ANALYSE ECONOMIQUE DES OPTIONS DE MESURES D’’ATTENUATION DES GAZ A EFFET DE SERRE

Rappel des termes de références (objectifs, résultats attendus)

     L’objectif du mandat est la priorisation des mesures d’atténuation des GES potentielles définies dans les phases précédentes d’évaluation concertée des risques climatiques par rapport aux contraintes de développement socio-économique du pays et leur intégration dans les références de développement. L’analyse économique des options permettra entre autre :
– D’obtenir plusieurs critères de sélection et de priorisation des mesures d’atténuation des GES ;
– De disposer des instruments techniques d’analyse intégrant la réduction des émissions des GES dans les projets et les programmes de développement socioéconomique ;
– De sélectionner des options des mesures d’atténuations des GES adaptés au contexte local de développement et de concilier à la fois la protection de l’environnement et le développement économique et social du pays conformément au concept du développement durable ;
– D’obtenir un document de cadrage de mise en application des mesures d’atténuation afin de les adapter au contexte de développement socio-économique de Madagascar pour la réduction des gaz à effet de serre et ce document permettra aux investisseurs dans l’entreprise de ses actions.

Les principaux gaz à effet de serre

     On parle toujours dernièrement et depuis le rapport du groupe intergouvernemental des experts sur le changement climatique (GIEC) que les gaz dites gaz à effet de serre sont en partie à l’origine du réchauffement du globe. D’après l’histoire, la terre a connu plusieurs cycles naturels de réchauffement suivi d’un refroidissement qui se succédaient à des intervalles de plusieurs siècles selon la composition de l’atmosphère. Ce phénomène cyclique obéit aux lois physiques de « la tendance vers l’état d’équilibre » qui régissent le fonctionnement de tous les écosystèmes  naturels. Seul une partie de l’énergie solaire arrive sur Terre, le reste étant renvoyé vers l’espace, soit absorbé par l’atmosphère. Au contact du rayonnement reçu, la Terre s’échauffe et renvoie vers l’atmosphère cette énergie sous forme de chaleur (l’infrarouge). Pourtant, une partie de ce rayonnement est interceptée, absorbée et réémise par certains gaz particuliers, naturellement présents dans l’atmosphère. Ce qui engendre le réchauffement de la basse atmosphère. C’est le phénomène d’effet de serre car, comme la vitre de la serre, l’atmosphère laisse entrer les rayonnements solaires mais elle emprisonne la chaleur grâce à ces gaz à effet de serre. Parmi ces principaux gaz à effet de serre, on peut citer les gaz suivant qui sont d’origine anthropique :
– Le gaz carbonique ou CO2.Emis par les véhicules de transports, les industries énergétiques, manufacturières de construction,…
– Le méthane ou CH4 : émis par l’agriculture en zone inondée et les décharges
– L’hémioxyde d’azote ou N2O le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2) sont principalement émis par les véhicules (50 %) et les installations de combustion.
– Le protoxyde d’azote ou NOx : provenant des fumures de bétail et des sols cultivés. Ils interviennent dans le processus de formation d’ozone dans la basse atmosphère, ainsi que des pluies acides.
– Le monoxyde de carbone ou CO : il provient de la combustion incomplète des combustibles et carburants. Des taux importants de CO peuvent être constatés quand un moteur tourne au ralenti dans un espace clos (garage) ou en cas d’embouteillage dans des espaces couverts (tunnel), ainsi qu’en cas de mauvais fonctionnement d’un appareil de chauffage domestique.
– Les COVNM (Composé volatile non méthanoïque) il s’agit d’hydrocarbures et de composés organiques émis par diverses sources : circulation automobile, évaporation de stockage pétroliers ou lors du remplissage des réservoirs, usage de solvants (dégraissage des métaux, application de peintures et d’encres, nettoyage des surfaces métalliques et des vêtements). Ils jouent un rôle majeur dans la formation d’ozone dans la basse atmosphère et certains d’entre eux sont particulièrement toxiques, voire cancérogènes.
– Les sulfures ou SO2 : ce gaz résulte de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fioul, gazole, …) et de procédés industriels d’extraction et de construction.

