Apport du scanner dans l’exploration des retards psychomoteurs de l’enfant

Le retard psychomoteur (RPM) est un motif fréquent de consultation en pédiatrie. La réalisation d’examens complémentaires est matière à controverse chez l’enfant présentant un retard du développement psychomoteur. Il s’agit d’un domaine caractérisé par l’absence de thérapeutique curative pour le sujet exploré. L’intérêt des méthodes d’imagerie réside dans l’établissement d’un diagnostic étiologique, une évaluation pronostique et l’appréciation d’une éventuelle récurrence intrafamiliale [19,20]. Le RPM désigne toute différence notable entre les acquisitions d’un enfant et celles des enfants normaux de la même tranche d’âge [6]. Le RPM peut souvent passer inaperçu sans l’acquisition des repères précis du développement normal pour chaque âge. Le retard des acquisitions psychomotrices est l’anomalie la moins reconnue par l’agent de santé. Il ne pourra être mis en évidence que si l’agent de santé a acquis pour chaque âge les repères précis du développement normal. Le dépistage des anomalies du développement cérébral tôt dans la vie de l’enfant permet une prise en charge précoce et plus efficace de l’enfant dans certains cas. Le développement de l’enfant se fait à partir des facteurs innés (compétence des nouveau-nées capacités intellectuelles) et environnementaux (investissement affectif des parents pour leur enfant, structure de la famille, niveau socio-culturel) qui interagissent les uns avec les autres. Au Mali seule l’enquête de prévalence de l’Association Malienne de lutte contre la Déficience Mentale (AMALDEME) datant de 1987 a été consacrée au développement psychomoteur (DPM) [11]. Cette enquête avait pour but d’étudier le DPM des enfants de 0-5 ans dans le district de Bamako et son objectif était de déterminer la prévalence du RPM dans la population étudiée. Elle a recensé 1318 cas de retard du développement psychomoteur sur 9000 enfants étudiés soit une prévalence estimée dans la ville à 14,6 % avec 03 % de retard profond et ou sévère.

Rappels anatomiques crânio-encéphaliques :

Etage crânien : voûte et base du crâne 

Le crâne est une boîte osseuse qui contient l’encéphale et ses enveloppes méningées, il est situé à la partie supérieure du squelette axial et présente à l’étude deux étages :
-Un étage crânien ou neurocrâne.
-Un étage facial ou splanchno-crâne.
La limite entre les deux étages est représentée par une baguette osseuse horizontale saillante sous la peau : le processus zygomatique. Il comporte une partie supérieure : la voûte et une partie inférieure : la base.

Voute ou calotte : formée de huit os articulés entre eux par des sutures denticulées imbriquées les unes dans les autres, ce sont : l’os frontal, deux os pariétaux, deux os temporaux, deux os sphénoïdaux et l’os occipital. Les points de jonction de ces différentes sutures sont en avant le Bregma et en arrière le lambda délimitant chez le nouveau-né respectivement la fontanelle bregmatique qui s’ossifie vers la 3ème année et la fontanelle lambdatique dans les six premiers mois. Les fontanelles sont des zones membraneuses non ossifiées. En ce qui concerne les sutures on distingue :
-la suture sagittale ou bipariétale en situation médiane.
-la suture coronale disposée diadème qui unit le frontal aux deux os pariétaux.
-la suture sphéno-temporale entre le sphénoïde et l’os temporal.
-la suture lambdoïde située en arrière de la voûte, elle unie l’occipital aux deux os pariétaux.

Les os du crâne sont percés de nombreux orifices ou canaux qui livrent passage à des vaisseaux ou à des nerfs. Les orifices peuvent être visibles soit sur la face endocrânienne, soit sur la face exo crânienne, mais aussi sur les deux faces. Les os du crâne sont constitués de deux lames de tissu osseux compact (la table externe et la table interne) enserrant une couche plus ou moins épaisse de tissu osseux spongieux (le diploé) qui contient dans ses mailles de la moelle osseuse. Les os du crâne (sauf le pariétal et l’occipital) sont creusés de cavités : .des cavités pneumatiques : les cellules et les sinus, .des cavités contenant une partie des organes de sens.

La base du crâne

La base du crâne est à peu près plane : réalisant en fait un plan incliné irrégulièrement disposé en marches d’escalier, elle est classiquement divisée d’avant en arrière et de haut en bas en trois étages (antérieur, moyen, postérieur).
La marche supérieure répond à l’étage antérieur ; fronto-éthmoïdo-sphénoïdal.
La marche moyenne correspond à l’étage médian ; sphénoïdo-temporal.
La marche inférieure répond à l’étage postérieur ; temporo-occipital.

