Approche théorique de l’IDE et du développement

Approche théorique de l’IDE et du développement 

Approche théorique sur les IDE 

Définitions 

Dans cette rubrique définition, voyons en premier lieu ce qu’on entend par investissement au sens large et au sens restreint du terme, puis les investissements internationaux composés des investissements directs étrangers qui sont à la base de notre étude et les investissements de porte feuille.

Investissement
Selon le dictionnaire d’analyse économique un investissement est une opération qui consiste, pour une entreprise ou pour un pays, à augmenter le stock de moyens de production (machines, équipements de toutes sortes, infrastructures, mais aussi acquisition de connaissances et formation des hommes), avec pour perspective une production future. De plus, l’investissement est en quelque sorte l’opposé de la consommation, tout ce qui dans le produit d’un pays ou d’un individu, n’est pas consommé est investi. Selon l’Encarta 2003 on appelle investissement , la part de la richesse destinée à accroître la production, par l’accroissement ou le renouvellement des capacités productives. La nature de l’investissement est fonction de l’agent économique qui le réalise. Ainsi, pour un particulier ou un ménage, l’investissement peut prendre la forme d’acquisition d’actifs financiers (actions ou obligations), ou de biens de consommation durables, notamment des maisons ou des voitures. Par ailleurs, selon les conventions adoptées par la plupart des pays du monde en matière de comptabilité nationale, les biens de consommation durables des ménages, tels que les voitures ou les postes de télévision ne sont à aucun moment considérés comme des investissements mais entrent dans la consommation des ménages. Donc l’investissement est composé des investissements nationaux et des investissements internationaux. Parlons de l’investissement international pour introduire la notion d’IDE.

Investissements internationaux 

Les investissements internationaux sont définis comme l’emploi des ressources financières qu’un pays fait à l’étranger. Exemple : La compagnie pétrolière TOTAL qui investi à Madagascar. On peut classer les investissements internationaux en deux catégories : l’investissement direct étranger ou IDE et l’investissement de porte feuille. Le premier permet à l’investisseur de contrôler l’entreprise où il investi tandis que le deuxième ne donne pas à l’investisseur la possibilité de contrôler l’entreprise qu’il a investi. En général, les investissements de portes feuilles se présentent comme une prise de part dans l’entreprise ou « action » et le prêt accordé à une entreprise ou à un gouvernement sous forme des obligations. On a défini les investissements internationaux comme emploi des ressources financières qu’un pays fait à l’étranger. Pour cela il y a deux types d’investissement étranger qui sont les investissements de portes feuilles et les investissements directs étrangers.

Investissement de porte feuille 

L’investissement de porte feuille correspond à l’achat de titre privé ou d’Etat sans intention d’exercer un contrôle. Il est considéré comme un placement international mais ne donne pas de pouvoir de décision. Exemple : le citoyen canadien achète une nouvelle action d’une entreprise américaine, il conserve cette action et attend que son cours grimpe. Les investisseurs institutionnels également effectuent ce type de placements internationaux. Il s’agit donc des investissements effectués à seul fin de bénéficier des dividendes. Les instruments utilisés pour les investissements de porte feuille peuvent être classés en deux catégories : les prises de participation et les titres de créance. Parmi les instruments qui servent aux prises de participation au capital on peut citer ici les achats directs d’action dans les entreprises et parmi les titres de créance, les obligations. On va voir ces deux concepts une à une.

