Analyse sur les avantages et les contraintes de l’agriculture biologique pour les petits producteurs

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Démarches de vérification spécifiques aux hypothèses

Pour cette première hypothèse, des recherches sur sites web et la consultation des ouvrages téléchargeables depuis l’internet ont été surtout réalisées, se portant essentiellement sur :
– Ce qu’est tout d’abord l’AB.
– Les principes, l’historique de l’AB dans le monde et à Madagascar.
– L’évolution des surfaces bio et du nombre d’exploitations bio dans le monde depuis l’an 2000 à 2014. Cette dernière a permis ensuite d’élaborer le classement des pays selon leur rang sur le plan bio.
– Les aspects techniques en AB.
A partir de ces informations, un inventaire sur les intrants utilisés en AB a été un plus afin de comparer ce type de système avec d’autres systèmes de production agricole.

Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 2 «Les pratiques de l’agriculture traditionnelle à Madagascar se rapprochent des pratiques en AB.»

Pour cette deuxième hypothèse, les informations ont été recueillies à partir des mémoires et des documents recherchés à l’internet, se spécifiant cette-fois sur l’AB à Madagascar ainsi que l’Agriculture et le développement rural à Madagascar ; tout en essayant d’obtenir la version de document plus récente. Les plus d’informations concernent :
– la quantité d’engrais chimiques utilisés,
– le nombre d’exploitations pratiqué par les agriculteurs Malagasy selon le type d’exploitation.
Tout cela permet de situer le secteur agricole de Madagascar face à la conversion en AB. En d’autres termes, cela permet une comparaison entre l’agriculture traditionnelle malagasy et l’AB.

Démarche de vérification spécifique à l’hypothèse 3 «Malgré différentes contraintes, l’AB améliore les conditions de vie de la population en milieu rural.»

Afin de vérifier cette troisième hypothèse, des rapports d’études et des mémoires que ce soit depuis l’internet ou depuis la bibliothèque de la Mention Agro-Management, ont été lus et revus et orientés en particulier sur :
– les prix des produits agricoles bio.
– la qualité et le niveau de vie des petits producteurs.
– l’accès et le coût de la certification biologique, et.
– le rôle de l’Etat par rapport à l’AB.
Ensuite, la démarche consistait à lister les avantages et les contraintes sociaux et économiques de l’AB pour en ressortir un schéma analytique.
De plus, des documents de programmes et de projets ont permis l’obtention de données relatives à la pratique de l’AB à Madagascar, et ce, dans le but d’illustrer les impacts du système de production en AB sur les petits producteurs ruraux.

Principes : Santé, écologie, équité, précaution

Les principes de l’AB servent à inspirer le mouvement Biologique dans toute sa diversité. D’après l’IFOAM (2005), l’AB est basée sur :
– le principe de santé où elle doit maintenir et améliorer la santé des sols, des végétaux, des animaux, des êtres humains et de la planète en tant qu’entité une et indivisible.
– le principe d’écologie, en se basant encore sur les cycles et systèmes écologiques vivants, agir avec eux, les imiter et contribuer à les préserver.
– le principe d’équité auquel elle doit être fondée sur des relations qui assurent l’équité relativement à l’environnement commun et des possibilités de vie.
– le principe de précaution sur lequel elle doit être gérée avec prudence et de manière responsable afin de préserver la santé et le bien-être des générations actuelles et futures ainsi que l’environnement.

Conversion en bio : agriculture biologique non certifiée et certifiée

La période de conversion est une étape obligatoire pour le passage d’une culture conventionnelle à une culture biologique. Elle se situe entre la dernière utilisation de produits prohibés par le certificateur jusqu’à la certification. La durée de la conversion varie suivant le type de culture et dure trois ans pour les cultures pérennes (AMBININTSOA, 2017).
ECOCERT est le seul organisme de certification présent dans le pays et deux types d’AB existent à Madagascar :
– L’AB non certifiée qui est acceptée par les ONG, étant une technologie appropriée en milieu rural ou respectueuse de l’environnement.
– L’AB certifiée qui est surtout orientée vers l’exportation.
L’observatoire national tunisien de l’agriculture avançait dans son étude le chiffre de 1 000 fermes biologiques à Madagascar en 2001 (IFOAM & FiBL, 2002). L’élevage en mode biologique est représenté en Annexe 4. Depuis certaines années, les petits producteurs en AB sont au nombre de 6 000 dont 5 000 ont obtenu la certification par ECOCERT (HAINGONIRINA, 2014).

