HISTOIRE DE L’EDUCATION PHYSIQUE DANS LE MONDE 

L’Education en général

     L’Education, base du développement de toute nation, s’impose comme secteur prioritaire dans l’élaboration de toute stratégie de développement. Il est difficile d’espérer produire un capital humain si rien n’est fait dans le sens de l’amélioration de la qualité et de la quantité de l’offre et de la demande de scolarisation. Cette production du capital humain constitue une des clés importantes du développement d’une société. Ainsi, le rôle de l’éducation est crucial dans la perspective du développement d’un pays. Ceci démontre l’importance de la formation des enseignants car l’éducation comporte en réalité des éléments qui vont permettre à la personnalité de se développer harmonieusement pour aboutir à un adulte heureux, bien adapté à la société dans laquelle il doit vivre. Une très grande partie de l’éducation va donc avoir pour résultats les relations de l’individu avec lui-même et avec ses semblables ; comme le dit Henry Bordeaux, « l’éducation est l’art de révéler à l’être humain le sens intime qui doit gouverner ses actes, préparer l’emploi de son énergie et lui communiquer le goût et la force de vivre pleinement ». Donc deux aspects importants sur lesquels l’éducation est fondée c’est la recherche de l’épanouissement de la personnalité et la vie obligatoire dans la société avec toutes les influences que celle-ci peut apporter. C’est ce que nous voyons chez Rousseau dans son Emile : « il y a d’abord l’étude de l’homme en soi, destinée à le protéger de la société, ensuite la préparation de celui-ci à la vie en société ». La mission de l’éducation est donc de permettre à l’homme : de rassembler en lui les chances accrues pour une vie plus saine et plus intense sur le plan biologique, d’être plus riche intellectuellement et affectivement, d’être plus efficace socialement. Toutes les matières d’enseignement, englobant l’éducation physique et sportive, tendent à réaliser cette mission. L’éducation avait toujours comme vocation d’opérer une véritable transformation des apprenants selon les besoins de la société. Ainsi, son but est le développement de la personnalité, de l’intelligence critique, de l’équilibre corporel et moral, bref « la formation du citoyen intellectuellement et moralement armé, physiquement fort et techniquement préparé pour surmonter les obstacles et lutter pour l’instauration d’une société juste et libérée de toutes les formes d’exploitation ». Tout cela renforce donc le rôle primordial de l’école et de la formation des enseignants, et c’est ce que nous allons voir dans les sections suivantes.

Des hommes d’action, opérationnels

     Tissié nous livre dans sa conclusion le résumé de sa conception de l’homme que l’EP doit former : « savoir être quelqu’un et non pas quelque chose, voilà ce que l’Ecole doit apprendre avant tout aux fils de la démocratie ». Toute vie sociale bien équilibrée repose sur l’ordre, l’activité, la hiérarchie, la responsabilité. Sans ordre, pas d’action coordonnée ; l’ordre prime la rapidité dans l’action ; pas de rapidité dans l’action sans l’autorité qui commande ; pas d’autorité sans la hiérarchie qui l’impose, et pas de hiérarchie sans la compétence qui fait accepter la hiérarchie et l’autorité ; pas de compétence sans le travail qui la donne ; pas de travail sans l’effort qui le produit ; pas d’effort sans activité physique, intellectuelle et morale ; pas d’activité sans la santé de l’individu et celle de ses générateurs, d’où la nécessité impérieuse d’une bonne hygiène dans laquelle l’EP est un des premiers facteurs de santé et de vie active. Eduquer un sujet, c’est avant tout chercher à en faire un « homme ». Or l’homme n’est pas un simple pantin articulé, il possède une âme et un cerveau. C’est cet individu que l’école doit tenter de façonner à travers les disciplines et les enseignants. Mais les enseignants ont besoin d’une formation préalable et adéquate.

