Aphasie secondaire à un accident vasculaire cérébral

Aphasie secondaire à un accident vasculaire cérébral

Aphasie secondaire à un accident vasculaire cérébral

L’AVC est la cause la plus commune de l’aphasie acquise. Au Québec, environ 20 000 cas d’AVC sont rapportés annuellement (Ministère de la Santé et des Services sociaux, 2018) alors qu’au Canada, ce nombre s’élève à 50 000 (Ontario Stroke Network, 2017). Dans les dernières années, les avancées médicales ont permis d’améliorer de façon importante le taux de survie après un AVC, ce qui implique cependant que de plus en plus de personnes doivent vivre quotidiennement avec les conséquences qu’il engendre. En effet, près de 426 000 Canadiens vivent actuellement avec les séquelles d’un AVC, ce qui en fait la première cause de handicap au Canada (Ontario Stroke Network, 2017). Les conséquences de l’AVC comprennent une variété de symptômes moteurs et cognitifs, incluant l’aphasie. Dans les premiers jours suivant un AVC, environ 1/3 des personnes souffriraient d’aphasie (Dickey et al., 2010; Mazaux, Pélissier, & Brun, 2000; Pedersen, Jørgensen, Nakayama, Raaschou, & Olsen, 1995). De ce nombre, 60% demeureraient avec une aphasie chronique un an après l’AVC (Engelter et al., 2006).
L’aphasie post-AVC peut altérer la compréhension ou la production du langage oral ou écrit, à des degrés de sévérité qui varient d’un individu à l’autre. Plus spécifiquement, les déficits de compréhension et de production peuvent survenir au niveau des mots isolés (noms ou verbes), des phrases (agrammatisme) ou du discours. De plus, il arrive fréquemment que des déficits soient observés en lecture ou en écriture. Selon l’approche neuroanatomique classique, les différents profils cliniques sont déterminés par la localisation de la lésion et les liens anatomiques que la région lésée entretient avec d’autres aires cérébrales (ex., une lésion à l’aire de Broca entraine une aphasie de Broca; Benson & Ardila, 1996; Geschwind, 1967). Depuis quelques années, ces tableaux cliniques classiques sont cependant de plus en plus laissés de côté, au profit d’une compréhension plus globale du langage, basée sur la neuropsychologie cognitive. Les données de la neuroimagerie démontrent d’ailleurs une distribution beaucoup plus large et étendue des aires cérébrales responsables des diverses fonctions linguistiques que ce qui était reconnu dans la conception classique (ex., Tremblay & Dick, 2016; Tremblay, Dick, & Small, 2011). Selon l’approche cognitive (Caramazza, 1997; Whitworth, Webster, & Howard, 2013), les manifestations cliniques observées chez un individu aphasique résultent de l’atteinte isolée ou combinée de différentes composantes de traitement cognitif ou de voies de traitement. Même si les manifestations de l’aphasie diffèrent pour chaque personne, l’impact sur les compétences communicationnelles est indéniable. Les écrits scientifiques ont clairement démontré que l’aphasie est associée à une qualité de vie plus faible (ex., Hilari, Needle, & Harrison, 2012; Ross & Wertz, 2003) ainsi qu’à moins d’interactions sociales (ex., Cruice, Worrall, & Hickson, 2006; Parr, 2007). Une récente recension systématique des écrits réalisée auprès d’adultes en âge de travailler et présentant une aphasie a mis en lumière une participation réduite dans les activités de la vie domestique ainsi que des limitations vécues dans la vie communautaire et sociale (Pike, Kritzinger, & Pillay, 2017).
Plusieurs facteurs peuvent influencer le pronostic langagier en contexte d’aphasie. Outre le site et l’étendue de la lésion, la prise en charge en orthophonie est un facteur de première importance. Une recension systématique des écrits réalisée récemment par le Groupe Cochrane a d’ailleurs démontré l’efficacité de l’intervention orthophonique en aphasie post-AVC (Brady, Kelly, Godwin, Enderby, & Campbell, 2016). Au Québec, lorsqu’un individu subit un AVC, il est d’abord pris en charge en soins aigus, en milieu hospitalier. À ce moment, une évaluation sommaire en orthophonie ainsi qu’un début d’intervention sont généralement offerts, selon la durée du séjour. Lorsque l’état de l’individu est stabilisé, il est transféré, au besoin, en centre de réadaptation où une période de réadaptation fonctionnelle intensive a lieu. Pendant cette période, qui peut durer de quelques semaines à quelques mois, l’individu reçoit des services de réadaptation variés (ex., ergothérapie, physiothérapie, neuropsychologie, orthophonie), en fonction de ses besoins. Malheureusement, la fin des services en centre de réadaptation rime souvent avec la fin du suivi orthophonique. En effet, au Québec, les services offerts aux personnes souffrant d’aphasie chronique, soit une aphasie qui persiste plus de 12 mois après l’AVC, sont très limités, en raison de contraintes humaines et financières. Ainsi, bien que d’importants besoins demeurent sur le plan communicationnel, la majorité des personnes qui présentent une aphasie chronique ne reçoit plus de services dans les années qui suivent la survenue de l’AVC, malgré que l’efficacité de l’intervention orthophonique soit bien démontrée pour cette population (Allen, Mehta, McClure, & Teasell, 2012).

