APPERCU HISTORIQUE SUR LA PHYTOTHERAPIE

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APPERCU HISTORIQUE SUR LA PHYTOTHERAPIE

La médecine par les plantes est née avec l’homme puisque c’est à son profit et à ses dépens que celui-ci a appris à connaître les qualités bienfaisantes ou nocives des végétaux qui croissaient autour de lui.
Le désir de maintenir, de renforcer ou de rétablir la santé a suivi au temps archaïque, deux courants différents et conjugués : celui de l’empirisme et de l’instinct et celui de la religion et de la magie.
Toutes les médecines anciennes se sont nourries du fond mental mystique des peuples primitifs et se sont inspirées à la fois de concepts surnaturels, transcendants et imaginaires et de constations pratiques élémentaires (RUBIN M. 2004)
Le premier texte de la médecine par les plantes a été rédigé par les sumériens sur une tablette d’argile 3000 ans avant J.C. Sur ces tablettes, environ 250 espèces de plantes étaient recensées ;
• On a aussi découvert un manuscrit chinois qui date de 2800 ans avant J.C, traitant de 300 plantes utilisées en médecine traditionnelle ;
• 1500 ans avant J.C, les papyrus Ebert des civilisations pharaoniques disposaient d’une médecine avancée, basée sur l’usage de plusieurs plantes médicinales ;
• 400 ans avant J.C, Hippocrate, le célèbre médecin Grec, écrit « le corpus hippocratum » qui traitent d’environ 250 « simples » (nom historique des plantes médicinales).
• Théophraste appelé, « père de la botanique » (372-288 avant J.C) disciple d’Aristote, traita de 500 plantes. Ses travaux restèrent cependant ignorés jusqu’au XVème siècle. Ce philosophe Grec prétendait également que toute plante était porteuse d’un message ;
• Au premier siècle, Dioscoride, autre médecin Grec, rédige le fameux « De Materia Medica » ;
• Au XVIème siècle, Paracelse définit la notion de principe actif. Des recherches se font pour expliquer l’activité thérapeutique des plantes et aboutissent à la « théorie des signatures ».
Il apparait de tous ces récits que la phytothérapie est une pratique aussi ancienne que l’humanité. Les connaissances empiriques accumulées depuis la plus haute Antiquité ont permis aux différentes civilisations de sélectionner des plantes pour se soigner.
Les médicaments sont des inventions humaines très récentes, la médecine moderne, scientifique ne date que du XIXème siècle avec la découverte des premiers antibiotiques.
En Europe les plantes représentaient l’essentielle de la pharmacopée jusqu’au XIXème siècle. Aujourd’hui, les plantes sont supplantées par les médicaments de synthèse plus simple d’emploi.
Cependant, la phytothérapie continue toujours de jouer un rôle majeur dans la prise en charge médicale de bons nombres de populations à travers le monde.
En 1986 le Ministre de la santé Français propose une réglementation des AMM  (Autorisation de Mise sur le Marché) pour les spécialités pharmaceutiques à base de plantes.
Cette décision est prise suite à de nombreuses études cliniques qui ont fournies la preuve de l’efficacité des plantes (DIBUIGNE et COUPLAN, 2006)

PLACE DES PLANTES MEDICINALES DANS LA THERAPEUTIQUE

L’exercice de la phytothérapie se heurte dans les pays occidentaux, à la prévention des médecins universitaires qui ne voient dans cette pratique médicale qu’un retour à l’archaïsme, au sacré et à la magie. Leurs arguments sont rationnels et semblent convaincants :
9 Absence de méthodes d’évaluation fiables de sécurité et de l’efficacité des drogues médicinales ;
9 Données d’activités pharmacologiques fragmentaires du fait du caractère complexe et souvent approximatif de la composition des extraits de plantes utilisées ;
9 Absence de données de toxicologie animale quant à l’administration de longue durée, la cancérogénèse et la tératogénèse (risque de malformation génétique) ;
9 Arguments cliniques uniquement tirés de la tradition ne comportant pas de travaux rigoureux permettant de trancher (RUBIN M.2004)
Cependant, il est indéniable que les plantes médicinales ont un effet curatif et préventif pour d’innombrables maladies et affections.
Ainsi donc, cette idée qui consistait à penser que la médecine moderne était la seule valable, devrait être abandonnée d’autant plus qu’en l’an 2000 la situation était différente, car cette dernière engendrait malaises et inquiétudes dans la mesure où on assistait à une explosion de pathologies jusque là jamais rencontrées.
L’une des causes de cette explosion est l’antibiothérapie :
Les antibiotiques, à leurs débuts, ont sauvés beaucoup de vie humaine. On a cru détenir la panacée contre les maladies infectieuses. Mais on ignorait à l’époque de nombreux aspects de la biologie des micro-organismes.
Parallèlement à l’action salutaire, se préparaient les désillusions futures.
En effet les antibiotiques ont entrainé la sélection de souches de plus en plus résistantes et de virulence accrue.
Ainsi, les maladies infectieuses anciennes réapparaissent maintenant en force avec des caractères nouveaux. Les antibiotiques à large spectre et prescrits à forte dose ont provoqué la transformation de germes inoffensifs, hôtes habituelles de la peau et des muqueuses en germes virulents et résistants à la thérapeutique. D’où l’émergence de nouvelles affections bactériennes.
Ainsi, l’antibiothérapie pratiquée selon les modalités de la seconde moitié du XXème siècle et replacée dans l’histoire de la médecine au cours des âges, apparaitra bientôt comme un feu de paille bénéfique à court terme, désastreux à long terme par les conséquences engendrées.
Comme autre cause nous avons la prescription médicamenteuse des molécules chimiques de synthèses: on connait bien les effets secondaires indésirables des molécules de synthèse. Mais ce que le grand public ignore, c’est la fréquence des maladies iatrogènes graves invalidantes ou mortelles qui peuvent suivre l’administration de nombreux médicaments. On est donc en présence de substances qui créent des maladies nouvelles.

