Analyse en lien avec la variable « croix »

Analyse en lien avec la variable « croix »

Problématique:

A l’école nous sommes confrontés quotidiennement à ce problème d’inactivité. Les élèves passent environ six heures par jour assis sur une chaise et on les rappelle à l’ordre pratiquement au moindre mouvement sous prétexte qu’ils ne peuvent se concentrer pour apprendre s’ils ne cessent de bouger. Le programme étant chargé, certains enseignants mettent souvent de côté, pour des raisons diverses (privilégier les branches principales, indiscipline des élèves etc.), les heures d’éducation physique et sportive. D’ailleurs, dans plusieurs établissements, les périodes de gymnastique sont réduites à deux par semaine alors que la DGEO (Direction générale de l’enseignement obligatoire) annonce trois périodes hebdomadaires conformément à la LEO (article 71, alinéa 1) et ceci souvent par manque de disponibilité des salles de sport. Du côté des familles, l’activité physique serait également tenue à l’écart de leurs loisirs. Les parents auraient de plus en plus de mal à laisser leurs enfants jouer dehors et ne montreraient pas, ou très peu, le bon exemple.
L’éducation à la santé est un devoir de l’école, mais pas seulement lors des leçons d’éducation physique et sportive, comme nous le rappelle la CDIP dans sa déclaration de 2005 (Education au mouvement et promotion de l’activité physique à l’école). L’activité physique à l’école favorise la collaboration et la socialisation lors des pratiques collectives. La valorisation, l’intégration, le plaisir et la convivialité ressortent également lors de ces activités physiques et ludiques. Le fait de bouger aurait des effets positifs pour les apprentissages scolaires sur plusieurs points. Premièrement, comme l’explique Denis Hauw (Revue pédagogique HEP Vaud, Prismes, 2013), le corps en mouvement et l’apprentissage sont étroitement liés. Grâce au corps, nous percevons l’environnement, nous donnons sens au monde qui nous entoure, nous agissons sur celui-ci par nos mouvements, par nos actions. Nous pourrions donc voir l’apprentissage comme un ensemble de disponibilités pour agir sur le monde et le construire. De plus, bouger pourrait avoir un effet positif sur le moral si le cadre de l’activité mise en place est cohérent. Cela engendrerait une baisse de l’anxiété, aurait des effets non négligeables sur le sentiment de bien-être, l’estime de soi ainsi que sur la confiance en soi. Pour les nombreuses raisons citées ci-dessus, l’éducation à la santé, englobant l’alimentation, le mouvement et la détente est importante dans les classes. De ces réflexions notre problématique professionnelle s’est développée : est-ce qu’en tant qu’enseignantes il est possible d’avoir une influence sur l’activité physique des élèves ? Mais surtout comment pourrions-nous intégrer le mouvement dans notre enseignement quotidien ?  Et qu’est-ce qui serait pertinent de mettre en place dans nos classes pour inciter nos élèves à bouger plus ?
De ce point, nous nous sommes intéressées aux divers projets santé pouvant être mis en place dans les écoles. Nous nous sommes d’abord penchées sur le projet l’école bouge qui est un programme national de l’Office Fédéral du Sport. Ce dernier encourage le mouvement à l’école ainsi que dans les structures d’accueil de jour. Les enseignants s’engagent à organiser vingt minutes par jour d’activité physique avec les élèves. Pour rendre cela accessible, l’équipe de l’école bouge propose plusieurs modules que les enseignants peuvent commander. Les cartes avec des exercices faciles à réaliser et le matériel sont également disponibles.
Un deuxième projet santé a attiré notre intérêt. Celui-ci se nomme fit4future. Les objectifs de ce programme sont de combattre la sédentarité, le surpoids et le stress tout en contribuant à la promotion de la santé chez les enfants. Ce programme s’adresse plus particulièrement aux jeunes en âge scolaire mais aussi aux enseignants ainsi qu’aux parents, qui jouent un rôle important dans la promotion de la santé chez les jeunes. Fit4future est un projet dont le suivi dure trois ans avec un soutien sur plusieurs niveaux : matériel, conférences et manifestations. Les trois visées prioritaires sont la nutrition, l’activité physique et la gymnastique du cerveau. En plus d’être à l’école, ce projet santé demande aux personnes en charge de l’éducation des enfants (enseignants et parents) de prendre part aux conférences et manifestations organisées hors cadre scolaire.
Muuvit est un projet santé qui nous a été présenté dans le cadre du séminaire de préparation au mémoire professionnel. C’est un outil pédagogique favorisant l’activité physique dans l’enseignement primaire. Comme nous nous questionnions sur comment développer l’activité physique dans nos classes, Muuvit nous a de suite séduites puisqu’il va tout à fait dans ce sens. De plus, par la collaboration entre élèves en lien avec la cohésion de classe et la concrétude du projet , deux points qui nous tiennent à cœur, il nous a paru évident de tester ce programme dans une de nos classes. Nous avons constaté que ce projet demande une grande participation de tous les élèves. Cette étroite collaboration entre eux a débouché sur une plus grande cohésion du groupe. Nous trouvons important qu’une ambiance joyeuse et respectueuse soit présente dans la salle de classe. Grâce à ce projet santé, l’ambiance de la classe pourrait être améliorée et cela donnerait une autre dynamique pour les apprentissages.
Muuvit a plusieurs particularités qui font que les élèves ont envie de bouger plus. En effet, le fait de voir leurs efforts physiques récompensés par une visite virtuelle d’une ville européenne grâce à Internet est une motivation extrême pour les enfants de cette génération nés avec un ordinateur dans les mains. Cela donne du sens à leur travail. La base de ce programme passe par le fait que chaque jour ils doivent rendre des comptes sur leur activité physique en inscrivant une croix dans leur passeport Muuvit personnel pour toutes les dix minutes d’activité physique exercées. Une caractéristique qui les a motivés comme rarement on les voit motivés. Alors pourquoi ces situations les ont poussés à bouger plus que d’habitude ? Qu’est-ce qui fait que dans ce projet, les élèves sont incités à bouger ? Mais surtout qu’est-ce que nous pouvons dès lors réinvestir dans notre enseignement quotidien afin de motiver nos élèves ? C’est sur la base de ces questions que notre recherche s’est poursuivie et que nous développons dans la rubrique : question de recherche.