Les savoirs pratiques

      Les objets de formation ayant trait aux savoirs pratiques portent à la fois sur les savoirs situationnels (ou conditionnels) et sur les savoirs d’expérience. Ces derniers sont formés de « l’ensemble des savoirs actualisés, acquis et requis dans le cadre de la pratique du métier d’enseignant » (Tardif, Lessard et Lahaye, 1991, p. 65) ; ils sont « fondés sur leur travail quotidien et la connaissance de leur milieu », étant « issus de l’expérience et validés par elle » (Ibid., p. 60); ils «s’incorporent au vécu individuel et collectif sous forme d’habitus et d’habiletés, de savoir-faire et de savoir-être» (Ibid., p. 60) pour constituer « la culture enseignante en action » (Ibid., p. 65). En conséquence, ils ne peuvent être abordés en tant qu’objets de formation, au cours de la formation initiale, qu’en termes de développement de savoirs situationnels, de fonctionnement transdisciplinaire visant l’intégration des apprentissages et des savoirs (Lenoir, 1993), s’inscrivant de la sorte dans des pratiques constitutives de l’acte professionnel et assurant l’actualisation des savoirs théoriques et procéduraux. Ces savoirs pratiques, qui engagent l’être humain dans sa totalité, puisqu’ils se situent en interaction contextualisée dans un milieu social où agit à la fois le plan cognitivoconceptuel (du savoir), le plan psychomoteur (du savoir-faire) et le plan intentionnel (du savoir-être), se développent plus particulièrement au sein :
– d’activités de synthèse, de laboratoires, etc.,
– et des stages en milieu scolaire.
D’autres auteurs comme Raisky (1993), identifie également trois types de savoirs : les savoirs scientifiques, techniques et pratiques, « les savoirs professionnels […] ne sont ni la juxtaposition de savoirs pratiques, de savoirs techniques, de savoirs scientifiques, ni leur somme, mais des savoirs de ces trois types relus, réinterprétés par une logique de l’action dont les caractéristiques seront celles à prendre en compte : finalités, valeurs, inscription dans une temporalité ».