METHODOLOGIE

Echantillonnage

La population d’étude

La population d’étude est composée de deux groupes :
• Les docteurs en pharmacie et leurs auxiliaires ;
• Les gérants des magasins de grande surface.

Critères de sélection

Pour les pharmaciens et auxiliaires
¾ Accepter de répondre aux questions
¾ Détenir au moins un phytomédicament
Pour les magasins de grande surface :
9 Etre le responsable du magasin
9 détenir au moins un phytomédicament

Instruments de collecte de données

Il s’agit d’un questionnaire confectionné en fonction de l’objectif visé par l’étude (voir annexe I)

Traitement des données

La méthode utilisée pour le traitement des données est celle des fréquences de citation ; ainsi que le calcul des pourcentages de citation.

Difficultés rencontrées

Les principales difficultés sont rencontrées au niveau des magasins de grande surface dans la mesure où il fallait d’abord voir le directeur général qui était débordé par ses rendez-vous. Au niveau des officines, la seule difficulté est que dans la plupart du temps les pharmaciens sont absents et que certains auxiliaires ne connaissent pas grand chose sur la phytothérapie.

Les magasins de grande surface

Leur nombre est très limité dans la région et nous en avons visité que cinq (5)
• Le casino de Sahm ;
• My shoop en face poste fann ;
• My shoop HLM
• Saldia SA Avenue de le République ;
• Prix doux parcelles assainies ;
Dans ces magasins le constat est que les phytomédicaments rencontrés sont présentés uniquement sous forme de tisane.

Les phytomédicaments recensés dans les officines

Au terme de l’enquête 100 officines ont été visités. Au niveau de ces officines, nous avons recensés 130 phytomédicaments qui sont sous forme de tisanes, comprimés, gélules, capsules, solutions buvables et de produits pour application locale. Ainsi, nous avons classé ces phytomédicaments suivant leurs formes galéniques dans les tableaux qui suivent.

Les tisanes.

Le tableau I donne la liste des tisanes qui sont au nombre de 50 soit 65% des phytomédicaments recensés dans les officines.
La tisane RICHTERS* est retrouvée dans 88 officines, elle occupe ainsi 44,88% du total des tisanes recensées dans les officines.
Elle est suivie de LAXATISANE* et THE VERT BIO *qui sont toutes les deux citées 23 fois soit 11,73%.
Viennent ensuit NGUERTISANE*, EXTRA STRENGTH NITEA* et BIO3 TROUBLES DE LA FEMME* avec respectivement 9,69%, 7,65% et 5,1%.
Toutes les autres spécialités restantes représentent chacune moins de 5% du total des tisanes retrouvées dans les officines (voir tableau I).

Principales indications, composition et modes de préparation et d’emploi des phytomédicaments.

Les tableaux qui suivent donnent les indications thérapeutiques, la composition, les modes de préparation et d’emploi de l’ensemble des phytomédicaments.

Les tisanes vendues dans les officines.

Le tableau VI donne les indications thérapeutiques, la composition, les modes de préparation et d’emploi des tisanes vendues dans les officines.
Les tisanes indiquées contre l’obésité sont les plus représentatives avec 11,44% du total des tisanes vendues dans les officines.
Elles sont suivies de celles indiquées contre l’indigestion et de celles utilisées pour améliorer la circulation sanguine, avec respectivement 3,12% et 2,6% du  total des tisanes vendues dans les officines. Ici seuls les cas les plus cités sont évoqués pour les autres pathologies (voir tableau VI). Au niveau du tableau, le code T utilisé signifie tisanes vendues dans les officines.