Analyse sur les avantages et les contraintes de l’agriculture biologique pour les petits producteurs Malagasy

Dans la filière biologique, les acteurs rencontrés sont les petits producteurs, les transformateurs et les exportateurs. Les petits producteurs se regroupent le plus souvent en organisation paysanne, en association, ou en coopérative pour faciliter l’obtention et la mise en oeuvre de la certification biologique. Par exemple avec la création de la coopérative Fanohana depuis 2007 et grâce à l’exportation directe des produits, les petits producteurs ont commencé à tirer profit des cultures de rente, en recevant un prix supérieur à celui du marché local.
L’AB offre beaucoup d’avantages du point de vue environnemental, économique et social et contribue au développement durable. Cependant, les bénéfices de l’AB sur les deux critères économique et social, avec les contraintes de l’AB sont représentés par la figure 5.

L’agriculture biologique : l’agriculture écologique

A partir des définitions de l’International Federation of Organic Agriculture Movements (IFOAM) et du Codex Alimentarius, deux sources reconnues internationalement en matière d’AB, l’AB n’utilise pas des intrants nocifs à l’environnement. En effet, les opérations culturales se réalisent sans engrais chimique et sans pesticides, contrairement à la lutte phytosanitaire au système de production en agriculture conventionnelle. L’AB opte plutôt les compost, les engrais verts ou naturels. Cependant, des engrais minéraux et organo-minéraux sont aussi autorisés selon les pays, s’ils sont approuvés par les organismes de contrôle et conformes aux exigences du règlement européen (Annexe 6), américain, japonais ou canadien selon le cas. Quatre principes ont été énoncés dans les résultats dont le principe d’écologie, soutenu par RANAIVOARISOA (2009) ; le principe général à respecter est de concevoir et gérer de manière appropriée des procédés biologiques en se fondant sur des systèmes écologiques qui utilisent des ressources naturelles internes au système. Ainsi, est conseillée la pratique du compostage, de l’association culturale, etc.
L’AB vise la protection de la faune, de la flore et la santé des Hommes ; les produits OGM sont interdits. Elle respecte l’environnement et c’est la raison pour laquelle il s’agit d’un système de production employant des méthodes écologiques.
En effet, HUBERT & RATAMINJANAHARY (1997) ont dit que l’AB est équivalente à l’agriculture organique, basée sur l’utilisation de matières organiques ; mais aussi que l’AB est une agriculture écologique, qui est pratiquée dans le respect de la Nature et de l’Homme dans son environnement. Ainsi, la première hypothèse est confirmée.

Facteurs propices pour une agriculture biologique à Madagascar

Le secteur agricole malagasy est caractérisé par une agriculture traditionnelle avec la pratique de la polyculture et l’utilisation d’engrais organique. En réalité, les engrais chimiques coûtent chères et la plupart des petits producteurs n’ont pas les moyens de s’en procurer. Pareillement, l’AB s’adapte tout à fait à ce type de système traditionnel pratiqué à Madagascar. L’AB préconise en effet la polyculture et l’emploi des semences biologiques (IFOAM & FiBL, 2002). Par conséquent, Madagascar dispose des atouts nécessaires pour une adoption de l’AB car de ce point de vue, les pratiques en agriculture traditionnelle malagasy se rapprochent des pratiques en AB. De surcroît, selon RAMBOATIANA & RANDRIAMANANTENA (2000), la production agricole malagasy peut être facilement et rapidement convertie en biologique, notamment la production paysanne qui, pour des raisons économiques, n’ont pas accès aux fertilisants et pesticides d’origine chimique. En revanche, RAJAONARISON (2004) déclare que l’AB n’est pas l’agriculture traditionnelle. Elle n’est pas tout simplement la production sans utilisation de produits chimiques mais elle associe les acquis permanents de la tradition et les connaissances nouvelles en biologie et en agronomie. Des innovations sont toujours apportées tant par les agriculteurs que par les scientifiques. Et il y a un cahier de charge à respecter. D’une part également, selon AMBININTSOA (2017), le tavy est pratiqué en agriculture traditionnelle et d’autre part, RANAIVOARISOA (2015) précise que l’agriculture n’utilisant pas d’apports agricoles extérieurs, mais qui entraîne la dégradation des ressources naturelles, comme la pratique du tavy, n’est pas considérée comme biologique. Ainsi, l’hypothèse 2 est partiellement vérifiée.

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Table des matières

SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Matériel : justification du choix du thème
1.2 Méthode
2 RESULTATS
2.1 Généralités sur l’agriculture biologique
2.2 L’adoption de l’agriculture biologique par le paysannat à Madagascar
2.3 Analyse sur les avantages et les contraintes de l’agriculture biologique pour les petits producteurs Malagasy
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.2 Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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