Analyse et perspectives de développement d’une Commune rurale

Les événements marquants

        Avant la création du village, la zone encore couverte de forêt était appelée « Mahery varatra.» Fanandrana, en tant que centre administratif, a été aménagé en 1920. Auparavant, l‟administration se trouvait à ivondro. La première école publique de Fanandrana a été initiée par une enseignante nommée « Taty », en 1921, et comptait cinq élèves, dont RABE Martin, BEMANANJARA, JEAN de la croix, IMBONY Adolphe, et SŒUR Germaine. En 1925 : Affectation du premier Chef de Canton, appelé Gouverneur RAZAFIMAHATRATRA, enterré à Befalafa (Ivondro). En 1960 : Fanandrana est devenu une commune, avec des conseillers communales, des Chefs de quartier, des chefs de village et des notables. En 1975 : La commune de Fanandrana est devenue Firaisam-pokotany (arrondissement), avec un Conseiller populaire et des présidents de fokontany élus. En : 1992 : Fanandrana est redevenu une commune avec un conseil communal et des PCLS au niveau des fokontany, divisé en secteurs. En 2002 : Changement de régime et au niveau des fokontany, les PCLS sont devenu des chefs quartier En 2007 : Impact au niveau de l‟environnement social, à cause du projet Ambatovy ; cela entraine le recrutement de mains-d‟œuvre.

Les contraintes naturelles

       Tout développement agricole, l‟agriculture étant la base économique du développement rural, doit tenir compte, pour sa réalisation, des contraintes naturelles du milieu : climat, végétation, sol, etc. Aujourd‟hui, on peut dire que l‟intégration de certaines zones au système économique national, ou leur marginalisation, est fonction de leur cadre écologique et de l‟aptitude de leurs sols. D‟une manière générale, pour assurer un niveau de rendement élevé, rendement qui garantit la valorisation des investissements, les projets agricoles ne retiennent que les terres de bonne qualité. Ces terres étant souvent en proportion infime, il est facile de déduire que certaines zones sont exclues systématiquement des projets de développement rural. Parler de l‟influence de zones écologiques et de l‟aptitude de sols sur le développement rural, revient parfois à poser le problème même du développement rural. Dans la plupart des économies africaines, qui sont surtout orientées vers le marché extérieur, les aptitudes des sols sont appréciées en fonction des produits demandés sur ce marché. La conséquence de ce phénomène, est que des sols aptes pour les cultures vivrières, qui ne sont pas demandées sur ce marché, sont désertés par les populations pour les zones de cultures riches ou de rente comme le café et le cacao. Le monde rural est également dépendant des conditions atmosphériques : pluviométrie, ensoleillement. Dans un cas comme dans l‟autre, l‟excès ou le déficit nuit. Ces contraintes rendent l‟économie agricole, paysanne surtout, aléatoire et à hauts risques. Les moyens techniques utilisés pour lutter contre certaines contraintes naturelles, dans le cas du manque d‟eau ou de la fertilité du sol (irrigation, engrais), ne sont pas souvent à la portée des populations rurales. Ajouter à cela, se concrétise la dégradation des ressources naturelles, avec une exploitation assez importante dont le risque s‟avère fatalsur l‟environnement. La déforestation en est la conséqunce avec une proportion de 80 ha/an. La cause principale de cela est le feu de brousse, qui compte en moyenne 6 par an, dans cette commune.

