défi Mathématique.
• Élaboration de projets communs : l’APER.

Liaisons sur les aspects pédagogiques de l’apprentissage en vue d’améliorer les résultats des élèves 

• complément B2i,
• exploitation des difficultés disciplinaires et remédiation.
• Repérer les élèves en difficultés par l’exploitation des évaluations nationales de fin de CM2 et mettre en place un suivi adapté pour ces élèves : stage de remise à niveau avant l’entrée en sixième, l’accompagnement personnalisé en sixième, le PPRE dit passerelle.
Ainsi, les discours des directeurs du primaire et ceux des chefs d’établissement se complètent.
Dans chaque établissement scolaire, on retrouve au moins – une action favorisant l’accueil des élèves et la rencontre élèves du CM2-collégiens, – une action privilégiant les rencontres entre les professeurs du primaire et du secondaire.
Le B.O. De 2011 précise que les commissions de liaison regroupent les enseignants des classes de CM2 de l’école primaire du secteur du collège et les professeurs principaux des classes de sixième, des professeurs de français et de mathématiques des classes de sixième, le cas échéant des professeurs qui encadrent les modules de remise à niveau . Les inspecteurs de l’éducation nationale (IEN) et les chef s d’établissement les organisent avant la fin de l’année de CM2 pour définir les modalités d’aides qui pourront être apportées aux élèves entre leur sortie de l’école primaire et la fin de la sixième. Et les dispositifs d’aides et d’accompagnement sont élaborés par les équipes pédagogiques avec l’accord de l’élève et de sa famille, soutenue par les corps d’inspection.
Les enquêtés citent sans exception les professeurs du collège et les enseignants du CM2, ils paraissent ainsi comme acteurs principaux de cette organisati on autour de la liaison CM2 6ème. Cependant, les chefs d’établissement rappellent d’autres acteurs essentiels : les parents d’élèves, la direction du collège, le service de vie scolaire du collège, l’inspection. Aucun d’entre eux ne cite l’élève comme partenaire de la démarche favorisant le passage harmonieux de la classe de CM2 à la classe de sixième à l’exception d’un directeur d’école qui désigne les collégiens comme acteurs lors de l’accueil des CM2 et le déroulement de la journée découverte.
Deuxièmement, les raisons citées stimulant la mise en place d’actions favorisant la continuité CM2 6ème sont :
• fondées à partir du constat suivant : il faut favoriser le passage harmonieux et le plus efficace possible, les textes officiels insistent sur la liaison CM2-6ème, le passage du CM2 à la sixième est défini comme un moment-clé de la scolarité ;
• de type matériel : mise en place de projet de liaison à partir de la possibilité d’un financement par le Conseil Général, possibilités matérielles plus importantes au collège.
• Pour retirer une partie de l’angoisse liée au changement d’établissement, et faire face aux difficultés en lecture de certains collégiens.
Cette situation évoque le constat de l’hétérogénéité des élèves face aux apprentissages d’une part : à leur entrée en 6ème, certains ont encore des acquis fragiles ou des difficultés dans l’acquisition des compétences du palier 2 ; d’autre part face au changement certains éprouvent de l’anxiété et de l’appréhension.
A travers la lecture des documents, les actions multipliant les échanges entre les professeurs des collèges et les enseignants des écoles répondent à la méconnaissance réciproque des cultures pédagogiques du premier et second degré mise en évidence par des enquêtes sur les représentations des professeurs des écoles et des collèges.
La liaison CM2-6ème, dont l’importance est reconnue par tous les acteurs, s’est enrichie au fil des années et s’est inscrite dans les pratiques habituelles des équipes pédagogiques des écoles et des collèges. Les actions font maintenant partie d’une dynamique et s’inscrivent souvent dans le projet d’établissement ou le contrat d’objectifs de l’établissement, de même en école.
Le document intitulé « La liaison école-collège et collège-lycée » datant de 2004 fournit les références des textes officiels de 1977 à 2004 permettant de situer la liaison inter-cycle dans son cadre réglementaire. Les premiers textes fondateurs datent de 1977 et 1982. Pour atténuer les difficultés liées à la rentrée en 6ème, le premier texte à l’intention des recteurs et aux IA envisage trois pistes : l’accueil, le conditionnement, la réduction des causes de rupture entre école collège. Le texte de 1982 s’adresse non seulement aux recteurs et aux IA mais également aux IDEN, aux principaux de collège et aux directeurs d’école, des actions de quatre types sont proposées afin d’améliorer la continuité entre école-collège qui devient alors un objectif fondamental. Trois types d’actions s’axent autour des trois pistes du texte de 1977, la quatrième proposition correspond à la mise en place d’une coordination de réflexion lors de la procédure d’admission au collège.
A partir des instructions ministérielles citées dans le document, à la suite de ces premiers textes, on s’aperçoit que les initiatives sont nombreuses, les textes officiels rappellent sans cesse la nécessité de mettre en place des actions efficaces. La volonté de favoriser le passage harmonieux école-collège est ressentie depuis 1977.
L’évolution des dispositifs favorisant la continuité CM2-6ème est perçue dans certains discours des enquêtés, directeur d’école et chef d’établissement confondus, c’est -à-dire qu’ils perçoivent une amélioration d’ordre communicationnel entre les professeurs des différents degrés, le travail en équipe est valorisé. L’un des directeurs d’école souligne une multiplication des activités favorisant les rencontres entre élèves du CM2-collégiens. Ces discours sont conformes aux textes officiels. Cependant, il est intriguant de constater que pour certains cas, la mise en place de ces actions est récente comparée à l’intérêt daté des textes officiels.
Ensuite j’ai consulté le code de l’éducation afin de définir les enjeux actuels de la rentrée 2011 sur la thématique. Ainsi la circulaire relative à la rentrée 2011 introduit l’une des priorités de l’année 2011-2012 : « Améliorer les acquis des élèves significativement et durablement à tous les niveaux de la scolarité en consolidant les savoirs fondamentaux dans l’Ecole du socle commun ».
La liaison CM2-6ème est un moyen de mettre en œuvre l’école du socle commun. La circulaire témoigne de la volonté de renforcer la continuité CM2 -6ème, le texte met l’accent sur les rôles des commissions de liaison nouvellement créées, et sur deux dispositifs d’aide et d’accompagnement mis en place dans le cadre des commissions de liaison : le PPRE – passerelle et l’accompagnement personnalisé.

