Approche geographique de l’acces des services sociaux de base

La pauvreté au Sénégal est un phénomène à dominante rurale. Les indicateurs de développement humain en milieu rural sont extrêmement préoccupants, car ils traduisent le caractère limité de l’accès aux services sociaux. Par conséquent, la réduction de la pauvreté, notamment en milieu rural, est devenue l’objectif prioritaire de la politique de l’Etat.

Les services de base définissent l’ensemble des services indispensables pour promouvoir la dignité humaine, la qualité de vie et la durabilité des moyens d’existence. Ils comprennent aussi bien les services sociaux de base comme l’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable. L’amélioration de leur accès est ainsi un moyen d’atteindre les Objectifs du Millénaires pour le Développement, ce qui les place au cœur de toute stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et de développement socio-économique. La décentralisation constitue un outil institutionnel propice au renforcement de l’accès aux services de base. Ces services sont en effet par essence des services locaux, dans le sens où ils doivent être offerts et accessibles à l’échelle d’un territoire local donné. Le renforcement des capacités des autorités locales et leurs associations est ainsi indissociable de l’objectif d’un accès amélioré aux services de base pour tous.

Le développement rural décentralisé a ainsi pour ambition de contribuer à améliorer la qualité de la vie et l’accès aux services essentiels de base en milieu rural, en permettant aux communautés de prendre en charge les affaires locales et en créant un cadre permettant aux divers acteurs que sont les populations, les collectivités locales, l’état et ses services déconcentrées, les ONG, le secteur privé et les partenaires au développement d’utiliser au mieux leurs compétences respectives. Plusieurs études ont mis en évidence des faiblesses et des contraintes qui limitent sérieusement le processus de responsabilisation et de participation des acteurs locaux à la promotion efficace du développement local. En effet, les avancées institutionnelles induites par la politique de décentralisation n’ont pas eu les impacts attendus en matière de développement économique local.

PROBLEMATIQUE

Contexte

Aujourd’hui à la croisée des chemins, la décentralisation des services sociaux de base (éducation, eau et santé) affiche une effectivité duale en milieu rural. Cette effectivité est d’abord théorique, car sur le plan de l’encadrement juridique, tout est mis en œuvre pour rendre la décentralisation effective. Mais dans la pratique, elle est relative puisque sur certains plans, la décentralisation reste toujours un chantier et un projet à réaliser. L’efficacité de la dévolution du pouvoir aux collectivités par l’Etat central sera surtout interrogée au regard du degré de conformité entre le cadre juridique et réglementaire et son application pour satisfaire les bénéficiaires dans l’accès, l’accessibilité, la pertinence, la qualité et la gestion participative et équitable des services sociaux de base.

Le monde du développement s’interroge de plus en plus sur l’impact réel et la signification des politiques et initiatives innombrables prises depuis une trentaine d’années pour réduire la pauvreté, la vulnérabilité et l’injustice sociale. La persistance voire l’aggravation de la pauvreté ainsi que l’inanité des modes de gouvernance soulignent l’échec d’une approche du développement basée sur une démarche non prospective, urgentiste, superficielle et surtout dictée de l’extérieur. Mais c’est également la question de l’Etat, de sa consistance et de sa légitimité qui est aujourd’hui posée un peu partout en Afrique postcoloniale. En réalité, les pratiques africaines de la modernité s’opposent souvent à l’Etat de conception wébérienne, colonial et post colonial et n’obéissent pas souvent aux mêmes grilles de lecture.

Le Sénégal est dans ce contexte un bel exemple de ce paradoxe qui est souvent résolu dans des compromis, un contrat social entre des catégories qui n’ont pas les mêmes logiques mais se retrouvent dans les mêmes intérêts. Pays situé à l’extrême ouest du continent et ouvert sur l’Océan Atlantique, il a été très tôt pénétré par des influences de toutes sortes. Porte d’entrée de la colonisation européenne, il a également reçu de manière plus diffuse des valeurs d’autres cultures, notamment orientales, mandingues, etc. Mais la naissance d’un Etat sénégalais moderne est le fait de la colonisation française qui pour les besoins de l’exploitation avait organisé le pays en le dotant d’un peigne administratif sur le modèle jacobin, rigide, centralisateur et contraignant.

Choix et intérêt du sujet

Le choix de la commune de KEUR MOMAR SARR est lié, avant tout, à des raisons scientifiques. En effet, cette espace connait une pauvreté très avancée visible dans plusieurs secteurs et des injustices sociales. Ce qui s’explique par un problème d’accès des populations les plus pauvres aux services sociaux de base. Cependant, nous mettons l’accent sur les services sociaux de base comme l’éducation, la santé et l’accès à l’eau potable qui sont les priorités pour les riverains vivant dans la commune de KEUR MOMAR SARR. De ce fait, l’intérêt de ce sujet est que la fourniture des services et infrastructures est le principal canal par lequel les droits économiques et sociaux sont satisfaits. Mais en plus, ce sont les réalisations dans ce domaine qui sont les plus visibles et qui influencent plus les électeurs. La volonté des élus locaux ne devait donc pas être en cause dans la satisfaction limitée de ces droits. Le choix fait par les consultants de s’intéresser particulièrement à l’éducation et à la santé n’est pas fortuit. C’est dans ces deux secteurs que la demande sociale est la plus forte.

