Aspects épidémio-cliniques des pathologies médicales en Réanimation

Histoire de la réanimation

   Les racines de la réanimation remonteraient au moins à la pratique ancienne des arts martiaux en Asie, notamment au Japon où de nombreuses techniques de Kuatsu étaient et sont encore traditionnellement enseignées dans les dojos, en plus des techniques de Seifuku pour parer aux pertes de connaissances suivant un coup violent, une mauvaise chute ou un étranglement, ou aux très fortes douleurs issues de coups aux testicules ou plexus par exemple, qui peuvent empêcher que l’on reprenne sa respiration [9]. La réanimation médicale au sens moderne du terme prend ses racines à la guerre de Crimée (1853-1856) lorsque le Royaume-Uni, la France et la Turquie ont déclaré la guerre à la Russie. En raison du manque de techniques de réanimation et du haut risque infectieux, le taux de mortalité des soldats blessés atteint 40 % [9]. L’infirmière britannique Florence Nightingale et des volontaires créent une unité de surveillance (monitoring unit et des protocoles de réanimation (critical care protocol), et la mortalité des patients bénéficiant de cette surveillance rapprochée tombe à 2 % [9]. Aux États-Unis, le Dr Walter Dandy, diplômé de l’école de médecine de Johns Hopkins (Baltimore) en 1910, crée le premier service de réanimation (3 lits) à Boston en 1926 [9]. Jusqu’en 1940, la  » réanimation, procédé manuel ou mécanique destiné à ramener un individu à la vie, était employée essentiellement au traitement des détresses respiratoires par asphyxie, noyade ou électrisation [10]. La réanimation telle qu’on l’entend actuellement a une cinquantaine d’années d’existence en France. La date précise de sa fondation remonte au 1er septembre 1954 quand fut créé, à l’hôpital Claude Bernard, le centre de traitement des formes respiratoires de la poliomyélite. [11]. Avant cette date, les médecins n’étaient évidemment pas restés indifférents aux drames inhérents aux dérèglements des grandes fonctions vitales. Dans un ouvrage paru en 1954, J. Hamburger et ses assistants G. Rich et J. Crosnier, à propos des désordres humoraux d’origine rénale, considèrent que la réanimation « comporte l’ensemble des gestes thérapeutiques destinés à conserver un équilibre humoral aussi proche que possible de la normale des états morbides aigus, « quelle qu’en soit la nature» [11]. En matière de ventilation artificielle, le recours « au bouche à bouche » a été conseillé par Réaumur en 1740, puis la respiration à pression positive intermittente par l’intermédiaire d’un soufflet compta parmi ses promoteurs J. Hunter en 1776. Mais, faute de contrôle suffisant des pressions d’insufflation, cette bonne idée fut temporairement révisée. [11] Pour la ventilation mécanique, Lassen et Ibsen avaient traité les atteintes respiratoires sévères de la poliomyélite, véritable calamité, par la respiration artificielle endotrachéale par pression positive intermittente sur trachéotomie. Cette maladie fut ainsi le starter de la réanimation artificielle. Ce sont les grandes épidémies de poliomyélite du début des années 50, qui allaient faire bénéficier les patients des nouvelles méthodes de réanimation respiratoire. Notamment des techniques d’intubation et de ventilation contrôlée par respirateur, mettant fin définitivement aux anciennes techniques fondées sur la respiration artificielle par poumon d’acier [11]. Par ailleurs, l’oxygénothérapie (par masque facial, sonde nasale ou tente) a été préconisée par nombre d’auteurs dont L. Binet qui à ce propos parla déjà en 1945 de «réanimation ». Quant aux procédés de désobstruction des voies aériennes, on se doit de rappeler l’emploi de longue date de la trachéotomie ou de l’intubation

Définition de la Réanimation 

   La réanimation est une discipline médicale qui s’attache à prendre en charge les patients présentant ou susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital. Elle implique un monitorage continu des fonctions vitales, le cas échéant, le recours à des méthodes de suppléance (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, catécholamines, hémodialyse, circulation extra-corporelle). L’objectif final de la réanimation est la restauration de l’homéostasie [20]. La réanimation médicale qui est l’objet de cette étude, assure la prise en charge de patients souffrant de maladies graves (intoxication, insuffisance respiratoire aiguë, coma, maladie cardiaque, rénale ou infectieuse) dont le traitement ne relève pas de la chirurgie. En fait, pour l’essentiel, les techniques mises en œuvre pour la surveillance et les soins sont identiques, quel que soit le type de réanimation: surveillance clinique et biologique rapprochée, monitorage cardiaque, respiration et nutrition artificielles, épuration extrarénale [21]. La réanimation constitue généralement la branche la plus couteuse de la médecine, étant donnée l’approche complète, intensive et avancée du traitement médical prodigué. En France, le coût d’une journée d’hospitalisation en réanimation est compris entre 1 500 et 2 000 euros, soit 5 à 10 % du budget hospitalier. Aux États-Unis, les unités de réanimation coûtent de 15 à 55 milliards de dollars, soit 0,56 % du PIB et 13 % des coûts hospitaliers [4].

Les unités de réanimation assurent

* l’accueil et la prise en charge (diagnostique et thérapeutique) ainsi que la surveillance de ces patients;
* la sécurité et la continuité des soins en organisant le retour et le transfert des patients dans les unités de surveillance continue ou toute autre unité d’hospitalisation complète dès que leur état de santé le permet. A cet effet, les établissements exerçant les activités de réanimation passent des conventions avec des établissements possédant ces unités afin de définir les modalités permettant d’y transférer les patients ;
* une présence médicale et paramédicale est assurée 24h/24, l’équipe soignante est composée de : D’un étudiant en spécialisation de garde, les faisant fonctions d’internes (thésards) et l’équipe infirmier et les manœuvres de garde. Toute l’équipe se tient à disposition de l’accompagnant direct du patient pour répondre à ses questions dans la limite des compétences de chacun. Dans toute unité de réanimation, la permanence médicale et paramédicale doit être assurée, à la disposition exclusive de l’unité. L’admission des patients en réanimation, qu’elle soit réalisée par entrée directe (urgences) ou transfert, ainsi que la sortie des patients dans les unités de surveillance continue, voire dans d’autres unités d’hospitalisation, implique une continuité des soins.

Les basses du traitement

   Un « traitement » se réfère à une thérapeutique à visée curative ou à une technique de suppléance d’une défaillance d’organe (« to cure » : guérir une affection ou s’efforcer de le faire). Les soins de base « de confort » et « de support » associent les soins d’hygiène, la prise en charge de la douleur et de la souffrance (« to care » : prendre soin). Nombreux traitements sont utilisés en réanimation, ils passent par une oxygénothérapie, un remplissage vasculaire, un soutien hémodynamique, une correction des troubles hydroélectrolytiques, une ventilation artificielle et des traitements spécifiques à certaines pathologies. Selon les critères de gravités certains scores peuvent être utilisés (Glasgow, Blantyre, IGS, APACH). La surveillance du patient concerne aussi l’apparition des effets secondaires, nombreux et dangereux étant donnés les produits utilisés. D’autres techniques thérapeutiques peuvent aussi être utilisées pour le traitement ou la prévention de certaines pathologies / affections :
-les latéralisations (prévention de l’apparition d’escarres et traitement / prévention de l’atélectasie pulmonaire)
-le décubitus ventral (en cas de SDRA, oxygénation des bases pulmonaires).

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS
1. GENERALITES
2. METHODOLOGIE
3. RESULTATS
4. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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