APPROCHE THEORIQUE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT

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L’école physiocrate

La physiocratie est un courant économique apparu vers la seconde moitié du 18ème siècle, jusqu’à la fin du 18ème siècle.
Les physiocrates préconisent que l’objectif de la vie n’est pas l’enrichissement mais le bonheur. Pour atteindre ce bonheur, ils préconisent une vie naturelle aux champs et considèrent qu’il faut augmenter la production de richesse, non les richesses monétaires, comme le pensent les mercantilistes, mais les richesses agricoles.
Le précurseur de la théorie classique : François Quesnay 3 est le premier à avoir l’ambition de théoriser le secteur agricole. Il a mis en évidence l’importance de l’activité agricole dans son principe de pensée économique.
La pensée des physiocrates est fécond e avec le tableau économique de François Quesnay. La physiocratie a inventé un outil qui est l’ancêtre du fameux « tableau économique d’ensemble » de la comptabilité nationale. Cet instrument est utilisé par beaucoup d’économistes. Dans cette représentation François Quesnay diffère trois classes.

La classe productive

Cette classe productive est celle qui fait renaitre par la culture du territoire, les richesses annuelles de la nation, c’est cette classe qui fait les avances et les dépenses des travaux de l’agriculture et qui paye annuellement les revenus des propriétaires terriens.

La classe des propriétaires

Cette classe subsiste par le revenu ou produit net de la culture qui lui est versé tous les ans par la classe productive après que celle-ci a prélevé sur la reproduction qu’elle fait renaitre annuellement des richesses nécessaires pour se rembourser de ces avances annuelles et pour entretenir ses richesses d’exploitation. Produit net = production – Avance + dépenses d’exploitation.

Classe stérile

La classe comprend tous les citoyens qui occupent des activités autre que l’agriculture; en particulier les artisans. Elle se contente de transformer les biens existants et restitue juste la valeur qu’elle utilise.

« laissez-faire, laisser-aller »

Libre-échangiste, les physiocrates s’opposèrent au protectionnisme de Colbert. Le mercantilisme avait mené une politique de bas prix agricoles pour limiter les salaires et ainsi favoriser le développement industriel, l’une des mesures emblématiques de la politique Colbertiste fut l’intersection des exportations du blé qui, en créant une surproduction relative, diminuait son prix. Les physiocrates considéraient au contraire qu’il fallait favoriser l’augmentation du prix du blé afin d’encourager les agriculteurs à accroitre leur production et donc le produit net.

Liberté de propriété, un droit naturel de chaque individu

Les physiocrates sont les premiers libéraux ; ils considèrent que l’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie et qu’il doit respecter les lois physiques qui la guident. Les intérêts individuels et surtout ceux des agriculteurs sont conformes à l’intérêt général. Il faut respecter l’ordre naturel de l’économie et respecter la propriété privée.

L’agriculture selon les physiocrates

L’activité manufacturière est stérile car elle ne dégage aucun produit net ; elle transforme les richesses mais n’en crée pas. L’industrie est tout de même très utile, puisqu’elle fournit à l’agriculture des biens de production que les physiocrates nomment « avances» : Investissement et biens intermédiaires permettant le progrès agricole et dont l’utilisation permet d’augmenter les rendements.
Avec les physiocrates, la richesse devient matérielle et non plus, comme l’affirmaient les mercantilistes, uniquement monétaire. L’erreur est évidemment de limiter la définition de la richesse uniquement au produit agricole et de considérer que seule l’activité agricole est productive. Cette méprise se comprend à une époque ou l’appareil productif est essentiellement agricole.

Le produit net et sa définition

Ce produit net est constitué par « les profits » ou les « revenus » que l’on retire de la production des exploitations agricoles. Ce produit net forme « les richesses annuelles » qui constituent les revenus de la nation. Il est créé par l’agriculture, c’est-à-dire le travail de la terre.

L’utilité du produit net dans le cadre du système Quesnay

Le produit net est versé au propriétaire foncier en tant que revenu et ceci sans porter atteinte à la reproduction annuelle des richesses, puisque les agriculteurs ont récupéré préalablement toutes leurs « avances » y compris leurs « subsistances »
Le produit net doit être intégralement dépens é par les propriétaires fonciers qui l’ont reçu comme revenu. Les propriétaires ont précisément pour rôle social de le distribuer.
François Quesnay dans l’analyse de son tableau économique a fait intervenir des chiffres qu’il considère comme production des agriculteurs. Il propose le cas suivant : les agriculteurs produisent l’équivalent de 5 milliards en produits agricoles ; ils conservent l’équivalent de 2 milliards pour pourvoir à leur entretien et pour procurer des avances à la terre, ils vendent 3 milliards restant aux deux autres classes. Grâce à cette vente, ils peuvent payer le produit net et acheter à la classe stérile des produits finis, qui serviront d’avances.
Quesnay considère que ces avances peuvent diminuer si des taxes trop lourdes frappent les agriculteurs, si les dépenses non agricoles de la classe stérile et celle des propriétaires foncières sont trop fortes et si les commerces extérieurs et intérieurs manquent de liberté. Il est indispensable d’assurer la liberté de l’économie. Les physiocrates dépassent la vision mercantiliste de l’économie pour laquelle l’économie est la science des affaires de Prince. Donc, elle doit servir les producteurs et les citoyens et doit être libres de circulation et stimule la production et la richesse de tous, d’ou la notion « laissez passer ».