Les contraintes démographiques

          L‟homme est au centre de toute politique de développement, dans la mesure où c‟est lui qui permet la concrétisation des actions programmées. Il est au début, pendant, et à la fin de toute transformation du milieu. Le facteur humain s‟apprécie en quantité et en qualité. Sur le plan de la quantité, dispose-t-on d‟assez de bras pour entreprendre ? Le déficit, aussi bien que l‟excès de population pose tous deux des problèmes. Aujourd‟hui, lorsqu‟on examine les structures démographiques des zones rurales, on constate un déficit grave dans la tranche d‟âge 20-40 ans, susceptibles d‟être plus réceptive au changement et à l‟innovation. L‟un des obstacles majeurs que rencontrent certains milieux ruraux c‟est la rareté de la force de travail. Dans cette commune, ce n‟est pas le cas, il manque plutôt de coordination et d‟esprit d‟équipe à faire un projet. Mais, Cette rareté de main-d‟œuvre place souvent l‟État devant un dilemme dans ses projets de développement. Faut-il, d‟abord, créer des structures pour attirer la main-d‟œuvre, ou au contraire attendre le retour de la main-d‟œuvre, après une campagne de sensibilisation, avant de mettre en place les actions de développement ? Cette question se pose surtout pour les zones de forte migration, où il n‟est pas certain que l‟action des pouvoirs publics soit capable de provoquer un retour en arrière. Sur le plan de la qualité, les hommes susceptibles d‟adhérer à un programme de développement possèdent-ils des ressources physiques nécessaires ? Y a-t-il assez d‟hommes qualifiés, au niveau de la formation, dont l‟adhésion à un programme de développement pourra provoquer un certain dynamisme dans le milieu rural visé ? Parler des conséquences démographiques sur les actions de développement revient aussi à parler de l‟état de santé de la population, car il est impossible de parler d‟épanouissement individuel et collectif sans la santé. ». La santé, d‟après l‟Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) est « un état de complet bien-être physique, mental et social de l’individu, de la famille et de la collectivité ».1 La santé, ainsi définie, déborde le cadre étroit que lui donnent les médecins, à savoir « l’absence de maladies et la remise en état du corps humain ». Pour W. N. Ellis, « aucun terme ne résume la totalité des besoins de l’homme que celui de « santé ». Être en bonne santé implique qu’on dispose d’une nourriture équilibrée et suffisante, d’une eau potable non polluée et d’une protection contre les intempéries, qu’on est affranchi des corvées débilitantes et qu’on entretient de bonnes relations avec sa famille et ses amis. La santé des corps et des esprits est la base du processus de développement » . Par son contact permanent avec la nature, le milieu rural est le milieu de prédilection de certaines maladies : dracunculose (ver de Guinée), bilharziose, onchocercose (« cécité des rivières »), trypanosomiase. L‟homme rural vit dans un milieu constamment pathogène qui se caractérise par un taux de mortalité et de morbidité élevé. Non seulement il est soumis à la nature qui le détruit physiquement, mais il est également celui qui, dans les pays africains, est le moins touché par les services sanitaires. Les images d‟enfants à la grosse tête, aux petits pieds, au ventre ballonné et aux yeux hagards, scrutant un horizon toujours incertain, se rencontrent dans toutes les parties du continent, même si les régions où il y a des conflits armés détiennent la palme dans ce domaine. La fatalité et l‟ignorance ont transformé les effets physiques de la maladie en canons de beauté. C‟est le cas, par exemple, du goitre. On peut, sans exagération aucune, dire que le paysan africain est un malade chronique. Si un tel paysan, malgré son état sanitaire, est obligé de produire pour satisfaire ses propres besoins, il devient souvent incapable de s‟insérer dans un processus de développement qui demande des efforts plus importants. L‟état sanitaire du monde rural s‟est même dégradé depuis l‟irruption de la médecine moderne dans l‟environnement socioculturel des populations. La résistance qu‟elles lui ont opposée, à l‟époque coloniale, a peu à peu cédé la place à une demande de plus en plus forte que les États ne sont pas capables de satisfaire. L‟adoption progressive de la médecine moderne est allée de pair, dans certains milieux ruraux, avec la perte et/ou l‟abandon des connaissances thérapeutiques traditionnelles. Aujourd‟hui, le milieu rural, privé de son savoir thérapeutique traditionnel, est exposé à l‟automédication, dans sa forme la plus dangereuse. On assiste, dans les villages, au développement d‟un secteur informel de médicaments d‟origine douteuse ou périmés, aux mains de femmes analphabètes. Là où le médecin prescrit plusieurs comprimés pour un traitement sur plusieurs jours afin de venir à bout du mal, le malade en ac hète chez la vendeuse un ou deux pour soigner les symptômes de la maladie, en particulier la fièvre. Combien de fois des cas de paludisme n‟ont-ils pas été soignés avec un ou deux comprimés d‟aspirine et de nivaquine ? Combien de fois, le paysan, quand il fait l‟effort de se rendre à l‟hôpital, ne s‟est-il pas vu obligé, faute de moyens financiers, de faire une sélection dans l‟achat des médicaments prescrits par le médecin ? La difficulté d‟accès aux centres de santé et aux soins précarise, chaque jour, un peu plus, les conditions de vie des populations rurales. On peut même avancer que la pauvreté à sa part dans la résistance des maladies aux médicaments les moins chers. Il est connu que l‟insuffisance de traitement provoque, à la longue, une résistance des virus, dont la conséquence est la recherche de médicaments toujours plus efficaces. Les nouveaux médicaments, généralement plus chers, sont hors de portée des capacités financières des populations les plus démunies, parmi lesquelles les masses rurales représentent la frange la plus importante.