L’EP à l’école

    L’EP est l’enseignement d’exercices physiques et corporels, et de certaines disciplines sportives dans le cadre de l’institution scolaire et universitaire. Il est d’abord important de savoir différencier activités physiques, sports et éducation physique. Aujourd’hui, à l’école, au collège, dans les lycées, faire de l’éducation physique, ce n’est pas faire du sport …. même si une large part de la population confond de bonne foi l’une et l’autre. L’éducation physique s’adresse à tous les enfants par son enseignement obligatoire. Ses finalités, ses méthodes de travail, ses exigences éducatives sont forcément autres que celles du sport. Certes, elle emprunte aux sports des situations motrices, des activités, mais elle ne s’en sert pas pour produire des performances à tout prix. Tout en ne niant pas la nécessité de comportements efficients, ce qu’elle recherche, c’est apprendre à l’enfant, à l’adolescent à gérer son corps et ses conduites motrices dans un souci de santé, de sécurité et d’adaptation. L’EP a comme axes éducatifs :
• de faire comprendre à l’élève comment il agit,
• de lui enseigner les règles et les principes qui organisent ses comportements,
• de lui dire à quoi cela sert et ce qu’il peut en retirer pour lui,
• de montrer comment ce qu’il apprend sert à l’intégrer dans la société, à comprendre les autres, à comprendre les environnements naturels et culturels.
L’EP a pour obligation de moyen la réussite de tous les élèves. Qu’on l’admette ou non, le sport s’adresse toujours à un petit nombre, aux personnes volontaires qui ont des dispositions physiques et psychologiques en accord avec les « lois » du sport qu’elles pratiquent. Elles peuvent l’arrêter quand elles veulent. De plus, il n’y a pas de sport sans compétition, c’est là son essence. Or tout le monde ne peut pas et ne veut pas trouver dans la compétition l’expression ultime de ses pratiques. Le sport opère différemment et a toujours pour effet la réussite de quelques uns (même si on peut rêver d’en étendre le nombre). Ce que l’EP veut faire acquérir, et c’est en cela qu’elle est fondamentale, ce sont les savoirs et les connaissances culturelles que les pratiques sportives recèlent, et non les pratiques sportives pour elles-mêmes en tant que phénomènes sociaux. L’EP participe à l’acquisition de compétences, en offrant aux élèves un lieu d’expériences concrètes. La contribution se situe principalement dans :
• l’acquisition d’une démarche d’investigation et la maîtrise de connaissances sur l’organisation, le fonctionnement et les possibilités du corps humain,
• l’acquisition d’une culture sportive qui mérite d’être examinée dans tous ses aspects pour en comprendre les richesses et les excès, l’acquisition d’une sensibilité artistique vécue par le corps, d’un éveil au respect de la planète qu’il s’agit de préserver,
• l’exercice de la citoyenneté vécue en acte dans les apprentissages de l’EP, par l’appropriation du sens et de la nécessité des règles, la capacité à assurer sa sécurité et celle des autres et par l’engagement dans différents rôles sociaux,
• la construction d’un élève plus autonome, plus responsable et capable de prendre des initiatives. L’élève apprend à concevoir et mener des projets jusqu’à leur terme, à travailler en équipe et respecter des échéances. Bref, l’EP s’intéresse à la personne de manière globale. Elle lui apprend à résoudre les problèmes de la vie quotidienne et à adopter les comportements de responsabilité, de solidarité et de citoyenneté indispensable à la vie sociale. Les activités physiques et sportives ne sont que des supports pour l’éducation physique et sportive. Elles sont des expressions de la culture que les élèves voient à la télévision, rencontrent dans leurs milieux de vie, discutent avec leurs amis ou qu’ils dénient, refusent… L’école est un lieu privilégié et un passage quasiment obligatoire pour les apprentissages sociaux et professionnels bien qu’elle n’est pas le seul lieu d’apprentissage. L’école doit aider à construire des modes fondamentaux de pensée et d’action tout au long du développement, au fil de l’enfance, de l’adolescence et également à l’âge adulte. L’école en général, et l’Education Physique en particulier, est un lieu qui est caractérisé comme étant une structure spécialisée dont l’objet est de permettre aux enfants, adolescents et adultes, d’apprendre, de se former avec l’aide d’un personnel qualifié : les enseignants. Mais qu’en est-t-il de cette formation à Madagascar ? C’est ce que nous verrons dans la partie suivante en parlant de la formation des enseignants à Madagascar.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : HISTOIRE DE L’EDUCATION PHYSIQUE DANS LE MONDE 
CHAPITRE I CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR L’EDUCATION 
1.1 L’Education en général
1.2 Le rôle de l’école
1.2.1 Des hommes de quelles cultures ?
1.2.2 Des hommes d’action, opérationnels
1.3 La formation des enseignants
1.3.1 La professionnalisation des enseignants
1.3.2 Le concept de savoirs professionnels
1.3.2.1 Les savoirs théoriques
1.3.2.3 Les savoirs pratiques
CHAPITRE II : L’EDUCATION PHYSIQUE COMME MATIERE D’ENSEIGNEMENT
2.1 L’identité de l’Education Physique
2.2 L’EP à l’école
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DE L’ETABLISSEMENT DE FORMATION DES ENSEIGNANTS D’EP A MADAGASCAR 
CHAPITRE III. LA FORMATION DES ENSEIGNANTS D’EPS DANS LE TEMPS
3.1 La formation en dehors de l’Université
3.2 La formation universitaire des enseignants d’EPS
3.2.1 Première période, l’INSEPS
3.2.1.1 Le programme
3.2.1.2 Les enseignants
3.2.2 Deuxième période, l’Ecole Normale Niveau III
3.2.2.1 Programme
3.2.2.2 Enseignants
3.2.2.3 Les sortants
3.2.3 Troisième période, l’Ecole Normale Supérieure
CHAPITRE IV : LES PROBLEMES SOULEVES ET LES LACUNES A COMBLER 
4.1 Les problèmes
4.1.1 Les problèmes inhérents à la discipline
4.1.2 Les problèmes externes
4.2 Les lacunes
4.2.1 Insuffisance des enseignants dans les lycées
4.2.2 Inexistence de formation continue
4.2.3 Insuffisance des enseignants de rang magistral permanents
4.2.4 Non augmentation des Infrastructures d’accueil
4.2.5 Inexistence de laboratoires
TROISIEME PARTIE : LES SUGGESTIONS D’AMELIORATION
CHAPITRE V. : SUR LES MISSIONS ET ATTRIBUTIONS 
5.1 De sa vocation et l’extension de son rôle
5.1.1 La formation initiale des enseignants d’EPS
5.1.2 La formation continue des enseignants en exercice
5.1.3 L’institution des laboratoires de recherches
5.1.3.1 Amélioration du système éducatif
5.1.3.2 Utilisation des activités physiques traditionnelles
5.1.3.3 Intervention dans d’autres domaines que l’établissement scolaire
5.1.3.4 Amélioration de la performance sportive
5.2 Le programme de formation des enseignants d’EP
5.2.1 Les théories de l’apprentissage moteur
5.2.1.1 Les écologistes et les dynamiques
5.2.1.2 Les cognitivistes
5.2.2 Un exemple de démarche d’enseignement de l’EP
5.2.2.1 Phase de familiarisation
5.2.2.2 Phase de repérage
5.2.2.3 Phase de structuration
5.2.2.4 Phase de réinvestissement
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
RESUME

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