Inventaires des GES émises par chaque secteur émetteur

     Grâce à l’appui du PNUD / FEM, le gouvernement malgache a pu entamer en août 2000 la mise en œuvre du projet MAG/99/G31 portant sur la préparation de la communication nationale initiale au titre de la CCNUCC. La préparation de cette communication nationale initiale comporte un certain nombre d’étapes à savoir :
– l’établissement d’un inventaire national des gaz à effet de serre, suivant la méthodologie de GIEC,
– l’entreprise d’une étude de vulnérabilité et d’adaptation aux méfaits des changements climatiques
– l’analyse des possibilités d’atténuation des émissions des GES sur la base de la méthodologie du GIEC
– l’élaboration d’un plan d’action national cohérent avec les priorités de l’Etat et en tenant compte de l’objectif ultime de la CCNUCC et de la grande vulnérabilité du pays face aux méfaits des changements climatique,
– la formulation de la Communication nationale Initiale de Madagascar sur la base des résultats des études préalablement effectuées.
L’inventaire national de GES réalisé en 2000 pour les secteurs énergie, agriculture et élevage, procédés industriels, changement d’affectation des terres et foresterie, et gestion des déchets est résumé dans le tableau suivant. Cet inventaire a été réalisé en respectant entièrement la méthodologie du GIEC, préconisée à partir de la décision 10/CP2 de la CCNUCC et de la version révisée 1996 des lignes directrices du GIEC/OCDE/AIE. Actuellement, le ministère de l’environnement, et des eaux et forêts, en collaboration avec les divers responsables des différents secteurs émetteurs de GES sont en phase de l’élaboration de la deuxième communication initiale ; et avec l’appui des membres et experts du comité de rédaction. Le dioxyde de carbone (CO2) constitue donc le principal GES émis à Madagascar. Il est quasi totalement produit par le secteur énergétique dont la moitié (495Gg) par le transport routier. La part du secteur « énergie et transport » dans l’émission nationale s’élève à 64%. Celle de la foresterie et du changement d’affectation des terres représente les 21% tandis que celle de l’agriculture se limite à 14%. La part des déchets et des procédés industriels est minime. Les formations forestières Malgaches peuvent absorber plus de 671 451 Gg de CO2. Madagascar est donc encore un pays puits de carbone.( Source : Communication national initiale sur les changements climatique, République de Madagascar, 2000)

Recommandations

– Dans nombreux cas, différente méthode d’analyse multicritère de prise décision peut conduire à différents résultats pour exactement le même problème. Il n’existe pas de façon exacte de connaître quelle méthode donne le bon résultat. Il existe donc des irrégularités dans les résultats lorsqu’on utilise plusieurs méthodes d’analyse ( Xiaoting Wang and Evangelos Triantaphyllou) L’utilisation d’autres méthodes d’analyse multicritère appropriées également à la situation est par conséquent recommandée pour avoir des comparaisons et ne pas se fier à une seule méthode.
– Concernant l’utilisation de la méthode AHP en particulier, il est plus raisonnable de travailler en groupe dans ce genre d’analyse pour plus de vraisemblance, et il est encore plus raisonnable qu’un membre du groupe avec une plus grande préférence dans les différences sur les alternatives ait plus d’influence sur ceux qui ont moins de préférences sur les différences dans les alternatives, dans ce cas, il ou elle va lutter intensivement lutter pour son choix et les autres membres n’insisteront plus à cause des perceptions similaires sur toutes les alternatives. Des problèmes peuvent quand même apparaître lorsque les membres du groupe étudient la décision finale même si chaque membre du groupe a déjà auparavant exprimé ses préférences indépendamment. Ce qui implique qu’une simple variation des préférences personnelles sans considération de la valeur des préférences des autres membres du groupe n’aboutira pas à un consensus robuste et de la satisfaction.( Yeu-Shiang Huang et Jing-Tai Liao ) Aussi, en complément sur la variation des préférences pour un seul individu, le rang de toutes les alternatives considérées est essentiel pour lui ou elle, ainsi, pour reconnaître la décision finale. Donc, une approche en groupe sur la méthode AHP est proposé pour manager avec les deux aspect de considération qui sont « la différence préférentiel » pour parler de la différence de préférence sur les alternatives pour chaque analyste, et « le rang préférentiel » pour parler des rangs des alternatives pour chaque décideurs du groupe.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

