Anatomie de la glande parotide

ANATOMIE DE LA GLANDE PAROTIDE 

En Grec, « Para » veut dire à côté et « otis » signifie oreille. Le nom de la glande parotide vient de l’association de ces deux mots du fait de sa situation à côté de l’oreille. Elle est la plus volumineuse et la plus postérieure des glandes salivaires qui secrètent la salive. Elle est située sous le méat acoustique externe, en arrière de la mandibule (branche montante), en avant du muscle SCM. Elle possède aussi un conduit excréteur appelé conduit parotidien .

Anatomie descriptive

Situation

La glande parotide occupe la partie postérieure de l’espace pré stylien. Elle est limitée par :
➤ En avant : la branche montante de la mandibule ;
➤ En arrière : processus mastoïde et le muscle SCM ;
➤ En haut : la partie postérieure de l’arcade zygomatique et le méat acoustique externe ;
➤ En bas : une ligne horizontale partant de la mastoïde à l’angle de la mandibule ;
➤ En profondeur : processus styloïde et l’espace para-pharyngien .

Forme et orientation 

La glande parotide a une forme triangulaire prismatique épousant les contours de la loge. Elle présente donc :
➤ Trois faces (face antérieure, la face postérieure, la face externe).
➤ Trois bords (bord antérieur, le bord postérieur, le bord interne).
➤ Deux bases ou extrémités (extrémité supérieure, extrémité inférieure).

En réalité, la glande parotide déborde ses limites du fait de ses multiples prolongements qui s’insinuent dans les ouvertures de la loge c’est-à-dire : en dedans, un prolongement pharyngé ; en bas, un prolongement vers la région digastrique, et en avant, un prolongement massétérien vers le masséter et la région jugale.

Aspect extérieur et volume 

La glande parotide est lobulée, jaunâtre, entourée par une capsule mince. Elle pèse à peu prés 25 g.

Conduit parotidien
C’est le canal excréteur principal de la glande parotide, il est blanchâtre et mesure 4 cm de long. Il prend son origine à l’union des deux racines supérieure et inférieure, dans la partie postérieure de la glande. Il suit son trajet horizontal sur la face latérale du masséter dans l’épaisseur de son aponévrose. Au bord antérieur du masséter, il se dirige médialement, perforant le muscle buccinateur et s’ouvre dans la cavité buccale. Enfin, le conduit parotidien s’ouvre dans le vestibule de la cavité buccale en regard du collet de la deuxième molaire supérieure pour terminer son trajet.

Rapports

Les rapports de la glande parotide (Figure 1) consistent en des éléments anatomiques qui l’entourent tels que le rapport avec sa loge, ses pédicules vasculaires et surtout le nerf facial.

Rapports pariétaux

Ce sont des rapports par l’intermédiaire de la loge parotidienne.

Paroi postérieure 
Oblique de haut en bas et de dehors en dedans, les rapports de la paroi postérieure sont constitués de dehors en dedans par le muscle SCM, le muscle digastrique, le muscle stylo hyoïdien, le ligament stylo hyoïdien, le ligament stylo maxillaire (ou stylo mandibulaire), l’aponévrose du diaphragme stylien qui enveloppe le bouquet de son prolongement jusqu’au pharynx.

Paroi externe 
Les rapports de la paroi externe sont formés de la superficie à la profondeur par la peau, le pannicule adipeux, le tissu cellulaire sous cutané avec quelques ganglions pré- tragiens et le rameau auriculo parotidien du plexus cervical, et enfin l’aponévrose cervicale superficielle.

Paroi antérieure 
La paroi antérieure est divisée en deux parties :
➤ Pour la partie externe, de dehors en dedans, on trouve le bord postérieur du masséter, puis de la branche montante de la mandibule, et enfin du ptérygoïdien interne.
➤ Pour la partie interne, on sépare la glande de l’espace para amygdalien. d. Bord :
➤ Pour le bord postérieur, on trouve le bord antérieur du muscle SCM ;
➤ Pour le bord interne, on voit le ligament stylo hyoïdien ;
➤ Pour le bord antérieur, on suit le bord postérieur du masséter ;
➤ et à l’union de son 1/3 supérieur et ses 2/3 inférieurs se trouve le canal de Sténon.