Les produits pour application locale à base de plantes

Les produits utilisés contre le traumatisme cutané et le traitement des cheveux sont les plus cités avec respectivement 5 et 4 produits, soit 0,75% et 0,6% du total des produits pour application locale pour les autres produits et leurs indications voir tableau IX. Ici les codes Pde, Pa, Sh, Lo, Cr, Bau et Gel correspondent respectivement aux Pommades, Pattes, Shampoings, Crèmes, Baumes et Gels à base de plantes vendus dans les officines.

DISCUSSION

Dans les 100 officines et 5 magasins de grande surface visités, nous avons recensé un total de 146 phytomédicaments destinés à 33 affections différentes.
Ce résultat montre l’intérêt des plantes dans la thérapeutique.
Les résultats obtenus au niveau des officines, prouvent que, les plantes peuvent être présentées sous toutes les formes galéniques possibles comme les produits de synthèse.
En effet, dans les officines nous avons recensé des tisanes, des comprimés, des gélules, des capsules, des solutions buvables et même des produits pour application locale, qui sont exclusivement composés de plantes. Cependant, il faut noter que pour ces phytomédicaments, les tisanes représentent la forme galénique la plus présente dans les officines et même la seule rencontrée dans les magasins de grande surface. Dans nos résultats, les tisanes représentent 94, 9% de l’effectif total des phytomédicaments trouvés. Cette proportion très importante des tisanes s’expliquerait par le fait quelles se conservent très facilement et qu’on n’a pas besoin d’A.M.M (Autorisation de Mise sur le Marché) pour les vendre.
L’exigence d’A.M.M pour détenir les autres formes galéniques et le respect du monopole des pharmaciens expliqueraient leur absence dans les magasins de grande surface.
La présence des autres formes galéniques confirme que maintenant la phytothérapie se rénove jour après jour, car les progrès scientifiques permettent d’extraire les principes actifs des plantes pour en faire des comprimés, des gélules des pommades des solutions buvables etc., avec des indications thérapeutiques et des posologies biens précises.
En termes d’indication thérapeutiques, nos résultats montrent une large domination des phytomédicaments de l’obésité dont le nombre s’élève à 46 soit, 67,16% de l’effectif total.
Nos résultats dépassent donc, ceux de NDIAYE D. (2006) qui en avait recensé 17 dans 50 officines de la région de Dakar, dans le cadre d’une enquête sur la phytothérapie de l’obésité.
Cette importance des phytomédicaments de l’obésité serait peut être due à deux éléments :
™ Premièrement, auparavant, beaucoup de femme surtout Américaine, consommaient des extraits thyroïdiens pour augmenter l’activité de la thyroïde qui on sait s’accompagne d’un amaigrissement par une augmentation du métabolisme de base. Cette piste est maintenant plus ou moins abandonnée, du fait de ses résultats catastrophique dus à des titrages exagérés en hormones thyroïdiennes.
Il fallait donc trouver d’autres médicaments comme les phytomédicaments pour combattre l’obésité. (www.9moisavectoi.com)
™ Deuxièmement, l’obésité est devenue aujourd’hui un véritable problème de santé publique. Concernant la composition de ces phytomédicaments de l’obésité, trois plantes sont fréquemment utilisées. Ainsi, nous avons effectué quelques recherches les concernant.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA PHYTOTHERAPIE 
I. DEFINITION
II. APERCU HISTORIQUE SUR LA PHYTOTHERAPIE
III .UTILISATIONS ET FABRICATION
IV.PLACE DES PLANTES MEDICINALES DANS LA THERAPEUTIQUE
V. EVOLUTION DE LA PHYTOTHERAPIE
DEUXIEMA PARTIE : ENQUETES AUPRES DES OFFICINES ET MAGASINS DE GRANDE SURFACE 
I. OBJECTIFS DU TRAVAIL ET CADRE D’ETUDE
II. METHODOLOGIE
1. Echantillonnage
1.1. La population enquêtée
1.2. Critères de sélection
2. Instruments de collecte de données
3. Traitement des données
4. Difficultés rencontrées
III. RESULTATS ET COMMENTAIRES
1.1. Les officines
1.2. Les magasins de grande surface
2. Les phytomédicaments recensés dans les officines
2.1. Les tisanes
2.2. Les comprimés, les gélules et les capsules
2.3. Les solutions buvables
2.4. Les produits pour application locale
3. Les phytomédicaments recensés dans les magasins de grande surface
4. Principales indications et modes de préparation et d’emploi des phytomédicaments
4.1. Les tisanes vendues dans les officines
4.2. Les comprimés, les gélules et capsules à base de plantes vendus dans les officines
4.3. Les solutions buvables à base de plantes vendues dans les officines
4.4. Les produits pour application locale à base de plantes vendus dans Les officines
4.5 Les tisanes recensées dans les magasins de grande surface
5. Liste des plantes entrant dans la composition des phytomédicaments recensés
IV. DISCUSSION 
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 

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