Volet environnement

       La durabilité de l‟environnement est en parfait accord avec la participation sociale, la deuxième branche du concept de développement (la troisième étant la durabilité économique, sans laquelle rien ne se passerait, et les idées les plus brillantes s‟évanouiraient). Depuis des temps immémoriaux, les paysans ont une fonction de gardien des paysages et des ressources naturelles. Dans un sens, la prudence, quant à l‟environnement, a toujours été présente dans l‟esprit du paysan. Leur survie et celle de leurs enfants et petits-enfants dépendent de la gestion soigneuse de la nature, de la conservation des sols et de l‟eau, de l‟utilisation parcimonieuse des ressources forestières et de la plantation d‟arbres à lente croissance, pour le bien des futures générations. Il est essentiel que dans les temps modernes, ils continuent à assurer cette fonction. Il y a même de bonnes raisons à les récompenser pour cela. Plusieurs formes sont possibles: les allocations systématiquement payées à tous les agriculteurs à petite échelle, la rémunération pour des services environnementaux spécifiques, ou tenir les prix des produits agricoles à un niveau qui compense les paysans de leurs services environnementaux non payés. La protection de l‟environnement est parfois mal interprétée par la mise en place de réserves naturelles, qui sont souvent violées, par manque de contrôle efficace. Ce problème peut être résolu, en partie, en faisant participer les paysans avoisinants. Cependant, le principal effort devrait viser à les aider à faire un bon usage de la nature. L‟utilisation durable des ressources naturelles, à travers l‟agriculture et l‟agroforesterie, est de loin la meilleure façon d‟assurer leur conservation. Par conséquent, des crédits sur le carbone devraient être réservés à des projets économiques socialement participatifs, qui auraient, en même temps, une fonction de puits de carbone, plutôt que pour un financement de boisement non économique. Un problème sérieux pour la durabilité environnementale, au niveau planétaire, est la préoccupation croissante, en ce qui concerne le changement climatique, causé par l‟augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, la production de biocarburants devrait être examinée, non seulement comme opportunité économique pour le développement rural, mais aussi comme important service environnemental, nous permettant d‟aller au-delà des objectifs limités de Kyoto.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : ANALYSE DE DÉVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE DE FANANDRANA
CHAPITRE I : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE FANANDRANA
SECTION I. PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE
A) HISTORIQUE
A) L‟ORIGINE DU NOM
b) Origine du peuplement
c) Les événements marquants
B) Situation et délimitation géographique
a) Localisation
b) Division Administrative
C) Caractéristique géographique
a) Relief
b) Hydrographie
c) Climat
d) Le Sol
D) Environnement et végétation
E) Situation démographique
1) Géographie Administrative
2) La Croissance démographique
a) Le Taux de natalité
b) Le Taux de mortalité
3) Caractéristique des ménages
4) Accroissement de la population
5) Population active
Section II : Potentialité Sociale
A) Institution
a) Organigramme de la Commune
b) Attributions de chaque fonction
B) Accès aux besoins fondamentaux
1) Éducation
2) Santé
a) Infrastructure sanitaire
b) Qualité du service rendu
c) Analyse de la situation
c-1) Facteurs de risque
c-2) Facteurs de vulnérabilité
C) Infrastructure Sociale
a) Adduction d‟eau potable et assainissement
b) Habitat
c) Électrification rurale
d) Marché
c) Structures organisationnelles
D) Cataclysme naturel
a) Cyclones
b) Inondation
c) Sécheresse
E) Sécurité publique
F) Valeur culturelles
1) Religion
2) Us et Coutume
Section III : Potentialité Économique
I) Groupes socioprofessionnels
a) Types d‟activité secondaire
b) Rémunération salariat agricole
II) Agriculture
a) Utilisation des terres
b) Mode de culture
1) Cultures Vivrière
A) Riziculture
a) La riziculture irrigué
b) La riziculture sur brulis
B) Manioc
C) Mais
D) Patate douce
2) Cultures maraichère
3) Cultures de rente
4) Cultures fruitière
