Apercu historique sur la microfinance

APERCU HISTORIQUE SUR LA MICROFINANCE

La genèse de la microfinance

Toute activité a toujours besoin de financement que ce soit dans le domaine commercial ou industriel Ce financement peut être satisfait par différent secteur financier et plus particulièrement par les institutions de microfinances qui procurent des ressources financières pour les activités réalisées surtout dans le pays en voie de développement (Dominique et al, 2002). Dans cette première section notre analyse se porte sur trois rubriques : la création de la coopérative d’épargne et de crédit qui est l’origine de la microfinance ; la microfinance proprement dite et en dernier lieu le développement de la microfinance en Afrique.

La création des coopératives d’épargne et de crédits

Au XXème siècle, la microfinance a vu le jour dans la première coopérative de consommation, elle illustre la solution pour éviter l’exploitation du capitalisme, le terme coopérative est conçu comme une alternative au mouvement du socialisme politique qui après quelques années fut dominé par l’idéologie marxiste (Amouzouvi, 1990) La microfinance est auparavant conçue comme une solution pour réduire la pauvreté qui est causée par le modèle deshumanisant du capitalisme industriel. C’est pour cela que la coopérative d’épargne et de crédit est née. La coopérative d’épargne et de crédit ou COOPEC est une institution financière disons plutôt démocratique, une association sans but lucratif, son organisation se passe comme suit : les membres s’associent entre eux, regroupe leurs épargnes et octroie des prêts entre eux avec un taux d’intérêt plus ou moins raisonnable (Jacquier 1999 P 62) . En 2005 le World Council of Crédit Unions ou WOCCU a évoqué trois principes de  fonctionnement des coopératives d’épargne et de crédit, le premier énonce l’organisation démocratique de l’institution c’est-à-dire l’adhésion volontaire des membres, le principe de nondiscrimination au niveau du sexe, religion, et le contrôle effectué par les membres sur des différentes règles, à titre d’exemple un membre compte une voix. Le second principe stipule qu’il faut qu’un service soit rendu au membre de l’institution c’est-à-dire les services doivent améliorer la situation économique des membres, les bénéfices obtenus doivent être redistribués entre les membres par leurs épargnes. Le dernier principe évoque le but social, a cette effet il faut prioriser l’éducation de ses membres et celle de la communauté. A partir de cela l’institution financière s’est développée dans différent pays que ce soit dans le Sud ou dans le Nord.

Avec OWEN en Grande-Bretagne, l’idée de coopérative atteint la France avec Philippe BUCHEZ, l’Allemagne avec DELITSZCH et RAIFFEISEN, le Canada grâce à DESJARDINS et les Etats-Unis par FILENE. Les coopératives dont l’idée peut être qualifiée de manière générique de « socialisme démocratique chrétien », ont été toutes créées pour des ouvriers, des artisans et des cultivateurs avec l’aide des penseurs et acteurs provenant d’un milieu rural Des coopératives Mondragon ont connu le jour vers 1941 dans les pays basques, ensuite des organismes de même objectif ont été créés en Europe et en Amérique du Nord. C’est vers la fin de la deuxième guerre mondiale que les pays du Sud ont exécuté simultanément l’activité d’épargne et d’octroi de crédit (Boyé et al, 2006) .

La création proprement dite de la microfinance

Le développement des coopératives d’épargne et de crédits a donné une idée au docteur Yunus de créer pour la première fois le mot microfinance. De ce fait, au cours des années 70, le docteur Yunus a développé la microfinance dans le cadre de Grameen Bank au Bangladesh (Helms, 2006) .Cette institution a été créée pour fournir aux pauvres une opportunité d’augmenter leur revenu. Durant cette période, le Grameen Bank n’était pas encore capable de mettre en œuvre leur organisation et leur fonctionnement qui n’étaient opérationnelle qu’en 1976. Cependant, en 1971, l’«opportunity International» qui est une organisation sans but lucratif d’origine chrétienne a commencé à faire des petits prêts en Colombie. En 1973, l’organisation non gouvernementale, action internationale a lancé ses premiers crédits au Brésil. De 1975 jusqu’en 1985 a donc connu une émergence des premières organisations avec un taux élevé. De 1985 en 1995, les agences de microfinance ont pris leur envergure dans le monde entier. C’est ainsi que la microfinance a vu le jour, Yunus devient le premier banquier à avoir proposé des crédits aux plus défavorisés sans demander de garantie. C’est à partir de cette découverte que le monde s’empreigne de ce qu’est la microfinance (Yunus, 1997) . Vers la fin des 1980, En Amérique Latine, les institutions accordent des crédits dans les milieux ruraux (Boyé et al, 2006) . Etant donné que le monde rural est le plus défavorisé, la population dont le revenu est moins élevé requiert des financements pour augmenter ses activités de production et améliorer sa qualité de vie.

