« ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUES DES INFECTIONS NOSOCOMIALES A GERMES MULTIRESISTANTS

Pneumocoque de sensibilité disséminée à la Pénicilline (PSDP)

     Pneumocoque est une bactérie à Gram positif, en diplocoque, capsulé. Le mécanisme de résistance pour les bêtalactamines est une modification des protéines de liaison à la Pénicilline (PLP). Depuis la fin des années 80, les souches résistantes aux Aminosides et de moindre sensibilité aux bêtalactamines sont apparues. En île de France, ces souches de sensibilité diminuée à la Pénicilline représentent actuellement jusqu’à 50% des pneumocoques (7). Sur le plan épidémiologique, il existe également des facteurs de risque faisant évoquer une infection à pneumocoque, éventuellement de sensibilité diminuée à la Pénicilline : âge inférieur à 18 mois ; vie en milieu urbain ; vie en collectivité (crèche) ; prise récente d’antibiotique, en particulier d’amino-pénicilline, au cours des 3 derniers mois (7).

Mécanisme de la résistance

     La résistance bactérienne aux antibiotiques est l’évolution continue qui permet aux bactéries de lutter pour la sauvegarde d’espèce contre le fléau que représentent les antibiotiques. Leurs capacités à muter et souvent à échanger du matériel génétique entre espèces, à l’origine d’une diffusion verticale et horizontale des germes de résistance, leur ont permis de s’adapter au cours du temps. Les antibiotiques sont le plus souvent produits naturellement par les micro-organismes de l’environnement, et les bactéries qui y sont exposées depuis toujours constituent les réservoirs de gènes de résistance. Les bactéries de l’environnement (Pseudomonas sp, Flavobacterium sp) sont donc fréquemment naturellement résistantes à des antibiotiques de différentes familles contrairement aux espèces commensales (Entérobactéries, Neisseria sp). On distingue ainsi deux types de mécanismes de résistance :
-la résistance naturelle ;
-la résistance acquise.
Ce mécanisme de résistance dépend du mode d’action des antibiotiques sur les composantes de la bactérie (la paroi bactérienne, la membrane des cellules, l’ADN, le ribosome bactérien).

Diffusion de BMR

     La méconnaissance du portage de BMR, les transferts de patients porteurs de BMR entre hôpitaux et leur circulation entre les services, leurs réadmissions, et le non respect des mesures d’hygiène par les agents de santé favorisent la diffusion épidémique des BMR intra hospitalière. Le portage prolongé de BMR par les patients après leur sortie de l’hôpital et leur circulation dans certaines communautés non hospitalières, ainsi que la mobilité des supports génétiques de la résistance des BMR exposent au risque de diffusion extra hospitalière de ces bactéries et de diffusion de la résistance à des espèces voisines, sources d’infections communautaires à BMR.

Infection méningée

    Cette forme survient surtout chez les nouveaux-nés. Elle a un risque élevé de mortalité et de séquelles neuro-sensorielles. Elle se manifeste par l’apparition d’un syndrome méningé malgré l’utilisation d’une antibiothérapie à large spectre dans le traitement d’une infection néonatale. Les germes en causes sont les entérobactéries (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, ) et Pseudomonas aeruginosa. Cliniquement, le syndrome méningé se manifeste par une irritabilité, un refus de téter, une hyperesthésie cutanée, une hypotonie avec nuque molle, et éventuellement un bombement de la fontanelle. Un regard fixe, un mâchonnement, des trémulations, des accès d’apnée, des clonies localisées ou de véritables crises tonico-cloniques traduisent une convulsion. La fièvre est constante. La méningite s’accompagne volontiers d’un état de choc septique avec un purpura pétéchial rapidement extensif. Les complications possibles sont le coma, l’hypertension intracrânienne, les déficits neurologiques et l’apparition de foyers suppurés de la sphère ORL.

Définition de l’infection nosocomiale

     D’après la définition classique, les infections nosocomiales sont des infections acquises après 48 heures d’hospitalisation ou apparues secondairement (absentes à l’admission). Chez les nouveau-nés par contre, cette définition a évolué et toutes les infections néonatales précoces ou tardives apparaissant chez tout nouveau-né accouché dans un établissement de santé sont considérées comme infections nosocomiales (4). Par conséquent, toutes les infections que nous avons présentées sont considérées comme nosocomiales même si elles sont apparues à J0 de vie chez les nouveau-nés.

CONCLUSION

     Notre étude sur les infections nosocomiales à BMR en pédiatrie et en néonatologie a permis de souligner la gravité de cette affection liée à sa morbidité et à sa surmortalité. Elle est comparable à celle faite à l’hôpital Mère et Enfant Tsaralalana et aux données mondiales. Les infections nosocomiales à BMR sont devenues actuellement un problème de santé publique. Elles reflètent la qualité de soins d’un établissement de santé et la bonne politique de santé au sein d’une nation. Elles sont fortement suspectées devant l’apparition secondaire d’une septicémie ou d’une pneumopathie chez les enfants hospitalisés. Elles sont également suspectées devant une surinfection des plaies opératoires ou des points de cathétérisation. Le diagnostic doit être précoce par l’examen bactériologique sur les sites d’infection. En cas d’épidémie, une étude bactériologique sur l’environnement (personnels et matériels) doit être faite afin de remonter à la source de contamination. Il s’agit d’une urgence thérapeutique car la survie des malades dépend de la précocité du traitement.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
I- DEFINITIONS
1-1 Les infections nosocomiales
1-2 Les infections nosocomiales néonatales
1-3 Les antibiotiques
1-4 Les Bactéries Multirésistantes
II- EPIDEMIOLOGIE
2-1 Prévalence
2-2 Agents pathogènes
2-3 Mécanisme de la résistance
2-4 Facteurs favorisants
2-5 Evolution et impact de la multirésistance
III- PRESENTATION CLINIQUE
3-1 Type de description : la forme septicémique
3-2 Formes cliniques
IV- DIAGNOSTICS
V- TRAITEMENT 
VI- PREVENTION
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I- INTERET DE L’ETUDE
II- OBJECTIFS
III- METHODOLOGIE
IV- MATERIELS D’ETUDE
V- RESULTATS
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I- DISCUSSIONS
II- SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *