Aperçu sur les pâturages soudaniens

Aperçu sur les pâturages soudaniens 

Les types de pâturages

Selon Fontès et Guinko (1995), la zone soudanienne du Burkina Faso correspond à la zone subhumide dont la pluviométrie annuelle est comprise entre 600 et 1400 mm, où les sols sont principalement ferragineux tropicaux et terrai itiques. Elle est caractérisée par des pâturages naturels qui sont constitués de formations végétales fortement anthropisées mais aussi de formations végétales naturelles dominées par les herbacées et comprenant des plantes ligneuses en proportion variable. On peut distinguer plusieurs types de classification des pâturages présents dans la zone soudanienne. Ces classifications varient en fonction des différents auteurs mais restent basées sur les conditions climatiques et morpho pédologiques.

Boudet (1984), distingue les pâturages du secteur nord-soudanien (pluviométrie comprise entre 600 et 900 mm) et les pâturages du secteur sud-soudanien (pluviométrie allant de 900 à 1400 mm) pour l’ensemble de la zone soudanienne de l’Afrique de l’Ouest en se basant sur l’isohyète 800 mm. Selon cet auteur, les pâturages du secteur nord-soudanien se caractérisent par la rareté des graminées vivaces, et la dominance des graminées annuelles. Le recouvrement ligneux est d’environ 30 %. Les pâturages du secteur sud-soudanien, qui dérivent des forêts claires, présentent une physionomie et une flore très diversifiées avec de nouvelles espèces ligneuses et de nombreuses graminées vivaces. Le recouvrement ligneux atteint parfois 60 %. Selon Fontès et Guinko (1995), le domaine soudanien est scindé en 12 classes de végétation y compris les cultures industrielles et les formations ripicoles communes aux deux secteurs. Les 10 principales classes sont réparties de façon symétrique sur chaque secteur, soit 5 classes pour le secteur nord soudanien et 5 classes pour le secteur sud soudanien. Le secteur nord soudanien est caractérisé par une pluviométrie annuelle comprise entre 700 et 900 mm et une saison sèche qui dure entre 6 et 7 mois. On y rencontre les classes suivantes:

➤ la savane arborée à boisée dominée par Anogeissus leiocarpus. Le tapis graminéen est dominé par Andropogon pseudapricus et Loudetia togoensis ;
➤ la savane arborée à arbustive dominée par Combretum spp,Anogeissus leiocarpus, vitellaria paradoxa.

Production et capacité de charge des pâturages soudaniens

En zone soudanienne d’Afrique de l’Ouest, la production primaire constitue la base essentielle de l’alimentation des animaux. Ces productions primaires contribueraient pour environ 75 % dans l’alimentation du bétail au Burkina Faso (Sanon et al., 2014). Cette production primaire est assurée en grande partie par la strate herbacée de composition essentiellement graminéenne.

D’après Fournier (1987), la phytomasse maximale en zone soudanienne se rapproche beaucoup de la production primaire des parties aériennes. Elle précise que l’écart entre la production primaire et la phytomasse maximale est d’autant plus grande que le renouvellement des matières végétales est plus rapide et que la saison de croissance est plus longue. Le rapport entre la production primaire et la phytomasse maximale varie entre 1,6 et 1,7.

En zone soudanienne où la période de végétation active dure environ 7 mois (avril à octobre), des facteurs d’ordre climatiques et édaphiques influencent la production tant qualitative que quantitative de la strate herbacée. Ce sont:
﹣la pluviosité: l’eau est le principal facteur de développement des végétaux à travers la quantité de pluies reçue, la précocité, la durée totale des pluies, et leur répartition au cours de la saison. La pluviosité joue aussi sur la production de la strate herbacée. Cette production est variable d’une année à une autre. Ainsi, Fournier (1987) a obtenu des variations interannuelles de la production de 3,5 t MS/ha à lOt MS/ha à Nazinga en zone sud-soudanienne;
﹣le sol : c’est le support sur lequel se développent et produisent les végétaux. De par ses propriétés physico-chimiques, il détermine la disponibilité Cil eau et en éléments nutritifs pour la croissance des plantes (Breman et Ridder, 1991) ;
﹣le rayonnement solaire: c’est la source des différentes formes d’énergie utilisées par les plantes dans les processus métaboliques et pour la production de matière sèche. Il est très déterminant pour la production en ce sens qu’il conditionne le mécanisme photosynthétique ;
﹣les propriétés des végétaux: une des caractéristiques des végétaux qui conditionnent leur production de biomasse est la photosynthèse.