     Les changements climatiques sont des phénomènes naturels qui ont existés depuis des générations. Ils se traduisent par le réchauffement de la planète, causant par la suite la sécheresse, la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer,…Les progrès technologiques ainsi que les activités anthropiques ont accéléré son évolution à cause de l’émission de GES. Dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques et le Protocole de Kyoto, ce travail représente en partie une action en matière de réduction des GES. L’analyse multicritère a permis de prioriser les mesures d’atténuations des GES potentielles et adaptés au contexte de Madagascar. La mise en application de ces mesures identifiées nécessite encore d’autres études associées. L’étude d’impacts environnementaux en fait partie. Associer la spatialisation en déterminant d’abord les zones d’implantations possibles des options d’atténuation par l’outil de système d’information géographique par exemple dans le but d’affiner l’analyse sur la prise de décision. La manière dont nous prenons des décisions concernant l’exploitation de nos ressources limitées est ce qu’on appelle l’économique. Par exemple, lorsqu’une entreprise tente d’établir le coût lié à l’achat de 1 m3 de bois pour sa chaudière, elle va évaluer le montant à verser pour l’acquisition des bois de chauffage, alors qu’un économiste attribuerait une valeur aux activités écologiques, économiques, de bien-être que les gens doivent se priver si les bois sont coupés et brûlés, c’est-à-dire le coût d’utilisation de la ressource limitée. Soit, en l’occurrence, les fonctions économiques, écologiques et de bien-être liées au bois. L’économique diffère donc du commerce dans la mesure où le coût d’opportunité devient essentiel à l’évaluation des coûts et avantages, alors qu’une analyse commerciale ne tiendrait compte que des gains et pertes monétaires. Associer l’Analyse Coûts Avantages à l’étude et à la prise de décision permet ainsi d’avoir une appréciation plus profonde de l’importance de chaque alternative. La prise de conscience de chaque individu sur ce phénomène des changements climatiques et de la destruction de l’environnement se fait ressentir de plus en plus. La meilleure option, et la moins coûteuse pour atténuer les GES et de lutter contre cette destruction de l’environnement se trouve en chacun de nous, dans les comportements envers la nature et de l’ouverture d’esprit pour les changer en plus meilleur.

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Table des matières

INTRODUCTION
I- Cadrage de l’étude
I.1- Rappel des termes de références (objectifs, résultats attendus)
I.2- Les documents référentiels
I.2.1- Les Conventions internationales et le concept de développement durable
a) Le sommet de la terre à Rio et le Développement Durable
b) Le concept de développement durable
c) La Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
d)- Le Protocole de Kyoto
I.2.2- Le MAP
I.2.3- Les polluants atmosphériques et les textes réglementaires
I.3- Démarche méthodologique de l’étude
II- Situation sur les émissions de gaz à effet de serre
II.1- Situation mondiale concernant le changement climatique et l’émission de GES
II.2- Situation de l’émission des GES à Madagascar
II.2.1- Les principaux gaz à effet de serre
II.2.2- Les principaux secteurs émetteurs de GES
a) Le secteur énergie
b) Le secteur des procédés industriels
c) Le secteur agriculture et élevage
d) Le secteur changement d’affectation des terres et foresterie
e) Le secteur gestion des déchets
II.3- Inventaires des GES émises par chaque secteur émetteur
III- Les mesures d’atténuation des GES potentielles
III.1- Politiques et mesures sur les changements climatiques
III.2- Les mesures et options d’atténuation nationale
III.2.1- Le secteur énergie et industrie
III.2.2- Le secteur agriculture
III.2.3- Le secteur forêt
III.2.4- Le secteur Déchets
III.3- Les autres options d’atténuations complémentaires
III.3.1- Le secteur énergie
III.3.2- Le secteur transport
III.3.3- Le secteur bâtiment
III.3.4- Le secteur Agriculture et Elevage
III.3.5- Le secteur industrie
III.3.6- Le secteur forêt
III.3.7- Le secteur déchet
III.4- Situation des mesures d’atténuation dans le long terme
III.5- Synthèse des options d’atténuation
IV- Analyse multicritère des mesures d’atténuations
IV.1- L’analyse multicritère
IV.1.1- Définition et terminologies
IV.1.2- Les méthodes d’analyse multicritère d’aide à la décision
IV.1.3- La méthode de Processus de Hiérarchie Analytique (AHP)
IV.2- Le choix des critères d’analyse
IV.2.1- Les critères de niveau 1
IV.2.2- Les critères de niveau 2
IV.2.3- Arbre hiérarchique des critères
IV.2.4- Les coefficients de pondérations associés
IV.3- Application
IV.3.1- Analyse multicritère 1
IV.3.2- Analyse multicritère 2
IV.4- Analyses de sensibilité : Analyse multicritère 3
IV.5- Résultats obtenus
V.5.1- Interprétation
V.5.2- Recommandations
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Annexes

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