Extrémité supérieure 
Les rapports s’effectuent avec la base du crâne. Ils sont composés, d’avant en arrière, par l’articulation temporo-mandibulaire, le méat acoustique externe, et le trou stylo mastoïdien d’où sort le nerf facial.Les rapports s’effectuent avec la base du crâne. Ils sont composés, d’avant en arrière, par l’articulation temporo-mandibulaire, le méat acoustique externe, et le trou stylo mastoïdien d’où sort le nerf facial.

HISTOLOGIE ET EMBRYOGENESE DE LA GLANDE PAROTIDE 

Embryogenèse de la glande parotide

Pendant la vie embryonnaire, la glande parotide est la première des trois glandes salivaires principales qui apparaît à la sixième semaine. Elle dérive de l’ectoderme à partir d’un bourgeon de l’épithélium oral primitif, situé à l’angle entre le maxillaire et la branche montante de la mandibule [4]. Elle se ramifie dans un système de «bushlike» entouré par les tissus mésenchymateux. Ces tissus et, en particulier, la membrane basale jouent un rôle important dans l’organisation des lobules de la glande [5-8], des vaisseaux et le développement neural. A la septième semaine, la glande primitive se déplace dans une direction dorsale et latérale en approchant la région pré auriculaire. Le développement du nerf facial divise la glande à la dixième semaine en portions superficielle et profonde [9]. Au troisième mois, la glande atteint son modèle général d’organisation. Les structures épithéliales sont arrangées dans les lobules qui sont limités par une capsule du tissu conjonctif. Les tissus mésenchymateux sont colonisés alors par de nombreux lymphocytes qui sont plus tard disposées en nodules lymphoïdes intra glandulaires et extra glandulaires. Au sixième mois, les cordons épithéliaux sont canalisés et exposent un abri des cellules ciliées. La différenciation cellulaire commence dans les conduits excréteurs avec la transformation progressive de cellules ciliées en cellules cylindrique, malpighiennnes et cellules caliciformes [10]. Le conduit intra lobulaire et la différenciation des acini commencent au huitième mois [11] et la différenciation des cellules myoépithéliales du 19ème à la 24ème semaine. Ces cellules sont arrangées dans les portions basales des acini et sont intercalées par des conduits excréteurs. Entre 25ème et 32ème semaines, les cellules myoépithéliales commencent à s’aplatir [12,13]. A ce moment, la production de la salive qui est comme un liquide muqueux commence. L’emplacement définitif de la glande parotide est derrière le nerf facial inférieur (branche maxillaire), au-dessous et en avant de l’oreille externe. Elle est englobée par une capsule fibro-adipeuse dans une dépression dont la limite antérieure est le muscle du masséter. Sa limite supérieure est la voûte zygomatique, la limite postérieure le tragus, et la limite inférieure le bord antérieur du muscle SCM.

