Analyse territoriale et sectorielle du contexte de la structure Citia

Un territoire particulièrement développé

Une région riche et active

La région Rhône-Alpes représente 6 millions d’habitants, c’est la 2n de région française en terme de superficie, de population et d’économie. Son PIB représente 9,6 % du PIB français, ce qui fait d’elle une des régions à l’économie la plus développée, tant au niveau national qu’européen. Son économie est principalement industrielle et marchande, mais le tourisme, le sport et la culture y ont également une place très importante. Ainsi, il existe en Rhône-Alpes 12 clusters, des pôles de compétitivités régionaux qui touchent des secteurs d’activités très variés.
C’est une région attractive qui se caractérise par une population au revenu disponible plus élevé que la moyenne. Le territoire dans lequel s’inscrit Citia est donc un territoire riche et la structure peut ainsi s’appuyer sur des collectivités ayant les moyens de mener de solides politiques en direction de la culture et des industries culturelles.

La ville d’Annecy

Annecy est une ville de 52 890 habitants. Si c’est également un territoire à l’économie très développée dans différents secteurs d’activités (la mécanique de précision, les biens d’équipement industriel, les industries du sport, des loisirs et du luxe, l’informatique et l’électronique, etc.), Annecy est surtout une ville touristique qui reste attractive tout au long de l’année (sports d’hiver, lac et montagne, vieille ville).
La ville fait partie d’une agglomération de 140 415 habitants, soit 13 communes regroupées au sein de la Communauté d’Agglomération d’Annecy (C2A). Cette agglomération a très tôt développé une politique intercommunale puisque dès 1991 fut créé un District, établissement public de coopération intercommunal, qui regroupait 10 communes.
En 2001, le District devint une Communauté d’Agglomération en incluant 3 nouvelles communes et de nouvelles compétences. Ainsi, la C2A a pris en charge une grande partie de la politique culturelle du territoire, une compétence généralement peu déléguée au niveau intercommunal.

La politique culturelle locale

La compétence culturelle transférée à la communauté d’agglomération

Au début des années 2000, dans une dynamique d’ouverture de l’agglomération ancienne vers de nouvelles compétences, les 13 communes ont commencé un processus de transfert de la compétence culturelle au profit de l’agglomération. Mais avant même d’établir une politique culturelle intercommunale, c’est la gestion des grands équipements culturels qui a été confiée à l’agglomération, de manière un peu précipitée : « Le cas de la Communauté d’agglo d’Annecy est atypique : en septembre 2000, le District, sur la proposition du maire d’Annecy, adopte de façon assez soudaine, sans grands débats, un transfert assez massif de 10 équipements culturels, 7 de la ville-centre et 3 de communes périphériques. »
Si la compétence culturelle est aujourd’hui de plus en plus prise en charge par les structures intercommunales, ces politiques sont assez récentes et le degré de prise en charge des politiques culturelles par l’intercommunalité peut être très variable d’une agglomération à l’autre. En effet, la compétence culturelle reste une compétence optionnelle pour les communautés d’agglomération et les communautés de communes : « La particularité de la culture dans l’intercommunalité c’est de constituer, pour l’essentiel, une compétence aléatoire et à géométrie variable : 1. aléatoire pour les communautés d’agglomération ou les communautés de communes, puisqu’en ce qui les concerne la compétence culturelle est optionnelle. 2. à géométrie variable, car la compétence culturelle peut être assumée a minima, par exemple autour de la seule gestion d’un équipement culturel, et aller jusqu’à développer une politique culturelle d’agglomération intégrée. » . Par gestion d’un équipement culturel, on entend : « construction, aménagement, entretien et gestion d’équipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire ». Or, cet intérêt communautaire n’est pas défini par la loi, c’est donc aux acteurs et aux collectivités de définir quels sont les équipements « communautaires » afin d’établir un projet intercommunal autour de ces derniers: « L’un des enjeux d’une telle discussion est d’établir un diagnostic culturel territorial approprié puis d’imaginer ce que pourrait être un projet culturel de territoire intercommunal ».
On voit dès l’or que l’engagement culturel d’une intercommunalité va très fortement dépendre des acteurs et de la situation territoriale (situation politique, situation culturelle, existence et projet des établissements culturels, etc.). Mais ce transfert de la responsabilité culturelle n’est pas évident : « L’intercommunalité a longtemps suscité des résistances de la part des élus, notamment communaux. Ces résistances s’expriment encore plus vivement quand il s’agit de culture dans la mesure où l’on prête à ce champ une capacité de marquage symbolique et identitaire qui justifie pour certains de ne pas s’en séparer ».
La Communauté d’agglomération d’Annecy a donc tout d’abord pris en charge l’équipement et la gestion de nombreux équipements culturels : l’Ecole d’art, le Musée Château, le Palais de l’Ile, Bonlieu Scène nationale, le Brise Glace, le Conservatoire à rayonnement régional, Citia, La Turbine, l’Auditorium et la Bibliothèque de Bonlieu. Mais elle développe aujourd’hui une véritable politique culturelle, notamment dans les domaines de la lecture publique (mise en réseau des bibliothèques de l’agglomération) et du patrimoine (prémices du développement d’une politique patrimoniale).

