Atrophie et hypertrophie des fibres musculaires

Atrophie et hypertrophie des fibres musculaires

La myopathie héréditaire du Labrador, un modèle spontané de myopathie centronucléaire

Historique
La myopathie du Labrador retriever (MLR ou LRM en anglais) est une maladie neuromusculaire relativement commune affectant la plupart du temps plusieurs chiots d’une portée. Elle fut décrite pour la première fois aux Etats-Unis en 1976 par KRAMER et al. Depuis, plusieurs lignées ont été recensées aux Etats-Unis, en Angleterre, en Suisse et en Australie. Elle fut reconnue comme une affection à transmission autosomique récessive en 1981 sur les chiens américains, et en 2002 sur les chiens suisses. Elle se caractérise par une atteinte des fibres musculaires squelettiques avec principalement : réduction du nombre, atrophie/hypotrophie, nécrose des fibres de type 2 et parfois centralisations nucléaires dans les fibres de type 1.
Des cas spontanés de myopathies chez le Labrador, similaires d’un point de vue clinique et histologique aux myopathies centronucléaires humaines ont été décrits en France depuis une dizaine d’années. Un large pedigree expérimental a été développé à partir de deux individus (père sain et sa fille malade) à l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort afin de permettre l’étude de cette myopathie centronucléaire du Labrador (cnm). De nombreuses ressemblances cliniques et histologiques avec la myopathie du Labrador retriever (LRM), ainsi qu’un mode de transmission identique ont été mis en évidence. Ceci laisse penser que ces deux entités pourraient n’en former qu’une. Les différences observées, comme la nécrose possible de fibres musculaires dans la LRM pourraient s’expliquer par le faible polymorphisme de la colonie cnm étudiée à Alfort. Pour ces raisons, nous considérerons dans la suite du texte que LRM et cnm sont chez le chien une seule et même maladie apparentée à la myopathie centronucléaire humaine. La démonstration de cette identité doit attendre des données moléculaires en cours (8).

Présentation clinique de la myopathie centronucléaire du Labrador

Bien qu’il existe quelques variations, les manifestations cliniques sont assez similaires chez tous les chiens atteints et se caractérisent par une faiblesse musculaire généralisée et une ataxie. Les chiots atteints ne présentent aucune particularité à la naissance. Les premiers signes apparaissent généralement entre l’âge de 6 semaines et 7 mois, puis évoluent jusqu’à un an pour se stabiliser ensuite. Des rechutes, aggravées par le froid, sont souvent observées ; elles peuvent durer quelques jours. Un retard de croissance peut être observé dès l’âge d’un mois chez les chiots les plus atteints. L’espérance de vie est comparable à celle d’individus parfaitement sains .
 Posture et démarche
Les chiots malades présentent une faiblesse locomotrice associée à une intolérance à l’effort, un port de tête bas (ventroflexion du cou), une cyphose, une augmentation du polygone de sustentation associée à une surextension des carpes et des tarses (voir figure 3). Quel que soit l’âge, la démarche se caractérise par une raideur, des enjambées courtes et parfois des déplacements simultanés des antérieurs (“saut de lapin”). Ces anomalies s’accentuent lors d’un exercice, et si l’effort doit se prolonger, les chiens s’effondrent sans présenter de perte de conscience ou de cyanose. Quelques uns, atteints moins sévèrement, ont une bonne tolérance à l’effort.
Une amyotrophie très marquée est également observée, elle touche principalement les muscles de la tête, du tronc, et les muscles proximaux des membres (voir figure 3). Les muscles ne sont pas douloureux à la palpation. Quelques chiens développent un mégaœsophage lié probablement à la part importante des fibres musculaires striées dans la partie proximale de la paroi oesophagienne
 Examen neurologique
Les chiots atteints sont alertes et présentent un état de conscience normal. L’examen des nerfs crâniens est normal malgré une amyotrophie temporale sévère. Cependant, une extrémité linguale amincie et une ouverture palpébrale réduite sont parfois observées. Les réactions posturales sont réalisées sans anomalies bien qu’effectuées lentement par les animaux les plus atteints.
L’absence de réflexe myotatique semble être la seule atteinte neurologique. Ce signe permet un dépistage fiable et précoce de la maladie. Chez les chiots sains, les réflexes tendineux apparaissent à un mois. Chez les chiots myopathes, ils n’apparaissent pas ou sont très diminués : on parle d’aréflexie ou d’hyporéflexie tendineuse.
 Examens complémentaires
Les examens biochimiques sont normaux, les dosages des créatine phosphokinases sériques sont dans les valeurs usuelles ou présentent une légère augmentation. L’imagerie par tomodensitométrie a permis de confirmer l’atrophie musculaire généralisée et une infiltration adipeuse des masses musculaires. Un électrocardiogramme et une échocardiographie, effectués sur certains chiens, n’ont mis en évidence aucune anomalie.
Chez la plupart des chiots atteints, les électromyogrammes mettent en évidence des pointes lentes positives, une activité spontanée anormale, et des potentiels de fibrillation fréquents, qui disparaissent souvent chez l’adulte. Les chiens atteints moins sévèrement et plus tardivement