Action
L’action est une valeur mobilière qui a une double nature. Elle constitue un titre attestant que son titulaire participe financièrement à la constitution du capital de la société. Aujourd’hui, on constate un amoindrissement de cet aspect. La dématérialisation des valeurs mobilières fait que la participation de l’actionnaire se traduit par une inscription en compte, et non plus par l’octroi d’un certificat papier nominativement envoyé au porteur. Elle constitue, par ailleurs, pour son détenteur, un droit sur la société qui s’exerce, à titre principal, de deux manières. Les actionnaires ont un droit au partage de dividende de la société et au droit de participer à la vie de la société grâce au droit de vote. Le dividende c’est la rémunération de l’actionnaire, contrepartie du risque lié à l’exploitation de l’entreprise. C’est un droit au bénéfice qui est proportionnel à la détention du capital. Exemple : Une participation à hauteur de 10% du capital d’une société donne droit à revendiquer 10% du montant du bénéfice, si celui-ci existe. Toute société a vocation à réaliser un bénéfice, cette volonté n’implique pas la réalisation effective de celui-ci ; l’exploitation peut donc se solder par une perte. Le droit de vote permet la participation de l’actionnaire aux décisions collectives. Il s’exerce principalement à l’occasion des assemblées générales. L’assemblée ordinaire, dont la tenue est obligatoire au moins une fois par an, a pour objet d’approuver les comptes de la société en fin d’exercice. C’est au terme de cette assemblée que le montant du bénéfice est connu, et que les actionnaires décident de sa mise en partage. L’assemblée extraordinaire réunit la collectivité des associés pour toute décision qui entraîne une modification des statuts de la société. Chacune de ces assemblées fonctionne selon des règles de délibération qui lui sont propres, définies par la loi. Afin de permettre un bon exercice de ce droit, dont l’objet est de contrôler l’action des dirigeants de la société, la loi, et principalement la loi sur les sociétés commerciales du 24 juillet 1966, met à la charge des dirigeants une obligation d’information au profit des actionnaires. Ceux-ci doivent être en mesure de consulter les principaux documents comptables afin de pouvoir exercer leur droit de vote en connaissance de cause. Voila ce que entend par action. Mais quand est-il de la définition de l’obligation et quels sont les différences entre ces deux types d’investissement de porte feuille ?

Obligation 

Une obligation est un titre de créance négociable représentant une fraction d’un prêt à intérêt. Les obligations sont des produits financiers émis par des sociétés ou des collectivités publiques lors de l’émission d’un emprunt rémunéré par un intérêt. Elles sont émises sur les marchés primaires et cotés dès le lendemain sur le marché secondaire où elles peuvent être vendues et revendues. Pour les investisseurs, les obligations présentent l’avantage de procurer des revenus réguliers (les intérêts) tout en n’excluant pas les possibilités de plus-value, puisque la valeur des titres varie en fonction de l’offre et de la demande. La rémunération du risque de prêt augmentant avec le temps, en fonction des possibilités de défaillance financière de l’entreprise ayant émis la tranche d’obligations, le taux d’intérêt de l’obligation croît avec la durée du prêt correspondant. Les emprunts à trente ans sont par exemple mieux rémunérés que les emprunts à dix ans. Il est en fait très rare que les entreprises ou que les collectivités publiques ayant accès aux marchés obligataires fassent faillite, l’État étant pour sa part réputé infaillible, mais les investisseurs jugent en permanence la situation financière des émetteurs et exigent des rémunérations plus ou moins élevées suivant l’appréciation qu’ils en font. Lorsque ce risque s’accroît pour une entreprise donnée, des flux de vente de titres s’effectuent et les obligations qu’elle a émises perdent de leur valeur, donc leur taux d’intérêt s’accroît (la rémunération étant généralement fixe). Les investisseurs surveillent aussi les déficits budgétaires de tous les États dans le monde et demandent des taux d’intérêt différents à leurs obligations. C’est ce qui explique que pour des emprunts similaires (même durée, même valeur) les taux d’intérêt des obligations ne sont pas les mêmes en France et en Allemagne. Les bunds allemands (obligations à 10 ans) ont des taux d’intérêt moins élevés que les OAT françaises (Obligations Assimilables du Trésor à 10 ans) parce que les finances allemandes sont mieux jugées que les finances françaises.

Voila ce qu’on entend par investissement de porte feuille, mais quelles sont les différences à celle des investissements directs étrangers. Regardons alors qu’est ce qu’on entend par investissement direct étranger.