La priorité donnée aux grands établissements et aux grands événements

Sur le bassin ancien, les grands établissements culturels ont ainsi pris une importance conséquente dans le paysage culturel et permettent à l’agglomération de se positionner comme un « haut lieu » de la culture. Le fait que 10 établissements aient été intégrés au projet intercommunal montre clairement que leur rayonnement s’étend au-delà des limites de leur ville, mais cela montre également une ambition forte d’étendre ce rayonnement sur un territoire le plus large possible. L’agglomération annecienne souhaite disposer de structures culturelles de références dans plusieurs domaines. Pour cela, Bonlieu Scène Nationale, Citia et le festival international du film d’animation, et la salle de musique amplifiée, Le Brise-Glace, jouent un rôle important et disposent de budgets conséquents afin de pouvoir développer un projet et une programmation digne des grandes agglomérations françaises. Les nouveaux projets de l’Arcadium et du Palais des Congrès vont également dans ce sens. On peut enfin noter qu’une place importante est accordée sur le territoire aux grands événements, qui participent à la renommée du bassin annecien, ainsi qu’au patrimoine, vecteur de l’identité de la cité.
Le transfert de la compétence culturelle à la communauté d’agglomération n’étant pas complète, la ville d’Annecy continue de mener des actions dans le domaine de la culture, mais celles-ci se sont recentrées autour de quatre missions :
– Le soutien au secteur associatif.
– La gestion du patrimoine historique.
– L’organisation de manifestations et leur coordination sur la ville.
– Le suivi des parcours culturels en direction des classes des écoles annéciennes.
On peut donc observer que, indépendamment de la gestion des grands équipements culturels, la ville d’Annecy se charge de gérer les autres actions existantes, mais sans développer une politique culturelle forte et revendiquée. Pour donner l’image d’une ville de culture, Annecy compte plus sur le prestige des lieux et des événements reconnus et sur les retombées en terme d’attractivité et d’identification qu’ils permettent.

Le secteur de « l’image animée »

Les actions menées autour du cinéma d’animation à Annecy s’inscrivent dans un contexte national et régional particulièrement favorable au développement d’une politique de promotion de « l’image animée ». Pour des raisons historiques, économiques et politiques, le cinéma en général, et le cinéma d’animation en particulier, sont des secteurs particulièrement développés en France. De plus, l’action annecienne s’inscrit dans une dynamique régionale forte, qui s’appuie sur un pôle de compétitivité créé autour du secteur plus large du multimédia en Rhône-Alpes. Enfin, Annecy est devenu, grâce au Festival, un pôle local historique du cinéma d’animation. Citia peut aujourd’hui bénéficier d’une réelle dynamique locale et doit ainsi interagir avec de nombreux acteurs qui ont émergé sur le territoire. Nous allons donc voir comment la Cité de l’Image en mouvement se positionne dans ces multiples dynamiques territoriales.

