ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES ET USEES DOMESTIQUES

Etat de l’assainissement des eaux pluviales dans la C. de malika

   Dans l’urgence de trouver un toit, les populations se sont résolues à acheter des terrains sur des sites inappropriés, espérant résoudre les futurs problèmes d’aménagement liés à ce site. Les propriétaires coutumiers ne se soucient guère des inconvénients qui peuvent advenir de l’occupation par l’habitat de ces sites en zone humides et basses (zones lacustres, cours d’eau) appartenant au système des Niayes. La fragilité de cet écosystème est réelle et la forte densification de l’occupation du sol rend pratiquement impossible l’écoulement naturel des eaux de ruissellement. Cette occupation irrégulière massive de l’espace associée à l’absence de réseau de drainage des eaux pluviales amplifie les inondations car de plus l’habitat a pris position sur des zones naguère destinées à l’agriculture. Les inondations sont fréquentes à Malika au cours de cette décennie. Cette vulnérabilité liée à l’occupation du sol montre que si les quartiers « lotis » sont plus résilients parce qu’ils sont localisées sur un site viabilisé, les quartiers irréguliers sont partiellement exposés aux risques d’inondation de par la présence de petites cuvettes inondables. En effet, ces derniers cumulent trois contraintes majeures : le site en zones humides permanentes, l’occupation liée au non respect des normes d’où une forte densité du bâti et une irrégularité du tissu urbain et de l’aménagement ainsi que de l’absence de réseau d’assainissement. Il est constaté aussi que la précarité des maisons, la pauvreté des populations et l’occupation du domaine lacustre aggravent la vulnérabilité de ces quartiers d’habitat irrégulier. De plus, l’aménagement de certains quartiers a contribué à la modification de la topographie de certaines parties du site, ce qui entraine le déversement des eaux de ruissellement dans les habitations irrégulières situées en zones basses. Ainsi, les ménages de ces quartiers sont de plus en plus affectés par les inondations. En effet, 41% des ménages enquêtés sont concernés par les inondations.Les quartiers de Medina Malika, diamalaye et kawsara sont les plus touchés. En effet, la majeure partie des ménages effectuent des déplacements vers leur région d’origine ou se tournent vers les locations au niveau des secteurs environnants. D’autres par contre par faute de moyens et n’ayant nulle part où aller se résignent à rester créant ainsi des méthodes d’adaptation. Toutefois, les populations entreprennent différentes actions pour rendre leurs quartiers et leurs habitations plus résilients. Elles ne se résignent en effet à l’abandon des maisons inondées qu’après avoir exploité toutes les stratégies d’adaptation qui sont à leur portée. Ainsi, ces stratégies d’adaptation sont mises en œuvre avant, pendant et après les inondations pour préserver les actifs des ménages et ceux de la communauté. En fonction des moyens, elles concernent essentiellement la confection de remblais (avec du sable, gravats, déchets), les évacuations des eaux avec des moyens rudimentaires (seaux, bassines), la pose de canalisation précaires (creusements de tranchées ou utilisation de tuyaux en PVC) et de digue de protection et l’aménagement de l’accès des maisons. On note les constructions en hauteur, les travaux sur les toitures et d’autres stratégies comme le dallage, le revêtement du sol, le rehaussement des murs, le colmatage des fissures et le changement de la pente des toitures. D’autres préférant s’adapter sont restés dans les maisons inondées allant se réfugier aux étages supérieurs en endiguant les alentours des maisons, les places publiques inondées, les ruelles passantes et les lieux de culte. Ce qui aboutit à l’utilisation des motopompes achetées grâce à un financement de la Banque Mondiale à travers le PNDL (Programme National de Développement Local). Grace à ce plan, un appui a été apporté au plan ORSEC National qui été supposé « dégager les eaux des habitations » grâce au soutien du Groupement National des Sapeurs-Pompiers (GNSP). Or, ceci ne régla pas le problème ; en raison du déversement des eaux à proximité dans les Niayes et autres points humides l’eau n’est pas partie car la nappe était toujours affleurante. Ces quartiers étaient toujours sous les eaux malgré les moyens déployés par les populations de Malika à travers les nombreuses cotisations et aide pour l’achat d’essence des motopompes. Dès lors il s’est signalé urgent de mettre en place des moyens techniques de lutte contre les inondations.