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Table des matières

Liste des tableaux et figures
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des annexes
Liste des abréviations
Introduction
Première partie : Présentation du modèle expérimental
1. La myopathie centronucléaire du Labrador, un modèle de myopathie humaine
1.1. Les myopathies myotubulaires/centronucléaires humaines
1.1.1. Myopathie myotubulaire : forme récessive liée à l’X
1.1.2. Myopathies centronucléaires : formes autosomiques
1.2. La myopathie héréditaire du Labrador, un modèle spontané de myopathie centronucléaire
1.2.1. Historique
1.2.2. Présentation clinique de la myopathie centronucléaire du Labrador
1.2.2.1. Posture et démarche
1.2.2.2. Examen neurologique
1.2.2.3. Examens complémentaires
1.2.3. Analyse histologique
1.2.3.1. Atrophie et hypertrophie des fibres musculaires
1.2.3.2. Centralisations nucléaires
1.2.3.3. Remodelage des fibres musculaires
1.2.3.4. Modification de la topographie des fibres
1.2.4. Analogie entre myopathie centronucléaire du Labrador et formes autosomiques de myopathies centronucléaires humaines
1.3. La myopathie centronucléaire du Labrador à l’origine d’un nouveau locus pour les maladies neuromusculaires.
1.3.1. La myopathie myotubulaire à l’origine d’une nouvelle famille de gènes impliqués dans les maladies neuromusculaires
1.3.2. Mode de transmission de la myopathie centronucléaire du Labrador
1.3.3. Caractérisation du gène responsable
1.3.3.1. Caractérisation du locus canin
1.3.3.2. Identification d’un gène candidat
1.3.3.3. Recherche d’un test de complémentation fonctionnelle
2. L’urètre de la chienne : physiologie et évaluation fonctionnelle
2.1. Structure et innervation du bas appareil urinaire de la chienne
2.1.1. Structure du bas appareil urinaire de la chienne
2.1.1.1. Anatomie
2.1.1.1.1. Anatomie de la vessie
2.1.1.1.1.1. Conformation extérieure et topographie
2.1.1.1.1.2. Dimensions et variations physiologiques
2.1.1.1.1.3. Structure de la paroi vésicale
2.1.1.1.1.4. Cas particulier du trigone vésical
2.1.1.1.2. Anatomie de l’urètre de la chienne
2.1.1.1.2.1. Conformation extérieure et topographie
2.1.1.1.2..2.. Dimensions et variations physiologiques
2.1.1.1.2.3. Structure de la paroi urétrale
2.1.1.2. Histologie et morphométrie du bas appareil urinaire de la chienne
2.1.1.2.1. Analyse histologique de l’urètre et de la vessie de la chienne
2.1.1.2.2. Analyse morphométrique de l’urètre et de la vessie chez la chienne
2.1.1.2.3. Histochimie et morphométrie des structures assurant la continence urinaire
2.1.2. Innervation du bas appareil urinaire de la chienne
2.1.2.1. Innervation périphérique
2.1.2.1.1. Innervation sensitive
2.1.2.1.2. Innervation motrice
2.1.2.1.2.1. Innervation végétative
2.1.2.1.2.1.1. Les fibres sympathiques
2.1.2.1.2.1.2. Les fibres parasympathiques
2.1.2.1.2.2. Innervation somatique
2.1.2.1.2.3. Les terminaisons nerveuses intra-pariétales