Caractéristiques du secteur agricole

Madagascar avec ses vingt deux régions jouit de grandes potentialités agricoles permettant une grande diversité de productions. Depuis une trentaine d’années le secteur agricole contribue en moyenne 12% du PIB et employait 75% de la population malgache. Le secteur joue un rôle important dans les échanges commerciaux de Madagascar. En 2001, les exportations de produit agricoles et de la pêche représentai ent en valeur environ 50% des exportations totales. Les principaux produits agricoles exportés sont la vanille, le girofle, les crevettes, les poissons et les crustacés.
L’Europe demeure le principal marché pour les exportations alimentaires de Madagascar. Les échanges au niveau de la SADC restent faibles et se concentrent principalement sur Maurice et l’Afrique du sud. Le relief montagneux et l’érosion des sols ferralitiques réduisent les surfaces cultivables à 5.1% de la superficie totale. L’agriculture est tributaire des conditions climatiques. Une baisse de la production alimentaire par habitant et une baisse de la productivité par hectare est à noter pendant les dernières décennies

Principaux systèmes de production et d’utilisation des produits agricoles

Ce pays compte prés de 8 millions d’hectares de terres cultivables. La superficie des terres des exploitations agricoles est estimée à 2 083 590 ha au cours de la campagne agricole en 2004-2005. Elle a connu une légère augmentation de 0,9% en 20ans. Elles sont de petite parcelle de 2.87 Ha en moyenne et se morcellent au gré des hérit ages. La surface agricole, parcelle pouvant se prêter aux grandes cultures ; zones de pâturage et ranching ou autres grandes productions est estimée à plus de 3 ,5 millions d’hectares.
En ce qui concerne le monde de faire-valoir ; 86,4 % des superficies physiques sont exploitées directement et 8,3% sont pourvues de titre de possession. Le monde de faire-valoir indirect ne concerne que 13,6% des superficies physiques dont 9% sont exploitées à titre gratuit. Le fermage et le métayage ont la même importance.
 Les bas fonds utilisés surtout pour la riziculture et pour les cultures de contre saison, notamment sur les hautes terres.
 Les zones de colluvion pour les cultures maraichères.
 Les Tanety 4pour les cultures vivrières sèches.
 Les zones alluviales, notamment dans la partie occidentale du pays.
 Les zones côtières de l’est ou les agriculteurs combinent les cultures commerciales avec les cultures vivrières, et celles du nord ou l’on note une importante production de vanille, de girofle, de plantes à parfum destinées à l’exportation.
 Les zones forestières ou les vallons étroits de la façade orientale sont occupés par une riziculture peu productive, les pentes boisées sont défrichées en partie pour la pratique des cultures sur brulis.
L’agriculture pratiquée est traditionnelle et peu intensive et les rendements sont très faibles. En ce qui concerne les intrants agricoles, l’étude menée par BAMEX 5sur l’utilisation des intrants agricoles constate un faible taux de satisfaction des besoins en semences améliorées et en engrais. Au niveau national, 85 % des surfaces cultivées ne font l’objet d’aucune fertilisation. L’utilisation des fumures organiques concerne 14% des surfaces alors que les engrais minéraux sont apportés sur moins de 3% soit sur 60000 ha.
Les exploitations agricoles sont essentiellement équipées de matériels et encore en nombre réduit. La bêche (angady) constitue le principal instrument de labour devant la charrue à traction animale dont le ratio est de 1 charrue pour 4 exploitations agricoles.
Concernant l’irrigation ; Madagascar est le deuxième pays d’Afrique sub-saharienne en termes de superficie irriguée avec plus de 1 000 000 ha. L’agriculture irriguée représente 15% du PIB ; 70% de la production agricole et 88% de la production de riz. Dans certaines zones comme sur les Hautes Terres ; 85 à 93% des agriculteurs ont recours à l’irrigation. Le riz est de loin la principale culture irriguée avec près de 1 640 000 exploitants.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I APPROCHE THEORIQUE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT
Chapitre I : Approche théorique du développement
Chapitre II : La physiocratie
PARTIE II LA REALITE DE L’AGRICULTURE MALGACHE ET LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE AGRICOLE
Chapitre III : Le secteur agricole à Madagascar et sa diversité
Chapitre IV : Les handicaps de l’agriculture malgache
Chapitre V : Stratégies et programmes de développement de l’économie agricole en relation avec les handicaps de l’agriculture malgache
CONCLUSION GENERALE

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