Analyse sur la pauvreté et fécondité, les différentes raison de la non-utilisation des méthodes contraceptives

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Godwin contre Malthus : controverse sur l’origine de la pauvreté

La détermination de l’origine de la pauvreté est importante dans la mesure où elle va largement influencer les solutions préconisées.
Malthus (1978) écrit en réaction aux thèses optimistes de tous ceux qui croyaient en des mécanismes régulateurs de la population, notamment à la thèse de Godwin. Celui-ci développe une théorie du progrès conduisant à l’arrivée de l’âge d’or. Il affirme que la pauvreté est le résultat des inégalités de répartition de la richesse, la propriété …et sera résolu par l’arrivée de l’âge d’or et le progrès social à savoir le développement des techniques et la suppression de la propriété et du gouvernement…le problème ne pourrait pas être alors l’accroissement de la population.
Malthus (1978) répond à l’idée de Godwin que « la cause principale ou permanente de la pauvreté n’a que peu ou pas de rapport avec la forme du gouvernement ou l’inégalité de la répartition des richesses… »

Malthus : la pression de la population sur les ressources, cause de la pauvreté

Deux propositions fondamentales sont énoncées par Malthus :
 la population tend à se multiplier par deux tous les 25 ans et s’accroit donc de manière géométrique.
 alors que le produit agricole, dans le meilleur des cas, n’augmente qu’en progression arithmétique avec des rendements décroissants.
C’est donc « l’inégalité naturelle entre le pouvoir de multiplication de la population et le pouvoir de production de la population et le pouvoir de production de la terre et cette importante loi de la nature qui maintient constamment leurs effets en équilibre » qui constitue un problème . la différence de rythme de progression entraine une pression de la population au niveau des moyens de subsistances.
Malthus (1978) souligne aussi l’existence des obstacles qu’on pourrait éviter, volontaires, où la population pour empêcher son accroissement désordonné pourra contrôler les naissances de manière conscience à travers la nuptialité.
Il tenait en particulier qu’une répartition plus équitable des revenus n’améliorera pas les conditions des classes pauvres. Pour Malthus, la pauvreté étant une conséquence d’une loi naturelle sera résolue par la limitation de la procréation des pauvres.

Théorie de l’état stationnaire et obstacle démographique au sous-développement

Dès la deuxième moitié du XIX siècle, le courant classique intégrera dans sa théorie, le principe de population de Malthus, la loi des rendements décroissants et avec la théorie de l’accumulation (base de la conception classique) aboutira à la théorie de « l’état stationnaire ». Nous retiendrons ici les arguments de l’école classique sur l’état stationnaire car elle aboutira dans la période contemporaine à la formulation de ce qu’on appelle « le cercle vicieux du sous-développement ». Cette situation serait un état d’équilibre car les revenus seront affectés dans la matière subsistance et l’accumulation du capital paralysera. Pour la plupart des classiques en effet, le profit est le moteur de la croissance économique et particulièrement la formation du capital. Tant que des investissements supplémentaires restent créateurs de profits, l’accumulation de capital continuerait ainsi que la demande de main d’oeuvre, ce qui maintiendrait les salaires supérieurs au niveau de subsistance. Le taux de croissance démographique s’adapte instantanément à la hausse pendant cette phase où les moyens de subsistance dépassent le niveau minimal. Ce processus continuerait jusqu’à ce que les rendements deviennent décroissants. Ce stade atteint, profits et salaires vont diminuer jusqu’à ce que le salaire atteigne le niveau de subsistance et que le profit disparaisse. La population cessera alors d’augmenter et le revenu se stabilisera.
Cette conception classique, associée au principe de population malthusien deviendra le fondement de ce qu’on appelle actuellement l’obstacle démographique au développement. Les économies qui se situent à des niveaux faibles de développement peuvent ne pas s’élever durablement et rester suffisamment au-dessous du minimum de subsistance car toute hausse de revenu se traduit par hausse d’une consommation de la population. Les hausses de revenu entraînant essentiellement une hausse de la consommation, le progrès technique et la formation de capital risquent d’être insuffisants ou de ne pas se poursuivre et se révéler incapables d’élever durablement les niveaux de productivité et de compenser les effets négatifs de l’accroissement démographique. Ces économies sont alors systématiquement être brisées que s’il a découplage entre croissance démographique et revenu par tête. Selon cette conception, la démographie des sociétés traditionnelles est la cause même de leur maintien dans la pauvreté.
Si l’expérience européenne et Nord-américaine du XIXème siècle va infirmer les thèses malthusiennes d’effets négatifs de la population sur les variables économiques, la forte explosion démographique enregistrée dans les PED à partir des années 50 associée à un maintien de la pauvreté, va remettre en avant les analyses démo-économiques d’inspiration malthusienne. Dans l’Occident du XIXème en effet , loin de constituer un frein à la croissance du niveau de vie, l’accroissement de la population associé au progrès technique a permis le développement.
Par ailleurs, selon les théoriciens de la transition démographique qui se fonde sur le modèle démographique européen associé des deux derniers siècles, la variable démographique s’ajusterait d’elle-même aux changements structurels socio-économiques structurel selon un processus de modernisation : industrielle, urbanisation, généralisation de la scolarisation, augmentation du salariat féminin.
Selon ce modèle la mortalité et la fécondité connaitraient des baisses tendancielles au fur et à mesure du développement. Les comportements démographiques ne constituent pas dans ce cas de problèmes car ils s’ajusteraient d’eux même à la baisse suite aux changements structurels dus à la modernisation.
La situation des PED à partir des années 50 ne ressemblera pas toutefois à celle des pays européens dans leur expérience de la transition démographique.
Les PED ont vu leur taux de mortalité se diminuer à la suite de la diffusion à l’échelle mondiale des techniques et investissements sanitaires favorisant le recul de la mortalité. Le maintien jusqu’aux années 60 d’une forte fécondité provoquera le plus significatif accroissement de la population jamais rencontré. Alors que le taux de croissance connus par l’Europe au plus fort de leur croissance démographique ne dépassaient pas de 1,5 % par an, les pays d’Asie et d’Amérique Latine, du fait de la brutale réduction de la mortalité connaissaient des taux explosifs supérieur à 3 % ( Malaisie, Costa Rica, Taiwan,…)

