ANALYSE DES TERRITOIRES HYDRAULIQUES DE LA REGION ORANIE

ANALYSE DES TERRITOIRES HYDRAULIQUES DE LA REGION ORANIE

 Etude de cas : le système hydraulique Ouest

INTRODUCTION

Les ressources superficielles se répartissent dans le bassin de la région en sous bassins compte tenu du tracé du réseau hydrographique et des aménagements existants ou prévus.Ces aménagements comportent plusieurs barrages avec un barrage prévu au débouché de chaque sous bassins.Autrement dit lorsque l’ensemble des aménagements sera réalisé (infrastructure en projet et en étude de faisabilité), Le maximum de sous bassin versant sera régularisé. Les aménagements ultérieurs ne régulariseront pas de nouvelles ressources, ils accroîtront le taux de régularisation des ressources aménagées. Actuellement cinq barrages existent dans le bassin de la Tafna.Le but du deuxième chapitre de travail est de faire une étude critique d’un transfert ((le transfert TAFNA-ORAN) et voir comment on va accroître son taux de régularisation et cela en passant par :
– Une présentation du Bassin réservoir (La Tafna).
– Présenter et définir les principaux transferts hydrauliques régionaux.
– Etudier le cas  » le transfert TAFNA-ORAN « .
– Faire un diagnostic du transfert.
En plus de l’étude des causes de déficit de cet important transfert. Sur le plan quantitatif (déficit d’apport). D’autres paramètres interviennent également sur le plan quantitatif pour influencer les possibilités d’exploitation de ce transfert.
– qualité de l’eau en matière de transport solide.
– et dans le dernier sous chapitre on a résumé toutes constations et actions envisageables pour augmenter les rentabilités de cet important transfert.

PRESENTATION DU BASSIN DE LA TAFNA II-

Situation géographique 

Le bassin versant de la Tafna (S=7245 km 2 ) situé à l’extrême Ouest de l’Algérie, est constitué de huit sous bassins ; dont deux se trouvent en amont dans le territoire Marocain, en globant une superficie de 1950 k m 2 , soit 27% de la surface totale du bassin [15].Culminant à 1843m, au Djebel Tenouchfi, le bassin est délimité par le principal relief (Monts de Tlemcen) entre la méditerranée et les hautes plaines Oranaises, et relayé à l’Ouest par le moyen Atlas Marocain, et à l’Est par les Monts de Daïa (Saïda).Le bassin est constitué principalement au sud par une barre montagneuse (800 – 1400m) d’altitude. Axée WSW -ENE, dominant largement au Nord les régions de pl aines de Maghnia, de Hennaya et de Sidi Abdelli . Cette structure orographique, dominée, au Nord par les Monts de Traras (1081 m), de faible largeur entraîne une barrière efficace pour les précipitations, ceci explique l’aridité de la plaine de Maghnia. L’é tude Morphologique montre que le bassin versant de la Tafna est un bassin allongé avec une érosion linéaire.

Hydrographie 

Le réseau hydrographique du bassin versant de la Tafna est constitué principalement par deux grande artères fluviales : l’Oued Tafna à l’Ouest et l’Oued Isser à l’Est prenant tous deux leur source dans les Monts de Tlemcen (fig.14).La partie Ouest du bassin est drainée par trois principaux affluents dont les sous bassins, le Mouilah (1983 km 2 ), le Méhaguène (605 km 2 ) et la haute Tafna (1294 km 2 ) pris dans leur ensemble, convergent en éventail pour former l’Oued Tafna jusqu’à la confluence, soit la superficie totale de 4949 km 2 .La partie orientale est drainée par contre par deux sous bassins, l’Isser (1118 km 2 ) et le Sikkak (820 km 2 ) dont les cours d’eau sont généralement pérennes.La partie aval représente la Tafna maritime (388 km 2 ) dont le cours d’eau principal est à sec en été, suite à la mise en eau des ouvrages hydrauliques situés en amont .

