Soutenance mémoire
L’oignon est à la fois un légume et un condiment. Il est utilisé comme ingrédient aux préparations culinaires. Il se consomme cru ou cuit tout en ayant des éléments curatifs et thérapeutiques. Parmi les légumes, l’oignon constitue l’achat permanent des ménages sans distinction de couche et ceci même quand son prix est en hausse. En plus, il figure dans la catégorie des produits irremplaçables et à grande priorité, considérés, comme un produit agricole phare [35] pour le développement des exportations et pour le développement économique de Madagascar. Cependant, depuis plusieurs années, les soutiens techniques, matériels et financiers de la part de l’Etat pour développer ce produit ont fait défaut. Dès lors, il n’y a pas d’organisation claire dans le processus de sa production et de sa commercialisation.
En 2003, l’Etat avait réparti Madagascar en 22 régions selon les critères d’appartenance socio-politique et administrative et les aptitudes pédoclimatiques et économiques de la Grande Île. De ce fait, toute sorte de développement à entreprendre pour la nation prend en compte les potentialités et les contraintes de chaque région respective. De plus, le développement régional dépend du développement rural basé sur le développement agricole d’une région donnée. Cette étude concerne les régions de Sofia et de Diana dont plusieurs spéculations sont rencontrées mais ce travail s’intéresse à la spéculation oignon pour déclencher son développement tout en considérant les spéculations ayant des interdépendances directes ou indirectes avec elle.
Les régions de Sofia et de Diana sont des régions à fortes capacités de production d’oignon à Madagascar pouvant produire 8 361 tonnes [23] chaque année contre 12 035 t [23] pour la production nationale soit 69,5 % de la production totale avec un rendement moyen de 18 tonnes [20] à l’hectare dans les baiboho de Mampikony et environ 15 tonnes à l’hectare dans les districts de Bealanana et d’Antsiranana II. Ce produit constitue aussi une grande opportunité pour ces deux régions grâce à, d’une part, l’existence des terres agricoles très favorables à la culture et la présence des infrastructures routières et portuaires encore praticables permettant d’écouler ce produit et d’autre part la demande grandissante des régions limitrophes et des marchés extérieurs. Malgré cela, la quantité d’oignon qui sort de ces deux régions est irrégulière et le ravitaillement local d’oignon est souvent interrompu. Ainsi l’oignon obtenu reste hétérogène [28] tant du point de vue calibre que de la pureté des variétés. En outre, la culture d’oignon constitue une source de revenu non négligeable pour les paysans dans ces deux régions. Cependant, en se référant aux affectations spatiales, temporelles et financières, cette culture est souvent délaissée [1] par les paysans eux mêmes. L’oignon malgache est apprécié dans les marchés locaux et surtout les marchés régionaux plus particulièrement l’Îles Mayotte, l’Archipel des Comores et l’Île la Réunion. Cette dernière a importé 2 000 tonnes [28] chaque année soit 70 % de l’exportation [29] malgache grâce au respect des exigences de la qualité et organoleptique [28]. De plus, depuis le mois d’octobre 2006, l’ouverture vers le marché mauricien a été dans les principaux objectifs, à travers le projet Onionsgate [29] initié par la FAO. Néanmoins, Madagascar subit une grande concurrence avec les grands pays exportateurs. Notons que l’Inde occupe la plus grande part, à cause des créneaux calendaires de Madagascar très limités et de la quantité exportable très faible car 23 % de la production nationale [8] répond aux exigences des normes internationales : oignon sec ayant un calibre supérieur à 45 mm. Autrement dit, plus de 9 000 tonnes [32] de demande nous parviennent chaque année. Ces demandes viennent principalement des Îles voisines sans parler de la SADC et du COMESA. Malgré cela, Madagascar est en mesure d’exporter 2 500 tonnes chaque année, incluant tous les bassins de production de la terre malgache.
METHODOLOGIE
Les régions de Sofia et de Diana sont dotées de beaucoup de ressources et ce sont des régions à vocation agricole, plus particulièrement avec la culture d’oignon. Les paysans peuvent se développer s’ils augmentent leurs superficies d’exploitation ou s’ils affectent la plupart de leurs ressources à la culture d’oignon ? Des solutions techniques pourraient être avancées dans ce présent travail. Il s’agit d’apporter des solutions stratégiques et prospectives considérées comme solution pour le futur proche via lointain pour que les producteurs ne vivent plus sous la pauvreté dans les dites régions. A cet effet, un investissement important n’est pas toujours la solution [18] pour permettre aux exploitants d’évoluer ou d’augmenter la production d’oignon.
Enquêtes exploratoires
Etude bibliographique
Cette phase porte sur l’élaboration du protocole de recherche basée sur la synthèse bibliographique. Ainsi, différents ouvrages, rapports d’activités, reviews, périodiques ont été consultés auprès de différents centres de documentation. Il s’agit principalement des données monographiques des régions de Sofia et de Diana, des données statistiques des spéculations agricoles rencontrées dans la partie Nord de Madagascar et tous les documents disponibles traitant cette spéculation au niveau national. En effet, le contexte de la spéculation en question et les deux régions a été formulé. La généralité de la culture, son importance dans la vie quotidienne, son prix, le niveau de la demande venant de Madagascar et le niveau de l’offre nationale, et enfin, les facteurs bloquant son développement sont identifiés.