En effet, le Sénégal est un pays qui a une population très jeune, la tranche d’âge 15-35 ans représentant plus de 50% de la population totale. Avec un taux de croissance démographique de 2,7 %, les besoins en éducation et santé sont donc très forts. 50% de la population n’a pas accès aux services de santé (48 % pour l’eau potable et 55% pour l’assainissement). 1/3 du budget de l’Etat est consacré à l’éducation et 7,5 du PIB vont aux dépenses de santé. Dans ces deux secteurs, la responsabilité des collectivités locales est énorme depuis qu’il leur est demandé de déterminer le niveau et la qualité des services à fournir, la manière dont ces services seront fournis ainsi que les sources et types de fonds pour financer la fourniture de ces services. Pour le moment, la fourniture des services dans les collectivités locales sénégalaises est peu satisfaisante, tournant autour de 50% malgré les efforts fournis. La prise en considération explicite des droits humains permet une approche basée sur le sujet des droits et non sur l’objet des droits. Il est clair que cela constituerait une avancée pour l’allocation des ressources. Cette démarche consiste à mettre l’accent davantage sur l’homme que sur les structures ; celles-ci doivent demeurer des moyens au service de la satisfaction des hommes. Ainsi les dépenses et investissements viseront d’abord l’élève et le patient avant l’école et les structures sanitaires.

METHODOLOGIE

Revue documentaire

Dans le cadre de cette étude, nous avons visité un certain nombre de structures telles que la Bibliothèque Universitaire, la bibliothèque départementale, la mairie de KEUR MOMAR SARR, l’Agence nationale de la statistique et de la prévision (ANSD), celle de l’ENDA Tiersmonde située à la rue Carnot à Dakar. Nous avons aussi eu à fréquenter les centres de documentation du GERAD. Cette phase de documentation nous a permis d’élaborer un cadre théorique pour notre thème d’étude et d’identifier des concepts clés ; concepts dont nous allons faire une revue documentaire critique afin de déterminer leur sens mais également d’identifier leur interrelation. Cette phase de documentation nous a permis d’élaborer un cadre théorique pour notre thème d’étude et d’identifier des concepts clés ; concepts dont nous allons faire une revue documentaire critique afin de déterminer leur sens mais également d’identifier leur interrelation. Notre recherche documentaire s’est d’abord orientée sur des ouvrages généraux ayant traits au phénomène de la décentralisation des services sociaux de bases. Ce passage nous a semblé incontournable pour avoir une vision éclairée du problème général de la recherche mais également de mieux nous rapprocher de notre cible.

Ainsi, cette revue nous permet de faire une fouille approfondie des théories et approches qui ont déjà été émises par des chercheurs sur le phénomène que nous cherchons à expliciter. Elle nous a permis de mieux cerner notre réflexion sur notre travail de recherche. Nous avons essayé au maximum de lire les travaux ayant un rapport avec notre sujet. En plus des écrits de nos prédécesseurs et nous avons consulté beaucoup d’ouvrages intégraux pour mieux comprendre le travail que nous voulons effectuer. Autrement dit la compréhension de notre objet de recherche passe par l’analyse ou la lecture d’un ensemble d’ouvrages, de mémoires et de thèses. Nous avons eu à côtoyer certaines personnes ressources pour avoir une pensée plus claire sur notre sujet.

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Table des matières

Introduction
I. PROBLEMATIQUE
II. METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE K.M.S
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KEUR MOMAR SARR
I. Situation Géographique de la Commune de K.M.S
II. Milieu Physique de la commune de Keur Momar Sarr
CHAPITRE 2 : SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE KEUR MOMAR SARR
I. Situation sociodémographique et la répartition spatiale de la population
II. Situation des secteurs économiques
DEUXIEME PARTIE APPROCHE GEOGRAPHIQUE DES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT DES SERVICES SOCIAUX DE BASE ET LEURS INTERPRETATIONS
CHAPITRE 1 : SITUATION DU SECTEUR DE L’EDUCATION, DE LA SANTE ET DE L’HYDRAULIQUE
I. Le secteur de l’Education
II. Le secteur de la santé
III. Le secteur de l’hydraulique
CHAPITRE 2 : ANALYSE ET INTERPRETAION DES RESULTATS
I. Dans le domaine de l’Education
II. Dans le domaine de la santé
TROIXIEME PARTIE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS GENERALES
Chapitre I : SOLUTIONS ENVISAGEES
I. Solutions envisagées dans le domaine de l’éducation
II. Solutions envisagées dans le domaine de la santé
III. Solutions envisagées dans le secteur de l’hydraulique
Chapitre II : RECOMMANDATIONS GENERALES
I. Recommandations dans le domaine de l’Education
II. Recommandations dans le domaine de la Santé
III. Recommandations dans le domaine de l’Hydraulique
Conclusion

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