Analyse du risque de crédit par la méthode du scoring

Définition du risque de crédit

Le risque de crédit est le risque le plus important et le plus dangereux auquel est exposée une banque. Cette dernière doit accorder une attention particulière à sa gestion afin de ne pas être en proie à ses conséquences.
Le risque de crédit peut être défini comme étant :
« La perte potentielle supportée par un agent économique suite à une modification de la qualité de crédit de l’une de ses contreparties, ou d’un portefeuille de contreparties, sur un horizon donné ».
« Le risque résultant de l’incertitude qu’a la possibilité ou la volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque dès lors qu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie de marché ».
« En effet, le risque de crédit représente la perte consécutive à l’incapacité par un débiteur d’honorer ses engagements. Cet engagement peut être de rembourser des fonds empruntés, cas le plus courant est enregistré dans le bilan. Cet engagement peut être aussi de livrer des fonds ou des titres dans le cadre d’une opération à terme ou d’une caution ou garantie donnée. Ce risque est alors enregistré dans le hors-bilan. »

Définition de la banque et son rôle

La banque est connue pour son activité d’intermédiaire financier, en faisant le lien entre les agents en excédent de financement et les agents en besoin de financement. Juridiquement parlant et selon les articles 66 à70 de l’ordonnance n° 03-11 sur la monnaie et le crédit : « les banques sont des personnes morales qui effectuent a titre de profession habituelle et principalement les opérations de banque ; c’est-à-dire la réception de fonds du public, les opérations de crédit et la mise à disposition de la clientèle des moyens de paiement et la gestion de ceux-ci. »
D’après le dictionnaire de l’économie: « La banque est une entreprise qui reçoit des fonds du public, sous forme de dépôts ou d’épargne. Elle réemploie l’argent des déposants en distribuant des crédits et en effectuant diverses opérations financières. Elle gère et met à la disposition de ses clients des moyens de payement (chèque, comptes bancaire, virement,..).
Elle sert aussi d’intermédiaire sur le marché financier, entre les émetteurs d’actions et d’obligations (entreprises, Etat,…) et les investisseurs (épargnants, fonds commun, SICAV, compagnies d’assurances,…). Elle crée de la monnaie par les crédits qu’elle octroie et en « achetant » ceux que s’accordent entre eux les agents non financiers (effet de commerce,…)»

Définition générale du risque et du risque bancaire

La notion de risque, couramment utilisée dans la vie quotidienne, se révèle complexe et a évolué au fil du temps. Elle est envisagée différemment selon les domaines et les spécialités. Ainsi, le mot risque revêt une signification différente pour le spécialiste de l’environnement, l’assureur, le banquier, l’ingénieur, le soignant ou le cadre de direction. Le gestionnaire de risques l’associe au terme de vulnérabilité.
Le risque est inévitable et il est présent dans presque toutes les situations de la vie. Il marque nos activités quotidiennes et celles des organisations des secteurs public et privé. On reconnaît différentes définitions du risque, en fonction du contexte donné.
L’incertitude quant aux résultats est un élément commun à toutes les définitions. Par contre, ces définitions se démarquent par la manière dont elles caractérisent les résultats.
Certaines précisent que le risque a des conséquences toujours défavorables, tandis que d’autres sont plus neutres.
Bien que le présent cadre reconnaisse la présence d’une connotation négative dans la description du risque (c’est-à-dire le risque à un caractère défavorable), il est évident que les définitions évoluent. En effet, les débats et les discussions foisonnent concernant une définition générique acceptable du risque, qui reconnaîtrait le fait que, lorsqu’il est bien évalué et géré, le risque peut être source d’innovation et d’opportunité. C’est ce qui semble davantage se produire en matière de risques opérationnels et de risques technologiques.

L’origine du risque de crédit

L’activité bancaire demeure fortement réglementée du fait du rôle particulier joue par les établissements financiers dans l’économie. Deux raisons principales sont à l’origine du contrôle de l’activité bancaire :
– Les liens étroits qu’entretiennent les établissements financiers sont à l’origine d’un risque systémique : la faillite d’une banque peut entrainer, par effet de contamination, celle d’autres établissements.
– L’Etat demeure le principal garant des dépôts bancaires : l’activité de contrôle permet de maintenir la confiance dans le système bancaire et d’en assurer la pérennité.
Les premières dispositions règlementaires concernant l’activité de crédit des banques ont été émises par le Comite de Bale. Elles répondent à une logique d’adéquation des capitaux propres des banques aux risques qu’elles prennent 24: les fonds propres doivent être suffisants pour couvrir les pertes que les banques sont susceptibles d’enregistrer.
L’Accord de Bale (15 juillet 1988) fixe le cadre règlementaire de l’activité de crédit de l’ensemble des banques des pays signataires. Le ratio Cooke impose notamment un niveau de fonds propres minimal : à chaque actif détenu par la banque est associe un coefficient de pondération (0%, 20%, 50% ou 100%) en fonction du risque associe; le capital total destiné à couvrir le risque doit atteindre au moins 8% de l’ensemble des actifs ainsi pondérés.