Investissement directe étranger 

Les investissements directs étrangers, par différence au prêt et à l’investissement de porte feuille, permettent de contrôler une entreprise localisée en dehors du pays d’origine. Selon le manuel de la balance de paiements du FMI, l’investissement direct étranger est effectué dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celle de l’investisseur, le but de ce dernier étant d’avoir un pouvoir effectif dans la gestion de l’entreprise. De plus, considéré comme IDE : « une activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d’une entité résidant dans un autre pays ». Cela consiste à créer une entreprise entièrement nouvelle ou modifier le statut de propriété des entreprises existantes. Selon le Fond Monétaire International, l’investissement direct étranger est un investissement effectué par une entité résidente d’une économie dans une entreprise résidente d’une autre économie. Exemple : la société de cimenterie chinoise à Ambohimanambola qui investit dans le domaine de la cimenterie à Madagascar. On définit l’IDE comme la forme la moins coûteuse de capitaux étranger car l’usine est construite mais il ne paye pas des intérêts.

On sait ce qu’on entend par investissement direct étranger, mais en approfondissant l’étude analysons l’IDE en mettant en relief l’évolution des IDE par son historique et regardons après les types, caractéristiques et rôles des IDE.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Approche théorique de l’IDE et du développement
Chapitre I : Approche théorique sur les IDE
Section 1 : Définitions
§-1-Investissement
§-2- Investissement internationaux
Section 2 : Analyse de l’IDE
§-1-Historique et Evolution des IDE
§-2-Types, caractéristiques et rôles des IDE
Section 3 : Les différentes théories appliqués aux investissements directs étrangers
§-1-Théorie de la firme multinationale
§-2-Théorie du double déficit
§-3-Modele de MARKUSEN et de Peter NEARY : modèle de proximité- concentration
§-4- La théorie du cycle des produits de VERNON
Chapitre II- Approche théorique sur le développement
Section 1 : définitions
§-1-Développement
§-2 le sous développement ou pays en voie de développement
Section 2 : Le concept de sous développement et problèmes des PED
§-1-Caracteristiques des pays sous développés
§-2-Réalités du sous développement
§-3-Causes du sous développement
Section 3 : Les indicateurs du développements
§-1-Indicateurs de développement humain ou IDH
§-2- Les indicateurs liés à la production
§-3-Les indicateurs liés à la structure sociale
§-4- les indicateurs liés à la comptabilité nationale
Section 4 : Les théories liées aux concepts de développement économique
§-1-Theorie Malthusienne de la population et du développement
§-2-Théorie de modernisation ou Thèse évolutionniste de ROSTOW
§-3-Theorie de Joseph Schumpeter ou théorie de l’instabilité créatrice
§-4- Model de Lewis
§-5-L’économie à visage humain
Section 5 : Les stratégies de développements : les stratégie industrielles
§-2-Stratégie d’insertion internationale
§-1-Strategie industrielle
Section 6 : Apport des IDE dans les pays développés
§-1-Evolution des IDE en France
§-2-IDE et le développement de la France
Partie II : Les arguments en faveur des IDE dans les pays en voie de développement
Chapitre I : Apports des IDE dans les Pays en développements
Section 1 : Evolution des IDE dans les PED
Section 2 : Problèmes rencontrer des IDE dans les PED
§-1-Inégalité des IDE dans les PED
§-2-Instabilité politique
§-3-Manque de main d’œuvre qualifié
Section 3 : Impacts des IDE dans les PED
Chapitre II : Etude de cas des IDE à Madagascar
Section1 : Généralités des IDE à Madagascar
§-1-Historique des IDE à Madagascar
§-2-Les pays d’origine des IDE à Madagascar
§-3-Les secteurs les plus attirés par les IDE à Madagascar
§-4-Evolution des IDE.
Section 2 : Impacts des IDE sur l’économie Nationale Malgache
§-1-Impacts positifs
§-2-Impacts négatifs
Chapitre 3 : Recommandations
Section 1 : Causes du ralentissement des IDE dans tout l’Afrique Subsaharienne et Madagascar
Section 2 : Orientation vers la stratégie d’insertion internationale
Section 3 : Les IDE dans les PED ne réduisent pas le double déficit
Conclusion

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