Le mécanisme de photosynthèse (C3 ou C4) est important pour la vitesse de croissance et l’efficacité de l’utilisation de l’eau et des éléments nutritifs disponibles pour la production de matière végétale. La combinaison de tous ces facteurs déterminera la production d’un pâturage soudanien. Ces facteurs étant variables selon que l’on soit dans le secteur nord ou sudsoudanien, ils induisent donc une production variable suivant les deux secteurs. Selon Sawadogo (1996), une espèce est dite productrice si sa contribution spécifique (CS) est supérieure à 5 %. Ce sont des espèces qui participent de manière significative au recouvrement et à la phytomasse. Selon Riviere (1978), la productivité des pâturages est fonction de la zone climatique mais à l’intérieur de chaque zone, on peut constater des variations très importantes selon la nature du sol. En zone soudanienne elle est comprise entre 800 à 8000 kg de MS/ha. En zone soudanienne subhumide, la strate herbacée à elle seule ne peut pas assurer l’alimentation des animaux toute l’année. En effet, la quantité de biomasse herbacée diminue au cours du temps et sa valeur alimentaire décroît avec l’âge. Selon Hoffmann (1985), en saison sèche les herbacées présentant de faibles teneurs en matières azotées digestibles, n’arrivent plus à couvrir les besoins des animaux et interviennent pour seulement 400 à 600 kg dans le bilan fourrager. La capacité de charge, c’est la quantité de bétail que peut supporter un pâturage sans se détériorer, le bétail devant rester en bon état d’entretien, voir prendre du poids ou produire du lait pendant son séjour sur le pâturage (Boudet, 1984). Selon Breman et Ridder (1991), la capacité de charge indique le nombre d’animaux qui peuvent être alimentés par unité de surface de telle manière que la production par animal atteint un niveau déterminé tout en préservant la capacité de production des pâturages. C’est une notion très capitale qui fournit des indications pour la gestion des parcours. Cette notion dépend de la production primaire el elle est influencée par les facteurs ci-dessus cités qui influent sur cette production primaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1 : Aperçu sur les pâturages soudaniens
1. Les types de pâturages
II. Production et capacité de charge des pâturages soudaniens
III. Appétibilité des espèces
IV. Valeur pastorale
V. Dynamique des pâturages soudaniens
VI. Valeur fourragère des espèces
VII. Exploitation des pâturages naturels soudaniens
Chapitre Il : Activités de production fourragère pratiquées dans la station
1. Sorgho (Sorghum bie%r ( L) ) à double objectif, variété kapèlga
1.1. Caractères agronomiques
1.2. Recommandations culturales
II. Palme fourragère (Opuntiafieus indiea ( L) MiIl.)
Il.1. Description
Il .2. Mise en culture
Il.3. Usage
lIA. Valeur fourragère
DEUXIEME PARTIE: MATERIELS ET METHODES
1. Matériels
1.1. Site d’étude
1.2. Le matériel végétal
1.3. Matériel animal
lA. Le matériel technique
Il. Méthodes d’évaluation des ressources fourragères
Il.1. Méthodes d’évaluation des pâturages naturels mis en défens
11.2. Méthode d ‘éval uation des champs fourragers
TROISIEME PARTIE: RESULTATS ET DISCUSSION
1. RESULTATS
1.1. Les ressources fourragères
1.2. Cultures fourragères
1.3. Estimation de la capacité de charge et du bilan fourrager
II. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOORAPHIE
ANNEXES

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