Le cinéma historiquement ancré dans la culture française : un secteur fort et soutenu

Le 7 ème art lié à l’identité culturelle française

Malgré la multitude d’inventions et d’expérimentations liées au cinéma à la fin du XIXème siècle, on peut symboliquement dater la naissance du cinéma sous sa forme moderne au 28 décembre 1895, jour de la première représentation publique proposée par les Frères Lumières à Paris. Au-delà de cette naissance « française », le grand nombre de cinéastes et de productions ont abouti à l’émergence de films internationalement reconnus et ont permis au cinéma de s’ancrer très tôt dans les habitudes culturelles des français. Ainsi, le 7ème art est, depuis sa naissance profondément lié à la France. Il fait partie de l’identité culturelle nationale et sera, à ce titre, fermement défendu et soutenu par les artistes, les politiques et les acteurs culturels. De même, si le cinéma d’animation trouve ses origines tout au long de l’histoire à travers différents théâtres d’ombres et autres jouets optiques , plusieurs artistes et inventeurs français ont eu un rôle primordial dans la création du dessin animé sous sa forme cinématographique. Ainsi, Emile Reynaud, inventeur de jouets optiques, réussira dès la fin du XIXème siècle à mettre au point un théâtre optique se rapprochant fortement du cinéma d’animation. Et c’est Emile Cohl qui réalisa le premier dessin animé « cinématographique » :
Fantasmagorie, projeté en 1908 à Paris. Ainsi, « l’histoire du cinéma d’animation montre que le dessin animé français peut s’appuyer sur la créativité et l’ingéniosité de ses auteurs. Des pionniers d’hier aux innovations historiques, aux animateurs multimédia d’aujourd’hui, dont les compétences sont reconnues dans le monde, on peut conclure que la France est, dans le secteur de l’animation, un pays de créatifs ».
Si l’industrie cinématographique des Etats-Unis a très vite pris une place primordiale dans la production mondiale, tant pour le cinéma que pour l’animation, la production française a su garder son importance, tant au niveau artistique qu’économique. L’action des artistes et des acteurs culturels, notamment le Centre National de la Cinématographie, a permis de sauvegarder un cinéma d’auteur très vivant en instaurant des modes de financements efficaces et en faisant du 7 ème art le fer de lance de la défense de l’exception culturelle. Les grands festivals, à l’image des festivals de Cannes, d’Annecy, de Deauville ou de Clermont-Ferrand, ont permis de promouvoir le cinéma et de donner à la France une place importante dans son développement aux yeux du monde.

Un fort soutien aux activités et productions cinématographiques

Depuis les années 5O, malgré les premières baisses de fréquentation et la concurrence du cinéma hollywoodien, la France a su maintenir un niveau de production élevé grâce à des mesures de soutien et à la mise en place d’un système de financement très protecteur. En effet, la Taxe Spéciale Additionnelle mise en place par le CNC a permis, à partir de 1960 de prélever une taxe de 10,72 % sur le prix du billet, que ce soit pour un film français ou pour un film étranger. Cette taxe alimente le Compte de soutien du CNC et permet le reversement d’un soutien automatique à la production de films français. Cette mesure, accompagnée d’autres mesures de soutien, comme les aides sélectives de l’avance sur recettes, et les obligations de productions cinématographiques pour les chaines de télévision par exemple, permettent de financer de nombreuses productions et de maintenir l’activité de ce secteur.
Les politiques culturelles de l’Etat, à travers le CNC, permettent également un soutien fort de la promotion et de la diffusion du cinéma ainsi que des actions culturelles cinématographiques. Ainsi, le CNC consacre en 2010 une aide automatique à l’exploitation de 57,74 millions d’euros, mais également des soutiens sélectifs à l’exploitation de 25,15 millions et des soutiens sélectifs à la diffusion du cinéma de 5,08 millions. Ainsi, avec l’aide des autres collectivités territoriales, l’existence de nombreuses structures (cinémathèques, instituts, associations, …) et de nombreuses manifestations (festivals, rétrospectives, rencontres, …) autour du 7ème art est aujourd’hui possible.
De nombreuses collectivités s’investissent également dans le soutien du cinéma, tant dans l’aide à la production que pour sa promotion. La région Rhône-Alpes est particulièrement engagée dans cette action et il existe une importante activité liée au cinéma sur le territoire. Depuis 1990 et la création du Fonds de soutien à la création cinématographique et audiovisuelle, plus de 180 longs métrages et 400 productions (courts métrages, documentaires, téléfilms) ont été coproduits par la Région. Il existe 650 entreprises du domaine de l’image sur le territoire et on y trouve de nombreuses structures culturelles importantes (l’Institut Lumière de Lyon, Citia et la Cartoucherie de Valence pour l’animation, Ardèche Image pour le documentaire).