Histologie de la glande parotide 

La glande parotide est une glande encapsulée, acineuse composée, séreuse pure, et exocrine présentant des canaux intercalaires (pièces intermédiaires) longs et ramifiés qui confluent pour former les canaux excréto-sécréteurs ou canaux striés. Ces canaux sont toujours intra lobulaires [14]. Les acini sont des groupes de cellules pyramidales pour former une petite sphère régulière centrée par un fin canal excréteur. Le noyau de cellules acineuses est rond et situé en position basale ; le cytoplasme est finement granuleux. Entre les acini purement séreux, à lumière étroite, se trouvent des amas de cellules adipeuses. La coloration de Masson-Goldner, sur coupe à la paraffine, met aussi bien en évidence l’aspect conique ou pyramidal des cellules des acini séreux, à lumière étroite. Leur cytoplasme renferme des granulations faiblement acidophiles [14]. En dessous du noyau apparaît la striation basale qui est due à des mitochondries serrées et des invaginations profondes de la membrane plasmique basale. Les tissus conjonctifs lâches entre les acini renferment des fibrocytes et des capillaires. Les canaux intercalaires peuvent être, soit longitudinal allant au diagonal du haut vers le bas, soit transversal. Leur épithélium est de type iso prismatique et il est bordé de cellules myoépithéliales aplaties, fusiformes. Pour les canaux striés, l’épithélium est cylindrique, et les noyaux ovales sont au centre ou dans le tiers supérieur du cytoplasme [14]. Une microphotographie de la glande parotide au grossissement x 40 et après coloration à l’hématéine éosine est donnée dans la figure n°2. L’immunohistochimie permet de souligner les différents types cellulaires présents dans les glandes salivaires normales et de mettre en évidence la ou les différenciations des cellules composant les différents types de prolifération tumorale. Globalement, les cellules luminales sont mises en évidence par les antikératines de bas poids moléculaire, les cellules basales et myoépithéliales par les antikératines de haut poids moléculaire. Les cellules myoépithéliales expriment également l’actine musculaire lisse, la P63, la caldesmone et la calponine [15].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA GLANDE PAROTIDE
I. ANATOMIE DE LA GLANDE PAROTIDE
A. Anatomie descriptive
1. Situation
2. Forme et orientation
3. Aspect extérieur et volume
4. Conduit parotidien
B. Rapports
1. Rapports pariétaux
2. Rapports avec les éléments vasculo-nerveux intra parotidiens
C. Vascularisation
D. Innervation
II. EMBRYOGENESE ET HISTOLOGIE DE LA GLANDE PAROTIDE
A. Embryogenèse de la glande parotide
B. Histologie de la glande parotide
III. DEMARCHE DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE TUMEUR PAROTIDIENNE
A. Examens cliniques
1. Interrogatoire
2. Signes d’examen
B. Examens complémentaires
1. Sialographie
2. Echographie
3. Tomodensitométrie (TDM)
4. Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)
5. Scintigraphie
6. Examens anatomo- pathologique et cytologique
IV. CLASSIFICATION DES TUMEURS PAROTIDIENNES
SELON OMS (2005)
V. PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
A. Buts
B. Moyens et méthodes
1. Moyens chirurgicaux
2. La radiothérapie
3. La chimiothérapie
C. Indications
1. Tumeurs manifestement malignes et évoluées
2. Tumeurs parotidiennes avec ou sans signes de malignité
VI. EVOLUTION ET PRONOSTIC
A. Evolution
B. Pronostic
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. MATERIELS ET METHODES
A. Type, lieu et période d’étude
B. Source des données
C. Population d’étude
1. Cas inclus
2. Cas non inclus
D. Paramètres d’étude
E. Analyse statistique
II. RESULTATS
A. Epidémiologie
1. Prévalence et incidence
2. Répartition des patients selon l’âge et le genre
3. Répartition des cas selon la situation géographique des patients
B. Clinique
1. Délai de consultation
2. Latéralité
3. Signes d’examen
C. Aspects anatomopathologiques
1. Macroscopie
2. Histologie
D. Corrélation entre les variables étudiés
1. Corrélation épidemio-clinique et caractère malin ou bénin de la tumeur
2. Rapport type histologique et âge
3. Corrélation entre les types histologiques de la tumeur bénigne et les signes macroscopiques
4. Corrélation entre le type histologiques des tumeurs malignes et les signes macroscopiques
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. EPIDEMIOLOGIE
A. Prévalence Incidence Fréquence
B. Age et genre
C. Région géographique
II. CLINIQUE
A. Délai de consultation
B. Latéralité
C. Signes accompagnateurs
III. ASPECTS ANATOMO-PATHOLOGIQUES
A. Macroscopie
1. Taille de la tumeur
2. Autres éléments à la macroscopie
B. Histologie
1. Comparaison entre tumeurs bénignes et malignes
2. Les différents types histologiques
C. Place de l’examen anatomopathologique dans la prise en charge de la tumeur parotidienne
D. Limites de notre étude
E. Suggestions
CONCLUSION

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