L’étage antérieur ou fronto-éthmoïdo-sphénoïdal : 

Il est limité en avant par la partie verticale du frontal, en arrière par le bord postérieur des petites ailes du sphénoïde et sur la ligne médiane par le jugum sphénoïdale. Cet étage comprend trois parties :
-l’une médiane : la fosse éthmoïdale -et les deux latérales : les bosses orbitaires. Il intéresse trois éléments osseux, le frontal, l’ethmoïde et le sphénoïde et empiète sur l’étage moyen au niveau des apophyses clinoïdes antérieures. L’espace de communication de l’étage antérieur avec la face correspond aux orifices de la lame criblée de l’ethmoïde laissant passer les filets du nerf olfactif.

L’étage moyen ou sphénoïdo-temporal : 

Il est limité, en avant: le bord post du jugum et des petites ailes du sphénoïde, sur les côtés: l’os temporal, en arrière: par le bord Supérieur du dos de la selle turcique, les clinoïdes postérieurs et le bord supérieur du rocher L’étage moyen est formé par trois os : Le sphénoïde et la portion antérieure des temporaux, limité :
-en avant par les petites ailes du sphénoïde
-en arrière par le bord supérieur des rochers.

★ L’étage postérieur ou temporo-occipital.:
Limiter, en arrière par : l’écaille de l’occipital qui porte le sillon du sinus transverse– en avant : le bord postérieur de la partie antérieure du rocher de l’os temporal. Très étendu, excavé, l’étage postérieur se caractérise par des limites très apparentes. Elles sont représentées, d’avant en arrière, par la lame quadrilatère du sphénoïde. Le bord supérieur du rocher, déprimé en gouttière du sinus pétreux supérieur, enfin par la gouttière du sinus latéral dans son versant occipital. L’étage postérieur est représenté par l’occipital et par la face postéro – supérieure du rocher. Il faut y adjoindre la lame quadrilatère du sphénoïde.

La base du crâne versant exocrânien se subdivise en deux parties
– une partie antérieure ou faciale
– une partie postérieure ou cervicale
La partie antérieure comprend :
– le massif facial, le sphénoïde, le vomer et l’os temporal.
Les apophyses ptérygoïdes du sphénoïde sont inférieures, verticales et exocrâniennes en totalité.
La partie postérieure comprend :
– l’os temporal et l’os occipital
Elle est limitée- en avant : le vomer et la fosse ptérygoïde. – latéralement: l’arcade zygomatique et le processus mastoïde. La base du crâne est une partie anatomique particulièrement complexe du fait du rôle qui lui est dévolu. C’est une zone frontière et donc de passage de tous les câbles techniques dévolus au fonctionnement de la globalité du corps; des zones d’entrées et de sorties vasculonerveuses.

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Table des matières

INTRODUCTION
Objectifs
Objectif général
Objectif spécifique
I- Généralités
1-Rappels anatomiques cranio-encéphaliques
1-1 Etage crânien : voûte et base du crane
1-1-1 Voûte ou calotte
1-1-2 Base du crâne
1-2 Encéphale
1-2-1 Les structures infra tentorielles
1-2-2 Les structures supra tentorielles
1-2-3 Le télencéphale ou hémisphères cérébraux
1-2-4 Les commissures inter hémisphériques
1-2-5 Le système ventriculaire et cisternal
1-2-6 Les enveloppes et espaces méningées
1-2-7 La vascularisation de la tête et du cou
2-Les éléments du développement psychomoteur (DPM)
2-1 Les domaines d’évaluations
3-Caractéristiques du DPM normal du nouveau-né et du nourrisson
3-1 Nouveau-né
3-1-1 Tonus
3-1-2 Réflexes archaïques (0-3 mois)
3-1-3 Comportement
3-2 Nourrisson (1 mois- 24 mois)
3-2-1 Acquisitions motrices et posturales (tonus)
3-2-2 Acquisitions sensorielles et sociales
3-2-3 Acquisitions manuelles (préhension et graphisme)
3-2-4 Acquisitions du langage (compréhension et expression)
3-2-5 Acquisitions oculomotrices et réactionnelles
4-Les étiologies du RPM
5-Les moyens d’imagerie
5-1 Echographie
5-2 Scanner ou Tomodensitométrie (TDM)
5-3 Imagerie par résonance magnétique (IRM)
II- Matériels et Méthodes
1- Cadre d’étude
2- Type d’étude
3- Période d’étude
III-Résultats
Observations
IV-Commentaires et discussions
Conclusions et Recommandations
Références bibliographies
Annexe

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