L’industrie du cinéma d’animation en France

Le développement d’une industrie culturelle forte et atypique

Dans le domaine de la production du cinéma d’animation, la France a vu se développer une industrie culturelle forte et atypique dans le paysage européen et mondial. Si cette dernière n’est pas aussi prolifique que les deux leaders que sont les Etats-Unis et le Japon, elle a commencé à se structurer très tôt et a su se développer pour atteindre une production conséquente et de grande qualité.
Les premiers studios organisés d’Europe ont ainsi vu le jour en 1919 à Montrouge, aux portes de Paris. Suite à ces prémices, l’industrie du cinéma d’animation s’est progressivement construite après la seconde guerre mondiale. Et « depuis les années 80, la France a largement développé son industrie de l’animation, et favorisé la mise en place d’institutions et de formations spécialisées. Elle recèle désormais de nombreux atouts, tant au niveau de ses professionnels que des infrastructures mises à la disposition du développement de l’image, du cinéma et des nouvelles technologies ». Ainsi, la production française occupe aujourd’hui le troisième rang mondial et le premier rang européen. Si ce niveau de production reste relatif, puisque sans commune mesure avec les productions américaine et japonaise, le cinéma d’animation français est très souvent distingué comme étant de grande qualité et a ainsi acquis une réputation internationale.

Un savoir-faire reconnu

Cette qualité reconnue repose essentiellement sur un certain savoir-faire qu’ont acquis les animateurs français. Des professionnels du monde entier reconnaissent ses atouts, à l’image d’Alex Frisch, cofondateur d’un studio de postproduction américain : « Dans le monde de l’image, les Français sont respectés parce qu’ils ont un style, une qualité de l’image très originale. C’est également vrai pour les réalisateurs français. Je pense que cela vient d’une combinaison d’innovation et de bon goût. Quand je parle d’innovation, cela consiste à avoir toujours l’esprit ouvert à de nouvelles solutions, même si elles sont différentes de celles qui étaient prévue à l’origine du projet ».
Ce savoir-faire atypique et de qualité repose sur les compétences acquises par les créateurs et animateurs français. Au-delà de l’idée d’une certaine culture de l’image animée, ce sont avant tout les formations existantes qui permettent aujourd’hui de disposer de professionnels compétents et recherchés. « La France a développé de nombreux centres de formation aux différents métiers de l’animation, uniques en Europe, et à la réputation mondiale » . On peut recenser parmi les plus réputés l’Ecole des Gobelins à Paris et Annecy, l’école Emile Cohl à Lyon, La Poudrière à Valence, Supinfocom à Valencienne, et l’EMCA à Angoulême. Les principaux atouts de ces formations sont la capacité d’évolution et la polyvalence qu’ils apportent aux jeunes professionnels. En effet, dans un secteur très fortement lié aux nouvelles technologies, « la gageure est de constamment évoluer pour s’adapter aux besoins en compétences d’un univers aux évolutions très rapides ». L’offre riche et variée de ces écoles permet de former des professionnels sur l’ensemble des postes de la chaîne de production (animation, pré et post production, production, diffusion, etc.). La particularité française est également de former des professionnels polyvalents, capables de travailler sur différents postes. Cette qualité, très recherchée aux Etats-Unis, résulte des méthodes de travail spécifiques aux studios français. « En effet, le schéma des sociétés françaises, ou les rôles sont moins cloisonnés qu’aux Etats-Unis, fait que [les professionnels] sont obligés d’être polyvalents. De fait, avoir une formation généraliste dans une société très spécialisée est un atout indiscutable. En résumé, l’organisation qui manque aux sociétés françaises permet davantage de liberté créative et de recours au « système D » ».

