Aperçu general sur l’education civique a madagascar

Madagascar est l’un des pays les plus pauvres de la planète. En effet, il se classe 146ème sur 177 selon l’échelon du Développement Humain du Programme des Nations Unies (PNUD). Peuplée de 18 millions d’habitants, sept personnes sur dix vivent avec moins d’un dollar par jour bien que le pays ne manque pas de ressources et l’espérance de vie soit de 56 ans . Par définition, « la pauvreté est en quelque sorte un état d’appauvrissement et de frustration dans lequel se trouve une personne peu pourvue ou totalement dépourvue de moyens d’existence durable, et qui se voit exclue de la jouissance des fruits de croissance. Il en résulte chez cette personne une certaine aliénation qui la rend étrangère au processus de développement » .

Avec tout ce que cela engendre, à savoir, entre autre, la malnutrition, la misère, l’analphabétisme, le chômage, la délinquance, Madagascar n’est pas encore sortie de la pauvreté depuis des dizaines d’années. Antananarivo, la capitale, ne fait pas exception car avec ses 1.689.000 habitants, elle se caractérise par la quantité de sans abris qui se multiplient depuis surtout le début des années 80. Beaucoup d’enfants naissent dans les rues, grandissent dans les rues, dans les tunnels, dans les marchés ou dans les halles des magasins de l’esplanade. Beaucoup d’entre eux sont livrés à eux même et doivent déjà s’autosurvivre car voués à devenir des marginaux. Beaucoup d’enfants n’ont pas eu accès à l’école par faute de moyens de leurs parents et l’absence du certificat de naissance. Ces enfants n’ont pas accès à l’éducation à cause principalement de la pauvreté des parents. Ces problématiques sociales constituent les raisons pour lesquelles différentes organisations ou associations ont érigé des centres sociaux pour aider les plus pauvres à se réinsérer socio-économiquement, parmi ces organisations, l’ONG MANDA.

Histoire de l’éducation civique

Mode d’enseignement

A Madagascar, l’éducation civique est désormais considérée comme un élément indispensable pour le développement de la société. Son objectif consiste à informer et former des citoyens responsables, prêts à agir ensemble pour développer la commune, la région, la nation. Le système d’éducation à Madagascar comprend différents niveaux d’enseignement :
• Le niveau I ou enseignement primaire, pour les enfants en âge d’être scolarisé. Ce niveau est sanctionné par le Certificat d’Etude Primaire et Elémentaire ;
• Le niveau II ou enseignement secondaire du premier cycle. Ce niveau est sanctionné par le Brevet d’Etudes du Premier Cycle ;
• Le niveau III ou enseignement secondaire de second cycle sanctionné par le baccalauréat ;
• Le niveau IV ou enseignement supérieur qui recrute ses effectifs parmi les bacheliers issus du niveau III.

Les trois premiers niveaux d’enseignement général relèvent du Ministère de l’Education National. L’éducation civique est programmée dans les deux premiers niveaux d’enseignement. Pour l’enseignement primaire, des manuels d’éducation civique ont été élaborés depuis plusieurs années. Pour le niveau II, cette matière est liée à l’enseignement de l’histoire et de la géographie. Ces programmes d’éducation civique sont conformes à la convention relative aux droits de l’enfant, notamment à l’article 28 qui stipule que : « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base d’égalité des chances ». Chaque Etat a pour devoir d’améliorer la qualité de l’éducation pour tous les enfants.

Moyens utilisés 

Moyens humains
Si nous nous référons au cas de la Commune Urbaine d’Analamanga, région d’implantation de notre terrain, dans les 6 arrondissements qui disposent en tout 92 établissements primaires publics, on compte environ 62.504 élèves pour cette année scolaire 2008-2009, un seul enseignant qui enseigne dans chaque classe durant toute la journée.

Moyens matériels
Pour accomplir l’enseignement, des livres ont été conçu pour le niveau I. Ce livre est en malgache et l’enseignement est surtout axé sur les règlementations qu’impose la vie. C’est une leçon pour l’application d’un certain nombre de règles dites de civisme, de bonnes manières ou de savoir vivre en famille et en société. Le savoir vivre concerne l’hygiène corporelle et vestimentaire ; le savoir vivre envers les autres comprend le respect et la reconnaissance de son prochain, voisin, ami… ; le savoir vivre en public comprend le respect des biens publics, le respect de biens d’autrui (voir en annexe n°III l’extrait de ce livre). C’est à partir de ce livre que l’instituteur enseigne les élèves du niveau I.

Pour le niveau II, l’éducation civique est liée aux apprentissages fondamentaux à l’enseignement de l’histoire et de la géographie.

la reproduction sociale dans le cadre de l’éducation 

La sociologie de l’éducation est un domaine très vaste qui couvre une majeure partie de la vie sociale. Au sens large, elle renvoie aux phénomènes de socialisation de l’individu, à savoir tous les processus qui préparent l’enfant à la vie d’adulte dans la société. L’intérêt accordé à l’éducation se traduit par la participation de plusieurs institutions sociales telles que la famille, l’Etat, l’école, l’église, les différentes associations et les organisations. Vers les années 60, elle a connu une renaissance et les objets de recherches ne cessent de changer en fonction de la réalité socio-historique dominante.