En 1990, la microfinance s’est développée comme une industrie de finance. C’est-à dire, la microfinance exerce l’activité entant que microcrédit et transfert de crédits qui leur permettent de réaliser un profit, c’est pour cette raison que le terme «industrie» est exprimé. En 2000, l’objectif de la microfinance est de satisfaire la demande insatisfaite par les banques classiques (Helms, 2006) . Avant que l’industrie ne soit créé il existait différents problèmes tels que : subvention inappropriée, régulation et supervision insuffisante des institutions financières impliquées dans les dépôts, gestion limitées, inefficacités intentionnelles, nécessité de répondre davantage les méthodologies d’action. D’après Robinson en 2001, ces années ont montré que la microfinance pouvait fournir une assistance à large échelle : les microcrédits financent les micros entreprises et les ménages, ensuite ils assurent le transfert de crédit et peuvent être des institutions d’assurance financière  (Robinson, 2001). Pendant l’année 2004, un recensement des nombre d’institutions de microfinance dans les pays en voie de développement comme l’Inde, l’Amérique Latine et le caraïbe a été effectué. Selon Rosenberg dans la même année  (Rosenberg, 2004), 665 millions de clients répartis dans 3000 institutions ont été dénombrés ; l’Inde regroupe la plus grande concentration de population adhérant des institutions de microfinances avec 188 millions de compte soit 18% de la population. En Amérique latine et le caraïbe seul 3% de la population adhère les microfinances. En 2005, le microcrédit summit campaigna a recensé 133 ONG possédant 113 millions de clients. En 2006, selon la revue de la micro Banking Bulletin, il y a 704 institutions qui desservaient 52 millions d’emprunteurs avec 56 millions d’épargnantssur un total de dépôts de 15,4 milliards de dollards (guide de la microfinance, 2009). La microfinance a connu un développement considérable jusqu’en 2007. Même si des efforts a été constaté des besoins en financement innombrables au niveau de la population rurale pour développer ses activités afin d’accroitre ses revenus. Dans la même année Yumus dans l’édition «un monde sans pauvreté » a initié la pénalisation des institutions des microfinances appliquant un taux d’intérêts supérieur à 15% pour les crédits à long terme d’où l’adoption d’un taux d’intérêt moyen (Yunus et Jolis, 2007) .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE IAPERCU HISTORIQUE SUR LA MICROFINANCE
Section I. La genèse de la microfinance
1.1. LA CREATION DES COOPERATIVES D’EPARGNE ET DE CREDITS
1.2. LA CREATION PROPREMENT DITE DE LA MICROFINANCE
1.3. DEVELOPPEMENT DE LA MICROFINANCE EN AFRIQUE
Section II. La microfinance à Madagascar
2.1. L’EVOLUTION DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
2.2. EVOLUTION AU NIVEAU INSTITUTIONNEL
2.3. LES DIFFERENTES INSTITUTIONS QUI EXISTENT A MADAGASCAR
A. INSTITUTION DE MICROFINANCE MUTUALISTE
B. INSTITUTIONS DE MICROFINANCE NON MUTUALISTE
C. AUTRE FORME D’INSTITUTION DE MICROFINANCE
CHAPITRE II-CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Section I. Terminologie et définition
1.1. SENS LITTERAL DU TERME
1.2. DEFINITION GLOBALE
A. LE MICROCREDIT
B. LE MICROCREDIT SOLIDAIRE
C. LE MICROCREDIT INDIVIDUEL
D. L’EPARGNE OBLIGATOIRE
E. L’EPARGNE VOLONTAIRE BLOQUEE
F. LES DEPOTS A VUE ET LES COMPTES SEMI-LIQUIDES
G. MICRO-ASSURANCE
Section II. Soubassement théorique de la microfinance
2.1. RATIONNEMENT DE CREDIT
2.2. POUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
2.3. THEORIE SUR LA COMPLEMENTARITE DES BANQUES ET DES MICROFINANCES
PARTIE II ANALYSE DES MICROFINANCES A MADAGASCAR
CHAPITRE III-ETATS DES LIEUX ET DONNEES SUR LA MICROFINANCE
Section I. Politique et stratégie nationale
Section II. Forces, faiblesses et opportunité et menaces des microfinances à Madagascar
2.1 FAIBLESSES ET MENACES
A. CONTEXTE GENERAL DU PAYS
B. SERVICES OFFERTS PAR LES MICROFINANCES
2.2 FORCES ET OPPORTUNITES DES MICROFINANCES
A. CONTEXTE GENERAL DU PAYS
B. SERVICES OFFERTS PAR LA MICROFINANCE
2.3 RECOMMANDATION
A. CONTEXTE GENERALE DU PAYS
B. SERVICES OFFERTS PAR LA MICROFINANCE
CHAPITRE IV-CAS DE LA CECAM ANALAMANGA
Section I. Le fonctionnement du CECAM
1.1. HISTORIQUE
1.2. FONCTIONNEMENT PROPREMENT DITE DE L’AGENCE
A. STATUTS
B. VISION ET MISSION DE LA CECAM
Section II. La politique de prêt utilisé par CECAM
2.1. LES FORCES ET FAIBLESSES DU RESEAU CECAM
A. FORCE
B. FAIBLESSES
2.2. LE TAUX D’INTERET UTILISE DANS LES MICROFINANCES MUTUALISTES SURTOUT DANS LE RESEAU CECAM
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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