Les productions de films d’animation aujourd’hui

Quel est ce cinéma d’animation français de qualité ? Outre le savoir-faire et les compétences des animateurs, à quoi se voit l’originalité des productions ? S’il fallait faire un état des lieux du paysage actuel de l’animation française, c’est l’idée de la diversité de la production qui en ressortirait. Un grand nombre de studios existent, aux styles et aux intentions très différents les uns des autres. Si la production de longs métrages est à elle seule très hétérogène, à cela s’ajoutent les nombreuses productions de courts métrages et séries télévisées. Mais l’élargissement du champ des créations vient également du fait que ces dernières s’adressent désormais à des publics diversifiés, l’animation n’étant plus limitée aux enfants ou initiés. Ces nouvelles attentes permettent l’apparition de projets très variés, aussi bien dans leur style graphique que dans la trame scénaristique et l’univers du film.
A l’inverse, cette création atypique peut également desservir cette industrie culturelle, ou tout du moins la freiner dans son développement. En effet, « les réalisateurs français bénéficient d’équipes locales très compétentes sans avoir besoin de recruter à l’étranger : cela produit des films de facture totalement française » qui, malgré leur diversité, gardent un style spécifique et s’inscrivent dans un champ de références culturelles précis. En résulte tout d’abord de grandes difficultés à exporter les productions cinématographiques (les productions télévisuelles bénéficient de meilleurs résultats sur ce point). Mais cette difficulté, associée au fait que la plupart des studios sont des structures de petite taille aux méthodes de production très variées, fait qu’il est très difficile de regrouper différents acteurs sur des projets de grande envergure en France. C’est ce que regrettent certains professionnels aujourd’hui lorsqu’ils se comparent aux autres productions européennes, à l’image de Nicolas Rey, chef opérateur numérique : « En France, il n’y a pas deux sociétés qui ont un pipeline technique identique comme en Angleterre, où elles travaillent souvent les même projets. Ici chacun bosse à sa façon, avec ses propres outils. C’est une vraie frustration pour moi et un gros reproche ; on est des brutes de la 3D mais on est incapables de travailler ensemble. On pourrait attirer des grosses productions si on savait partager le travail » . Outre les limites évidentes en termes de développement économique, ce phénomène engendre également une certaine « fuite des cerveaux » des créateurs et animateurs français vers l’étranger.

Un soutien nécessaire au secteur

Toutes ces particularités de l’industrie culturelle française dans le secteur du cinéma d’animation permettent une production atypique et reconnue, mais également fragile et constamment menacée. Pour palier à ce problème et permettre le développement d’une industrie prometteuse, une politique de soutien a été mise en place par le CNC. Consciente des spécificités du cinéma d’animation, l’institution cinématographique a développé, parallèlement aux aides existantes, des aides spécifiques pour cette branche.
Le CNC a tout d’abord mis en place une aide au développement destinée à soutenir les producteurs dans la phase d’écriture et de montage du projet. Cette aide s’ajoute donc aux aides automatiques et sélectives générales. Mais l’animation est un secteur de production protéiforme comprenant longs métrages, courts métrages et séries TV notamment. Les courts métrages bénéficient d’aides sélectives (avant réalisation) et de prix de qualités (après réalisation) spécifiques. En ce qui concerne les séries et productions télévisuelles, le secteur peut dans ce domaine s’appuyer sur le COSIP , un fond de soutien à la production alimenté par des prélèvements sur les chaînes de télévision, sur la redevance et sur la vidéo notamment. « La réforme du COSIP permet de renforcer le soutien du CNC aux producteurs d’animation.
L’objectif essentiel de cette réforme est d’accompagner financièrement les œuvres qui contribuent à la localisation de l’emploi sur le territoire national, en prenant davantage en compte les dépenses créatives et techniques effectuées en France ».
Preuve du soutien et de la considération accrue du CNC en faveur du cinéma d’animation, l’institution a symboliquement changé de nom et est devenue en 2009, le Centre Nationale du Cinéma et de l’Image Animée. Même si « en pratique, le CNC avait déjà progressivement étendu son champ d’action au delà du cinéma, pour intervenir dans le domaine de la production audiovisuelle, de la vidéo, de la vidéo à la demande, du jeu vidéo, etc. ».