Nous pouvons citer comme auteurs d’Emile DURKHEIM , Pierre BOURDIEU et Jean Claude PASSERON et d’autres qui ont tous traité le concept de l’éducation.

Définition de la reproduction sociale

Selon BOURDIEU, « la reproduction de l’ordre social passe, à la fois par la reproduction des hiérarchies sociales et par une légitimation de cette reproduction. Bourdieu pense que le système d’enseignement joue un rôle important dans cette reproduction, au sein des sociétés contemporaines. Bourdieu élabore ainsi une théorie du système d’enseignement qui vise à montrer :
– qu’il renouvelle l’ordre social, en conduisant les enfants des membres de la classe dominante à obtenir les meilleurs diplômes scolaires leur permettant, ainsi, d’occuper à leur tour des positions sociales dominantes,
– qu’il légitime ce classement scolaire des individus, en masquant son origine sociale et en faisant de lui, au contraire, le résultat des qualités innées des individus, conformément à « l’idéologie du don ».

C’est qu’il y a transmission des valeurs culturelles au sein des classes sociales.

D’après ce que nous avons vu, des familles en situation particulièrement difficiles ont beaucoup de mal à réussir dans la vie à cause du manque de connaissance, et cela se transmet en général à leurs descendants. D’après Bourdieu et Jean Claude Passeron : « l’échec ou la réussite scolaire sont, le plus souvent, considérées comme des « dons » renvoyant à la nature des individus. L’échec scolaire, processus fondamentalement social, sera donc compris par celui qui le subit comme l’échec personnel, renvoyant à ses insuffisances par exemple le manque d’intelligence. Cette « idéologie du don » joue, pour Bourdieu, un rôle déterminant dans l’acceptation par les individus de leur destin scolaire et du destin social qui en découle » . S’agissant des enfants des rues, ils sont le plus souvent issus de familles socialement et économiquement défavorisées, leurs parents ayant rarement prolongé leurs études au-delà de l’enseignement primaire ou de l’enseignement secondaire du premier cycle et cela engendre la reproduction de l’échec scolaire et l’échec dans la vie .

Importance du capital social dans le cadre de l’éducation civique des enfants pauvres

La première source d’éducation reste la famille et l’entourage, avec tous les enjeux de « reproduction sociales » que cela implique. Par exemple, en France, Bourdieu et Passeron ont soutenu que le système scolaire reproduit le système social grâce à une culture scolaire insuffisante et à une culture libre que les familles les plus aisées transmettent à leurs enfants pour qu’ils accèdent en haut de l’échelle sociale. Selon Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron, « la réussite scolaire des enfants des classes dominantes ne s’explique pas par leur « don », mais par leur héritage culturel. La culture scolaire n’est pas neutre, elle est celle des classes dominantes : aussi, pour le fils d’un cadre supérieur, la culture de l’école va-t-elle correspondre à celle produite dans son milieu familiale, tandis que le fils d’un ouvrier ne pourra acquérir, rattraper que laborieusement ce qui est donné comme « héritage » aux enfants des classes dominantes » . C’est que parmi les facteurs jouant un rôle dans l’échec ou la réussite scolaire, on a pu identifier les facteurs suivants : la profession des parents, le niveau d’études des parents, la composition et structure de la famille. C’est pourquoi, les enfants issus de familles riches pourront compter sur leurs héritages : le niveau d’études des parents est un facteur important de réussite ou d’échec scolaire. D’une part, les parents les plus diplômés ont une connaissance plus approfondie des us et coutumes scolaires et, d’autre part, ils sont plus à même d’aider leurs enfants en cas de difficulté. Ces enfants ont plus de chance de réussir dans la vie car ils acquièrent des savoirs et des connaissances pour affronter la vie. Par contre, pour le cas des enfants des rues, leurs parents ne possèdent que la seule force de travail, leurs revenus restent insuffisants pour conserver un mode de vie normal ou d’y accéder. Leur niveau d’instruction n’atteint en général que le niveau I ou l’enseignement Primaire.

Cela explique l’échec dans la vie de leur enfant : manque de capacités, manque d’intelligence, manque d’adaptation à leur style de vie. Pour cela, il y a insuffisance d’éducation civique au niveau de ces ménages parce que les parents sont dans le dénuement, ce qui réduit le sens de la responsabilité.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : APERÇU GENERAL SUR L’EDUCATION CIVIQUE A MADAGASCAR
Chapitre 1 : Pratique de l’éducation civique dans les écoles publiques
Chapitre 2 : Les institutions d’éducation pour les enfants des rues
PARTIE 2: ETATS DES LIEUX SUR L’EDUCATION CIVIQUE DES ENFANTS DES RUES
Chapitre 1 : les conditions sociales des parents
Chapitre 2 : les contributions du centre à l’éducation des enfants défavorisés
PARTIE 3 : ANALYSES ET SUGGESTIONS
Chapitre 1 : Analyses
Chapitre 2 : Suggestions
CONLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES MATIERE
ANNEXE
CV, ANNEXE

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