APERÇU GENERAL SUR LES CHAMPIGNONS

LES SUBERAIES

Les forêts couvrent environ 31 % de la surface des continents et contiennent une grande partie des espèces qui peuplent les écosystèmes terrestres. La diversité des espèces des forêts est positivement corrélée avec l’augmentation de la complexité des structures et l’hétérogénéité spatiale à diverses échelles écologiques (Douglas et al., 2007). On désigne par subéraies des peuplements forestiers dominés par le chêne-liège (Amandier, 2002). La subéraie est reconnue comme un espace forestier assez particulier en région méditerranéenne tant par son intérêt économique mais surtout écologique dans l’étage bioclimatique subhumide, humide et semi-aride (Quezel & Medail, 2003). En outre, elle est dominée par une essence forestière du genre Quercus. Selon Amandier (2002), le chêne-liège occupe une place bien particulière au sein de la forêt méditerranéenne. On désigne par subéraies des peuplements forestiers dominés par le chêne-liège, en latin Quercus suber L. Le mot suber qui signifie liège, s’est transformé dans les langues des pays d’Oc en suve, siouve ou sube qui se retrouvent dans un grand nombre de toponymes des régions où cet arbre est présent. L’originalité de cette espèce est de produire une écorce épaisse, périodiquement récoltable sans trop endommager ou affaiblir les arbres, fournissant du liège, matériau assez unique pour ses propriétés physiques, chimiques, esthétiques, etc.

La grande biodiversité des subéraies

Les subéraies forment des habitats hétérogènes (Fig. 3), en mosaïque, qui causée par les cimes des chênes lièges, confère au système une diversité non seulement verticale mais aussi horizontale (la mosaïque d’utilisation), ce qui favorise différentes espèces de faune et de flore grâce aux refuges différenciés qu’elle crée : caractéristiques différenciées de microclimat et de fertilité des sols se trouvant entre les zones soumises à l’influence de la cime et les espaces ouverts. Bien que gérés comme des systèmes agro-sylvo-pastoraux d’une multifonctionnalité déterminée, ils sont constitués d’éléments de la végétation native. La longévité des arbres et la persistance de la structure ont un impact sur la biodiversité élevée des subéraies (João et al., 2009). Une grande diversité d’insectes constitue, dans les subéraies, la base d’une chaîne alimentaire diverse (Fig.3). Les jeunes feuilles du chêne-liège sont très recherchées par certains insectes. Quelques espèces telles que la chenille du chêne-liège (Lymantria dispar), la livrée (Malacosoma neustria) ou la tordeuse verte (Tortrix viridiana) peuvent même être à l’origine, certaines années, de défoliations sévères (Aronson et al., 2009). Ainsi, Les subéraies constituent l’habitat préféré du lynx ibérique, le félin le plus menacé au monde (Aronson et al., 2009).

Les subéraies constituent un habitat approprié pour la survie d’autres organismes comme les champignons (basidiomycètes). Ce groupe comprend des espèces qui jouent un rôle important dans la décomposition de la matière organique du sol, et des espèces pathogènes pouvant représenter un danger pour les plantes du chêne liège. Néanmoins, beaucoup d’espèces sont mycorhisiques (Fig.4), autrement dit, elles s’associent symbiotiquement aux racines du chêne-liège, partageant les aliments organiques avec l’arbre afin de l’aider à absorber les nutriments du sol. Les mycorhizes sont essentiels pour le chêne-liège. Sans elles, les arbres pourraient difficilement assimiler le phosphore et d’autres minéraux des sols pauvres où nous les trouvons. Beaucoup de champignons sont comestibles, certains ayant une grande valeur gastronomique (João et al., 2009).

LES CHAMPIGNONS

Quelques définitions les champignons constituent des produits forestiers non ligneux d’une importance capitale, tant du point de vue nutritionnel qu’économique (Ndoye et al., 2007). Néanmoins, la saisonnalité dans l’apparition des sporophores est un facteur limitant pour leur disponibilité, souvent aléatoire et concentrée sur quelques semaines par an, principalement en saison des pluies. Selon Després (2012), les champignons font partie du règne des Eumycètes, qui se traduit par «vrais champignons», et ce sont des organismes essentiels au maintien des écosystèmes terrestres. En effet, les champignons transforment les éléments chimiques vitaux qui composent la matière organique en composants assimilables par d’autres organismes. Presque tous les végétaux ont besoin de vivre en mutualisme avec les champignons, qui aident leurs racines à absorber l’eau et les minéraux (Campbell, 1995). En plus de remplir ce rôle écologique important, les champignons sont utilisés depuis des siècles dans le domaine de l’alimentation ou pour la fabrication d’antibiotiques et d’autres médicaments. Le carpophore, ou corps fructifère d’un champignon, est la partie généralement consommée est le principal élément d’identification (Ammirati, 1986).

Biologie des champignons

D’après Peter (2005), les champignons appartiennent au règne des Fungi, un groupe qui se distingue nettement des végétaux, des animaux et des bactéries. Il leur manque la caractéristique principale des végétaux : la capacité d’utiliser directement l’énergie du soleil grâce à la chlorophylle. Ils doivent donc assurer leur alimentation à partir d’autres organismes, en absorbant les substances nutritives du matériau organique dans lequel ils vivent. L’organisme vivant des Fungi est un mycélium constitué d’un fin réseau de filaments appelés hyphes. Sous certaines conditions, les hyphes sexuellement compatibles fusionnent et forment des spores. Les structures les plus grandes (supérieures à 1 mm) produisant des spores sont appelées champignons. C’est la partie que l’on remarque le plus dans la nature, mais elle ne constitue qu’une fructification. La partie la plus importante se trouve sous le sol ou à l’intérieur du bois.