Aspect climatologique

Le bassin de la TAFNA s’apparente à celui de toute la région méditerranéenne, présentant un climat doux et humide . La température moyenne annuelle est d’environ 15.5°C .En été les deux mois les plus chaux . Juillet et Août, ont une température moyenne de 26 °C [24].
L’évapotranspiration atteint la valeur moyenne annuelle de 1177mm comme le montre le tableau N°26 :
Source : ANRH
Tableau N° 26 : Evaporation Potentielle Moyenne Mensuelle (mm)
Tableau N° 30 : Caractéristiques Des Stations Retenues Périodes (1988–1998)
Le calcul par la méthode de Thiessen donne la pluie moyenne annuelle de :
500 mm pour la pé riode 1913 -1953 (fig. 15).
400 mm pour la période 1952 1992 (fig. 16).
350 mm pour la période 1988 1998 (fig. 17).

Calcul de la pluie annuelle par la méthode de THISSEN 

1- Période 1913 – 1953
Tableau N°31:Calcul de la pluie annuelle par la méthode deTHISSEN Période(1913 – 1953)
Avec P : précipitation moyenne annuelle
S i : Superficie du bassin versant.
N = Nombre de station pluviométrique sur le bassin.
La troisième période représente un déficit pluviométriqu e estimé à 2/3 par rapport à la première période 1913 –1953.
La pluviosité varie fortement d’une période à une autre et d’une région à une autre . Ceci contribue à l’aridité du climat et complique la gestion des ressources en eau (fig.18) , (fig.19) et (fig.20).

Volume régularisé par les barrages du bassin de la Tafna

Les possibilités de mobilisation des ressources en eau superficielles, leur stockage dans des retenues, leur économie et leur gestion dépendent du degré de la disponibilité de ces ressources.
En comparaison avec les chiffres initiaux des volumes totaux régularisables, le volume régularisables global pour les barrages en exploitation du bassin de la Tafna (barrage Beni Bahdel, Meffrouche et sidi Abde lli) est de 79 Mm 3 /an, la mobilisation actuel le (2000 -2001) est de 27,626 Mm 3 /an (Agence Nationale des Barrages), soit une diminution de 51,4 Mm 3 /an. Cette diminution est due à :
– La période de sécheresse des années 70 jusqu’à l’heure actuelle
– La prise en compte des séries plus longues
A titre d’exemple pour le barrage de Meffrouche ou les résultats des la gestion de la retenues sont disponible de 1970 à 2002.
Le volume réellement fourni aux consommateurs pendant cette période (33 ans) est de 6,52 Mm 3 /an, alors que le volume régularisé calculé est de 10 Mm 3 /an, ce qui nous donne un déficit pour cette période de (3,48 Mm 3 /an).
La situation pour le barrage de Beni Bahdel et pour la même période de (1970 à 2002) dont nous connaissons la gestion de la retenu s, apparaît comme suit le volume régularisé réellement li vré aux usagers est de 29,83 Mm 3 /an, le volume régularisé i nitiale calculé est de 44,92 Mm 3 /an, le déficit est donc d’environ 15,162 mais par rapport à l a simulation du PNE (Vr = 29 Mm 3 /an) .
Pour le barrage de Sidi Abdelli dont nous disposons de son exploitation pour une période de (1991 -1999) la moyenne du volume fourni est de 0,826 Mm 3 /an et le volume régularisé calculé est de 40 Mm 3 /an le déficit est de 39, 17 Mm 3 /an (voir Tableau N° 32 – 33 et 34) et (fig.21, fig. 22 et fig23). Il est à noter que les chiffres ne donnent qu’un ordre de grandeur de déficit en eau de ces dix dernières années.
Avec
CONS.TOT : consommation totale
LACHERS : Lachers
FUITES : Fuites
EVAPS : Evaporation
DEFFS : Deffluents
AFFS : Affluents
VR : Volume régularisé [Mm3]

LES GRANDS TRANSFERTS HYDRAULIQUES REGIONAUX

Aller chercher l’eau plus loin que dans les régions avoisinantes ou mitoyennes est une solution très ancienne que l’homme avait adoptée pour subvenir à ses besoins et s’adapter aux situations de déficit hydrique. Au fil des siècles, et pour fixer les populations dans leurs régions, le progrès technologique aidant, des procédés techniques ont été inventés afin de ramener l’eau des points lointains, la traiter et la distribuer « bonne à consommer ».

