Anatomie descriptive de l’avant-bras

Anatomie descriptive de l’avant-bras

Ostéologie

L’avant-bras est la partie du membre supérieur située entre le coude et le poignet. Considéré comme étant le troisième segment du membre supérieur, l’avant-bras est constitué de deux os longs: l’ulna en médial et le radius en latéral [5]. Ces os sont différents dans leur forme et dans leur fonction, et sont disposés parallèlement entre eux dans le sens de la longueur du membre. Ils s’articulent à chacune de leurs extrémités distales, mais les deux os ne se terminent pas au même niveau: la styloïde radial descend plus que celle ulnaire et est située à 1,5 cm de la styloïde ulnaire. Ils sont unis par:

﹣le ligament annulaire de la radio-ulnaire proximale,
﹣le ligament triangulaire appartenant à la fois à la radio-ulnaire distale et à la radiocarpienne,
﹣la membrane interosseuse qui comble l’espace ovalaire les séparant.
Cette disposition anatomique confère au radius des mouvements de rotation autour de son axe et sur l’ulna : c’est la prono-supination.

C’est l’os latéral de l’avant-bras. On lui décrit:
➤ Une diaphyse: elle est de forme prismatique triangulaire et présente deux courbures : l’une interne, appelée courbure pronatrice (indispensable aux mouvements de prono-supination) et l’autre antérieure correspondant à la face antérieure supinatrice. Cette diaphyse présente à décrire : trois faces (antérieure, postérieure et externe) et trois bords (antérieur, postérieur et interne).
➤ Une épiphyse proximale présentant trois parties: la tête, le col et la tubérosité radiale.
➤ Une épiphyse distale volumineuse et quadrangulaire, légèrement aplatie d’avant en arrière.

Membrane interosseuse

Elle occupe l’espace interosseux entre le radius et l’ulna. Elle est de forme ovalaire, présente sa largeur maximale en supination complète. Son insertion basse au quart inférieur est mal limitée car cette membrane est translucide à ce niveau. Par contre elle devient nette et bien individualisée en moyenne à 30mm du processus styloïde de l’ulna. Son insertion haute se termine en moyenne à 24mm au-dessous de la tubérosité radiale .

A la partie moyenne de cette membrane large et épaisse, s’individualise un cordon central oblique en bas et en dedans, constituant un véritable ligament interosseux. Ses faisceaux fibreux sont dirigés obliquement en bas et en dedans, du radius à l’ulna. Les faisceaux s’étendent sur un seul plan aussi bien en avant qu’en arrière [9]. La membrane interosseuse assure la stabilité longitudinale des deux os de l’avant bras, en association avec la corde oblique, qui est un puissant ligament s’étendant du versant inféro-Iatéral de coronoïde jusqu’en dessous de la tubérosité radiale. Elle est tendue en supination et détendue en pronation. Cette membrane constitue l’élément passif du freinage de l’amplitude de la supination. Elle joue un double rôle:
➤ empêche tout diastasis entre radius et ulna,
➤ transmet les forces axiales de traction ou de compression le long de l’avant-bras.

Biomécanique

Les forces

Les forces agissant au nIveau de l’avant-bras sont représentées par les forces musculaires de la supination, la pronation, ainsi que la force d’extension et de flexion. Les forces musculaires de la supination sont appliquées par deux muscles: le biceps brachial et le muscle supinateur, alors que celles de la pronation sont représentées par les muscles rond pronateur et carré pronateur. La force de supination est habituellement plus forte de 15 % que celle de pronation, et la force d’extension représente 60 -70% de celle de flexion.

Les contraintes

Deux types de contraintes: statiques et dynamiques.

Les contraintes statiques sont représentées par:
➤ la traction: correspondant à la suspension et il s’agit généralement d’un port de charge, où la contraction musculaire doit équilibrer celle-ci,
➤ la compression: correspondant à la pression transmise par appui des mains,
➤ la flexion et la torsion: concernant essentiellement le segment brachial avec le coude qui reste soit en prono-supination soit fixe protégé par la musculature.

En dynamique, le chiffrage dépend de la violence des gestes. Il faut distinguer:
➤ les coups portés (notamment dans certains sports qui partent d’une intention et supposent donc une préparation musculo-squelettique adaptée),
➤ les chutes qui par définition, sont imprévues et exposent à des dégâts importants.