Enquêtes formelles
Elaboration du questionnaire
Le questionnaire est un outil plus adapté pour le recueil des informations englobant le système d’exploitation des paysans par le biais de l’entretien assez direct et court mais pouvant collecter le maximum d’information. Son élaboration doit être convenue aux variables demandées par les hypothèses de travail énoncées lors du protocole de recherche. Donc, ce questionnaire est composé des variables qualitatives et quantitatives résumant : les renseignements généraux sur le ménage, les capitaux, les activités rémunératrices d’argent, les élevages et les cultures pratiquées. L’élaboration d’un guide d’enquête a été procédée dont elle sert à connaître la spécificité de chaque district sur le prix des produits agricoles, les matériels agricoles, les moyens de transport, le marché, etc.
Descente sur terrain
Deux sortes d’enquête ont été faites lors de la descente : enquête pour l’environnement et enquête pour l’exploitation. Pour l’enquête propre à l’exploitation, 465 ménages sont interrogés suite au dépouillement du nombre des questionnaires. Au total, après avoir réalisé le recoupement, 460 questionnaires ont été validés et utilisés pour tout éventuel traitement. Le détail du rapport global des districts, communes et ménages enquêtés est mentionné en ANNEXE N°VIII.
Entretien avec les personnes ressources
Il s’agit des entretiens avec les responsables communaux de Mampikony, de Boriziny et d’Ambilobe, le Chef de région de Sofia, les différents organismes de développement rural. Durant la recherche bibliographique, de larges conversations avec le responsable des statistiques agricoles à Tsimbazaza et avec le responsable de la filière oignon au MCA Ankorondrano ont été faites pour connaître la réalité englobant la spéculation oignon sur le plan économique et politique de Madagascar.
Saisie
L’outil de saisie est le tableur SPSS 11.0, un logiciel spécifique pour la saisie et le stockage des données obtenues par enquête. La saisie requiert une élaboration de masque de saisie. Le masque de saisie a pour but de faciliter l’enregistrement des données et d’uniformiser les données à traiter. Ce masque est constitué par 925 variables, que ce soient quantitatives ou qualitatives. Cette étape est une phase très importante dans le travail, car toutes les données à traiter dépendent de l’exactitude des manipulations des codes définis lors de l’élaboration du masque avec les réponses écrites dans le questionnaire. Par conséquent, cette étape demande une forte concentration pour les opérateurs de saisie.
Théorie de graphe de MARKOV
La théorie de graphe avec le logiciel Markov version 1.1 a pour but de faire présenter les corrélations entre les différentes spéculations dans le système d’exploitation. Pour ce cas, ce Graphe n°01 met en évidence la connexité de la culture d’oignon avec ces différentes spéculations dans une zone étudiée.
Matrice présence absence M1
Eliminer les spéculations non représentatives d’une zone étudiée inférieures à 5 % de l’ensemble de la population à l’aide de la feuille de calcul EXCEL. L’ensemble des spéculations retenues donne la matrice présence/absence. En mentionnant que cette matrice est très nécessaire car plusieurs hypothèses qui constituent le travail ont besoin de l’utiliser par la suite.
Matrice du taux de croissance M2
Choisir les variables de surface cultivée selon les spéculations retenues en M1. Considérer la dynamique des superficies des années 2005 et 2006. La superficie agricole a été choisie parce que tous les besoins que ce soient matériels, intrants agricoles, main d’œuvre et financier sont déterminés en fonction de l’ampleur des surfaces cultivées. Ces variables servent à calculer ce qu’on appelle le taux de croissance. Les différentes étapes suivantes sont successivement procédées :
➤ d’abord, chercher le maximum dans les colonnes sujettes du traitement ;
➤ ensuite, faire la somme de chaque année d’observation avec le maximum ainsi obtenu pour faire ressortir des deux nouvelles colonnes portant les noms : Année 1 et Année 2. En décidant de prendre les deux dernières années pour de raison du choix des réponses les plus fiables et à jour données par ménages enquêtés ;
➤ et enfin, faire le rapport de la deuxième année à la première année pour avoir le taux de croissance proprement dit.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1- Enquêtes exploratoires
2- Enquêtes formelles
3- Traitement des données
4- Limites du travail
II. RESULTATS
1- Positionnement de chaque district sur la production d’oignon
2- Connexités dans chaque district ou commune des régions de Sofia et de Diana
3- Typologie d’exploitation
4- Evolution de chaque type d’exploitation jusqu’au stade de stabilité
5- Rentabilité et revenu journalier de chaque catégorie d’exploitation
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1- Matrice BCG
2- Connexité des systèmes d’exploitation
3- Catégorisation des exploitations
4- Limite de production de chaque catégorie d’exploitation
5- Analyse financière des catégories d’exploitation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