Nécessité des transferts pour la région Oranie

a) Les ressources locales insuffisantes
La source de Ras El Ain constituait pour les Oranais, et des la naissance de leur ville, le premier point d’eau autour duquel ils se rassemblaient et à partir duquel ils s’alimentaient. La démographie galopante, l’urbanisation et le développement agricole et industriel ont contraint les populations de la ville à aller chercher la source de vie ailleurs qu’au pied du Murdjajo, plus exactement à la nappe de Brédeah [4].
C’est au milieu du siècle dernier, les années 1940, que le premier transfert de Beni Bahdel a été décidé pour alimenter les habitants d’Oran. Au fil des années, alors que le tissu devient de plus en plus dense, la vocation industrielle de la ville se confirme et les ressources en eau se raréfient, d’autres transferts s’imposent en tant que solutions incontournables.
Durant plus de vingt années et à partir de juillet 1952, date de sa mise en service, le transfert à partir du barrage Beni Bahdel dans la wilaya de Tlemcen, d’un volume journalier de 110.000 m3 et d’une conduite longue de 170 Km, assurait d’une manière satisfaisante l’alimentation en eau potable de la ville d’Oran et de plusieurs localités avoisinantes.

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Table des matières

Introduction générale
CHAPITRE I :ANALYSE DES TERRITOIRES HYDRAULIQUES DE LA REGION ORANIE
I-1. Cadre Physique
I-1.1 La zone littorale
a) Les espaces montagneux :
b) Les espaces des plaines :
I-1.2. Les montagnes et les bassins intérieurs de l’Atlas Tellien :
a) Les espaces montagneux :
b) Les plaines intérieures
c) Les espaces substeppiques :
I-2. Climat de la région :
I-3. Les ressources en eau
I-3.1. Données générales :
I-3.2. Les ressources superficielles et ouvrages de mobilisation :
I-3.3. Les ressources en eaux souterraines :
I-3.4. Les eaux non conventionnelles :
I-4 . La population et ses tendances d’évolution :
I-4.1.Une évolution de la population en décélération :
I-4.2.La répartition de la ressource :
I-4.3.Mouvements migratoires:
I-5. Evaluation des besoins en eau :
I-5.1.la demande en eau potable :
I-5.2.Analyse de l’évolution des superficies irriguées :
a) Problématique de l’irrigation des grands périmètres irrigués de la région :
b) projections d’équipements en matière d’irrigation :
1. L’étude hydrotechnique corporation :
2. Plan cadre d’aménagement hydraulique :
3. Plan national de l’eau
c) Le facteur eau dans l’agriculture au niveau de la région :
1. Evolution de la superficie irriguée :
2. Synthèse :
3. Les causes de la diminution des superficies irriguées :
4. Les conséquences de la diminution des superficies irriguées
I-5.3. Les besoins en eau agricole :
I-5.4. Balance ressource / besoins en eau (en tenant compte des superficies irrigables)
a) Principes généraux :
b) Balance hydrique déficitaire :
I-5.5. Balance ressource/Besoins en eau (en tenant compte des superficies irriguées)
I-5.6. Balance ressources – Besoins par sous bassin hydrologique
a) Découpage de la région
I-6. Le scénario tendanciel
I-6.1. Evolution de la population
I-6.2. Impact sur les ressources
I-6.3. Impact sur les emplois agricoles
I-6.4. Impact sur l’armature urbaine et rurale
CHAPITRE II : ETUDE DE CAS « le systeme hydraulique ouest «
II-1. PRESENTATION DU BASSIN DE LA TAFNA
II-1.1. Situation géographique :
II-1.2. Hydrographie :
II-1.3. Aspect climatologique :
a) Calcul de la pluie annuelle par la méthode de THIESSEN
II-1.4. Volume régularisé par les barrages du bassin de la Tafna
II-2. LES GRANDS TRANSFERTS HYDRAULIQUES REGIONAUX
II-2.1. Nécessité des transferts pour la région Oranie
a) Les ressources locales insuffisantes
b) Des déficits et des solutions
c) Le dessalement de l’eau de mer
II-2.2. Les systèmes d’approvisionnement
II-2.3.Presentation des grands transferts dans la région oranie
a) Le transfert Fergoug – Oran