Intervention du progep dans la commune de malika

   Le conseil d’administration de la Banque Mondiale a approuvé, le 10 mai 2012 pour un montant de 72.9 millions de dollars, le Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’Adaptation aux Changements Climatiques (PROGEP). Ce dernier consiste entre autres en la mise en place d’infrastructures primaire de drainage des eaux pluviales dans certains quartiers périurbains de Dakar victimes des inondations. Dans sa première phase, le PROGEP avait focalisé son intervention dans les secteurs de Dalifort, Nietty Mbar, Bagdad et Thiourour. La seconde phase constitue la suite de la première et envisage la réalisation d’ouvrages de drainage et l’aménagement de bassins de rétention dans le BV de Mbeubeuss ou un certain nombre de quartiers sont concernés. Les travaux dans le bassin de Mbeubeuss concernent les pourtours des bassins et des lacs et le tracé des différentes canalisations (dalots) pour le drainage des eaux. Ainsi, pour des raisons d’ordre hydraulique, la zone dite MBS 3_1 située en aval du BV de Mbeubeuss a été retenue comme prioritaire dans cette étape du projet. Le réseau de la zone de MBS 3_1 inclut l’ouvrage de rejet à la mer et le lac Mbeubeuss par lesquels toutes les eaux de la partie amont du BV devront transiter pour être évacuées vers la mer. Pour la seconde tranche dénommée MBS 3_2, il sera question de travaux d’aménagement de bassins. La mise en œuvre des travaux va avoir des impacts sociaux relativement importants sur les personnes et les biens situés sur l’emprise des travaux. Au niveau de Malika, il est prévu la réalisation de canalisations d’évacuation des eaux, la construction de bassins de rétention notamment au niveau des points bas réceptacle d’eau, l’implantation de stations de pompage comme celui réalisé au niveau du lac Wouy. En effet, la construction d’un canal de drainage traversant Yeumbeul-Nord et la route de Malika a permis de sortir de l’eau certaines maisons auparavant inondées. Ce canal se déversant au niveau du lac Wouy a nécessité l’installation d’une station de pompage se déversant vers la mer afin d’éviter un trop plein susceptibles de bouleverser les activités de maraîchage pratiquées aux abords du lac. En bien des endroits (Médina Malika, Diamalaye 1 et 2 …) des mesures ont été prises en vue de la réalisation de canalisations d’évacuation des eaux et de digues, la construction de bassin en eau et d’ouvrages de rejet dans les Niayes. Toutefois, le développement d’un système de drainage performant va nécessiter la réalisation d’infrastructures susceptibles d’aboutir à une acquisition de terres entrainant la perte de moyens de production, la restriction de l’accès aux ressources économiques, la perte de sources de revenus ou de moyen d’existence. Les impacts qui seront notés se manifesteront en termes d’acquisition de terres entrainant le déplacement physique ou économique de personnes : la perte d’habitations, de sources de revenus ou de restrictions d’accès temporaire à des biens. Ces incidences négatives exigeront ainsi l’application de certaines mesures et le déclenchement de procédures opérationnelles de protection des personnes. Afin de minimiser ces impacts et effets négatifs potentiels et optimiser les impacts et effets positifs ce projet a requis la préparation d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR). Ce plan vise à prévenir et à gérer de façon équitable les éventuelles incidences qui pourraient découler de la mise en œuvre du projet et être en conformité avec la législation sénégalaise et les exigences de la Banque Mondiale. Le projet vise à réduire les risques d’inondation dans la zone périurbaine de Dakar et protéger les populations vivant dans les zones sujettes aux inondations récurrentes. Cet objectif sera atteint grâce à une combinaison de mesures liées, d’ordre infrastructurelles et non infrastructurelles qui vise à améliorer la gestion des eaux pluviales. Ces mesures comprennent :
 la construction d’infrastructures prioritaires de drainage primaire qui permettra l’évacuation des eaux pluviales de la cuvette vers la mer ;
 la responsabilisation des municipalités et des populations locales dans la gestion des eaux pluviales et du cadre de vie en milieu urbain ;
 la prévention des inondations et leur atténuation grâce à des plans d’urbanisme appropriés et intégrés, le renforcement du système de gestion des risques et un effort dans la sensibilisation des communautés touchées afin de promouvoir un changement de comportements et une résilience face aux risques.
L’aménagement du BV de Mbeubeuss dans la deuxième phase du PROGEP consistera en la réalisation de canaux de drainages, à la construction de bassin de rétention et en l’aménagement de voiries. Le réseau de la zone de MBS 3_1 inclut l’ouvrage de rejet à la mer et le lac Mbeubeuss par lesquels toutes les eaux de la partie amont du BV devront transiter pour être évacuées vers la mer. Le système Mbeubeuss 3_1 comprend :
– 4630 m de canaux (dalots ou canaux trapézoïdaux maçonnés)
– 5100 m de buses (tuyau de diamètre 1 à 1,2 m)
– 11 bassins de rétention dépression naturelles à aménager
– Des réseaux en PVC (Polychlorure Vinyle).
La seconde phase concerne le système MBS 3_2 qui devra comprendre :
– 2457 m de canaux (dalots ou canaux trapézoïdaux maçonnés)
– 784 m de voiries
– 04 bassins de rétention.
Les réseaux MBS 3_1 concernent directement une superficie de 80 hectares et 13 120 personnes. Etant donné que MBS 3_1 est l’exutoire du système, les impacts seront étendus indirectement à la totalité de la surface du BV et à l’ensemble de la population, soit plus de 368 ha et plus de 60 352 habitants.