Reproduction

Le cycle sexuel des champignons se déroule en trois étapes : plasmogamie, caryogamie et méiose. La plasmogamie correspond à la fusion cellulaire entre deux cellules haploïdes. La cellule résultante est appelée dicaryon car elle possède deux types de noyaux haploïdes. Les deux noyaux vont fusionner lors de la caryogamie puis la méiose va convertir une cellule diploïde en quatre cellules haploïdes (Moreau, 2002). On recense également des modes de reproduction différents de celui qui précède : certains organismes garderont un mode de vie haploïde, d’autres un mode de vie uniquement diploïde, tandis que certains organismes (Deutéromycètes) n’ont pas de capacité de reproduction sexuée (Carlile & Watkinson, 1994). Les Gloméromycètes ont quant à eux un mode de reproduction très mal compris même si le mode de reproduction asexuée soit généralement accepté chez les organismes de ce phylum.

En effet, la diversité intraspécifique élevée pour ce phylum peut être expliquée par des phénomènes de recombinaison dans les hyphes et spores coenocytiques expliquée par des phénomènes de recombinaison dans les hyphes et spores coenocytiques (Moreau, 2002) ou par réassortiment de noyaux différents. Les spores peuvent être répandues dans le milieu de façon passive ou active par le champignon mais leur dispersion se fera toujours passivement, selon différents modes : une dispersion par le vent, par les animaux (notamment les insectes), mais également par la graine des plantes colonisées (Carlile & Watkinson, 1994). L’eau est aussi un vecteur important de dissémination des spores ; il est à noter que les zoospores (chez les organismes du phylum Chytridiomycota) ont la faculté de nager grâce à leur flagelle (Carlile &Watkinson, 1994).

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Table des matières

Introduction
CHAPITRE I : LES SUBERAIES
1.Les subéraies
I-1. Fiche d’identité du chêne liège
I-2. Exigences écologiques
I-3. Répartition des subéraies
I-3-1. Dans le monde
I-3-2. En Algérie
I-4. La grande biodiversité des subéraies
I-5. La préservation des subéraies
CHAPITRE II : APERÇU GENERAL SUR LES CHAMPIGNONS
II-1.Quelques définitions
II-2.Biologie des champignons
II-3. Modes de vie
Saprophytisme
Parasitisme et pathogénie
Symbiose
II-4. Reproduction
II-5. Cycle de vie des champignons
II-5-1. Le thalle ou mycélium
II-6. Champignons sauvages comestibles
II-7. La classification
II-7-1.La classification morphologique
II-7-2. Classification morpho-anatomique
II-7-3. Classification actuelle
II-8. Critères de classification des champignons
II-8-1.Caractères microscopiques et macroscopiques
II-8-1-1.Caractères macroscopiques
a- Le chapeau
b- L’hyménium
c- La chair du champignon
II-8-1-2.Caractères microscopiques
a- Les spores
b- Les basides
c- Les cystides
d- Les boucles
II-8-2. Les classifications pratiques des champignons
CHAPITRE III : LA ZONE DETUDE
III-1. Milieu physique
III-1-1. Localisation géographique
III-2. La forêt de Hafir
III-2-1. Contexte administratif
III-2-2. La végétation
III-2-3. La structure du peuplement
III-3. La forêt de Zariffet
III-3-1. Contexte administratif
III-3-2. La végétation
III-3-3. La structure du peuplement
III-4. Pédologie
III-5. Géologie
III-6. Relief et topographie du massif Hafir-Zariffet
III-7. Infrastructures
III-8. Climat
III-8-1.Paramètres climatiques
III-8-1-1.Précipitation
III-8-1-1-1.Régime saisonnier
III-8-1-2. La température
A – Températures minimales moyennes (m)
B-Températures maximales moyennes (M)
C- Températures moyennes mensuelles et annuelles « T
III-8-1-3. Synthèse climatique
A-Amplitude thermique extrême moyenne ou indice de continentalité
B-Indice de sécheresse estivale
C-Diagramme ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN
D-Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger
CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES
IV-1. Conservation des carpophores
IV-2. Identification des champignons au laboratoire
IV-2-1. Observation macroscopique
IV-2-2. Observation microscopique
IV-2-3. Les réactions biochimiques
IV-3-1. Le chapeau
IV-3-2. L’hyménophore (sous le chapeau)
IV-3-3. Le pied ou stipe
IV-3-4. La chair
IV-3-5. La sporulation
IV-4-1. Technique d’identification microscopique
IV-4-1-1. Matériel utilisé
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
V-1. Présentation générale des résultats
V-2. Caractérisation des Champignons collectés dans le massif Hafir-Zariffet
1-Ordre des Agaricales
1-1.Panaeolus campanulatus
1-2. Gymnopilus sp
1-. Coprinellus xanthothrix
1-4. Psathyrella bipellis
1-5. Inocybe griseolilacina
1-6. Coprinus picaceus
1-7.Cortinarius sp
2-Ordre des Hymenochaetales
2-1. Inonotus radiatus
2-2. Phellinus robustus
2-3. Phellinus torulosus
3- Ordre des Boletales
3-1. Leccinum crocipodium
4- Ordre des Russulales
4-1. Russule delica
5- Ordre des Dacrymycetales
5-1. Dacryomyces chrysospermus
6- Ordre des Auriculariales
6-1.Auricularia auricularia-judae
7-Ordre des Tricholomatales
7-1. Clitocybe gibba
8- Pezizales
8-1. Sarcoscypha austriaca
8-2. Peziza badia
8-3. Helvella costifera
8-4. Helvella lacunosa var. perurena
Conclusion

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