1. Présentation
2. Description :
b) Le transfert Beni Bahdel – Oran
1. Présentation
2. Description
c) Le transfert Sidi Abdeli – Sidi Bel Abbes
1. Présentation
2. Description
d) Le transfert Hammam Boughrara vers la ville de Maghnia
1. Introduction
2. Description
e) Le transfert Sekkak – Tlemcen
1. Définition et destination
2. Composantes essentielles du projet
f) Système de transfert Mostaganem – Arzew – Oran (M.A.O)
1. Définition :
2. Description du transfert
II-3. LE TRANSFET TAFNA – ORAN
II-3.1.Historique
II-3.2.Définition
a) Caractéristiques des eaux brutes (rapport de synthèse Mars 1984)
b) Capacité de traitement
c) Contraintes liées en fonctionnement de la station
II-3.3. Description du transfert
a) Station de prétraitement de Tafna :
b) Station de traitement de Dzioua
c) L’adduction :
II-4. Diagnostic du transfert
II-4.1. Cause du déficit d’apport
a) Déficit en apports liquides liés à la sécheresse
b) Déficit en volume dérivable
c) Déficit en volume régularisable par le barrage de Sidi Abdelli
d) Le total des apports
II-4.2. Qualité de l’eau en matière de transport solide
a) Exploitation des données ANRH
1. Données sur la qualité des eaux de la Tafna
2. Analyse des données ANRH
3. Données sur les débits
4. calcul des valeurs dérivables à la prise de la Tafna selon les hypothèses de l’étude tractionnel
4.1. Définition de l’hypothèse
4.2. Volume du réservoir saisonnier
5. Modification du régime hydrologique de l’oued au droit de la prise par la mise en service du barrage de Sidi Abdelli.
b) Interprétation des données EPEOR
1. Données sur les MES
2 . Influence de la distance entre les deux points de mesure
3. La recherche d’un critère de pompage
4. Analyse des figures représentant les débits dans l’Oued TAFNA à la station hydrométrique en fonction des T.S. relevés à la prise.
5. Conclusion
c) Données sur les débits pompés
d) Comparaison avec l’unité de production station Tafna
e) Conclusion
II-5. Les constations et action envisageables
II-5.1. Les débits effectivement dérivés
II-5.2. Les raisons du déficit
a) Déficit en apports
b) Déficit en débit dérivable
II-5.3. Les actions envisageables
a) Déficit en apport
b) Déficit en débit dérivables
c) Fonctionnement des pompes de la prise
II-5.4. Accroissement de la capacité de décantation
CHAPITRE III : Recommandations et actions necessaires pour la region oranie
III-1. Contraintes d’amenagement dans la region
III-1.1. L’aridité excessive
III-1.2. Des ressources en eau rares
a) Le cadre naturel des ressources
1- Un climat peut favorable
2- Des conditions hydrologique particulières
III-1.3. Bilan ressources en eau – Besoins déficitaire
III-2. Les menaces sur les ressources en eaux
III-2.1. La qualité des eaux naturelles
III-2.2. Pollution des ressources en eau
a). Pollution des eaux superficielles
b) Pollution des eaux souterraines
III-2.3. les facteurs aggravants la dégradation des ressources en eau
a) Le facteur démographique
b) L’épuration des eaux usées urbaines
c) L’épuration des effluents industriels
III-3. Le projet regional
III-3.1. Les principaux enjeux futurs de la région
III-3.2. Les ambitions de la région
III-3.3. but du projet
III-4. Stratégie d’intervention par espace
III-4.1.Espace d’Oran
a)Les atouts de la wilaya
1. La position géographique et son site naturel
2. Ressources humaines
3. Le système urbain
4. Système industriel
b) Les contraintes d’aménagement
1. Ressource en eau rare
2. Un fonctionnement urbain désarticulé
3. Contraintes liées au terre agricole et à l’eau d’irrigation
4. Contraintes liées au milieu naturel
III-4.2.Espace littoral, espace frontalier, espace agricoles de plaines et des montagnes
a)Espace Li t toral
b)Espace Frontal ier
c)Espace agricole de plaines et des montagnes
III-5. Conditions de mise en oeuvre du projet régional
Conclusion générale
BIBLIOGRAPHIE

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