5) Cultures industrielle
III)Élevage
1) Santé animale
2) Consommation
3) Commercialisation
IV) Pêche
1) Structure d‟encadrement
2) Structure d‟exploitation
V) Artisanat
VI) Transport
CHAPITRE II : DIAGNOSTIQUE PARTICIPATIF POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DÉVELOPPEMENT
Section I : Les contraintes spécifique liées au développement
A) Les contraintes naturelles
B) Les contraintes démographiques
C) Les contraintes techniques
D) Les contrainte financières
a) Sur le plan national
b) Au niveau des paysans
1) Sur le plan économique
2) Sur le plan des conditions de vie
Section II : Les Opportunités
A) Volet social
B) Volet économique
C) Volet environnement
Section III : Les Problème et difficultés
1) Problématique de la Commune
2) Analyse des problèmes à partir d‟élaboration d‟un arbre de problème
A) Ménage rurale
B) Élevage
C) Artisanat
D) Agriculture
E) Santé
F) Éducation
DEUXIÈME PARTIE : PERSPECTIVE DE DÉVELOPPEMENT
CHAPITRE I : LES AXES STRATÉGIQUES
Section I : Promotion de l‟économie locale
A) Amélioration des activités de production dans la commune
1) Régulation de l‟approvisionnement en semence, introduction de la semence amélioré
2) Mise à la disposition des producteurs des outillages, équipements et fourniture adéquats
3) Formation technique systématique du groupement des producteurs
B) Consolidation et extension des circuits commerciaux
1) Aménagement des infrastructures axées sur le marché existant et amélioration des circuits commerciaux
2) Amélioration des capacités de stockages ou de conservation des produits
C) Utilisation des circuits financiers et des capitaux
1) Programme systèmes financiers ruraux
2) Sensibilisation et éducation des producteurs en matière d‟épargne et de crédit
3) Facilitation et systématisation d‟accès des paysans à tous circuit de financement
Section II : Valorisation des ressources humaines
A) Amélioration des conditions de vie de la population
1) Programme Eau potable et assainissement
2) Mise en place d‟un programme de soutient sanitaire
3) Électrification rurale
4) Infrastructure de communication
B) Facilité l‟accès à la connaissance technique et à la compétence professionnelle
1) Perspective d‟animation rurale
2) Transfert de compétence suivant la mise en œuvre des programmes des associations
3) Formation technique et encadrement professionnels suivant les besoins des associations ou groupement à la base
Section III : Développement et consolidation des infrastructures d‟appuis socio-économique
A) Mise à la disposition d‟infrastructure d‟amélioration de la production agricole
1) Création des AGR et des unités de transformation
2) Programme développement de l‟irrigation
3) Programme de régénération des écosystèmes et de mise valeur de la vallée et du fleuve
B) Renforcement des infrastructures socio-éducatives
1) Promotion de l‟éduction et de son infrastructure
2) Rapprochement des centres de santé de la population
C) Désenclavement des routes
CHAPITRE II : ACTIONS ET PROJET A ENTREPRENDRE
Section I : Amélioration de l‟environnement
A) Facilité un accès aux ressources naturelles permettant une gestion durable
B) Sécuriser l‟exploitation du milieu et préserver l‟environnement
1) Programme Restauration des terres et reboisement
2) Création d‟un comité de lutte contre le feu de brousse
3) Préservation de la biodiversité
C) Perspective d‟écotourismes et de l‟hôtellerie
Section II : Promotion et encadrement des jeunes
A) Réconcilier les jeunes avec a terre
B) Promotion du sport et loisirs
Section III : Renforcement des capacités institutionnelle
A) Restructuration des institutions publiques du secteur rurale
B) Programme Système d‟information et connaissance du secteur rurale
C) Renforcement et structuration des organisations professionnelles
D) Programme cadres de concertation interprofessionnelles
E) Recommandation: Mécanisme de financement du développement communale
I) Les programmes gouvernementaux d‟appui à la décentralisation
II) Contributions du secteur privée
III) Contributions des Établissement en Micro Finance
IV) Contributions des ONG nationales de développement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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