Les conséquences du risque de crédit sur l’activité bancaire

Nous pouvons citer quelques conséquences négatives du risque crédit sur l’activité bancaire :
a dégradation du résultat de la banque: cette dégradation est due aux provisionnements et aux pertes liées au non remboursement des créances ;
La dégradation de la solvabilité de la banque : en effet, la banque pourrait recourir à ses fonds propres pour couvrir des niveaux de risques élevés (pertes inattendues). Ce qui peut remettre en cause sa solvabilité ;
La baisse de son rating : une dégradation des résultats de la banque pourrait engendrer une baisse de son rating car ce dernier est un indicateur de solvabilité ;
Un risque systémique : le risque systémique correspond au risque que le défaut d’une institution soit « contagieux » et conduise d’autres institutions à faire défaut. En effet, le risque de crédit peut provoquer par effet de contagion une crise systémique.
La stabilité globale du système financier est, dans un tel contexte, compromise ;
La dégradation de la relation banque-client : une diminution des résultats de la banque suite au non remboursement de ses créances oblige cette dernière à augmenter les taux des prêts afin de pouvoir absorber les pertes enregistrées. Cependant, cette augmentation des taux de crédit induit l’exclusion d’une partie de clientèle même solvable à toute possibilité de contracter des prêts et donc le recours à la concurrence pour financer leurs besoins.

L’importance de la maîtrise du risque de crédit

Le besoin d’une maîtrise des risques chez les banques a fortement augmenté au cours de ces dernières années. L’une des raisons principales est la complexité croissante des instruments financiers, comme les produits dérivés (par exemple, les contrats à terme et les options).
La maîtrise des risques traduit la volonté d’améliorer le processus décisionnel dans un contexte d’incertitude : maximiser les avantages et minimiser les coûts. Elle appuie aussi les activités qui favorisent l’innovation, de sorte que de meilleurs rendements peuvent être obtenus moyennant des résultats, des coûts et des risques acceptables. Elle vise à trouver un équilibre optimal à l’échelle de l’organisation.
La banque doit identifier, définir et mesurer les risques et attribuer un « risk owner » pour chacun d’entre eux. Ensuite, il est nécessaire de fixer des limites, d’établir un suivi et un reporting de leur évolution de manière individuelle et globale.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : La banque et le risque de crédit
Introduction
Section 1 : Concepts et définitions
1-1- Définition de la banque et son rôle
1-2- Définition de crédit
1-3- Définition générale du risque et du risque bancaire
1-4- L’évolution du risque bancaire
Section 2: Le risque de crédit : un enjeu majeur pour la banque
2-1- Définitions et typologies du risque de crédit
2-2- L’origine du risque de crédit
2-3- Les conséquences du risque de crédit sur l’activité bancaire
Section 3: La maîtrise et les outils de la gestion du risque de crédit
3-1- La maîtrise du risque de crédit
3-2- Les outils de gestion du risque de crédit
3-3- Les objectifs de la gestion des risqué
Conclusion
CHAPITRE II: Les normes de gestion de risque de crédit
Introduction
Section 1: Bâle I et la réglementation algérienne
1-1- Le Comité de Bâle
1-2- Le cadre réglementaire international (Bâle I)
1-3- Le cadre réglementaire national
1-4- L’impact et les limites de la réglementation
Section 2: Les accords de Bale II
2-1- Les piliers de Bale II
2-2- L’objectif de Bale II
2-3- L’impact de Bale II
2-4- Les limites de Bale II
Section 3: Les réformes de Bale III
3-1- Le saccords de Bale III
3-2- L’indicateur et les ratios de la réforme
3-3-L’impact et les limites de Bale III
Conclusion
CHAPITRE III: Les méthodes d’évaluation du risque de crédit
Introduction
Section 1: L’analyse financière
1-1- Définition de l’analyse financière
1-2- Les sources d’information de l’analyse financière
1-3- Le diagnostic financier
1-4- Les principales limites et conséquences du diagnostic financier classique
Section 2: La méthode des scores
2-1- Définition du crédit scoring
2-2- L’historique du scoring
2-3- La construction d’un modèle de score
2-4- Les avantages et les limites du crédit scoring
Conclusion
CHAPITRE IV: Elaboration d’un crédit scoring : Cas de la DRE BNA de Bejaia
Introduction
Section 1: Présentation de l’organisme d’accueil
1-1- Discription générale de la BNA
1-2- Présentation de la direction du réseau d’exploitation DRE
1-3- Organigramme de la DRE de Bejaia
Section 2: Analyse du risque de crédit par la méthode du scoring
2-1- Méthodologie d’approche de la méthode des scores
2-1-1- Présentation de la base de données
2-1-2- Analyse statistique des variables qualitatives
2-2- La construction du modèle crédit-score
2-2-1- L’analyse discriminante
2-2-2- Interprétation des résultants
2-3- Critiques et recommandation des résultants
2-3-1- Les limites de la recherché
2-3-2- Les pistes de recherches futures
Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE

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