APPROCHE THEORIQUE DE LA CONSERVATION ET DU DEVELOPPEMENT

Présentation du MNP

  L’association nationale pour la gestion des AP ou ANGAP, est une association qui a vu le jour en 1990 et qui a évolué très rapidement depuis son existence. Cette association de droit privé, a été reconnue d’utilité publique à travers le décret n° 91-592 du 04 Décembre 1991. Ce statut lui confère à la fois les pouvoirs d’agir comme un service public et de fonctionner selon les règles de gestion d’un organisme de la société civile. Depuis l’année 2001, elle est connue du public sous l’appellation de Parcs Nationaux de Madagascar. Et en 2008, elle est devenue MNP ou Madagascar National Parks. Le MNP contribue pleinement au développement du pays. Il a une image comme gardien mondial de la représentation de la biodiversité de Madagascar. C’est une association responsable de la gestion du réseau national des AP qui sont composées de 49 parcs. Sa mission est résumée comme suit: établir, conserver et gérer de manière durable un réseau national de parcs et de réserves représentatifs de la diversité biologique et du patrimoine naturel propre à Madagascar. Cette mission de conservation suggère l’éducation environnementale, la valorisation de l’écotourisme et la science et le partage équitable des bénéfices générés par les AP avec les populations riveraines. Cette association intervient dans plusieurs volets tels que : volet conservation volet appui au développement et éducation environnementale volet écotourisme volet administratif et financier
Cadre institutionnel et juridique Le code des aires protégées constitue un cadre légal et normatif pour la gestion des aires protégées à Madagascar. En ce sens, le MNP agit selon le COAP (loi 2001 Ŕ 005 du 11 Ŕ 02 Ŕ 03) et ses textes d’application. Rappelons que l’association Madagascar National Parks a été mandatée par le Gouvernement pour être le Gestionnaire du Réseau d’Aires Protégées à Madagascar, à travers la « Charte de l’Environnement » et son décret d’application n° 98 Ŕ 164 du 19/02/98. Afin de permettre à MNP de remplir son rôle, les stratégies de gestion sont définies par le Plan Stratégique de Gestion du Réseau National d’Aires Protégées (PLANGRAP). C’est une association de droit privé et qui est régie par l’ordonnance n° 60– 133 du 03 Octobre 1960. Mais reconnue d’utilité publique à travers le décret n° 91-592 du 04 Décembre 1991.Elle est dotée de personnalité morale et jouit de l’autonomie administrative et financière. Le MNP est de caractère apolitique, d’où il doit rester neutre concernant tous les sujets politiques qui se trouvent sur la nation. Le siège social de MNP se situe à Ambatobe Antananarivo. Il est composé d’une Direction Générale chargée de coordonner toutes les activités dans les parcs nationaux et réserves qui sont repartis dans tout le territoire national. Ainsi, il possède cinq directions interrégionales. La direction inter-régionale d’Antsiranana se trouve sur la route d’Arrachart, près de MITABE.

La notion de l’environnement

  L’environnement provient du verbe « environner », qui signifie action d’entourer. Le mot environnement est polysémique c’est-à-dire qu’il a plusieurs sens différents. Cette notion a beaucoup évoluée au cours des derniers siècles. Pour beaucoup, les mots environnements « milieu naturel » et « écologie » peuvent se confondre. L’écologie a été définit comme la science des relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu de vie.Le mot environnement est à différencier du mot nature qui désigne les éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés seuls.L’économie de l’environnement est la branche de l’économie qui étudie les impacts des activités économiques sur l’environnement.Il fait des recherches sur la manière de gérer efficacement les activités économiques en respectant l’environnement. Et ce n’est qu’au XXI siècle que,la protection de l’environnement est devenue un enjeu majeur. L’objectif est de pouvoir stopper sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines.Et les économistes appellent les dégâts causés par les activités humaines sur l’environnement : « les externalités ou encore effets externes ».Les économistes désignent par les externalités ou effets externes, le fait que l’activité de production ou de consommation d’un agent affecte le bien être d’un autre sans qu’aucun des deux reçoit ou paye une compensation pour cet effet.
On distingue deux types d’externalité :
-Externalité positif
-Externalité négatif
Les externalités positives désignent les situations dans laquelle un acteur est favorisé par l’action de tiers sans qu’il ait à payer. Et les externalités négatives désignent les situations où un acteur est défavorisé par l’action des tiers sans qu’il en soit compensé. Mais les néoclassiques de leur côté considèrent l’externalité comme une défaillance du marché, car le prix du marché ne reflète plus l’ensemble des coûts /bénéfices engendrés, et que l’équilibre auquel le marché conduit n’est plus un optimum de Pareto, du fait de la différence entre coûts ou bénéfices des participants au marché et de la société en générale. Afin de résoudre le problème d’externalité, l’économiste britannique Arthur Cecil Pigou a adopté la notion de taxe qui vise les pollueurs à internaliser les externalités, et on l’appelle « taxe Pigouvienne ».