Etat de fonctionnement des Stations de Traitement de Boue de Vidange (STBV)

   Trois stations de traitement de boues de vidange ont été construites dans le cadre du PELT (Projet Eau à Long Terme) en 2004. Ces trois stations sont installées dans l’enceinte des stations d’épuration des eaux usées de Rufisque, Cambérène et Niayes. Pour toutes les trois, la technologie de traitement des boues est basée en partie sur la séparation liquide, solide et le traitement des fractions solides. L’état des lieux effectué dans le rapport d’étude de la délégation de service des stations de traitement des boues de vidange de Dakar aux opérateurs privés élaboré par EDE ( société d’Etudes Générales, d’Etudes Environnement, d’Ingénierie, de Conseils, Expertises, de réalisation et de gestion des ouvrages) en mai 2012 a abouti entre autre aux conclusions suivantes : toutes les trois stations fonctionnent avec des dépassements énormes de débits qui se présentent comme suit :
– Cambérène : capacité initiale de 130 m3 / jr reçoit en moyenne 600 m 3/ jr ;
– Niayes : capacité initiale 60 m3/ jr reçoit actuellement 400m3/ jr en moyenne
– Rufisque : capacité initiale 60m3/ jr reçoit actuellement 300 m3/ jr en moyenne.
En moyenne, les trois stations reçoivent 1 300m3/ jr et malgré ces dépassements, ces dernières ne sont pas capables d’absorber l’ensemble des volumes vidangés quotidiennement. Ainsi des volumes inconnus mais vraisemblablement importants sont déversés quotidiennement et clandestinement dans le réseau collectif de l’ONAS, dans les Niayes, dans la bande des filaos de Guédiawaye et dans la zone de Tivaoune Peulh. Ainsi, pour remédier à cette situation, il a été prévu dans le cadre du PSMV le renforcement du système de traitement des boues de vidange par :
– la réalisation d’une quatrième STBV ; cette dernière sera couplée à une unité de production de biogaz ;
– la réhabilitation des trois STBV existantes et la délégation de la gestion des quatre au secteur privé.
A cet effet, il a été décidé le fonctionnement des trois stations aux débits maximum suivants dépassant de loin les débits de nominaux (240 m3/ jr) mais jugés sans incidence majeure sur les stations de traitement des eaux usées recevant les fractions liquide.
 Cambérene : 600 m3/ jr
 Niayes : 400 m3 / jr
 Rufisque : 300 m3/ jr

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMERE PARTIE : LA COMMUNE DE MALIKA, CARACTERIS TIQUES PHYSIQUES ET POPULATION
CHAPITRE I : LE CADRE PHYSIQUE
III. La pédologie
IV. Le cadre climatique
CHAPITRE 2 : LE CADRE HUMAIN : POPULATION ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE 3 : ACCES A L’EAU POTABLE
CHAPITRE 4 : MODE D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES ET DES EAUX USEES
CHAPITRE 5 : PROGRAMME DE STRUCTURATION DU MARCHE DE BOUE DE VIDANGE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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