Cadre théorique:

Etant donné que le mot motivation est à la base de notre cadre théorique, et même si c’est un terme large et difficile à cerner, il nous semblait donc important de tenter de le définir pour commencer. Selon le dictionnaire Larousse 2015, la motivation est ce qui motive, explique et justifie une action quelconque.
Dans Les carnets de l’entraineur (2004), Luis Fernandez caractérise la motivation en trois points : Le premier point clé correspond à l’attirance et la séduction qu’opère une activité sur l’individu. Cette essence est indispensable à la mise en marche du moteur motivationnel. Le second élément coïncide à la mise en route vers la concrétisation et la réalisation de cette attirance. « Etre motivé, c’est être en marche vers ce qui correspond à mes désirs les plus profonds et à mes aspirations les plus grandes » (p. 39). Finalement, le dernier point clé de la motivation convient à cette concrétisation de ce qui a séduit la personne concernée. Cette aspiration peut être de niveau social ou psychologique. Pour que la motivation soit présente, ces trois éléments clés doivent être présents. « La motivation est donc une force, une dynamique entre désir et aspiration. Un comportement est motivé quand cette dynamique est présente dans l’action individuelle.

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Table des matières

1 Introduction 
2 Problématique
3 Cadre théorique
3.1 La motivation
3.2 L’intérêt en situation
4 Présentation de l’étude
4.1 Objet d’étude
4.1.1 Projet santé Muuvit
4.2 Questions de recherche
4.3 Hypothèses
5 Méthodologie 
5.1 Echantillon
5.2 Procédure
5.3 Outils de recueil de données
5.3.1 Les questionnaires Muuvit .
5.3.2 Le groupe focalisé
5.3.3 Les questionnaires Intérêt en situation
5.4 Démarche de la recherche
6 Traitement des données
6.1 Analyse en lien avec la variable « croix »
6.2 Analyse en lien avec la variable « Internet »
6.3 Analyse en lien avec la variable « cohésion de classe »
7 Résultats et discussion 
7.1 En lien avec la variable « croix »
7.2 En lien avec la variable « Internet »
7.3 En lien avec la variable « cohésion de classe »
7.4 En lien avec la question de recherche
8 Limites et perspectives 
9 Conclusion
Bibliographie

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