Définition du concept incluant le développement

 Le développement durable
Selon le rapport de la commission mondiale des Nations Unies sur l’environnement et développement en 1987 « le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propre besoins ». Il est fondé sur trois piliers majeurs, à savoir: la durabilité écologique, la
performance économique et l’équité sociale.
La durabilité écologique
Sur le plan environnemental, le développement durable n’est atteint que si on respecte des conditions comme :
– utilisation de la gestion des ressources naturelles (air, eau, sol, vie) et des savoirs humains,
– le maintien des grands équilibres naturels (climat, océan, forêt…)
– la maîtrise de l’énergie et l’économie non renouvelable (pétrole, gaz, charbon, minerais…)
La performance économique
Sur le plan économique, le développement durable dépend de :
– l’annulation des dettes des pays pauvres et l’augmentation des investissements
– relation économique international, afin d’avoir un tourisme solidaire et de promouvoir un commerce équitable et d’exiger que les entreprises prennent en compte les conditions du développement durable
-développement économique des milieux naturels ou se trouvent les ressources de base comme l’agriculture, la pêche.
L’équité sociale
Sur le plan social, atteindre l’objectif du développement durable, est tout simplement avoir accès à l’éducation, habitat, à l’alimentation, les soins. Ceci dans le but de :
-satisfaire les besoins de la population
-stabiliser la croissance démographique
– maîtriser la croissance urbaine et les flux migratoires
 Le développement agricole
D’après MORIZE en 1992 « le développement agricole consiste essentiellement à augmenter le volume des récoltes, global ou pour certains produits. Cette augmentation se fait en augmentant les rendements par une meilleure utilisation des terres ou des autres facteurs limitants ». Pour protéger l’environnement, le développement agricole inclut la notion de durabilité et de qualité pour améliorer le régime alimentaire des populations et pour répondre aux exigences du marché.
 Le développement rural
Selon MORIZE en 1992 « le développement rural consiste à améliorer tout environnement de l’agriculteur, considéré comme le principal bénéficiaire. Il porte à la fois sur les routes, les villages, la santé, l’éducation et sur tous les services économiques et sociaux susceptibles d’améliorer non seulement la fonction productive, mais aussi le bien-être social ».Donc, il y a une forte corrélation entre le développement rural qui est un aménagement de l’espace rural et aussi le développement agricole qui est une augmentation des rendements des activités agricoles. Par conséquent, pour avoir un développement agricole solide.
 Le développement local
Le développement local est un processus grâce auquel la communauté participe au façonnement de son propre environnement dans le but d’améliorer la qualité de vie de ses résidents.Cette démarche nécessite une intégration des composantes économique, sociale, culturelle, politique et environnementale.Au niveau terminologique, l’approche du développement local est aussi appelée développement économique communautaire (DÉC) dans sa version plus urbaine. Ce dernier terme serait plus utilisé aux États-Unis et au Canada.
Le développement local a comme objectif :
D’améliorer le cadre de vie des personnes de la communauté dans le but d’avoir une qualité de vie agréable et saine,D’augmenter le niveau de vie des membres de communautés en créant des emplois afin qu’ils puissent travailler et gagner de revenu. Autrement dit, profiter des avantages de la communauté.
 Le développement participatif
Le développement participatif est un développement qui laisse une place aux populations de participer aux processus de prise de décisions. C’est-à-dire impliquer la population à la définition des problèmes locaux, à l’identification des solutions et aussi à leur mise en œuvre afin qu’ils puissent contribuer à donner plus d’efficacité et de durabilité aux programmes mis en place. Par conséquent, ce type de développement est basé sur le principe de l’approche participative. BOUKHARI (1994) affirme cela en disant que : « le principe fondamental de la participation est le partage de savoir et aussi de pouvoir », et « Dans une approche participative, la population n’est pas un gisement d’information mais plutôt un partenaire avec qui, il faut échanger et partager l’information utile ».Et enfin, selon OCDE en 1989 « le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, et aussi une plus grande autonomie administrative et enfin le respect des droits de la personne humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles… »