Un premier courant largement malthusien : la croissance démographique, un obstacle sérieux au développement

Les effets négatifs de la forte croissance démographique seront mis en relief par un courant de pensée largement Malthusien. Coale et Hoover (1958), deux néo-malthusiens explicitent à travers des analyses démo-économiques, l’hypothèse principale néo-malthusienne selon laquelle la croissance démographique, en exerçant une pression négative directe sur l’accumulation est défavorable au développement et à l’élévation du niveau de vie.
Selon eux la croissance démographique constitue un obstacle à la croissance économique.
 En empêchant la hausse du taux d’investissement, pourtant condition de la croissance et de la modernisation. C’est « l’effet de dilution du capital ». la hausse la population se traduit par une hausse de la consommation au détriment de l’épargne (or c’est le taux d’épargne qui fixe le volume de l’investissement).
 Toute croissance de la population favorise l’investissement dans les secteurs sociaux (éducation, santé, logement,…) au détriment d’investissement directement productifs (industrie, agriculture) « effet de diversion ».
 L’augmentation de la part des inactifs par rapport à la population active suite à la croissance de la population, diminue la capacité d’épargne d’un ménage ou de l’économie « effet de dépendance ».
En travaillant dans le cas particulier de l’Inde et en estimant la production par travailleur pour la période entre 1956 et 1986, ils ont montré que la croissance du revenu serait plus faible (38%) dans le cas d’une croissance élevée de la population et beaucoup plus importante (95%) dans le cas d’une croissance démographique modérée. Une accroissement démographique plus faible dégage des ressources du fait de la baisse du rapport de dépendance et de l’accroissement de l’épargne lié à la hausse du revenu moyen tandis qu’une forte croissance démographique provoque une pression sur l’accumulation, augmente les besoins en investissements non productifs et exerce une tension sur les capacités du marché du travail à absorber une main d’oeuvre à croissance rapide.
Ces conclusions largement pessimistes sur le rôle de la variable démographique seront nuancées dès le début des années 70 par R. Cassen qui, tout en adhérant à la conclusion selon laquelle la croissance démographique rapide ralentit l’amélioration du niveau de vie , n’acceptait pas l’idée que la pauvreté des pays en développement puisse être majoritairement causée par la croissance démographique, beaucoup d’autres éléments comme le contexte économique national, l’ordre économique international…pouvait influencer les variables socio-économiques.
Des tests empiriques ont en outres été réalisés dès les années 60, tests mesurant la corrélation, entre le taux de croissance du produit par tête et celui de la population dans deux échantillons de pays développés et sous-développés.
Simon Kuznets (1967) en ne trouvant aucune relation significative entre ces deux taux, n’apporte une première remise en cause des conclusions fortement pessimistes des théories démo-économiques néoclassiques et néo-malthusiens appelées « orthodoxes ».
Par ailleurs, le fait de fortes expansions économiques parmi quelques PED (Amérique latine, Asie du Sud-Est) qui connaissent simultanément une croissance démographique rapide dès les années 1970, contribuera à affaiblir ce corpus de pensée orthodoxe.

