Aspects épidémiologiques et cliniques des adénopathies cervicales

Les adénopathies cervicales sont une hypertrophie pathologique des ganglions lymphatiques cervicaux qui pourrait avoir plusieurs origines: infectieuse, inflammatoire, tumorale, métabolique ou immunologique [5]. Plusieurs études suggèrent que la taille limite entre un ganglion normal et un ganglion pathologique est de un centimètre. D’autres critères interviennent pour étayer le caractère pathologique et permettre une orientation dans la prise en charge: la localisation, la persistance, l’état local et le contexte clinique [5]. Elles sont dites aigües si leur délai d’apparition est inférieur à sept jours, subaigües entre sept jours et quatre semaines et chronique si le délai est supérieur à quatre semaines[3]. L’intérêt de ce sujet repose sur le fait que les adénopathies (ADP) cervicales sont un motif fréquent de consultation ORL [3]. Elles posent un problème de diagnostic compte tenue de leur diversité étiologique. Chez l’adulte, la hantise du cancer des VADS doit faire évoquer systématiquement une cause maligne en particulier s’il existe une notion d’intoxication alcoolo-tabagique[3]. Le recours à une cervicotomie et l’analyse anatomopathologique du ganglion peut s’avérer indispensable. Selon S. Bouhdadi (2008), au Maroc les adénopathies cervicales représentent 2,5% des 100 000 patients reçus en consultation pédiatrique par an [5]. A Madagascar, une étude réalisée dans le service d’ORL du CHU d’Antananarivo en 2012, a constaté que les adénopathies cervicales chroniques représentaient 4,6% des 3528 consultations. Les adénopathies cervicales soulèvent un problème diagnostique dans notre contrée.

Rappel anatomique du cou

Le cou est la région située entre la base du crâne, le bord inférieur de la mandibule et l’orifice supérieur du thorax. La partie antérieure contient des structures viscérales situées entre la tête et le thorax : le pharynx, le larynx, la trachée, l’œsophage, la glande thyroïde et les parathyroïdes.[1]

De la superficie à la profondeur on note :
– La peau, le tissu cellulaire sous cutané, le plastyma et le fascia cervical
– La lame superficielle du fascia cervical engaine le muscle sternocléidomastoïdien.
– La lame prétrachéale du fascia cervical engaine les muscles soushyoïdiens et forme la paroi antérieure de loge thyroïdienne.
– La lame prévertébrale fascia cervical engaine les muscles scalènes et prévertébraux.

Le cou peut être divisé en trois trigones : antérieur, postérieur et suboccipital.

Trigone antérieur du cou

Limité par le bord antérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien, le bord inférieur de la mandibule, la ligne médiane Il est divisé en :
➤ trigone submandibulaire,
➤ trigone carotidien,
➤ trigone musculaire,
➤ trigone submentonnier.

Tous ces trigones sont pairs sauf le trigone submentonnier. L’os hyoïde divise le trigone antérieur en deux régions :
Les régions supra-hyoïdienne et infra-hyoïdienne.
La région supra-hyoïdienne contient quatre muscles :
Les musclesmylo-hyoïdien, digastrique, stylo-hyoïdien,génio-hyoïdien.
La région infra-hyoïdienne contient quatre muscles :
Les muscles omo-hyoïdien,sterno- hyoïdien, sterno-thyroïdien, thyro- hyoïdien.
La région infrahyoïdienne comprend deux parties :
La région infrahyoïdienne médiane contenant l’axe viscéral du cou et la loge thyroïdienne. La région infrahyoïdienne latérale, elle-même
subdivisée en deux régions : les régions sterno-cléido-mastoïdienne et supraclaviculaire [2].

Trigone postérieur

➤ Bords : correspondent au :
– bord postérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdientiers moyen de la clavicule,
– bord antérieur du muscle trapèze.
➤ Plancher : composé des muscles :
– le semi-épineux de la tête, le splénius de la tête, l’élévateur de la scapula, le scalène postérieur, le scalène moyen, le scalène antérieur.
➤ Contenu : les artères (subclavière(3ème portion), occipitale, suprascapulaire, cervicale transverse et scapulaire dorsale) ; les veines (jugulaire externe, occipitale, supra-scapulaire et cervicale transverse) ; les nerfs (plexus cervical, accessoire, scapulaire dorsale, thoracique long, supra-scapulaire, rameaux et tronc du plexus brachial).