CONCLUSION

En quelques lignes, je propose un retour sur les hypothèses

D’un point de vue relationnel

Le collège est un lieu de rencontre pour les collégiens, bien accueillis, la rencontre avec d’autres camarades plus âgés ou du même âge et l’intégration avec les autres élèves se passent bien. Dans l’ensemble, la rentrée et la cohabitation avec les élèves se déroulent bien sauf quelques exceptions.

D’un point de vue des modalités de travail

Les collégiens acceptent en général le nouveau rythme scolaire, d’avoir plusieurs professeurs et la plupart osent demander s’ils ne comprennent pas certains cours. Quant à l’organisation du travail, ils sont prêts mais pas encore assez autonomes puisqu’ils sont un grand nombre à être aidés par un membre de leur famille. La difficulté rencontrée par ces élèves est souvent issue du fait qu’ils aient différentes matières et donc une quantité de travail plus importante qu’en primaire. Il leur faut du temps pour s’adapter.

D’un point de vue du stress

Pour la plupart des collégiens, l’entrée en sixième s’est passée sans stress et se déroule bien.
Toutefois, on constate qu’une minorité (+ d’ ¼) d’enfants sont victimes de maux de ventre dus au stress et à l’anxiété de l’école selon qu’ils aient des contrôles, des sorties ou qu’ ils pensent que la journée ne se déroulera pas comme prévue avec leurs camarades, avec leurs professeurs, etc.

D’un point de vue du fonctionnement

Pour prévenir les difficultés dues à la rupture et agir face aux difficultés rencontrées par certains collégiens au cours de leur scolarité des actions sont mises en place dans les écoles et les collèges. Elles sont conformes aux textes officiels.

D’un point de vue de l’évolution

Les rencontres entre les professeurs d’école et les professeurs du collège se sont améliorées avec la volonté de créer un suivi cohérent dans l’encadrement des apprentissages.

D’un point de vue de l’efficacité

Ces actions sont efficaces, mais jugées insuffisantes par la plupart des directeurs.
Les discours des directeurs d’école et de collège ne se contredisent pas, ils se complètent.
Ce mémoire est l’occasion de réfléchir sur les compétences professionnelles du métier d’enseignant mises en jeu autour de cette thématique. Selon moi, à partir des différents points relevés au cours des enquêtes, interviennent les compétences suivantes du référentiel (B.O. n°1 du 4janvier 2007).
Compétence 1 : agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable:Le professeur prend connaissance des dispositifs spécifiques pour assurer une continuité CM2 sixième, prend en compte un enjeu actuel de l’éducation, afin de contribuer, en coopérant avec des partenaires internes ou externes à l’institution, à la résolution des difficultés spécifiques des élèves (B.O. du 4 janvier 2007).
Compétence 6 : prendre en compte la diversité des élèves:Le professeur sait repérer les élèves qui devront faire l’objet d’un suivi particulier. Il met en œuvre des dispositifs pédagogiques visant à aider et accompagner les élèves en difficultés comme l’aide personnalisée en CM2/l’accompagnement personnalisé en sixième, PPRE/ « PPRE passerelles » ; les stages de remises à niveau au CM2.
Compétence 7 : évaluer les élèves:Le professeur doit être capable d’évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences atteint par les élèves. Les professeurs des différents degrés valident ces compétences aux différents paliers dans un document commun : le livret personnel de compétences ; celui-ci est un outil de liaison et de continuité.
De plus, l’évaluation est un outils d’appui pour la prise en charge de l’élève en difficultés scolaires et donc la mise en place de dispositifs d’aide qui associe les enseignants du CM2 et les professeurs qui vont les accueillir à la rentrée. (BO n°31 du 1er septembre 2011)
Compétence 9 : travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école.Afin d’assurer la continuité de la prise en charge des élèves dès leur rentrée au collège, il est nécessaire de valorise le travail en équipe. Les rencontres des différents acteurs de la liaison CM2 6ème favorisent la création d’un suivi cohérent des élèves dans l’encadrement des apprentissages.
Compétence 10 : se former et innover A partir des apports de la recherche, j’actualise mes connaissances afin de les exploiter dans ma pratique futur.

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Table des matières
QUESTIONNEMENT
PROBLEMATIQUE 
Définition du stress 
HYPOTHESES 
METHODOLOGIE 
Par questionnaire
Par entretien
ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES 
Analyse des résultats de synthèse
Détails des résultats pour chaque collège et analyse
Comparaison globale fille/garçon
Conclusion de la comparaison fille/garçon
Analyse des réponses des redoublants
Analyse des entretiens et des documents
CONCLUSION
Retour sur les hypothèses
Bilan des compétences
Bibliographie 
Liste d’annexes

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