2.1.2.2. Le contrôle central de l’activité vésico-sphinctérienne
2.1.2.2.1. Les centres médullaire
2.1.2.2.2. Les centres encéphaliques
2.1.3. Fonctionnement du bas appareil urinaire chez le Chien
2.1.3.1. Le cycle de fonctionnement vésico-urétral
2.1.3.2. Le remplissage vésical ou phase de continence urinaire
2.1.3.2.1. Continence passive : premier temps du remplissage vésical
2.1.3.2.2. Continence active : second temps du remplissage vésica
2.1.3.3. La vidange vésicale: phase mictionnelle
2.1.3.3.1. Déclenchement de la miction avec le réflexe mictionnel
2.1.3.3.2. Maintien du réflexe mictionnel
2.2. Evaluation de l’activité urétrale par la profilométrie
2.2.1. Principes de la profilométrie urétrale
2.2.2. Lecture et interprétation des profils de pression urétrale
2.2.3. Relation entre le profil de pression urétrale de la chienne et l’anatomie de l’urètre
2.2.4. Relation entre le profil de pression urétrale et le fonctionnement sphinctérien
2.3. Influence du cycle sexuel de la chienne sur le profil de pression urétral
2.3.1. Sécrétions hormonales au cours du cycle sexuel de la chienne
2.3.2. Influence hormonale sur le sphincter strié
2.3.2.1. Les récepteurs aux hormones sexuelles du système vésico-sphinctérien
2.3.2.2. Rôle des œstrogènes
2.3.2.3. Rôle de la progestérone
2.3.3. Conséquences sur le profil de pression urétrale
Deuxième partie : Analyse fonctionnelle du tonus urétral chez les Labradors femelles cnm au cours de l’anœstrus
1. Présentation de l’étude
1.1. Présentation des travaux d’EDERY réalisés en 2003
1.2. Objectifs de l’étude
2. Animaux, matériel et méthodes
2.1. Animaux utilisés
2.1.1. Choix et identification des animaux
2.1.2. Dosage de la progestéronémie
2.1.3. Préparation des animaux
2.1.4. Traitement anti-inflammatoire et prophylaxie
antiseptique
2.2. Profilométrie urétrale
2.2.1. Matériel utilisé
2.2.2. Description des sondes et mise en placE
.2.2.3. Capteurs de pression, traitement du signa
2.2.4. Retrait de la sonde
2.2.5. Description du déroulement d’un profil de pression urétrale
2.2.6. Paramètres quantitatifs des profils obtenus
2.3. Outils statistiques
3. Résultats
3.1. Effet du génotype sur la pression de clôture
3.2. Effet du génotype sur la longueur urétrale fonctionnelle
3.3. Effet du génotype sur l’aire sous la courbe
3.4. Modifications du profil de pression urétrale avec l’âge
Troisième partie : Discussion
1. Discussion de certains choix dans le protocole expérimental
1.1. Intérêt du choix de l’anœstrus pour la réalisation des profils
1.2. Méthodes employées pour connaître la phase du cycle sexuel des chiennes
1.3. Intérêt de la réalisation des examens sur les animaux vigiles
1.4. Intérêt de l’utilisation du logiciel Canvas
2. Absence d’effet de la myopathie centronucléaire sur le sphincter urinaire strié
3. Absence d’effet de l’âge sur le tonus urétral des chiennes
Conclusion
Bibliographie
Annexe

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