Le courant révisionniste : la population, une cause parmi d’autres du maintien de la pauvreté

En opposition, apparait le courant de pensée « révisionniste » qui nuance fortement les conclusions orthodoxes. Cette perspective relativiste prend en compte l’existence d’interactions, des liaisons multiples entre variables économique, politiques, sociales et démographiques et conduit les auteurs à considérer la responsabilité de la variable démographique dans la pauvreté des PED dans des proportions plus justes.
Par ailleurs, quittant la perspective macro-économique trop synthétique dans laquelle se situaient les analyses précédentes, le révisionnisme s’attache à des études par secteur tel que l’éducation, la santé, les ressources naturelles, l’épargne, la productivité. Pour chacun de ces secteurs, un effet net souvent négatif de la forte croissance démographique est identifié. La croissance démographique soit contribué à amplifier les problèmes (pression sur les services dans le domaine de l’éducation et de la santé , de l’industrie…) soit les cause plus ou moins directement . La forte augmentation de la population entraînera des pressions sur le marché de travail, les services mais une diminution de la croissance démographique ne résoudrait pas les problèmes de pauvreté et de sous-développement. Les révisionnistes reconnaissent que la croissance démographique ne constitue qu’un élément parmi d’autres dans l’explication de la pauvreté. Le développement et le contrôle démographique vont de pair et les questions de population doivent ^être intégrées dans les stratégies et programmes de développement.
Cette relativisation de la responsabilité de la variable démographique n’exclut pas cependant le nécessité des politiques démographiques lesquelles, si elles ne paraissent pas prioritaires du point de vue macro-économique, le sont au niveau des ménages en termes de bien être, d’amélioration du développement humain et de santé de la reproduction.
Dans les années quatre-vingt-dix, alors qu’une certaine relativisation avait été faite concernant les impacts négatifs de la croissance de la population, un retour à la mise en évidence de ces effets défavorables est observé non sur des bases d’analyses macro-économiques mais en se situant au niveau individuel notamment en ce qui concerne la santé et les opportunités offertes à la femme et aux jeunes. Les interventions sur des variables démographiques visant à infléchir le niveau de la fécondité seront légitimées mais cette fois-ci en mettant l’accent sur les effets bénéfiques en termes de santé et de bien-être publics pour l’individu et le couple. Une place privilégiée sera donnée à la santé de la reproduction et le droit des individus quant au choix reproductif et les moyens pour y parvenir compte non tenu du statut, de l’habilitation de la femme et de son autonomisation à savoir sa «capacitation ».

Présence ou non des parents auprès de l’élève

Dans la commune rurale de Tanambe, la plupart des élèves n’habitent pas chez leurs parents. Ils habitent seul. Cela est dû à cause de leur étude . Plus ils sont loin de leurs parents plus ils s’efforcent à continuer ses études. On y trouve que les parents eux aussi s’efforcent de bien éduquer leurs enfants pour leurs réussite . Le tableau V ci-dessous nous montre le pourcentage de présence ou non des parents auprès des élèves.

Malgache dialectal ou le dialecte sihanaka

Lorsque l’explication se fait en malgache dialectal, les élèves sont plus participatifs par rapport à la l’utilisation du malgache officiel. Le tableau XII ci dessous nous indique que répondre aux questions tient le premier rang avec la proportion de 23.78%. Puis, la participation dans la discussion du cours est sollicitée par les élèves quand l’explication se fait en malgache dialectal puisque le taux est de 22.90%.
Remarquons que cette participation est une sorte d’animation fait par l’enseignant dans le cours. La participation dépend de l’intérêt personnel de l’élève sur le sujet donné.

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Revue de la littérature
Section 1 : Population et pauvreté : un vieux débat ?
Section 2 : Les femmes et les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développements)
Section 3 : Dilemme entre approche orthodoxe et hétérodoxe
1. Approche orthodoxe
2. Approche hétérodoxe
Chapitre II : Analyse sur la pauvreté et fécondité, les différentes raison de la non-utilisation des méthodes contraceptives
Section I: la pratique et l’utilisation des méthodes contraceptives.
a) Le secteur d’activité
b) Niveau de vie
c) Le niveau d’éducation
d) Le milieu de résidence
Section 2 : Les femmes qui ne sont pas exposées aux médias et à la meilleure information sont plus enclines à la non-utilisation de la contraception.
1) La population n’est pas suffisamment informée sur la notion de planning familial
2) Les femmes qui ne sont pas exposées au médias sont plus enclines de ne pas connaître les différentes moyens de contraceptions et à la non-utilisation de le contraception
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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