Trigone suboccipital 

➤ Bords : correspondent au
– muscle oblique supérieur de la tête,
– muscle oblique inférieur de la tête,
– muscle grand droit postérieur de la tête.
➤ Le toit est formé de tissu conjonctif dense ; le plancher est formé par la membrane atlanto-occipitale postérieure et l’arc postérieur de l’atlas.
➤ Contenu : les artères et veines vertébrales, les nerfs grand occipital et suboccipital, les muscles grand droit postérieur de la tête, petit droit postérieur de la tête, oblique supérieur de la tête et oblique inférieur de la tête.

Vascularisation du cou

Artères : proviennent des branches des artères carotides communes et des artères subclavières.

Artère carotide commune : naît du tronc artériel brachiocéphalique à droite et directement de l’aorte à gauche. Elle monte dans le cou et se bifurque au bord supérieur du cartilage thyroïde à la hauteur de C3 pour donner les artères carotides interne et externe.

Artère subclavière : naît du tronc artériel brachiocéphalique à droite et directement de l’aorte à gauche.

Elle donne quatre branches : les troncs thyrocervical et costocervical, l’artère vertébrale et la scapulaire dorsale. Le tronc thyrocervical se divise en trois branches: l’artère thyroïdienne inférieure, l’artère suprascapulaire, l’artère cervicale transverse. Le tronc costocervical se divise en deux branches : la cervicale profonde, l’intercostale suprême. La vertébrale pénètre dans le foramen transverse de C6, contourne l’atlas traverse le foramen magnum pour entrer dans le crâne. L’artère scapulaire dorsale naît soit de l’artère subclavière soit de l’artère cervicale transverse pénètre dans le plexus brachial pour atteindre la partie postérieure du cou.

La carotide interne chemine dans la gaine carotidienne avec la veine jugulaire interne et le nerf vague.

La carotide externe donne cinq branches : l’artère thyroïdienne supérieure, l’artère linguale, l’artère faciale, l’artère pharyngienne ascendante, l’artère occipitale.

Veines

La veine jugulaire interne, en continuité avec le sinus sigmoïde s’anastomose avec la veine subclavière pour former le tronc veineux brachiocéphalique.

La veine occipitale chemine de la superficie vers la profondeur en passant entre les insertions du muscle sternocléidomastoïdien, elle possède une veine émissaire mastoïdienne qui s’anastomose avec le sinus transverse pour se jeter dans la veine jugulaire interne.

La veine faciale naît dela veine angulaire, chemine vers le bas le long de la face latérale nasale et reçoit la veine nasale latérale. Elle se poursuit vers la joue et reçoit les veines labiales supérieure et inférieure. Elle se dirige vers le plexus ptérygoïdien, rejoint la branche antérieure de la veine retromandibulaire pour former le tronc thyrolinguofacial avant de se jeter dans la jugulaire interne.

La veine linguale chemine avec la veine faciale et se jette dans la veine jugulaire interne. Les veines pharyngiennes proviennent du plexus pharyngien et se drainent dans la veine jugulaire interne. La thyroïdienne supérieure forme un plexus veineux sur la glande thyroïde avec les veines thyroïdiennes moyenne et inférieure avant de  drainer dans la veine jugulaire interne. La veine jugulaire externe est formée par l’union de la branche postérieure des veines retromandibulaire et auriculaire postérieure, elle chemine en profondeur du plastyma et se jette dans la veine subclavière.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
RAPPEL ANATOMIQUE DU COU
RAPPEL ANATOMIQUE DES CHAINES GANGLIONNAIRES
CERVICALES
PHYSIOLOGIE DU GANGLION LYMPHATIQUE
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ADENOPATHIE
RAPPEL CLINIQUE
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
TROISIEME PARTIE : ANNEXES
FICHE SIGNALETIQUE
FICHE D’ENQUETE

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