Animation d’une démarche d’économie circulaire

Préparation d’un Test – Étude EPI

   La concrétisation d’une synergie n’est pas toujours simple, même si elle est profitable pour tous les acteurs qu’elle implique. En effet, la majeure partie des entreprises est concernée par la démarche, mais lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre une action concrète de nombreux freins apparaissent. Pour certaines PME cela peut venir d’un manque de temps ou d’envie, mais pour les grandes sociétés les freins sont souvent plus concrets car elles ont des partenariats négociés à des échelles régionales ou nationales qui sont difficilement modifiables. La mise en place du test passe donc dans un premier temps par une exposition claire des enjeux du test et du rôle des entreprises concernées. Dans le cadre de la collecte d’EPI il fut important d’indiquer précisément les types de déchets collectables pour se focaliser sur un test à petite échelle et très précis. (Annexe 3). Ainsi, nous avons pu concrétiser la démarche avec des entreprises motivées et ayant un flux convenable pour réaliser un test représentatif..

Évaluation de la faisabilité – Étude EPI

   À la suite d’une expérience les résultats doivent être convertis afin d’harmoniser les unités pour interpréter et identifier les points de blocages et les points forts de la collecte. Il est important d’avoir un rendu visuel pour mieux comprendre ces données. Dans le cadre du projet EPI, les graphiques ont permis d’estimer quels étaient les flux les plus imposants, et quelles entreprises seront les plus importantes pour renouveler la collecte (Figure 4). Cette étude s’appliquant à seulement 8 entreprises très localisées, toutes les données sont traitées via Excel. Pour une étude de plus grande envergure un traitement via SIG pourrait être légitime pour ne conserver que les synergies les plus efficaces et locales. Cependant, La méthode scientifique ne peut pas être suivie à la lettre dans le cadre de ce type de projet. En effet, une initiative impulsée en interne dans une société incitera à la collaboration de groupes de personnes dont les enjeux sont communs et fédérés autour d’une entité. A l’inverse, l’écologie industrielle implique de nombreux acteurs avec des visions différentes et donc un facteur humain qui peut être un frein à l’innovation. Même si une potentielle collaboration démontre clairement un bilan lucratif pour les deux sociétés il est possible qu’elle soit refusée. Ainsi dans l’évaluation de la pérennisation d’une synergie il est important pour l’animateur de la démarche de considérer le facteur humain. Cela passe par la communication des résultats auprès des entreprises du territoire, mais surtout par la sollicitation de leurs avis et l’évaluation de leur volonté d’engagement.

Avec les entreprises

   La communication avec les entreprises est un élément majeur qui  demande une méthodologie particulière en fonction des étapes d’avancement d’un projet, avec des médias de diffusion différents. Tout d’abord, la première prise de contact est essentielle car elle permet de présenter la démarche et d’identifier au sein de l’entreprise un interlocuteur privilégié. Cela passe par un email, doublé d’un appel dans l’attente d’un rendez-vous physique. Dans une démarche d’économie circulaire le contact humain est primordial. En tant qu’animateur il faut se montrer curieux et ouvert d’esprit pour accompagner les entreprises. Il faut pour cela être méthodique dans la préparation des entretiens, comme pour la phase test, il faut savoir quels sont les indicateurs à relever. Ces prises de contact doivent être efficaces, c’est pourquoi il est intéressant d’emprunter les outils CRM utilisés en marketing dans la gestion des relations client. Cela permettrait d’avoir un historique des communications et une connaissance établie des interlocuteurs. Dans un second temps, lorsque les projets sont plus matures il faut s’intéresser à une communication plus ouverte aux entreprises externes à la démarche. J’ai pu m’apercevoir que de nombreuses entreprises réclamaient des retours d’expériences sur les synergies effectives. En effet, les entreprises n’ayant pas une énorme plus-value à participer aux premiers test préfèrent attendre de voir si cela fonctionne correctement. Ainsi plusieurs possibilités pour ces retours d’expériences : la première solution est de rédiger des newsletters avec une mise en lumière de certains acteurs ainsi que la diffusion de leur contact, c’est notamment ce que j’ai réalisé pour relancer le projet sur les groupements d’énergie (annexe 4). La seconde façon de communiquer est via une réunion d’information, qui peut être informelle comme un petit déjeuner d’entreprise par exemple. Ce type de présentation permet de mettre les acteurs du territoire en relation et donne un retour sur l’appréciation de la démarche. Finalement lorsque l’on veut faire passer un message court, comme exemple parler d’une seule synergie en particulier, on peut utiliser des réseaux sociaux professionnels, comme LinkedIn, en publiant des cours articles, des infographies ou de courtes vidéos..

Pérennisation des synergies à long terme

   La pérennisation d’une synergie est très complexe. Comme nous l’avons vu précédemment, la démarche est à considérer comme une boucle qui doit toujours être corrigée. De plus, le facteur humain joue un rôle important dans les synergies, le turnover peut donc être un blocage empêchant la pérennisation de certaines actions. D’autre part, les entreprises ont du mal à communiquer entre elles et n’ont pas un regard objectif sur leurs pratiques. C’est pourquoi, il est important d’avoir un animateur de la démarche EIT pouvant fournir un regard externe et aider à la mise en relations. Il sera important aussi de se munir d’outils de gestion de projets en essayant d’harmoniser au mieux les données. Ce stage m’a aussi permis d’appréhender des enjeux confrontant la vision purement écologique aux enjeux politiques. Par exemple, d’un point de vue politique les objectifs sont basés sur le déchets et la réduction de son tonnage. Pour autant, d’un point de vue écologique, il est plus important de considérer les ressources, ce qui implique une réduction à la source et de nouvelles perspectives de réemploies. Pour le Grand Chalon il sera aussi important d’utiliser stratégiquement les retours d’expériences afin d’utiliser l’EIT comme un levier d’attractivité.

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Table des matières

INTRODUCTION 
LE GRAND CHALON
MATERIELS ET METHODES 
COLLECTE DE DONNEES AUPRES DES ENTREPRISES
METHODE CLASSIQUE – ÉTUDE PAPIER/CARTON
METHODE PNSI – STATION MULTI CARBURANT
ANALYSE DES DONNEES 
TRI DES DONNEES – ÉTUDE PAPIER/CARTON
ÉVALUATION DES BESOINS TECHNIQUES OU LOGISTIQUES – ÉTUDE PAPIER/CARTON
PHASE TEST
PREPARATION D’UN TEST – ÉTUDE EPI
REALISATION D’UN TEST – ÉTUDE EPI
ÉVALUATION DE LA FAISABILITE – ÉTUDE EPI
LANCEMENT DU PROJET – GROUPEMENTS D’ACHATS D’ENERGIE
COMMUNICATION
EN INTERNE
AVEC LES ENTREPRISES
AVEC LES ACTEURS INSTITUTIONNELS
AUPRES DES PERSONNES EXTERIEURES A LA DEMARCHE
VEILLE
RESULTATS
CONTEXTUALISATION
RESULTATS OBTENUES
RESULTATS ENVISAGES
PERENNISATION DES SYNERGIES A LONG TERME
CONCLUSION 
LE ROLE DES COLLECTIVITES DANS L’ECOLOGIE INDUSTRIELLE
SYNTHESE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE CETTE DEMARCHE
SYNTHESE
PERSPECTIVES
COMPETENCES ACQUISES
MES PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES
ANNEXES

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