La situation locale du secteur de l’image animée

Le pôle de compétitivité Imaginove

La vitalité du secteur de l’animation et les compétences développées par les professionnels représentent des atouts indéniables pour cette industrie culturelle pour lesquels les acteurs territoriaux prêtent une grande attention. Ces derniers essayent donc de s’en saisir et de s’investir sur ces secteurs : « Au vu du nombre croissant de formations, et de structures spécialisées dans l’animation, on peut constater que ce secteur exerce un grand attrait dont la maîtrise représente une compétence remarquable sur la scène internationale. La volonté d’exploiter un secteur aussi dynamique s’affirme en particulier dans des projets liés au développement de plans régionaux » . Si la région Rhône-Alpes est un territoire où le secteur de l’animation est très présent, avec Valence et Annecy notamment, les secteurs du cinéma et audiovisuel et des jeux vidéos sont également largement développés, avec une forte activité sur l’agglomération lyonnaise par exemple. En effet, la filière de l’image en Rhône-Alpes représente plus de 650 entreprises, 23 laboratoires de recherches et 28 formations . Ainsi, c’est la vitalité de ce territoire qui a permis l’émergence d’un pôle de compétitivité dont la spécificité est d’englober le secteur volontairement large du multimédia.
Le pôle de compétitivité Imaginove, également appelé cluster Imaginove, est née en 2005 à l’initiative de trois acteurs régionaux issus de trois secteurs distincts du monde de l’image : Images Rhône-Alpes dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel, Lyon Game dans le domaine du jeux vidéo, et Citia dans le domaine de l’animation et du multimédia. Sur ces différentes filières, « Imaginove fédère plus de 200 entreprises rhônalpines autour d’un objectif commun : développer les synergies entre ces filières en favorisant l’anticipation et en stimulant l’innovation des professionnels » . Sa raison d’être est de soutenir le développement de contenus, en agissant donc sur la création, la production et la diffusion. Pour accompagner les entreprises et acteurs dans leur développement, le principal enjeu du cluster est de les aider à faire face aux fortes mutations que connaissent ces secteurs.

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Table des matières
Introduction
Partie I : Analyse territoriale et sectorielle du contexte de la structure Citia
Chapitre I. Territoire et politique culturelle
Section I : Un territoire particulièrement développé
Section II : La politique culturelle locale
Chapitre II. Le secteur de « l’image animée »
Section I : Le cinéma historiquement ancré dans la culture française : un secteur fort et soutenu
Section II : L’industrie du cinéma d’animation en France
Section III : La situation locale du secteur de l’image animée
Partie II : Rapport sur la structure Citia et les missions de stage 
Chapitre III. Citia, Cité de l’Image en mouvement d’Annecy
Section I : Présentation de la structure et de son fonctionnement
Section II : Les différentes missions de Citia
Chapitre IV. Mon stage au sein du service Espaces créateurs et jeune public
Section I : Mission Work In Progress
Section II : Mission Education à l’image
Partie III : L’éducation à l’image à Annecy : enjeux de développement 
Chapitre V. Etat des lieux de l’éducation à l’image à Annecy : histoire, développement et situation actuelle
Section I : Le développement d’une action forte dans le domaine de l’Education Artistique et Culturelle
Section II : L’apport du pôle culturel dans le développement d’une action d’éducation à l’image
Section III : L’éducation à l’image à Annecy : un fort potentiel mais un développement difficile
Chapitre VI. Les enjeux de l’éducation à l’image en Haute-Savoie : comment pérenniser et développer une démarche d’éducation artistique et culturelle sur un territoire ?
Section I : L’intérêt particulier de l’animation dans une démarche d’éducation à l’image : se saisir d’un potentiel pour dépasser la simple initiation à l’art
Section II : Comment pérenniser et développer les actions mises en places en utilisant la dynamique existante sur le territoire annecien ?
Conclusion 
Bibliographie 
Table des matières 
Annexes

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