Dynamique de la prono-supination

Le mouvement de prono-supination nécessite un couplage fonctionnel entre les deux articulations radio-ulnaires. L’articulation radio-ulnaire proximale, la circonférence de la tête radiale tourne dans l’incisure radiale de l’ulna et dans le ligament annulaire tous encroûtés de cartilage. Le ligament carré limite cette rotation et maintient la stabilité verticale. Au niveau radio-ulnaire distale c’est l’incisure ulnaire du radius qui glisse sur la circonférence articulaire de la tête de l’ulna. La stabilité est assurée par le ligament triangulaire. L’axe de la prono-supination passe par la tête radiale, la tête de l’ulna et le cinquième doigt.

En supination
Les axes du radius et de l’ulna sont parallèles. tandis qu’en pronation le radius croise l’ulna en l’enjambant grâce à la concavité antérieure de la courbure du radius. En supination, le muscle biceps brachial tire sur le sommet de la courbure supinatrice; tandis que le muscle supinateur déroule cette courbure en se contractant .

En pronation
Le muscle rond pronateur s’insérant sur le sommet de la courbure pronatrice tire en se contractant, tandis que le muscle carré pronateur déroule la branche basse de cette courbure en se contractant.

Ce mouvement de prono-supination est rendu possible grâce aux actions musculaires et aux différentes courbures du radius donnant l’aspect d’une manivelle (manivelle radiale de Kapandji). L’action de ces muscles joue un rôle important dans les déplacements des traits de fractures diaphysaires des deux os de l’avant-bras. Il y a une complémentarité fonctionnelle entre les mouvements de prono-supination et de flexion-extension nécessaire aux fonctions de nutrition, de protection (hygiène) et de travail manuel dévolue au membre supérieur.

Ces deux degrés de liberté s’associent pour donner deux types d’options fonctionnelles selon Dufour et Pillu [10] :
• Coude de force : la poussée de force associe les mouvements d’extensionpronation, tandis que la traction de force associe les mouvements de flexionsupination. Ces mouvements de force utilisent l’association des articulations du coude et de l’épaule.
• Coude de finesse: les mouvements de finesse utilisent l’association du coude et de la main, répartis en deux mouvements opposés : tendre un objet se fait en extension-supination et ramener en soi un objet se fait en flexion-pronation.

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Table des matières

INTRODUCTION
1.GENERALITES
1.1. Anatomie descriptive de l’avant-bras
1.2.1. Ostéologie
1.2.2. Arthrologie
1.2.3. Myologie
1.2.4. Vascularisation-innervation
1.2. Biomécanique
1.2.1. Les forces
1.2.2. Les contraintes
1.2.3. Dynamique de la prono-supination
1.3. Les fractures des deux os de l’avant-bras
1.3.1. Etiologies des fractures diaphysaire des deux os de l’avant-bras
1.3.2. Mécanismes des fractures diaphysaires des deux os de l’avant-bras
1.3.3. Etude anatomo-clinique
1.3.4. Traitement.
2.REVUE DE LA LITERATURE
3. OBJECTIFS DE L’ETUDE
3.1 Objectif général
3.2. Objectifs spécifiques
4.METHODOLOGIE
4.1. Cadre et champ de l’étude
4.2. Type et période d’ étude
4.3. Population d’étude
4.3.1. Population cible
4.3.2. Critères d’inclusion
4.3.3. Critères de non inclusion
4.4. Variables étudiées
4.5. Méthode ou processus de collecte des données
4.6. Analyse des données
5.CONSIDERATIONS ETHIQUES
6.RESULTATS
6.1. Indications
6.1.1. Type de fracture selon l’état cutané
6.1.2. Type de fracture selon la classification AD
6.1.3. Répartition des patients selon les lésions associées
6.2. Traitement
6.2.1. Délai d’intervention
6.2.2. Type d’ostéosynthèse
6.2.3. Durée de l’intervention et durée du séjour hospitalier
6.2.4. Kinésithérapie
6.2.5. Evolution et complications
6.2.6. Résultats du traitement
6.2.7. Réinsertion socio-professionnelle
6.2.8. Notion de ré-intervention
6.3. Facteurs pronostiques
7.DISCUSSION
7.1. Limites et contraintes de l’étude
7.2. Discussion des principaux résultats
CONCLUSION 

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