Aphasie primaire progressive

Le vieillissement de la population est un des plus grands défis de notre société actuelle. En 2015, le Canada a connu un changement démographique sans précédent alors que, pour la première fois de l’histoire, les personnes âgées de 65 ans et plus étaient plus nombreuses que les enfants âgés de 14 ans et moins (Statistique Canada, 2015). Ce vieillissement de la population s’accompagne inévitablement d’une augmentation fulgurante de la prévalence des maladies neurodégénératives. Au Canada, 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et, selon les projections, près d’un million de Canadiens vont en souffrir dans 15 ans (Société Alzheimer du Canada, 2017).
L’APP est une maladie neurodégénérative caractérisée par un déclin progressif et spécifique du langage. Rapportée pour la première fois dans les écrits scientifiques par Mesulam, en 1982, l’APP a depuis été décrite par de nombreux auteurs (ex., Grossman et al., 1996; Hodges, Patterson, Oxbury, & Funnell, 1992; Snowden, Goulding, & Neary, 1989). La classification la plus récente, élaborée par Gorno-Tempini et collaborateurs (2011), propose des critères diagnostiques pour trois variantes d’APP. De façon générale, l’APP est caractérisée par une atteinte prédominante et progressive du langage, sans atteinte d’autres domaines cognitifs, pendant au moins les deux premières années d’évolution de la maladie. Trois variantes principales sont décrites par Gorno-Tempini et collaborateurs: la variante non-fluente/agrammatique (vnf/aAPP), la variante sémantique (vsAPP) et la variante logopénique (vlAPP). En résumé, la vnf/aAPP est associée à une atrophie de la région fronto-insulaire postérieure gauche et se caractérise par la présence d’agrammatisme ou d’apraxie de la parole. La compréhension de phrases syntaxiquement complexes peut également être altérée. La vsAPP survient en contexte d’atrophie bilatérale du lobe temporal antérieur, souvent plus marquée à gauche. Elle est caractérisée par une atteinte de la mémoire sémantique, ce qui entraine des difficultés dans toutes les habiletés impliquant un traitement sémantique (ex., compréhension, accès lexical), et s’accompagne souvent d’une dyslexie et d’une dysorthographie de surface. La vnf/aAPP et la vsAPP sont toutes deux des sous-types de dégénérescences lobaires fronto-temporales et représenteraient, selon les estimés, entre 20 et 40% des cas (Grossman, 2010). La vlAPP correspond, quant à elle, à la variante langagière de la maladie d’Alzheimer et est associée à une atrophie de la région périsylvienne postérieure ou pariétale gauche. Elle est caractérisée par la présence d’anomie et de difficultés de répétition avec un effet délétère de la longueur sur la performance

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Table des matières

Résumé
Abstract
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Remerciements
Avant-propos
Chapitre 1. Introduction générale
1.1 Problématique
1.1.1 Aphasie secondaire à un accident vasculaire cérébral
1.1.2. Aphasie primaire progressive
1.1.3 Anomie
1.2 Objectifs
Chapitre 2. Recension des écrits : Rééducation de l’anomie acquise
2.1. Approches générales de prise en charge de l’anomie
2.1.1 Approches cognitives de restauration de l’anomie
2.2 Rééducation de l’anomie en contexte d’aphasie post-AVC
2.2.1 Efficacité du traitement cognitif de l’anomie: amélioration de la production des mots et généralisation
2.2.2 Efficacité de la rééducation de l’anomie via les technologies
2.3 Rééducation de l’anomie en contexte d’aphasie primaire progressive
2.3.1 Efficacité des interventions cognitives de rééducation de l’anomie
2.3.2 Efficacité de la rééducation de l’anomie via les technologies
2.4 Synthèse et limites des études
Chapitre 3. Recension systématique des écrits: Utilisation des technologies pour le traitement de l’anomie post-AVC
Étude 1. Effectiveness of technologies in the treatment of post-stroke anomia: A systematic review
Résumé
Abstract Chapitre 4. Étude expérimentale: Rééducation de mots fonctionnels en aphasie post-AVC
Étude 2. Efficacy of a self-administered treatment using a smart tablet to improve functional vocabulary in post-stroke aphasia: A case series study
Résumé Abstract
Chapitre 5. Étude expérimentale: Rééducation de mots fonctionnels en APP
Étude 3. Improvement in functional vocabulary and generalization to conversation following a self-administered treatment using a smart tablet in primary progressive aphasia
Résumé
Abstract
Chapitre 6. Discussion générale
6.1 Synthèse des résultats
6.2 Forces et limites
6.3 Retombées
6.4. Perspectives futures
6.5 Conclusion
Bibliographie
Annexe

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