Les pressions

  Si les besoins socio-économiques des populations désespérément pauvres et fréquemment isolées, vivant autour des zones périphériques et régions entourant les aires protégées ne sont pas pris en compte16, et satisfait, il n’y aura aucun espoir pour ces aires protégées.Par définition, une pression est l’action humaine à la base de l’impact et qui pourrait être active ou historique.Une pression est dite active si jusqu’à présent, l’activité humaine destructive continue.Et elle est historique si l’activité humaine a cessé mais on voit son impact négatif qui persiste toujours. On peut gérer les pressions actives mais quant aux pressions historiques, on ne peut gérer que leurs impacts.Les raisons pour lesquelles les gens exercent des pressions non durable sur la biodiversité et l’environnement, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur d’une AP sont nombreuses. Et si ces causes ne sont pas prises en compte, éradiquées ou détournées, ces pressions continueront et les pressions humaines restent toujours les plus grandes menaces sur les ressources naturelles.

Les actions de MNP sur la protection de l’environnement et le développement local

  Avec une meilleure compréhension de la nature des pressions, cause et l’indentification des principaux responsables de ces pressions et de leurs zones d’influence,le MNP a reconsidéré ces activités de développement. Il associe étroitement le concept de conservation avec celui de développement durable.Ainsi, le MNP veut s’efforcer à appliquer la communauté de la zone périphérique en versant la moitié ou 50% des recettes des droits d’entrée dans l’AP (DEAP) aux activités et aux micro-projets alliant les attentes de la population et les objectifs de conservation.Le financement de ces micro-projets provient des revenus touristiques et l’assistance technique vient du parc. Par ailleurs, les gens auront plus de respect pour la valeur de ces AP et deviendront ainsi des partenaires dans la conservation et la surveillance du parc et réduiront l’utilisation illégale des ressources du parc et de la réserve. Les fokontany, villages, et communes sont les bénéficiaires de ces micro-projets de développement. Ces dernières peuvent êtres des micro-projets communautaires tels que la construction d’une école, d’un barrage ou d’un centre de santé de base. Mais, ils peuvent aussi être des activités génératrices de revenu qui sont proposés par des associations et organisations paysannes.

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Table des matières

SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES
INTRODUCTION

Première partie : ANALYSE DE LA SITUATION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE
A. DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE
1. Présentation du MNP
1.1. Historique
1.2. Cadre institutionnel et juridique
2. Identification du PN de Montagne d’Ambre
2.1. Historique et localisation
2.2. Le climat et la végétation
2.2.1. Le climat
2.2.2. La végétation
3. Le cas de la commune rurale de Sakaramy
B. GENERALITE SUR LE PSSE
1. Contexte et objectif du PSSE
2. Cadre législatif et réglementaire du projet
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC
A. APPROCHE THEORIQUE DE LA CONSERVATION ET DU DEVELOPPEMENT 
1. La notion de l’environnement et le concept du développement
1.1. La notion de l’environnement
1.2. Le concept du développement
2. Le dilemme « conservation et développement »
3. Les pressions et les menaces à la conservation
3.1. Les pressions
3.1.1. Evaluation des pressions au niveau des cibles de conservation
3.1.2. Evaluation des différents types de pressions
3.2. Les menaces
3.2.1. Relation entre Menace ; cause, pression et impact
B. LE PARC NATIONAL : UN MOTEUR DU DEVELOPPEMENT SOCIO ECONOMIQUE DES POPULATIONS DE LA ZONE PERIPHERIQUE
1. Les actions de MNP sur la protection de l’environnement et le développement local
2. Effets économiques et sociaux du parc
2-1- Le Parc fournit des emplois
2-2- Acquisition de compétence
2-3- Le parc approvisionne les industries et les ménages en eau
2-4- Protection des bassins versants
2-5- Levier pour le développement
Deuxième partie: RESULTAT ET INTERPRETATION
CHAPITRE I : APPROCHE METHODOLOGIQUE
A. ANALYSE COUT- BENEFICE
B. Instruments de collecte de données
1. La recherche documentaire
2. L’entretient et descente sur terrain
CHAPITRE II : EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE ET RENTABILITE DU PROJET
A. ANALYSE DES FORCES, FAIBLESSES ET OPPORTUNITES DU PROJET
1. Analyse de coût de projet d’extension du PNMA
2. Analyse de bénéfice du projet d’extension de PNMA
B. EVALUATION DES IMPACTS
1. Identification des impacts
1.1. Impacts positifs
1.2. Impacts négatifs
2. Mesures d’optimisation et d’atténuation des impacts
2.1. Mesures d’optimisation des impacts
2.2. Mesure d’atténuation des impacts
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES

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